Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
+17
tepepa
AkpStyl
nazarin
Blondin
Fredge
Breccio
cyberpunk
keomatouko
Personne
old timer
Trinita
JO
Edocle
Richards
El Shura
Rex Lee
Sartana
21 participants
Page 1 sur 4
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Django est un esclave. Il est libéré par le docteur Schultz, qui le fait devenir chasseur de primes. Django ne va alors avoir qu'une obsession : libérer sa chère et tendre, esclave dans une des plus grosses plantations du sud : Candyland.
Malgré quelques défauts (peu de paysages et d'extérieurs, peu de poursuites), Django unchained réussit son pari : être un film jubilatoire allant très loin dans le délire, et différent de la majorité des westerns européens dont il se revendique. C'est simplement autre chose. Un film qui aurait digéré le spaghetti pour le mettre à la sauce Tarantino. Les dialogues font mouche comme un pistolero trouant une pièce d'un dollar, et le ton est celui d'un Pulp fiction, le trash en moins. On ressort avec la banane, et les spectateurs s'y ruent. On ne peut pas leur donner entièrement tort.
Plus de détails par ICI
Sartana- Enzo G. Castellari
- Messages : 239
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Tout à fait d'accord avec Sartana.
Quelques frissons dès le générique en lettres rouges et les premières mesures de la chanson de Bacalov.
Et puis d'autres célèbres musiques de nos chers spaghetti. Là, on se dit qu'en matière de B.O. notre genre de prédilection était au top! Non seulement elles n'ont pas pris une ride, mais encore elles soulignent parfaitement les images de ce western.
Autre moment jubilatoire: lorsque le héros du film se présente à Franco Nero, il dit s'appeler Django et qu'il tient au D de son nom, Nero lui répond: "Moi aussi."
Enfin, n'étant pas un familier du cinéma de Tarentino, j'ai découvert un acteur épatant:
Christoph Waltz est le docteur Schultz.
J'ajoute que, comme cela a été dit un peu partout, ce film n'est pas un western spaghetti.
Quelques frissons dès le générique en lettres rouges et les premières mesures de la chanson de Bacalov.
Et puis d'autres célèbres musiques de nos chers spaghetti. Là, on se dit qu'en matière de B.O. notre genre de prédilection était au top! Non seulement elles n'ont pas pris une ride, mais encore elles soulignent parfaitement les images de ce western.
Autre moment jubilatoire: lorsque le héros du film se présente à Franco Nero, il dit s'appeler Django et qu'il tient au D de son nom, Nero lui répond: "Moi aussi."
Enfin, n'étant pas un familier du cinéma de Tarentino, j'ai découvert un acteur épatant:
Christoph Waltz est le docteur Schultz.
J'ajoute que, comme cela a été dit un peu partout, ce film n'est pas un western spaghetti.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Reprise sur le bon fil de ce que j'ai publié ce matin :
Vu hier soir. Impression à chaud : mitigé . A froid (ce matin au réveil) : un film inégal mais réjouissant . Je vous préviens mais chacun l'avait déjà pressenti et s'en doutait : le film n'a de western spaghetti que les différents emprunts musicaux et n'a aucune autre filiation directe avec le genre. L'apparition de Nero ne relève que du cameo pur et simple et n'apporte rien d'autre, dommage. Quelques plans et situations sont repris tels quels de films que l'on connait bien ici :
Ce qui fait la force du film ne se retrouve pas dans ces citations souvent bienvenues (quel pied d'entendre ses chansons retentir dans une grande salle). En fait, la grande qualité de Django Unchained est de nous tenir en haleine grâce à un scénario racontant une vraie histoire (ce qui n'était pas forcément le cas des deux dernières oeuvres de QT) et un suspense solide dans sa deuxième partie. L'ami Quentin fait preuve d'un savoir faire grandiose pour installer une tension proprement insupportable lors de la scène du dîner. Mais on est justement à des kilomètres du Western Spaghetti comme si la réussite du film ne passait que par un détachement total de ce qu'il était censé reprendre (voir les affiches, promo, etc).
