Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
nazarin a écrit:
Je ne suis pas de cette époque mais
il me semble que les westerns italiens
devaient procurer les mêmes sensations au public des années 60.
Le genre n'a pas vraiment bien marché en France, par comparaison avec les autres pays producteurs européens, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie.
Excepté les titres de Leone, sur la durée, sauf Il était une fois dans l'Ouest, et quelques Terence Hill, dont Mon Nom est Personne est celui qui a le mieux marché, on pourrait parler au mieux d'un succès public d'estime, très loin des recettes astronomiques faites en Italie, Allemagne, Amérique Latine probablement. Il faudrait affiner mais les chiffres disponibles, notés par le blog travaillant avec Le Film français sont éloquents.
Du côté critique, c'est une majorité, écrasante, d'opinions négatives, et spécialement dans la presse cinéphile, de "gauche".... . Mieux considéré après 68, Leone a lui tout seul n'a pas inversé la tendance.
Cinémonde a consacré une cinquantaine d'articles de fond au genre (tournages, reportages), et produit des critiques toujours élogieuses. L'autre grand magazine populaire de cinéma, Ciné Revue documente nettement moins le genre, mais là aussi, les critiques sont positives. D'autres points de vue positifs seraient développés dans la presse régionale -je parle pour Sud-Ouest, par exemple-, mais là encore, il faudrait affiner, se documenter, et comparer les recettes Paris et province. Il y a un champ immense de recherche ici.
Le succès d'un Leone en France n'a rien à voir avec celui de Django Unchained.
Sauf Il était une fois dans l'Ouest, à près de 15 millions d'entrées en France, les scores à près de 6 ou 5 millions d'entrées se sont faits petit à petit, et les films sont sortis avec deux ans de retard (même Le bon la brute et le truand, qui est le Leone ayant le mieux marché en France après Il était une fois dans l'Ouest.)
Bref, le texte et le contexte ont radicalement changé.
JO- Sergio Leone
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
J'y suis retourné cet aprem avec des potes qui ne l'avaient pas vu. Ils ont vraiment aimé.
Je peux vous certifier que la salle etait comble. Et à la fin, les gens-des jeunes majoritairement- ont applaudi.
On doit avoir des gouts de chiottes...
Je peux vous certifier que la salle etait comble. Et à la fin, les gens-des jeunes majoritairement- ont applaudi.
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Richards- Sergio Corbucci
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Personne ne nie le succès d'audience.
Si vous parcourez des forums comme DVD Classik et Western Movies, vous trouvez aussi des opinions négatives très marquées, formulées en des termes dont je m'abstiens volontairement ici, même si je peux partager...
Ben, oui, certains y comprennent un film assez complaisant et malsain, dans la norme admise d'un certain spectacle contemporain, à mille lieues des qualités d'invention de ses inspirateurs et qui sert finalement très bien les tares qu'il prétend dénoncer, type Fight Club.
Si vous parcourez des forums comme DVD Classik et Western Movies, vous trouvez aussi des opinions négatives très marquées, formulées en des termes dont je m'abstiens volontairement ici, même si je peux partager...
Ben, oui, certains y comprennent un film assez complaisant et malsain, dans la norme admise d'un certain spectacle contemporain, à mille lieues des qualités d'invention de ses inspirateurs et qui sert finalement très bien les tares qu'il prétend dénoncer, type Fight Club.
JO- Sergio Leone
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
JO a écrit:Personne ne nie le succès d'audience.
Si vous parcourez des forums comme DVD Classik et Western Movies, vous trouvez aussi des opinions négatives très marquées, formulées en des termes dont je m'abstiens volontairement ici, même si je peux partager...
Ben, oui, certains y comprennent un film assez complaisant et malsain, dans la norme admise d'un certain spectacle contemporain, à mille lieues des qualités d'invention de ses inspirateurs et qui sert finalement très bien les tares qu'il prétend dénoncer, type Fight Club.
C'est vrai, sur Dvdclassik le débat a été assez houleux.
_________________
Blondin- Michele Lupo
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Idem sur western movies, avec des arguments d'opposants que je peux comprendre tout à fait. Un des interlocuteurs y parle même de film raciste.