Autre point fort de "Southern" comme on l'a appelé : un humour à l'occasion irrésistible (les cagoules des Sudistes, la méthode du Docteur après avoir liquidé un hors-la-loi ) et qui fait mouche au moment opportun.
Je suis d'accord avec toi Stéphane. Cela vaut essentiellement pour le massacre final et moins pour le reste du film. Je suis friand quand un film est sanglant voir saignant mais moins quand cela verse dans le sanguinolent (vous voyez la nuance?). C'est drôle car j'ai revu la Horde Sauvage un jour avant par hasard. Et je pense que Peckinpah, à travers les massacres qui ouvrent et ferment ce chef-d'oeuvre, a repoussé et montré quelles étaient les limites à ne pas dépasser dans un Western, il y a déjà plus de 40 ans de cela. En citant Peckinpah, je me rappelle également de la même chose pour Les Charognards que l'on m'a offert pour Noël.
Au final, cela vous agacera, vous révulsera mais vous réjouira et vous passionnera. Comme toujours chez Tarantino .
Vu hier soir. Impression à chaud : mitigé . A froid (ce matin au réveil) : un film inégal mais réjouissant . Je vous préviens mais chacun l'avait déjà pressenti et s'en doutait : le film n'a de western spaghetti que les différents emprunts musicaux et n'a aucune autre filiation directe avec le genre. L'apparition de Nero ne relève que du cameo pur et simple et n'apporte rien d'autre, dommage. Quelques plans et situations sont repris tels quels de films que l'on connait bien ici :
- Spoiler:
- par exemple lorsque Django fouette un des frères Brittle et la mise à mort d'un pauvre bougre par une bande de chiens enragés (Le Temps du Massacre). Il doit y en avoir d'autres mais mon cerveau n'est pas encore tout à fait réveillé.
Ce qui fait la force du film ne se retrouve pas dans ces citations souvent bienvenues (quel pied d'entendre ses chansons retentir dans une grande salle). En fait, la grande qualité de Django Unchained est de nous tenir en haleine grâce à un scénario racontant une vraie histoire (ce qui n'était pas forcément le cas des deux dernières oeuvres de QT) et un suspense solide dans sa deuxième partie. L'ami Quentin fait preuve d'un savoir faire grandiose pour installer une tension proprement insupportable lors de la scène du dîner. Mais on est justement à des kilomètres du Western Spaghetti comme si la réussite du film ne passait que par un détachement total de ce qu'il était censé reprendre (voir les affiches, promo, etc).
Autre point fort de "Southern" comme on l'a appelé : un humour à l'occasion irrésistible (les cagoules des Sudistes, la méthode du Docteur après avoir liquidé un hors-la-loi ) et qui fait mouche au moment opportun.
stéphane a écrit:Trop de violence et de sang faisant un mélange pas naturellement western car trop c'est trop.
Je suis d'accord avec toi Stéphane. Cela vaut essentiellement pour le massacre final et moins pour le reste du film. Je suis friand quand un film est sanglant voir saignant mais moins quand cela verse dans le sanguinolent (vous voyez la nuance?). C'est drôle car j'ai revu la Horde Sauvage un jour avant par hasard. Et je pense que Peckinpah, à travers les massacres qui ouvrent et ferment ce chef-d'oeuvre, a repoussé et montré quelles étaient les limites à ne pas dépasser dans un Western, il y a déjà plus de 40 ans de cela. En citant Peckinpah, je me rappelle également de la même chose pour Les Charognards que l'on m'a offert pour Noël.
- Spoiler:
- Par ailleurs, je pense que Tarantino tue son film au moment où il tue Candie (Di Caprio) et le docteur Schultz (Waltz) qui à mon sens sont les meilleurs personnages.
- Spoiler:
- Je suis par la suite presque indifférent à la vendetta de Django jusqu'à la fin.
Au final, cela vous agacera, vous révulsera mais vous réjouira et vous passionnera. Comme toujours chez Tarantino .
_________________
La bible ne fait pas le moine.
El Shura- Enzo G. Castellari
- Messages : 270
Date d'inscription : 02/02/2012
Age : 45
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Je suis un peu comme Shura.
Il y a de bonnes choses dans ce film, y compris une bonne dose d'humour. ( la discussion des hommes cagoulés ). Mais il y a parfois trop de démesure. ( l'affrontement dans la maison avec tout ce sang ) . Mais je suis peut-être trop classique et il se peut que dans quelques années, je le trouve un peu plus à mon gout, si je suis encore là...
Il y a de bonnes choses dans ce film, y compris une bonne dose d'humour. ( la discussion des hommes cagoulés ). Mais il y a parfois trop de démesure. ( l'affrontement dans la maison avec tout ce sang ) . Mais je suis peut-être trop classique et il se peut que dans quelques années, je le trouve un peu plus à mon gout, si je suis encore là...
Richards- Sergio Corbucci
- Messages : 960
Date d'inscription : 18/03/2012
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Richards a écrit:Je suis un peu comme Shura.
Il y a de bonnes choses dans ce film, y compris une bonne dose d'humour. ( la discussion des hommes cagoulés ). Mais il y a parfois trop de démesure. ( l'affrontement dans la maison avec tout ce sang ) . Mais je suis peut-être trop classique et il se peut que dans quelques années, je le trouve un peu plus à mon gout, si je suis encore là...
Mais justement , c'est parce qu'il oublie l'action par moment, qu'il pose la caméra, qu'il filme simplement ces acteurs, un peu comme du théâtre filmé, bref quand cela devient du cinéma plus classique que Tarantino réussit son pari et qu'il a pu te plaire autant qu'il m'a plu. J'estime que son cinéma évolue ainsi de film en film.
Pour moi, le meilleur passage n'est pas forcément le coeur du film (le séjour à Candieland) mais bien celui avec Don Johnson.
Rex Lee a écrit: Enfin, n'étant pas un familier du cinéma de Tarentino, j'ai découvert un acteur épatant : Christoph Waltz est le docteur Schultz.
Rex Lee, j'espère que tu n'as pas manqué Inglourious Basterds où Waltz y excelle .
_________________
La bible ne fait pas le moine.
El Shura- Enzo G. Castellari
- Messages : 270
Date d'inscription : 02/02/2012
Age : 45
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Bon, pour moi pas de pinaillage post-prise de tête :
- C'est un western !
- C'est du Tarentino !
- C'est plein de références !
- C'est le cinéma que j'aime !
Alors basta, vu en famille, tout le monde s'est éclaté, alors c'est ce qui compte !
Alors pour savoir, courrez le voir et faites vous une opinion...
Et ne partez pas avant le fin du générique de fin... le clin d'oeil...
Et puis quoi MOI J'AIME !!!!
- C'est un western !
- C'est du Tarentino !
- C'est plein de références !
- C'est le cinéma que j'aime !
Alors basta, vu en famille, tout le monde s'est éclaté, alors c'est ce qui compte !
Alors pour savoir, courrez le voir et faites vous une opinion...
Et ne partez pas avant le fin du générique de fin... le clin d'oeil...
Et puis quoi MOI J'AIME !!!!
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Et quel clin d'oeil! On change de tonalité comme si ce western suivait l'évolution du genre.
Shura, merci du conseil: je vais combler mes lacunes au plus vite et voir ce Inglorious Basterds: je n'ai plus qu'a mettre le DVD dans le lecteur.
Shura, merci du conseil: je vais combler mes lacunes au plus vite et voir ce Inglorious Basterds: je n'ai plus qu'a mettre le DVD dans le lecteur.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Rex Lee a écrit: je n'ai plus qu'a mettre le DVD dans le lecteur.
Q.T lui-même expliquant que le cinéma à projection numérique n'est plus du cinéma et qu'il est inutile de se déplacer pour voir du DVD en salles , on peut se poser la même question que lui pour son film : où est l'intérêt de voir Django Unchained en salle, si ce n'est le format d'image ?