La représentation des Noirs, particulièrement au début et dans le plan final, elle reste très très ambiguë, comme certains rires de spectateurs à certains passages... jamais Tarantino ne se pose le problème de la représentation, ni dans l'hyper violence, ni dans les actes de barbarie qu'il donne à voir, à entendre ((le combat à mort auquel assiste ce pauvre Franco Nero, devenu ici un sadique, qui aurait mieux fait de rester chez lui) et sur lesquels il insiste lourdement -la castration, les balles dans les genoux de S.L. Jackson . Pas plus qu'il ne ne pose le problème du recul donné au spectateur. Le consensus critique révèle probablement ici un point aveugle que le temps éclaircira. (Je me suis posé la question de rester ou pas, tellement cela m'a paru.... nul, idem pour Reservoir Dogs il y a 20 ans environ ou le plus récent Boulevard de la Mort...).
Je préfère nettement Ray Saunders dans Texas, à venir chez Artus, ou Les Deux Missionnaires, ou encore le film de Scola avec Sordi et Manfredi, lui aussi écrit par Sonego.... on est loin du jeu vidéo imité par Tarantino, réduit à quelques pulsions primaires et catharsis douteuses, vaguement enveloppées dans le jeu de références cinéphiles -d'ailleurs incompréhensibles pour la majorité du public, y compris pour les critiques actuels, le film pompe sur Le Grand Retour de Django, me semble-t-il aussi, donc il ne reste que le côté....primaire.
Chez Leone, ou le Django de Corbucci , le point de vue adopté est celui de la mort, de façon ironique (la corde du pendu , le cercueil), cela construit un regard, inexistant dans Django Unchained. Quand les Baxter se font massacrer, il y a ces gros plans, des inserts, sur les rires sadiques qui font tampon, mettent à distance le spectateur...
Je ne serais peut-être pas aussi catégorique que certains, mais je doute franchement ....
La représentation des Noirs, particulièrement au début et dans le plan final, elle reste très très ambiguë, comme certains rires de spectateurs à certains passages... jamais Tarantino ne se pose le problème de la représentation, ni dans l'hyper violence, ni dans les actes de barbarie qu'il donne à voir, à entendre ((le combat à mort auquel assiste ce pauvre Franco Nero, devenu ici un sadique, qui aurait mieux fait de rester chez lui) et sur lesquels il insiste lourdement -la castration, les balles dans les genoux de S.L. Jackson . Pas plus qu'il ne ne pose le problème du recul donné au spectateur. Le consensus critique révèle probablement ici un point aveugle que le temps éclaircira. (Je me suis posé la question de rester ou pas, tellement cela m'a paru.... nul, idem pour Reservoir Dogs il y a 20 ans environ ou le plus récent Boulevard de la Mort...).
Je préfère nettement Ray Saunders dans Texas, à venir chez Artus, ou Les Deux Missionnaires, ou encore le film de Scola avec Sordi et Manfredi, lui aussi écrit par Sonego.... on est loin du jeu vidéo imité par Tarantino, réduit à quelques pulsions primaires et catharsis douteuses, vaguement enveloppées dans le jeu de références cinéphiles -d'ailleurs incompréhensibles pour la majorité du public, y compris pour les critiques actuels, le film pompe sur Le Grand Retour de Django, me semble-t-il aussi, donc il ne reste que le côté....primaire.
Chez Leone, ou le Django de Corbucci , le point de vue adopté est celui de la mort, de façon ironique (la corde du pendu , le cercueil), cela construit un regard, inexistant dans Django Unchained. Quand les Baxter se font massacrer, il y a ces gros plans, des inserts, sur les rires sadiques qui font tampon, mettent à distance le spectateur...
Je ne serais peut-être pas aussi catégorique que certains, mais je doute franchement ....
JO- Sergio Leone
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Vu le film hier, j'ai essayé d'y aller avec le regard le plus neutre possible vu que je suis fan de sa première époque, et depuis "boulevard de la mort" il m'ennuie à mourir, et là je dois dire qu'au générique de début sur le thème de DJANGO j'avais le sourire aux lèvres et probablement tout objectivité s'est envolée, et j'ai vraiment adoré le film, pour moi (ce n'est que mon avis) Jamie Foxx et le successeur le plus digne de Django, sûr que le camarade Q.T. n'invente rien, mais il a su encore une fois manier ses références avec brio (reservoir dogs n'est finalement qu'un rallonge de la scène finale de City On Fire). J'ai aussi essayé de voir si la polémique était justifiée, la violence, nos chers western spagh' l'ont été tout autant en leur époque, et l'image qu'il renvoi des africains je n'ai vu rien de si réducteur ou raciste, d'autant plus que je suis très chatouilleux là-dessus (et s'il était vraiment si raciste je ne pense pas que l'ami samuel l. jackson serait son pote), je trouve Spike Lee bien plus raciste, d'ailleurs il reproche à Q.T. de parler d'esclavage et reprochait à Eastwood de ne pas parler des soldats Afro-Américains dans "mémoires de nos pères" même si le sujet était tout autres sans oublier qu'il lui reprochait "Bird" en disant "qu'est ce qu'un blanc connaît du jazz noir"... à vomir ce genre de propos, bref là n'est pas le sujet, pour ma part c'est un film que j'ai vraiment aimé, je comprend que le tarantino puisse agacer, d'ailleurs à la vision de ses films j'ai toujours remarqué que l'avis est souvent tranché on aime ou on déteste. Bref un excellent film, est une mention spéciale à Christoph Walz encore une fois, c'est grâce à lui que j'ai tenu jusqu'à la fin lors de la vision du médiocre Inglorious Basterds.