Je pensais aller le voir, l'interview de Q.T m'en dissuaderait presque, le DVD est le meilleur support des films de Tarantino (c'est comme cela que j'ai vu tous ses derniers films, mis à part le nullissime road movie avec Kurt Russel).
(C'est dans Le Figaro , édition papier seule.)
Article d'une crétinerie totale dans Le Monde, qui compare les films de Q.T. aux peintures de ... Mark Rothko
Plus avisé, le critique du Figaro compare Q.T à un poisson qui tourne en rond dans son video-club, pas faux probablement.
Tarantino, selon Le Monde. (Peinture de Mark Rothko).
Dernière édition par JO le Sam 19 Jan - 10:04, édité 1 fois
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
La critique du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/01/15/03002-20130115ARTFIG00707--django-unchained-tarantino-enchaine.php
Tarantino , dans Le Figaro, au sujet de son film, qu'il considère bien comme du spaghetti western et hommage au livre de Laurence Staig, Un opéra de violence -démontrant que cet auteur, comme quelques rares autres, avait bien sa place dans la légende du western italien parce qu'ils en ont (in)formé une vision créative :
http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/01/16/03002-20130116ARTFIG00552-quentin-tarantino-mes-operas-de-violence.php
On peut y lire :
Tarantino : "Dans mon film, il y a de la douleur, des rires et, à la fin, la victoire. J'avais envie que Django Unchained traite du voyage initiatique de mon personnage et que l'esclavagisme n'apparaisse qu'en toile de fond. Pour moi, l'histoire avait plus de sens, était plus puissante, si elle était présentée à travers un genre comme le western spaghetti qui permet l'aventure et une forme d'excitation absente des films historiques."
http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/01/15/03002-20130115ARTFIG00707--django-unchained-tarantino-enchaine.php
Tarantino , dans Le Figaro, au sujet de son film, qu'il considère bien comme du spaghetti western et hommage au livre de Laurence Staig, Un opéra de violence -démontrant que cet auteur, comme quelques rares autres, avait bien sa place dans la légende du western italien parce qu'ils en ont (in)formé une vision créative :
http://www.lefigaro.fr/cinema/2013/01/16/03002-20130116ARTFIG00552-quentin-tarantino-mes-operas-de-violence.php
On peut y lire :
Tarantino : "Dans mon film, il y a de la douleur, des rires et, à la fin, la victoire. J'avais envie que Django Unchained traite du voyage initiatique de mon personnage et que l'esclavagisme n'apparaisse qu'en toile de fond. Pour moi, l'histoire avait plus de sens, était plus puissante, si elle était présentée à travers un genre comme le western spaghetti qui permet l'aventure et une forme d'excitation absente des films historiques."
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
JO a écrit:
Q.T lui-même expliquant que le cinéma à projection numérique n'est plus du cinéma et qu'il est inutile de se déplacer pour voir du DVD en salles , on peut se poser la même question que lui pour son film : où est l'intérêt de voir Django Unchained en salle, si ce n'est le format d'image ?
Je pensais aller le voir, l'interview de Q.T m'en dissuaderait presque, le DVD est le meilleur support des films de Tarantino
Il a dit le contraire dans une interview diffusée sur une chaine italienne à propos du tournage. Pour lui le numérique apporte de la souplesse et des économies importantes dans la postproduction. Il est même jusqu'à aller à dire qu'il ne fallait pas refuser le progrès...
Quand à la projection en numérique où en argentique, posez donc la question en sortie de salle pour savoir comment le film a été projeté, vous serez surpris des réponses, 9 spectateurs sur 10 n'en n'ont aucune idée et s'en soucis peut....
Quand à nous... Ben j'en connais qui ont acheté les films en VHS puis en DVD puis en BR....
Preuve que le progrès est aussi signe de qualité....mais pas toujours... alors ?
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Je vous renvoie à l'édition du Figaro de mercredi dernier, de mémoire (je ne l'ai plus sous les yeux, l'ayant donnée).
Django Unchained a été tourné sur pellicule, et Tarantino dit avoir beaucoup ramé pour convaincre tout le monde de conserver ce procédé.
Il compare le cinéma numérique à du DVD et se pose la question de son utilité en salles. Doté d'une collection personnelle de 15000 copies chimiques, il les projette dans sa salle de Los Angeles, et continue leur achat.
Il dit même que la copie chimique, argentique, c'est l'équivalent de l'héroïne, après avoir comparé la VHS et le 16 mm à des drogues "douces".
Que Tarantino soit versatile dans ses entretiens et les adapte au public qu'il pense être le sien ici ou ailleurs, c'est son affaire
Reste, à son sujet, l'idée productive d'un cinéma de vidéo-club, posé avec pertinence par le critique du Figaro (bien supérieur intellectuellement au Monde, qui n'a jamais retrouvé ses Siclier ou Baroncelli.)
La copie chimique, argentique, offre une gamme de nuance plus chaude et matérielle que l'image numérique, qui de l'ordinateur au cinéma, a tendance à tout banaliser. Que le public actuel ne s'en aperçoive pas, c'est normal, puisque le numérique est la norme. Les prix de l'argentique s'envolent parfois concernant les photographies de plateau... Certains continuent donc de -savoir- faire la différence...
Django Unchained a été tourné sur pellicule, et Tarantino dit avoir beaucoup ramé pour convaincre tout le monde de conserver ce procédé.
Il compare le cinéma numérique à du DVD et se pose la question de son utilité en salles. Doté d'une collection personnelle de 15000 copies chimiques, il les projette dans sa salle de Los Angeles, et continue leur achat.
Il dit même que la copie chimique, argentique, c'est l'équivalent de l'héroïne, après avoir comparé la VHS et le 16 mm à des drogues "douces".
Que Tarantino soit versatile dans ses entretiens et les adapte au public qu'il pense être le sien ici ou ailleurs, c'est son affaire
Reste, à son sujet, l'idée productive d'un cinéma de vidéo-club, posé avec pertinence par le critique du Figaro (bien supérieur intellectuellement au Monde, qui n'a jamais retrouvé ses Siclier ou Baroncelli.)
La copie chimique, argentique, offre une gamme de nuance plus chaude et matérielle que l'image numérique, qui de l'ordinateur au cinéma, a tendance à tout banaliser. Que le public actuel ne s'en aperçoive pas, c'est normal, puisque le numérique est la norme. Les prix de l'argentique s'envolent parfois concernant les photographies de plateau... Certains continuent donc de -savoir- faire la différence...
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
JO a écrit:Je vous renvoie à l'édition du Figaro de mercredi dernier....
Désolé, ce n'est pas un journal que je lis...
Je suis plutôt Libé, Le Monde et Télérama...
JO a écrit:
Il compare le cinéma numérique à du DVD et se pose la question de son utilité en salles. Doté d'une collection personnelle de 15000 copies chimiques, il les projette dans sa salle de Los Angeles, et continue leur achat.
Il dit même que la copie chimique, argentique, c'est l'équivalent de l'héroïne, après avoir comparé la VHS et le 16 mm à des drogues "douces".
Que Tarantino soit versatile dans ses entretiens et les adapte au public qu'il pense être le sien ici ou ailleurs, c'est son affaire
Reste, à son sujet, l'idée productive d'un cinéma de vidéo-club, posé avec pertinence par le critique du Figaro (bien supérieur intellectuellement au Monde, qui n'a jamais retrouvé ses Siclier ou Baroncelli.)
La copie chimique, argentique, offre une gamme de nuance plus chaude et matérielle que l'image numérique, qui de l'ordinateur au cinéma, a tendance à tout banaliser. Que le public actuel ne s'en aperçoive pas, c'est normal, puisque le numérique est la norme. Les prix de l'argentique s'envolent parfois concernant les photographies de plateau... Certains continuent donc de -savoir- faire la différence...