Aussi, j'espère que le film permettra une édition des nigger charley, films que j'ai vraiment envie de découvrir.
Aussi, j'espère que le film permettra une édition des nigger charley, films que j'ai vraiment envie de découvrir.
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Vu. Impression très mitigée, je me suis ennuyé longuement, je n'ai retrouvé que brièvement le plaisir de Inglorious Basterds, et le fond, déjà particulièrement contestable dans ce-dernier, est encore plus dérangeant ici. Django laisse les trois noirs dans leur charette prison, sans un regard, comme pour dire "restez donc esclaves puisque vous ne savez pas vous révolter", précédemment, Di Caprio pose la question: "pourquoi ne nous tuent-ils pas?" Il donne une réponse génétique que l'on sait être fausse, mais alors, pourquoi ne se révoltent-ils pas? Tarantino laisse planer le doute en réécrivant l'histoire: les opprimés seraient ils toujours opprimés parce qu'ils le veulent bien?
http://tepepa.blogspot.fr/2013/02/django-unchained.html
http://tepepa.blogspot.fr/2013/02/django-unchained.html
tepepa- Léon Klimosky
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Je pense qu'à la fin Django est sans pitié et ne pense qu'à sa femme et sa vengeance, c'est pas un meneur comme Malcolm X ou Martin Luther King, plus rien d'autre ne compte, enfin ça c'est ma lecture bien entendu, et quand à la question de Di Caprio elle ne fait que représenter la bêtise de l'époque, vu que ne serait-ce pour des oeufs cassés le fouet était de rigueur, l'instinct de survie est quand même énorme, et on pas envie de risquer la sienne de vie ni celle de sa famille, voir des souffrances ignobles. Enfin encore une fois c'est ma lecture, je peu être à côté de la plaque.
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Bien sûr que Di Caprio ne représente que la bêtise de l'époque, mais par contre, la question qu'il pose reste légitime et sans réponse, d'où le malaise.
tepepa- Léon Klimosky
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Mmmh mmh, je sais pas, si je me souviens bien dans "La Liste De Shindler" aussi il y a ce genre de questions qui reste en suspens, après l'adage veut qu'on répond aux imbéciles par le silence non ?
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
J'ai vu et j'ai aimé.
A part ça, j'ai appris l'autre jour une expression française tombée en désuétude : "discuter pour l'ombre d'un âne".
B.
A part ça, j'ai appris l'autre jour une expression française tombée en désuétude : "discuter pour l'ombre d'un âne".
B.
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Pas mal et bien vu,"discuter pour l'ombre d'un âne".
B.
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Vu, tout à fait supportable, un film provocateur et excessif qui tranche avec le cinéma courant. Une mention particulière à Leonardo DiCaprio et Samuel Jackson, tous 2 dans un registre inhabituel et qui s'en sortent très bien. Un western américain dont les références ne se limitent pas au spaghetti. Certes, on y voit un racisme sanglant mais certainement pas une apologie.Voir notamment le passage où le Klan est ridiculisé. Classé sur IMDB comme film d'aventure, drame et enfin western, signe des temps...
Quand à savoir si c'est un chef d'oeuvre, laissons le temps au temps.
Quand à savoir si c'est un chef d'oeuvre, laissons le temps au temps.
MARCHAND- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Finalement je l'ai vu, hier en salle, et j'ai plutôt aimé ! malgré les scènes de violence outrancières habituelles qui me hérissent. Comme western ce n'est pas un sommet du genre, il est vrai que ça manque surtout d'attention aux paysages, mais le film a d'autres atouts. Il y a quand même un bon scénario, de bons personnages, et je ne me suis jamais ennuyé, au contraire du précédent, ce qui est déjà ça !