Sauf que Tarantino savait parfaitement que son film ne serait pas diffusé en argentique, mais que la presque totalité des copies
d'exploitations seraient en numérique....
Alors ne mélangeons pas les collections personnelles et les activités professionnelles...
Je connais des collectionneurs de cartes postales anciennes qui utilisent les courriers électroniques...
Je vais demander a notre programmateur ciné local qu'il se renseigne sur le nombre de copies argentiques dispo en VF ici en France,
a mon avis on doit avoisiner le zéro....
Et pour en terminer, dans le long interview de TELERAMA, Tarantino dit tout et son contraire :
Il maudit le cinéma numérique mais avoue que pour sa collection personnelle il a acheté le fond
vidéo d'un grand vidéo-club US....
Ah ces vedettes !!!
Dernière édition par Edocle le Sam 19 Jan - 20:35, édité 1 fois
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
La séquence avec Don Johnson est très réussie, je suis d'accord, Shura. Son personnage est finalement assez drôle.
Coté acteurs, Di Caprio est très convaincant en sudiste abject et Samuel L. Jackson, méconnaissable, l'est tout autant. Avec le recul, je m'aperçois que ce film est bon. Très bon, même. En tout cas, ce n'est pas un film aussitôt vu, aussitôt oublié. Et puis j'ai encore la b.o en tête, c'est dire s'il ne laisse pas indifférent!
Coté acteurs, Di Caprio est très convaincant en sudiste abject et Samuel L. Jackson, méconnaissable, l'est tout autant. Avec le recul, je m'aperçois que ce film est bon. Très bon, même. En tout cas, ce n'est pas un film aussitôt vu, aussitôt oublié. Et puis j'ai encore la b.o en tête, c'est dire s'il ne laisse pas indifférent!
Richards- Sergio Corbucci
- Messages : 960
Date d'inscription : 18/03/2012
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Edocle a écrit:JO a écrit:Je vous renvoie à l'édition du Figaro de mercredi dernier....
Désolé, ce n'est pas un journal que je lis...
Je suis plutôt Libé, et Télérama...
Comment peut-on encore lire ces canards ?
Le Monde a sérieusement baissé, et comme dit plus haut, les Siclier (qui connaissait bien le cinéma, même si des goûts marqués contre le western italien- et Baroncelli -le fils de Jean, le cinéaste- n'ont pas trouvé leurs remplaçants.
Convoquer Rothko, Warhol et toutes autres tartes à la crème, cela n'a aucun sens. Le Figaro a des pages culturelles bien mieux faites, c'est un fait, d'ailleurs déjà en 76, Pierre Montaigne disait beaucoup de bien de Enzo G. Castellari (Keoma).
Pour le reste, il n'y a plus de projection sur pellicule dans les grands circuits de distribution, normalement, sauf dans quelques lieux comme le cinéma de Tarantino qui est aussi exploitant professionnel à Los Angeles (comme l'était -l'est encore ?- Mocky pour le Brady à Paris.)
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Puisqu'il vous faut le dernier mot, je vous le laisse volontiers.
Et pour en revenir au film qui nous préoccupe,
moi je l'ai vu, et j'ai aimé !!!
Et pour en revenir au film qui nous préoccupe,
moi je l'ai vu, et j'ai aimé !!!
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Je n'ai aucun avis dessus, parce que je ne l'ai pas encore vu , donc pas de faux débat. L'idée de film de video-club est juste séduisante pour qualifier ce type de cinéma là
Retard, disait Marcel Duchamp
Retard, disait Marcel Duchamp
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Edocle a écrit:Puisqu'il vous faut le dernier mot, je vous le laisse volontiers.
Et pour en revenir au film qui nous préoccupe,
moi je l'ai vu, et j'ai aimé !!!
Moi aussi .
Bon, j'en rajoute une couche dans l'analyse, désolé je ne peux pas m'en empêcher : de mémoire, je ne vois pas un western qui aurait abordé avec autant de détails le cas de l'esclavage, en dehors de toute considération sur d'éventuels anachronismes ou incohérences. Et ça j'aime beaucoup.
_________________
La bible ne fait pas le moine.
El Shura- Enzo G. Castellari
- Messages : 270
Date d'inscription : 02/02/2012
Age : 45
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Et voici quelques affiches réalisées par des fans qui les ont postées sur Internet:
(Sources nombreuses...Parmi celles-ci, le site Première fr.)
L'affiche ci-dessus me paraît très fantaisiste: elle mentionne la présence d'acteurs qui ne sont pas dans ce western (tout comme la précédente, d'ailleurs) et représente des personnages qui ne ressemblent guère à ceux du film, comme cette femme qui a les mains sur ses hanches.
(Sources nombreuses...Parmi celles-ci, le site Première fr.)
L'affiche ci-dessus me paraît très fantaisiste: elle mentionne la présence d'acteurs qui ne sont pas dans ce western (tout comme la précédente, d'ailleurs) et représente des personnages qui ne ressemblent guère à ceux du film, comme cette femme qui a les mains sur ses hanches.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Rex Lee a écrit:... représente des personnages qui ne ressemblent guère à ceux du film, comme cette femme qui a les mains sur ses hanches. [/i]
Il y a une séquence qui se passe dans la ville western lorsque Schulz flingue le shérif et Tarantino met dans rue de la ville
( assistant au meurtre du shérif et a la discussion avec le marshal )tout une série de figures de western spaghetti !!!
On y voit :
- la danseuse de saloon,
- La boiteuse du claque avec une béquille
- Le forgeron,
- les boutiquiers
.... Etc Etc
Vivement que l'on puisse faire des captures sur le DVD à venir !!!
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
shura025 a écrit: de mémoire, je ne vois pas un western qui aurait abordé avec autant de détails le cas de l'esclavage
Visiblement, le film fait débat aux USA et c'est bien moins lisible que vous semblez le suggérer. Q.T est un obsédé de Mandingo, le film de Richard Fleischer (je n'ai jamais dû hélas le voir en salles, si ce n'est des extraits à la TV; la comparaison sur l'aliénation de la race noire par les blancs peut se faire avec les westerns de Fred Williamson, et selon certaines sources, le film de Q.T. reste largement dans les critères du western conventionnel, le noir ne se libérant pas par lui-même de la servitude, comme le fait Williamson. (Le Grand Retour de Django, peu connu, semble aussi beaucoup avoir inspiré ce film, d'après ce que je peux lire, et puis les images des racistes ressembleraient à s'y méprendre au visage de Mark Damon, dans le Lizzani).
Reste probablement la fascination de l'hyper-violence (comme Stéphane, je n'aime pas cet aspect des films de Q.T , trop c'est trop, cela montre quand d'autres, comme Mad Max, jouent efficacement du montage) moins nocive en DVD, il est vrai (image plus petite, spectateur moins captif), qui ne démontre rien de la barbarie dénoncée, c'est trop complaisant et chez Q.T la tendance à l'esthétisme de cette violence et du rouge vif de l'hémoglobine au ralenti peut radicalement détruire le propos (là, je comprends mieux la référence au dripping de Pollock ).
Un cinéma de pot-pourri, fourre-tout,( de cirque ?) où chacun peut s'éterniser dans ses à priori et interprétations.
Plus que jamais, le retard doit être nécessaire.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
JO a écrit:....où chacun peut s'éterniser dans ses à priori et interprétations.
Exactement ce que vous faites !!!
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Comme tout le monde ici et ailleurs
C'est vrai, je n'aime pas le gore d'où qu'il vienne
C'est vrai, je n'aime pas le gore d'où qu'il vienne
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Tout pareil que Edocle
C'est juste le film le plus aboutis de Tarantino avec une distribution au poil, un score bien sympa, une image soignée, de beaux effets senglant...