La première heure est formidable comme un road-movie picaresque, mais le film décolle avec l'expédition à "Candyland", il y a une tension qui monte peu à peu, c'est très fort. Après, disons que la dernière demi-heure , la vengeance de Django seul, fait sentir plus fortement encore la profonde invraisemblance de tout cela. Comme s'il n'y avait plus que 5 personnes dans la propriété après la mort du maître, comme s'il n'y avait ni police ni armée dans le Sud...
Mais comparé à "Inglorious Bastards" pour moi c'est quand même tout à fait plaisant en tant que film-spectacle, même la réutilisation de musiques m'a moins gêné. Il faut dire que je ne suis pas autant attaché au niveau affectif aux chansons de "Django" ou de "Trinita" qu'à la musique de "Colorado" par exemple. En revanche pour la thème de "Under Fire" par Jerry Goldsmith ça m'a énervé car j'aime beaucoup ce film et cette musique est déjà associée à des images très précises... Mais bon, c'est toujours pareil avec Tarantino,faut s'y faire...
Le plus remarquable ce sont les personnages, Doc Schulz bien sûr, mais Django aussi, bien qu'un peu monolithique au début: c'est l'éveil à la conscience d'un opprimé, assez hésitant d'abord , mais c'est l'apprentissage de la liberté chez un homme qui n'a connu que les fers que l'on nous donne à voir dans la première partie du film (et ça explique pourquoi les esclaves de la carriole ne bougent pas, à la fin: il ne suffit pas que la porte soit ouverte pour être libre, c'est aussi dans la tête que ça se passe, et quand on n'a connu que la condition d'esclave cela n'a rien d'évident de sauter le pas...)
Samuel L. Jackson surtout, est impressionnant, mais il est aussi le seul parmi les personnages d'esclaves à avoir un vrai rôle, détaillé et développé, et il en tire le maximum. Une vraie performance, et un personnage qui permet de mieux comprendre les rouages de la domination dans les grandes plantations à l'époque...
La première heure est formidable comme un road-movie picaresque, mais le film décolle avec l'expédition à "Candyland", il y a une tension qui monte peu à peu, c'est très fort. Après, disons que la dernière demi-heure , la vengeance de Django seul, fait sentir plus fortement encore la profonde invraisemblance de tout cela. Comme s'il n'y avait plus que 5 personnes dans la propriété après la mort du maître, comme s'il n'y avait ni police ni armée dans le Sud...
Mais comparé à "Inglorious Bastards" pour moi c'est quand même tout à fait plaisant en tant que film-spectacle, même la réutilisation de musiques m'a moins gêné. Il faut dire que je ne suis pas autant attaché au niveau affectif aux chansons de "Django" ou de "Trinita" qu'à la musique de "Colorado" par exemple. En revanche pour la thème de "Under Fire" par Jerry Goldsmith ça m'a énervé car j'aime beaucoup ce film et cette musique est déjà associée à des images très précises... Mais bon, c'est toujours pareil avec Tarantino,faut s'y faire...
Le plus remarquable ce sont les personnages, Doc Schulz bien sûr, mais Django aussi, bien qu'un peu monolithique au début: c'est l'éveil à la conscience d'un opprimé, assez hésitant d'abord , mais c'est l'apprentissage de la liberté chez un homme qui n'a connu que les fers que l'on nous donne à voir dans la première partie du film (et ça explique pourquoi les esclaves de la carriole ne bougent pas, à la fin: il ne suffit pas que la porte soit ouverte pour être libre, c'est aussi dans la tête que ça se passe, et quand on n'a connu que la condition d'esclave cela n'a rien d'évident de sauter le pas...)
Samuel L. Jackson surtout, est impressionnant, mais il est aussi le seul parmi les personnages d'esclaves à avoir un vrai rôle, détaillé et développé, et il en tire le maximum. Une vraie performance, et un personnage qui permet de mieux comprendre les rouages de la domination dans les grandes plantations à l'époque...
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
JO a écrit:90
Tarantino , lui, arrive même à se prendre pour Lelouch, avec ses travellings circulaires somme dans Un homme une femme . Vous mettez du Bacalov sur n'importe quelle image, la qualité de la musique fait tout le reste, tous les étudiants en cinéma le savent.
Et moi qui croyais voir-là un hommage au Keoma de Castellari ! (Le titre d'Inglorious basterds ne fait-il pas écho au titre anglo-saxon d'Une poignée de salopards ?).
Pour le reste je rejoins en partie (seulement) votre analyse de l'art de Tarentino. On peut appeler ça pompeusement du "post-modernisme" mais son processus créatif est essentiellement un collage de références plus ou moins bien digérées. Je ne trouve pas le résultat inintéressant quoique un peu vain. L'aspect visuel est mis au premier plan et tout cela manque singulièrement de fond. Nous ne sommes plus à l'ère des Humanités, ni des idéologies (Django porte sa croix revisitant Shakespeare, ou El Chuncho et son approche marxiste)... Sinon, sa connaissance du cinéma de genre est incontestable et je suis content de le voir mettre à l'honneur Di Leo dans son entrevue à Télérama (où j'ai découvert la critique cinématographique en lisant Siclier dont je découpais systématiquement toutes les critiques ayant trait au cinéma français d'avant-guerre). On a affaire je crois à une question de génération (je pourrais me reconnaître en ado attardé, comme bien d'autres), qui entretient une relation différente avec l'art, le culturel et les médias. Et l'invention des grandes surfaces, de la TV et de la télécommande (et incidemment du zapping) y est pour beaucoup, plus qu'internet et les jeux vidéos !
Pierre- Francesco Degli Espinosa
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Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
old timer a écrit:.... malgré les scènes de violence outrancières habituelles qui me hérissent....
Ces scènes ont leur public !
Ce n'est ni plus ni moins que du "Grand Guignol" comme il y en avait
encore sur les grands boulevards dans les années 70 et qui faisait recette !
Et c'est justement l'outrance qui transforme ces scènes en clin d'oeil !
C'est largement moins "fort" que le rasoir dans l'oeil chez Bunel...
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
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Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Pierre a écrit:
Et l'invention des grandes surfaces, de la TV et de la télécommande (et incidemment du zapping) y est pour beaucoup, plus qu'internet et les jeux vidéos !
Un cinéma de grande surface, c'est bien vu ! Désolé, mais j'ai déjà tout oublié du film.... il ne m' en reste heureusement rien
Rien de commun avec le Bunuel cité ci-dessus, mais qui, lui, a largement inspiré Corbucci et Leone (comme l'on fait les grands Surréalistes dont les créations irriguent tout le siècle, le collage on l'a déjà chez De Chirico, leur maître à tous).
Pour comparer, il faut des éléments comparables.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Django Unchained n'ayant rien de la Révolution Surréaliste,
il serait plutôt le miroir -et dans la droite ligne - de ceci :
http://www.lefigaro.fr/photos/2013/02/12/01013-20130212DIMFIG00578-steven-seagal-formateur-de-vigiles-scolaires-dans-l-arizona.php
il serait plutôt le miroir -et dans la droite ligne - de ceci :
http://www.lefigaro.fr/photos/2013/02/12/01013-20130212DIMFIG00578-steven-seagal-formateur-de-vigiles-scolaires-dans-l-arizona.php
JO- Sergio Leone
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Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
JO a écrit: Django Unchained n'ayant rien de la Révolution Surréaliste,
il serait plutôt le miroir -et dans la droite ligne - de ceci :
http://www.lefigaro.fr/photos/2013/02/12/01013-20130212DIMFIG00578-steven-seagal-formateur-de-vigiles-scolaires-dans-l-arizona.php
Tout le monde vous a bien compris: quand vous avez quelqu'un dans le collimateur, vous ne le lachez pas!
Si vous n'aimez pas, et cela on le sait maintenant, n'en dégoûtez pas les autres.
Richards- Sergio Corbucci
- Messages : 960
Date d'inscription : 18/03/2012
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Forum, débat .... en quoi cela gêne-t-il ?
Ou faut-il croire qu'une pensée unique se développerait ici ?
Quand je regarde ces films Pré-Code chez Warner, je sais qu'il sont formateurs -et miroirs- d'une images des USA de ce temps. Idem pour le Tarantino. Mais l'Amérique de 2013 n'est pas celle de Wellman.
Ou faut-il croire qu'une pensée unique se développerait ici ?
Quand je regarde ces films Pré-Code chez Warner, je sais qu'il sont formateurs -et miroirs- d'une images des USA de ce temps. Idem pour le Tarantino. Mais l'Amérique de 2013 n'est pas celle de Wellman.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
JO a écrit:Forum, débat .... en quoi cela gêne-t-il ?
En rien. Le débat ne me gêne pas.
Ce qui me gênerait, ce serait de croire que vous pensez avoir le monopole du bon goût. Mais c'est certainement chose impossible de la part de quelqu'un dont je lis régulièrement le blog et dont les connaissances sont impressionnantes.
Ne me dites pas que cela vous dérange que la plupart ici sur ce forum apprécie ce Django?
Richards- Sergio Corbucci
- Messages : 960
Date d'inscription : 18/03/2012
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Jamais je n'ai demandé à qui que ce soit supportant -et je parle bien de supporter- ce film d'arrêter de poster ses éloges, ni de les rabâcher , au point même de déformer les faits.
Il n'est même pas question de bon ou mauvais goût, et j'ai d'ailleurs largement modéré mes propos , si j'en juge par rapport à d'autres sites et forums survolés où s'expriment des sensibilités que je partage parfois.
Ce film révèle, à mon sens et donc au sens de quelques autres , pas mal de choses, de conformismes , de non-dits, d'ambiguïtés (tant dans sa forme que dans sa réception publique ou dans le discours critique qui l' accompagne ) qu'il conviendrait de contextualiser, même si c'est ressenti comme peu flatteur pour les amateurs ou que cela les gratte quelque part.
L'analyse rigoureuse, des structures, échappe , hélas, à la forme d' un forum. Ceux que cela intéresse verront dans quelques années ce qu'il peut en être dit dans les livres de cinéma ou d'histoire (pas maintenant, un peu plus tard).
Le forum peut, par contre, servir à formuler des impressions, des pistes, faire des rapprochements. En ce sens, il est productif.
Il n'est même pas question de bon ou mauvais goût, et j'ai d'ailleurs largement modéré mes propos , si j'en juge par rapport à d'autres sites et forums survolés où s'expriment des sensibilités que je partage parfois.
Ce film révèle, à mon sens et donc au sens de quelques autres , pas mal de choses, de conformismes , de non-dits, d'ambiguïtés (tant dans sa forme que dans sa réception publique ou dans le discours critique qui l' accompagne ) qu'il conviendrait de contextualiser, même si c'est ressenti comme peu flatteur pour les amateurs ou que cela les gratte quelque part.
L'analyse rigoureuse, des structures, échappe , hélas, à la forme d' un forum. Ceux que cela intéresse verront dans quelques années ce qu'il peut en être dit dans les livres de cinéma ou d'histoire (pas maintenant, un peu plus tard).
Le forum peut, par contre, servir à formuler des impressions, des pistes, faire des rapprochements. En ce sens, il est productif.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Soit!
Mais le cinéma, c'est aussi un certain plaisir. Et ce film m'a fait plaisir.
Tout simplement et en toute modestie...
Mais le cinéma, c'est aussi un certain plaisir. Et ce film m'a fait plaisir.
Tout simplement et en toute modestie...
Richards- Sergio Corbucci
- Messages : 960
Date d'inscription : 18/03/2012
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Créons un forum dissident de ceux qui ont aimé le film !
Heuu, non zut, je n'ai pas vraiment aimé
Heuu, non zut, je n'ai pas vraiment aimé
tepepa- Léon Klimosky
- Messages : 166
Date d'inscription : 13/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
La dissidence , c'est plutôt dans ce cas ci d'émettre de fortes réserves sur ce film, et le modèle "sans limites" parfaitement normé par nos sociétés contemporaines qu'il met en oeuvre. Le cinéma de Leone "opéra de violence" ou de Peckinpah ou encore de Penn (Bonnie and Clyde) eux, avaient le mérite de faire rupture.
Tarantino, rabâchons-le, a été encensé par la critique dès l'insupportable (pour moi) Reservoir Dogs. On pourrait mettre en convergence, d'une certaine façon, ce cinéma là avec d'autres films comme Elephant, couvert d'éloges et que seule l'actualité réelle nous remet en mémoire; le film, lui, a été complètement oublié, ou le lénifiant et couvert d'honneurs académiques Wong Kar Wai, dans un tout autre registre, mais celui du "post-moderne" dont parle Pierre. )
Tarantino, rabâchons-le, a été encensé par la critique dès l'insupportable (pour moi) Reservoir Dogs. On pourrait mettre en convergence, d'une certaine façon, ce cinéma là avec d'autres films comme Elephant, couvert d'éloges et que seule l'actualité réelle nous remet en mémoire; le film, lui, a été complètement oublié, ou le lénifiant et couvert d'honneurs académiques Wong Kar Wai, dans un tout autre registre, mais celui du "post-moderne" dont parle Pierre. )
JO- Sergio Leone
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