Pour les retardaires allez le voir c'est du tout bon.
C'est juste le film le plus aboutis de Tarantino avec une distribution au poil, un score bien sympa, une image soignée, de beaux effets senglant...
Pour les retardaires allez le voir c'est du tout bon.
Trinita- Sergio Leone
- Messages : 6641
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 41
Localisation : Angers
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
Je n'ai aucune envie d'aller le voir en salles, malgré ou à cause de tout ce que vous en dites ici !
En effet j'avais déjà détesté "Inglorious Bastards" pour les mêmes raisons: scénario plus que contestable (à peine moins délirant dans sa vision de la 2eme guerre mondiale que celui de "Captain America" mais comme c'est un "auteur" cette fois on est censé applaudir) bande-son patchwork de citations (je déteste cette réutilisation abusive de musiques antérieures qui restent associées dans ma mémoire à d'autres films et d'un tout autre niveau) et surtout la violence débridée dont il se délecte et que je n'ai jamais supportée.
Bref, le style Tarentino, non merci. On peut faire du western contemporain, moderne et intelligent sans tout ce fatras de citations et de violence tape-à-l'oeil, et même avec d'autant plus de force ("True Grit" récemment).
En effet j'avais déjà détesté "Inglorious Bastards" pour les mêmes raisons: scénario plus que contestable (à peine moins délirant dans sa vision de la 2eme guerre mondiale que celui de "Captain America" mais comme c'est un "auteur" cette fois on est censé applaudir) bande-son patchwork de citations (je déteste cette réutilisation abusive de musiques antérieures qui restent associées dans ma mémoire à d'autres films et d'un tout autre niveau) et surtout la violence débridée dont il se délecte et que je n'ai jamais supportée.
Bref, le style Tarentino, non merci. On peut faire du western contemporain, moderne et intelligent sans tout ce fatras de citations et de violence tape-à-l'oeil, et même avec d'autant plus de force ("True Grit" récemment).
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Django unchained - Quentin Tarantino - 2013
old timer a écrit:Je n'ai aucune envie d'aller le voir en salles, malgré ou à cause de tout ce que vous en dites ici !
Comme souvent dans notre beau pays, les critiques les plus acerbes viennent de ceux qui n'ont pas vu le film !!!!
Je respecte avis et critiques fondées sur le vision du film, pour le restant ce ne sont que des aprioris !
Maintenant qu'on aime pas le style Tarantino, c'est une autre affaire et c'est respectable !
A mon avis ce film n'a rien a voir avec Inglorius Bastards. La vision de Tarantino sur l'esclavage est
beaucoup plus réaliste que sa vision sur la seconde guerre mondiale !
Et c'est d'ailleurs sur ce point que le film fait débat aux USA parmi les bons blancs bien pensants !
Toutes les références à l'esclavage, la traite des noirs, les plantations du Sud sont historiques et plutôt
bien traitées. Tarantino s'en est d'ailleurs expliqué dans la longue interview accordée à Télérama !
Quand aux scènes de violence elles sont traitées façon 2013, comme l'oreille coupée, et les fusillades
du premier Django était traitées façon 1965...
Le premier Django et le style Corbucci on fait l'objet des mêmes réserves en leur temps !
Même si ce film a été un succès mondial, ce qu'on lui reconnait aujourd'hui, après tant d'années d'oubli !
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Sujets similaires
» Django Unchained - Tarantino Western project
» Kill Bill - Quentin Tarantino - 2003
» Les Huit Salopards (The Hateful Eight) - 2015 - Quentin Tarantino
» Reservoir Dogs - Quentin Tarantino -1992
» Once upon a time... in Hollywood - 2019 - Quentin Tarantino
» Kill Bill - Quentin Tarantino - 2003
» Les Huit Salopards (The Hateful Eight) - 2015 - Quentin Tarantino
» Reservoir Dogs - Quentin Tarantino -1992
» Once upon a time... in Hollywood - 2019 - Quentin Tarantino
Page 1 sur 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum