Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
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AUBRAC CITY
Ici :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aubrac-City
La série semble disponible sur Ina.fr ...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aubrac-City
La série semble disponible sur Ina.fr ...
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Ayant été cité par certains "forumeurs" de "Western Maniac" dans le cadre du présent sujet (ailleurs, je m'appelle Hart ) ,je me mêle à votre débat aussi instructif que passionné.
Je n'interviens pas souvent ici , mais je vous lis régulièrement ,et je suis heureux de reprendre langue avec Tepepa avec qui je n'avais plus discuté depuis l'affaire des "gonds de l'enfer " en 2009.
En ce qui concerne le topic en cours ,j'ai explicité et précisé mon point de vue sur l'aspect "règlements de compte" de ce livre par une dernière intervention sur Western Movies.Il me semble inutile d'y revenir.
Mais l'appellation "western français" et le développement de cette notion dans le livre de JF Giré mérite que l'on s'y arrête.
Je n'ai pas la culture cinématographique de Jo ou de Tepepa et je ne connaissais Joe Hamman que par les pages élogieuses que lui consacra , jadis, Charles Ford dans son "Histoire du western". Peut-être, Hamman aurait-il mérité un chapitre à lui seul dans un ouvrage sur le western européen.Ceci dit , je ne vois pas comment on peut parler de "western français" si l'on fait un tour d'horizon de notre cinéma national.
L'existence d'un western espagnol ou allemand se justifie par une constance de la production, des réalisateurs dédiés au genre , des thématiques développées à partir d'une culture locale et surtout par un interet durable du public.
Je ne vois rien de tel pour la France.Le livre dont nous parlons montre bien que l'association westerns/France est faite de bric et de broc : acteurs français dans des productions étrangères , adaptations de bandes dessinées d'origine francophone ,cadre de l'Ouest servant de cadre à des comédies "franchouillardes" ou à des productions pornographiques.
En cherchant bien , on trouve de rares pépites : Enrico adaptant Bierce dans trois précieux moyens métrages , un bon Verneuil et...?
J'ai personnellement une faiblesse ( coupable ? ) pour deux séries TV des années 60 :"Les indiens" citée dans le tome 1 et "Fredéric, le gardian", feuilleton résolument tourné vers le western dont il applique les codes ,bagarres et chevauchées comprises. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé trace de cette dernière oeuvre dans les recensements de JF Giré , peut-être,n'ai-je pas été assez attentif ?Il est amusant de constater que le gardian en question ,Maurice Poli ,fut la vedette de plusieurs westerns ...italiens.
Non , à mon avis il n'y a pas plus de "western français", que de "western suédois" ou de "western britannique" , encore que , dans ce dervier cas , on pourrait trouver davantage de réussites isolées ( "Charley-one-eye", "Le cavalier noir" ,"Chato's land",...)
La contribution de la France au Western , il faut plutôt la chercher du côté de la littérature populaire ( Ah ! Gustave Aimard) et surtout de la bande dessinée.Chez Jean Giraud , mais aussi chez d'autres auteurs dont l'oeuvre possède une fidélité au genre , une cohérence et un talent dans l'exécution qui seraient nécessaires pour donner vie au western "baguetti" ( quel vilain nom ! ).
Je n'interviens pas souvent ici , mais je vous lis régulièrement ,et je suis heureux de reprendre langue avec Tepepa avec qui je n'avais plus discuté depuis l'affaire des "gonds de l'enfer " en 2009.
En ce qui concerne le topic en cours ,j'ai explicité et précisé mon point de vue sur l'aspect "règlements de compte" de ce livre par une dernière intervention sur Western Movies.Il me semble inutile d'y revenir.
Mais l'appellation "western français" et le développement de cette notion dans le livre de JF Giré mérite que l'on s'y arrête.
Je n'ai pas la culture cinématographique de Jo ou de Tepepa et je ne connaissais Joe Hamman que par les pages élogieuses que lui consacra , jadis, Charles Ford dans son "Histoire du western". Peut-être, Hamman aurait-il mérité un chapitre à lui seul dans un ouvrage sur le western européen.Ceci dit , je ne vois pas comment on peut parler de "western français" si l'on fait un tour d'horizon de notre cinéma national.
L'existence d'un western espagnol ou allemand se justifie par une constance de la production, des réalisateurs dédiés au genre , des thématiques développées à partir d'une culture locale et surtout par un interet durable du public.
Je ne vois rien de tel pour la France.Le livre dont nous parlons montre bien que l'association westerns/France est faite de bric et de broc : acteurs français dans des productions étrangères , adaptations de bandes dessinées d'origine francophone ,cadre de l'Ouest servant de cadre à des comédies "franchouillardes" ou à des productions pornographiques.
En cherchant bien , on trouve de rares pépites : Enrico adaptant Bierce dans trois précieux moyens métrages , un bon Verneuil et...?
J'ai personnellement une faiblesse ( coupable ? ) pour deux séries TV des années 60 :"Les indiens" citée dans le tome 1 et "Fredéric, le gardian", feuilleton résolument tourné vers le western dont il applique les codes ,bagarres et chevauchées comprises. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé trace de cette dernière oeuvre dans les recensements de JF Giré , peut-être,n'ai-je pas été assez attentif ?Il est amusant de constater que le gardian en question ,Maurice Poli ,fut la vedette de plusieurs westerns ...italiens.
Non , à mon avis il n'y a pas plus de "western français", que de "western suédois" ou de "western britannique" , encore que , dans ce dervier cas , on pourrait trouver davantage de réussites isolées ( "Charley-one-eye", "Le cavalier noir" ,"Chato's land",...)
La contribution de la France au Western , il faut plutôt la chercher du côté de la littérature populaire ( Ah ! Gustave Aimard) et surtout de la bande dessinée.Chez Jean Giraud , mais aussi chez d'autres auteurs dont l'oeuvre possède une fidélité au genre , une cohérence et un talent dans l'exécution qui seraient nécessaires pour donner vie au western "baguetti" ( quel vilain nom ! ).
WILLIAM H- Francesco Degli Espinosa
- Messages : 41
Date d'inscription : 25/09/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Maurice Poli, j'ai trouvé du matériel sur lui (env. 1967). Ce sera pour les prochains mois, il explique le pourquoi de son "exode" italien.
Le livre de Charles Ford , je m'en souviens très bien, il y a même un chapitre sur le western spaghetti et une liste de films. J'avais plutôt apprécié sa mesure.
Quant aux choix d'inclure dans ces écrits des films ne relevant pas de ce qui intéresse le spectateur de western (du moins au sens où je l'entends, en salles et/ou soucieux d'une certaine qualité, d'une certaine ambition) , je n'ai pas de commentaire à faire.
Déjà, la réécriture du tome 1 dérivait sur des terres qui me paraissent hors de propos (dessins animés à tout vent , films X et autres... cela ne m'intéresse pas, alors les jeux vidéos, non merci.)
La "culture" Canal + est passée par là, avec celle de la Cinq et autres VHS (le petit opus sur les VHS est éloquent en ce sens , ce n'est plus le film et sa reproduction qui importent, c'est l'objet -de désir- et ce qui s'y rapporte).
Au fond, cette histoire , c'est une certaine mort de ce cinéma là et du regard qu'il implique et appelle (ait).. C'est ce qui est triste. Tant pis, on continuera avec d'autres et ailleurs que dans les productions type Bazaar & co....
Le livre de Charles Ford , je m'en souviens très bien, il y a même un chapitre sur le western spaghetti et une liste de films. J'avais plutôt apprécié sa mesure.
Quant aux choix d'inclure dans ces écrits des films ne relevant pas de ce qui intéresse le spectateur de western (du moins au sens où je l'entends, en salles et/ou soucieux d'une certaine qualité, d'une certaine ambition) , je n'ai pas de commentaire à faire.
Déjà, la réécriture du tome 1 dérivait sur des terres qui me paraissent hors de propos (dessins animés à tout vent , films X et autres... cela ne m'intéresse pas, alors les jeux vidéos, non merci.)
La "culture" Canal + est passée par là, avec celle de la Cinq et autres VHS (le petit opus sur les VHS est éloquent en ce sens , ce n'est plus le film et sa reproduction qui importent, c'est l'objet -de désir- et ce qui s'y rapporte).
Au fond, cette histoire , c'est une certaine mort de ce cinéma là et du regard qu'il implique et appelle (ait).. C'est ce qui est triste. Tant pis, on continuera avec d'autres et ailleurs que dans les productions type Bazaar & co....
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Bilan plus mitigé pour le reste de ma lecture de l'ouvrage. Je n'ai pas réussi à lire (juste en diagonale) la partie sur les noms des héros des westerns italiens, ni la partie sur le western fayot. Les textes ne sont pas mauvais en soi, et les auteurs maîtrisent clairement leur sujet, mais ils semblent juste faire une compilation de films classés cliniquement, sans que leur passion ne transparaisse réellement à aucun moment. Cela ressemble plus à un travail de complétistes qui font le point à un moment donné sur leur collection. J'ai malgré tout appris quelques trucs (la raison pour laquelle Franco Nero joue souvent un étranger européen entre autres).
Je ne comprends pas trop non plus la logique de l'ouvrage qui multiplie les indexes qui se renvoient les uns aux autres ainsi qu'au tome 1. Le référencement va très loin puisque j'ai été tout surpris de trouver Bouba, un dessin animé japonais de mon enfance là dedans.
La partie sur le western espagnol est intéressante, surtout pour les années "proto-spagh" peu traitées dans le volume de 2002 (je n'ai pas racheté la réédition).
Sur la musique, la passion de l'auteur est visible, je partage totalement son texte sur la musique d'Il était une fois dans l'Ouest au point que j'ai eu envie d'acheter ce CD immédiatement, ainsi que celui de 5 hommes armés.
Les entretiens me laissent aussi une impression mitigée. C'est bien d'avoir ces témoignages, et dans le même temps ces réalisateurs et ces acteurs n'ont pas grand chose à dire sur un sujet qui semble plus nous passionner nous spectateurs que ceux qui y ont participé il y a plus de 40 ans.
Bilan en demi-teinte donc pour ma part. J'ai apprécié les passages sur les périodes que je connais mal (les westerns muets français, le western espagnol d'avant 1964, le western allemand) et les articles où la passion de l'auteur est palpable (la musique). Par contre, tout ce qui tente une approche synthétique de tel ou tel aspect du genre ne m'a rien apporté.
N'ayant pas l'immense érudition de Jo, ni son imposante bibliothèque, je le garde bien évidemment au chaud. Malgré le coté un peu remplissage de certaines pages, il est un bon complément au volume de 2002.
Je ne comprends pas trop non plus la logique de l'ouvrage qui multiplie les indexes qui se renvoient les uns aux autres ainsi qu'au tome 1. Le référencement va très loin puisque j'ai été tout surpris de trouver Bouba, un dessin animé japonais de mon enfance là dedans.
La partie sur le western espagnol est intéressante, surtout pour les années "proto-spagh" peu traitées dans le volume de 2002 (je n'ai pas racheté la réédition).
Sur la musique, la passion de l'auteur est visible, je partage totalement son texte sur la musique d'Il était une fois dans l'Ouest au point que j'ai eu envie d'acheter ce CD immédiatement, ainsi que celui de 5 hommes armés.
Les entretiens me laissent aussi une impression mitigée. C'est bien d'avoir ces témoignages, et dans le même temps ces réalisateurs et ces acteurs n'ont pas grand chose à dire sur un sujet qui semble plus nous passionner nous spectateurs que ceux qui y ont participé il y a plus de 40 ans.
Bilan en demi-teinte donc pour ma part. J'ai apprécié les passages sur les périodes que je connais mal (les westerns muets français, le western espagnol d'avant 1964, le western allemand) et les articles où la passion de l'auteur est palpable (la musique). Par contre, tout ce qui tente une approche synthétique de tel ou tel aspect du genre ne m'a rien apporté.
N'ayant pas l'immense érudition de Jo, ni son imposante bibliothèque, je le garde bien évidemment au chaud. Malgré le coté un peu remplissage de certaines pages, il est un bon complément au volume de 2002.
tepepa- Léon Klimosky
- Messages : 166
Date d'inscription : 13/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
j'essaierai de le trouver d'occas'
cyberpunk- Sergio Leone
- Messages : 2979
Date d'inscription : 15/04/2010
Age : 58
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
tepepa a écrit:Bilan plus mitigé pour le reste de ma lecture de l'ouvrage. Je n'ai pas réussi à lire (juste en diagonale) la partie sur les noms des héros des westerns italiens, ni la partie sur le western fayot. Les textes ne sont pas mauvais en soi, et les auteurs maîtrisent clairement leur sujet, mais ils semblent juste faire une compilation de films classés cliniquement, sans que leur passion ne transparaisse réellement à aucun moment. Cela ressemble plus à un travail de complétistes qui font le point à un moment donné sur leur collection. J'ai malgré tout appris quelques trucs (la raison pour laquelle Franco Nero joue souvent un étranger européen entre autres).
Je ne comprends pas trop non plus la logique de l'ouvrage qui multiplie les indexes qui se renvoient les uns aux autres ainsi qu'au tome 1. Le référencement va très loin puisque j'ai été tout surpris de trouver Bouba, un dessin animé japonais de mon enfance là dedans.
La partie sur le western espagnol est intéressante, surtout pour les années "proto-spagh" peu traitées dans le volume de 2002 (je n'ai pas racheté la réédition).
Sur la musique, la passion de l'auteur est visible, je partage totalement son texte sur la musique d'Il était une fois dans l'Ouest au point que j'ai eu envie d'acheter ce CD immédiatement, ainsi que celui de 5 hommes armés.
Les entretiens me laissent aussi une impression mitigée. C'est bien d'avoir ces témoignages, et dans le même temps ces réalisateurs et ces acteurs n'ont pas grand chose à dire sur un sujet qui semble plus nous passionner nous spectateurs que ceux qui y ont participé il y a plus de 40 ans.
Bilan en demi-teinte donc pour ma part. J'ai apprécié les passages sur les périodes que je connais mal (les westerns muets français, le western espagnol d'avant 1964, le western allemand) et les articles où la passion de l'auteur est palpable (la musique). Par contre, tout ce qui tente une approche synthétique de tel ou tel aspect du genre ne m'a rien apporté.
N'ayant pas l'immense érudition de Jo, ni son imposante bibliothèque, je le garde bien évidemment au chaud. Malgré le coté un peu remplissage de certaines pages, il est un bon complément au volume de 2002.
Reste aussi que nous avons bénéficié d'une presse pour "enfants et adolescents" extrêmement informée de l' histoire de l' Ouest, du western, du cinéma... ce qui n'existe plus maintenant.
Spirou, Tintin (c'est par Tintin que j'ai pris connaissance de Pour une poignée de Dollars, 3 ou 4 pages couleurs), les magazines de chez Fleurus (le même George Fronval revenait un peut partout, Spirou avait lancé des chroniques d'histoire indienne), Pilote et ses "Pilotoramas", même les publications Mon Journal ou autres, Lug etc... donnaient des infos sur nos westerns, cinéma et histoire de l'Ouest (d'ailleurs j'aimerais bien remettre la main sur un article concernant Terence Hill dans La Route de l'Ouest. ) Il y avait tout un contexte. En reprenant les Star Ciné (que je ne suivais pas plus jeune), je suis surpris de voir l'immense documentation sur l'Ouest publiée par Fronval, avec des documents que même aujourd'hui on ne trouverait pas facilement.
Cet apport pédagogique, structuré et structurant, a disparu progressivement avec la télévision et l'extinction de cette presse enfants/adolescents, dont il ne reste à peu près rien maintenant, hormis un Spirou bien différent.
Cinémonde, presse cinéma très grand public, lui-même publiait une histoire du cinéma muet très convaincante et des chroniques cinéphiles , écrites par J.C. Missiaen, érudites tout à fait intéressantes, entre les pages sur les stars du ciné et de la chanson, et les programmes TV.
Pour le cinéma muet, on trouve encore d'occasion l'histoire en 6 tomes par Georges Sadoul, chez Denoël. Une mine , encore de nos jours, pas remplacée pour tout. Et puis Kevin Bronlow a fait éditer en français sa Parade est passée, chez Actes Sud.
Après, ni Sergio Leone, ni Soleil Rouge, ni Terence Hill ou Corbucci et les autres n'ont eu à voir jamais et n'auront jamais rien à voir avec le cinéma X, les dessins animés japonais et les jeux vidéos *.
* le fait que certaines carrières d'actrices, ou de réalisateurs aient suivi a voie du "X" ou du film érotique plus soft, n'a rien à voir ici. Pas mal d'actrices réputées ont posées nues dans la presse pour hommes , et le cas de Aristide Massaccesi (Joe d'Amato), directeur de la photo extrêmement talentueux a laissé visiblement ses collègues très perplexes (voir certains bonus DVD, avec Alberto de Martino ou des techniciens italiens). Le goût d'un exhibitionnisme personnel -et d'une stratégie d'image- n'est pas à négliger non plus. Comme Burt Reynolds, Tomas Milian a posé "nu" , y compris de façon iconoclaste, reprenant la pose et l'image d'un Christ crucifié, mais coupé à ras de ceinture par le bord de page .
Quand Laura Gemser, l' Emmanuelle noire du cinéma italien vient jouer dans Deux Super Flics, elle n'altère en rien le discours des films de SpencerHill et la visée d'un public d'enfants et familial . (Là aussi, la déformation "critique" style nanarland et Soirée Bis a encore frappé, confondant des trajets personnels et nivellement de la production cinématographique. Certains ont cessé leur carrière, ne se reconnaissant plus dans ce que les productions leur proposaient ).
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Daniel Dubois était l'auteur de la série documentaire sur les Indiens publiées dans Spirou (vers 1972 ?). Je ne sais pas si cette collaboration avec Yves Berger reprend ce que nous lisions dans Spirou .
Du même Yves Berger, il y avait un livre formidable de photographies 1900 sur les USA et l'Ouest , je n'ai pas la référence. Mais évidemment, au sortir des projections de Butch Cassidy et le Kid ou Mon Nom est Personne, je m'y replongeais. (dès que je trouve, je complète).
Là aussi, une iconographie documentaire qui m'a laissé des traces... je ne sais pas si on trouve aussi riche maintenant.
Avec les photographies de l'époque ou de Bernard Plossu, encore un incontournable sur lequel je me précipitais après chaque séance ciné western.
Deux tomes trimballés par tout, même en Espagne , et bien sûr consulté au sortir des cinés... . Il y avait un côté très didactique et un peu moralisateur chez Fronval, mais ce ne sont pas -toujours- des défauts, loin s'en faut !
(Plusieurs de ces photos viennent de Western Movies, placées dans le temps... )
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
AMERICA, par YVES BERGER.
Yves BERGER, America, André Barret, 1975.
De Butch Cassidy et le Kid, à La Petite de Louis Malle, en passant par Mon Nom est Personne, Un génie deux associés une cloche, Reivers (avec Mc Queen).... photographies de l'Ouest, des Indiens, des villes minières, des usines, de la Nouvelle- Orléans, de New-York.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Reçu et bien entamé la lecture. Je partage à quelques nuances près les points de vue de Jo et de Tepepa.
Principale carence, à mon sens, le manque d'unité par rapport au tome 1. Celui-ci était (plus ou moins) l'oeuvre d'un seul auteur, qui maîtrisait son sujet et avait su construire un ouvrage complet ou presque, même s'il contenait une petite part d'erreurs et d'omissions.
Ce tome 2 part dans tous les sens et aurait bénéficié d'un véritable travail d'éditeur -- je ne parle pas de la fabrication de l'ouvrage, de la mise en page à l'impression en passant du choix des photos, mais ce ce qu'on appelle la direction littéraire : quelles sont les orientations de l'ouvrage, les points essentiels à dégager et les points accessoires à éliminer. Bref, le travail fait sur le tome 1 en 2002 -- par le seul auteur de l'ouvrage, Jean-François Giré, peut-être avec l'assistance d'un directeur littéraire de Dreamland -- n'a pas été fait ici, ou alors il a été mal fait.
Pour prendre l'exemple du chapitre sur le western français, il me semble que Giré aurait dû beaucoup plus développer la partie sur Joë Hamman, par exemple, et passer sur la litanie des mauvais films sur lesquels il perd beaucoup de colonnes. Par ailleurs, sur le plan du style, si Giré est très bon lorsqu'il est passionné, il me semble regrettable lorsqu'il se laisse aller à crache sa bile ; sérieux, cela m'a gâché la lecture.
L'article sur les noms des personnages aurait dû être revu en profondeur. Cette litanie lénifiante décourage.
L'article sur les enfants de Trinita bénéficie par contre d'un style alerte, même si son sujet ne méritait pas de tels développements ; défaut : il fait aussi litanie, même si l'ordonnancement par cinéaste est bien venu. Par contre, l'auteur aurait dû insister sur le retour récurrent des types (le plaisantin bondissant, l'ours mal léché, le prêtre plus ou moins bidon, etc). Je ne suis pas un spécialiste, mais il me semble qu'il y a là une filiation avec la commedia dell'arte qui aurait dû être creusée.
Bref, bilan à mi-lecture : un ouvrage où il y a à prendre et à laisser. Les passionnés le conserveront, les jeunes aficionados le consulteront souvent -- qu'ils n'oublient pas les pincettes.
Dernier point, qui confirme ce que je disais plus haut sur l'absence de travail éditorial : certaines parties grouillent de coquilles et de fautes d'orthographe, alors que d'autres en sont quasiment vierges. Y avait-il un relecteur/correcteur dans l'équipe ?
B.
Principale carence, à mon sens, le manque d'unité par rapport au tome 1. Celui-ci était (plus ou moins) l'oeuvre d'un seul auteur, qui maîtrisait son sujet et avait su construire un ouvrage complet ou presque, même s'il contenait une petite part d'erreurs et d'omissions.
Ce tome 2 part dans tous les sens et aurait bénéficié d'un véritable travail d'éditeur -- je ne parle pas de la fabrication de l'ouvrage, de la mise en page à l'impression en passant du choix des photos, mais ce ce qu'on appelle la direction littéraire : quelles sont les orientations de l'ouvrage, les points essentiels à dégager et les points accessoires à éliminer. Bref, le travail fait sur le tome 1 en 2002 -- par le seul auteur de l'ouvrage, Jean-François Giré, peut-être avec l'assistance d'un directeur littéraire de Dreamland -- n'a pas été fait ici, ou alors il a été mal fait.
Pour prendre l'exemple du chapitre sur le western français, il me semble que Giré aurait dû beaucoup plus développer la partie sur Joë Hamman, par exemple, et passer sur la litanie des mauvais films sur lesquels il perd beaucoup de colonnes. Par ailleurs, sur le plan du style, si Giré est très bon lorsqu'il est passionné, il me semble regrettable lorsqu'il se laisse aller à crache sa bile ; sérieux, cela m'a gâché la lecture.
L'article sur les noms des personnages aurait dû être revu en profondeur. Cette litanie lénifiante décourage.
L'article sur les enfants de Trinita bénéficie par contre d'un style alerte, même si son sujet ne méritait pas de tels développements ; défaut : il fait aussi litanie, même si l'ordonnancement par cinéaste est bien venu. Par contre, l'auteur aurait dû insister sur le retour récurrent des types (le plaisantin bondissant, l'ours mal léché, le prêtre plus ou moins bidon, etc). Je ne suis pas un spécialiste, mais il me semble qu'il y a là une filiation avec la commedia dell'arte qui aurait dû être creusée.
Bref, bilan à mi-lecture : un ouvrage où il y a à prendre et à laisser. Les passionnés le conserveront, les jeunes aficionados le consulteront souvent -- qu'ils n'oublient pas les pincettes.
Dernier point, qui confirme ce que je disais plus haut sur l'absence de travail éditorial : certaines parties grouillent de coquilles et de fautes d'orthographe, alors que d'autres en sont quasiment vierges. Y avait-il un relecteur/correcteur dans l'équipe ?
B.
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Breccio a écrit:
L'article sur les enfants de Trinita bénéficie par contre d'un style alerte, même si son sujet ne méritait pas de tels développements ; défaut : il fait aussi litanie, même si l'ordonnancement par cinéaste est bien venu. Par contre, l'auteur aurait dû insister sur le retour récurrent des types (le plaisantin bondissant, l'ours mal léché, le prêtre plus ou moins bidon, etc). Je ne suis pas un spécialiste, mais il me semble qu'il y a là une filiation avec la commedia dell'arte qui aurait dû être creusée.
Cet article est le plus absurde à ce qui peut être une réévalution du genre, puisqu'il mélange, sans aucun rappel à ce que furent les faits, l'exploitation des films, confondant des produits cinématographiques très élaborés (il suffit de voir les débuts de On l'appelle Trinita pour comprendre ce qu' est un cadre de cinéma) et dont les succès n'ont jamais été dépassé, et des séries Z tournée amateur, tout au plus captures de ce que font les acteurs, destinées à une toute petite exploitation, effectivement proche de celle de certains secteurs de la comédie italienne, au sens très large du terme. (Le public que cherchait Trinita est celui et du western, et de la comédie. D'ailleurs, en revoyant le premier, on peut penser que le début est "western à l'italienne" (la construction savante et tarabiscotée des certains plans, la violence, certains effets de montage) , une fois que les rapports sont installés entre Bambino et Trinita, on passerait nettement à la comédie, à un cinéma très bavard moins rythmé . Les premiers westerns italiens ayant été des comédies on peut aussi y voir une sorte de retour aux sources.
C'est une vision quasi fétichiste de la nullité dupliquée en VHS ou du DVD centrée sur une perception très locale de la culture intensive du navet .
Le sens des formes cinématographiques, évacué, y a complètement disparu.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Vous avez aussi vos fétiches: Leone, Valerii, Hill, Hossein, Colizzi. Interdit d'avoir un avis négatif sur ceux là, et encore moins péremptoire.
tepepa- Léon Klimosky
- Messages : 166
Date d'inscription : 13/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
tepepa a écrit: Vous avez aussi vos fétiches: Leone, Valerii, Hill, Hossein, Colizzi. Interdit d'avoir un avis négatif sur ceux là, et encore moins péremptoire.
Vous en pensez ce que vous voulez, (voir l'avis de Cyberpunk sur Terence Hill et Trinita), je m'en contrebalance. Les avis personnels ne m'intéressent pas , je pense que vous l'avez compris.
Par contre, quand on a fait des millions d'entrées et que l'on a visé à une certaine qualité, vaincu pas mal de difficulté avec une grande sincérité dans son engagement (sans quoi d'ailleurs il n'est pas de vraie réussite artistique possible) , quand on a laissé à ce point une trace et dans le cinéma et dans l'imaginaire collectif de toute une génération (c'est à dire d'une durée de 30-5O ans), quand on représente à ce point quelque chose pour un public international à un moment donné (vous vous en apercevrez vite avec le documentation que va diffuser les prochains mois mon blog si elle vous intéresse,) comme Gemma, Milian, Eastwood, ceux que vous citez et pas mal d'autres, on peut prétendre à mieux que le je-m'en-foutisme dont fait preuve ce livre... écrit par des gens qui, au fond, ne semblent guère motivés, comme vous l'avez remarqué, entre autres... -Il est vrai, aussi, que depuis Biskind, le dénigrement, souvent accompagné d'un style cynique et débraillé, est à la mode dans le publications "branchées" sur le cinéma-.
C'est un forum sur le western spaghetti , non ?
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Je suis toujours étonné que l'on rejette aujourd'hui les séries B où Z !
C'est bien vite oublier qu'à l'époque de ces tournages, peu ou point de télé, pas de VHS
ou de DVD et qu'il fallait alimenter les projecteurs, d'où le tournage de ces films dit...
alimentaires. Si on n'avait dû se contenter que des "grands" films nous ne serions pas
souvent allé au cinéma !
C'est bien ce que je reproche aux critiques, avoir négligé et continuer à négliger ce
type de cinéma.
Alors que pour la production les séries B où Z dégageaient souvent des bénéfices
qui permettaient de financer des projets beaucoup plus ambitieux !
Alors si pour ne retenir aujourd'hui qu'une cinquantaine de "bons" westerns spaghetti
on en a tourné plusieurs centaines à l'époque, pourquoi pas...
Et puis, hein, les bons c'est quoi ??? moi je vibre avec " les colts brillent au soleil "
C'est bien vite oublier qu'à l'époque de ces tournages, peu ou point de télé, pas de VHS
ou de DVD et qu'il fallait alimenter les projecteurs, d'où le tournage de ces films dit...
alimentaires. Si on n'avait dû se contenter que des "grands" films nous ne serions pas
souvent allé au cinéma !
C'est bien ce que je reproche aux critiques, avoir négligé et continuer à négliger ce
type de cinéma.
Alors que pour la production les séries B où Z dégageaient souvent des bénéfices
qui permettaient de financer des projets beaucoup plus ambitieux !
Alors si pour ne retenir aujourd'hui qu'une cinquantaine de "bons" westerns spaghetti
on en a tourné plusieurs centaines à l'époque, pourquoi pas...
Et puis, hein, les bons c'est quoi ??? moi je vibre avec " les colts brillent au soleil "
_________________
Edocle- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
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Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
50 films, c' est le nombre sur lequel s'est fondé Frayling pour écrire son premier ouvrage... (tiens encore un que je n'ai plus , allez savoir pourquoi ? )
Il est des films fauchés comme chez Baldi, (Django prépare ton cercueil), mais qui se révèlent d'excellentes productions faites avec talent et sûreté. Des films comme ceux de Mulargia sont d'une narration plus faible, mais la sauce passe parce qu'il y a un sens visuel certain, un monde suffisamment élaboré pour y trouver de l'intérêt. (Je serai assez d'accord avec Charles Ford, qui voit dans le western spaghetti un genre souvent de bon niveau artistique, mais dont les mérites autres quelques fois sont difficiles à trouver. C'est un cinéma très formaliste, d'invention graphique et plastique).
Par contre, il en est d'autres d' où le mot "cinéma" semble absent. Certes, cela existe en tant qu'objets, mais on peut préférer voir (et s'informer sur) des produits plus artistiques...
Sur la rentabilité, je ne pense pas que la majorité des films faisant l'objet de l'article dont on parle aient vraiment été vus par un public très conséquent, ce sont les coûts de productions très bas qui permettaient probablement leur survie -les films de Fidani-, sans jamais rien financer d'autre. Il faudrait reprendre tout le livre de Baroni et le Gremese. .. Je pense que cela n'a aucun intérêt de faire encore des pages dessus.
Les critiques (sauf ceux de Cinémonde et Ciné Revue ) ont tout mis dans le même sac. Ce sont les films de Leone, Colizzi, Barboni (ces trois pourvoyeurs des plus grand succès du cinéma italien, avec quelques comédies comme celles de Sordi), et leur immense succès , planétaire, qui ont permis aux autres d'exister. Pas l'inverse. On pourrait s'interroger aussi: pourquoi ces trois là? Le succès des autres comme Tessari, Valerii, est foudroyant, mais moins régulier, et sans atteindre la côte Barboni/Leone/Colizzi. (Il faut rajouter à Colizzi son Piu forte ragazzi, qui fit un carton monumental).
Il y a le cas de Mon Nom est Personne, aussi et de Soleil Rouge, qui ont leur propres problématiques. Pour l' Italie, on a des chiffres exacts (Baroni), pour la France, il faudrait aller voir dans Le Film français et autre revues professionnelles pour les chiffres exacts d'exploitation , pour les autres pays, je ne sais pas (sans compter le marché africain et d'Amérique du Sud etc... etc... ) Tiens, voilà encore un truc qu' a raté le Gire 2: donner des chiffres de fréquentation français sur lesquels fonder un diagnostic fiable.
Il est des films fauchés comme chez Baldi, (Django prépare ton cercueil), mais qui se révèlent d'excellentes productions faites avec talent et sûreté. Des films comme ceux de Mulargia sont d'une narration plus faible, mais la sauce passe parce qu'il y a un sens visuel certain, un monde suffisamment élaboré pour y trouver de l'intérêt. (Je serai assez d'accord avec Charles Ford, qui voit dans le western spaghetti un genre souvent de bon niveau artistique, mais dont les mérites autres quelques fois sont difficiles à trouver. C'est un cinéma très formaliste, d'invention graphique et plastique).
Par contre, il en est d'autres d' où le mot "cinéma" semble absent. Certes, cela existe en tant qu'objets, mais on peut préférer voir (et s'informer sur) des produits plus artistiques...
Sur la rentabilité, je ne pense pas que la majorité des films faisant l'objet de l'article dont on parle aient vraiment été vus par un public très conséquent, ce sont les coûts de productions très bas qui permettaient probablement leur survie -les films de Fidani-, sans jamais rien financer d'autre. Il faudrait reprendre tout le livre de Baroni et le Gremese. .. Je pense que cela n'a aucun intérêt de faire encore des pages dessus.
Les critiques (sauf ceux de Cinémonde et Ciné Revue ) ont tout mis dans le même sac. Ce sont les films de Leone, Colizzi, Barboni (ces trois pourvoyeurs des plus grand succès du cinéma italien, avec quelques comédies comme celles de Sordi), et leur immense succès , planétaire, qui ont permis aux autres d'exister. Pas l'inverse. On pourrait s'interroger aussi: pourquoi ces trois là? Le succès des autres comme Tessari, Valerii, est foudroyant, mais moins régulier, et sans atteindre la côte Barboni/Leone/Colizzi. (Il faut rajouter à Colizzi son Piu forte ragazzi, qui fit un carton monumental).
Il y a le cas de Mon Nom est Personne, aussi et de Soleil Rouge, qui ont leur propres problématiques. Pour l' Italie, on a des chiffres exacts (Baroni), pour la France, il faudrait aller voir dans Le Film français et autre revues professionnelles pour les chiffres exacts d'exploitation , pour les autres pays, je ne sais pas (sans compter le marché africain et d'Amérique du Sud etc... etc... ) Tiens, voilà encore un truc qu' a raté le Gire 2: donner des chiffres de fréquentation français sur lesquels fonder un diagnostic fiable.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Quasiment fini ma lecture, et je pense m'être fait une opinion.
Le problème de ce livre, c'est qu'il n'est pas le second volume (ou un additif) d'Il était une fois... le western européen. Le projet, le corpus traité, le ton -- tout est différent. Vu l'attente qu'il avait suggéré (au moins dans notre petit cercle), on ne peut qu'être déçu.
Le projet : dans son livre initial, Jean-François Giré se faisait fort de produire une encyclopédie du genre, avec articles portant sur les thèmes abordés, le substrat politique, la dimension esthétique (image et son), des notices biographiques sur les cinéastes, acteurs, etc, les plus importants, et une recension des films la plus complète possible. Personnellement, je trouve qu'il y a réussi. Dans ce "tome 2", le projet est beaucoup plus hétéroclite et consiste en gros à parler plus en détail de ce qui était peu ou mal traité dans le "tome 1" ; pour ce faire, Giré a fait appel à des collaborateurs -- peut-être parce qu'il estimait qu'il fallait traiter du "western fayot" mais ne s'en sentait pas l'envie ? (pour prendre un exemple)
Le corpus traité : comme dit ci-dessus, le "tome 1" était globalisant. Le "tome 2" ne l'est pas ; ce qui justifie sans doute la notion d'additif ; néanmoins, on reste insatisfait, car si certains compléments sont les bien venus, certains jugement infirment ou contredisent ceux du "tome 1" sans que ce soit toujours explicité (ou alors j'ai mal vu).
Le ton : c'est là que le bât blesse. Dans le "tome 1", on a affaire au seul Giré, qui a un vrai talent de conteur mais sait aussi rendre ses analyses claires et compréhensibles. Le "tome 2", là aussi, est hétéroclite : Giré se laisse parfois aller à l'aigreur et les styles de ses collaborateurs sont par trop dissemblables.
Ma conclusion : ce livre m'évoque, toutes proportions gardées, un recueil d'études ou d'articles, ou encore les actes d'un colloque. Dans ce genre d'ouvrage, le but n'est pas de parvenir à une certaine unité mais de présenter une diversité de points de vue. On le sait dès le début et on l'accepte. Autre comparaison possible : un super numéro spécial d'une revue de cinéma-bis (ce qui, vu le ton de certaines interventions, est plus approprié).
Bref : si Bazaar & Co avait choisi de l'intituler tout simplement Les Dernières Chevauchées du western européen, en mettant les noms de tous les auteurs sur la couverture (quitte à faire figurer celui de Giré en plus gros et au-dessus des autres, ce qui est légitime sur le plan commercial), et si on avait renoncé à cette coquetterie qu'est la numérotation des pages dans la continuité du "tome 1", peut-être que la pilule aurait été moins dure à avaler.
B.
Le problème de ce livre, c'est qu'il n'est pas le second volume (ou un additif) d'Il était une fois... le western européen. Le projet, le corpus traité, le ton -- tout est différent. Vu l'attente qu'il avait suggéré (au moins dans notre petit cercle), on ne peut qu'être déçu.
Le projet : dans son livre initial, Jean-François Giré se faisait fort de produire une encyclopédie du genre, avec articles portant sur les thèmes abordés, le substrat politique, la dimension esthétique (image et son), des notices biographiques sur les cinéastes, acteurs, etc, les plus importants, et une recension des films la plus complète possible. Personnellement, je trouve qu'il y a réussi. Dans ce "tome 2", le projet est beaucoup plus hétéroclite et consiste en gros à parler plus en détail de ce qui était peu ou mal traité dans le "tome 1" ; pour ce faire, Giré a fait appel à des collaborateurs -- peut-être parce qu'il estimait qu'il fallait traiter du "western fayot" mais ne s'en sentait pas l'envie ? (pour prendre un exemple)
Le corpus traité : comme dit ci-dessus, le "tome 1" était globalisant. Le "tome 2" ne l'est pas ; ce qui justifie sans doute la notion d'additif ; néanmoins, on reste insatisfait, car si certains compléments sont les bien venus, certains jugement infirment ou contredisent ceux du "tome 1" sans que ce soit toujours explicité (ou alors j'ai mal vu).
Le ton : c'est là que le bât blesse. Dans le "tome 1", on a affaire au seul Giré, qui a un vrai talent de conteur mais sait aussi rendre ses analyses claires et compréhensibles. Le "tome 2", là aussi, est hétéroclite : Giré se laisse parfois aller à l'aigreur et les styles de ses collaborateurs sont par trop dissemblables.
Ma conclusion : ce livre m'évoque, toutes proportions gardées, un recueil d'études ou d'articles, ou encore les actes d'un colloque. Dans ce genre d'ouvrage, le but n'est pas de parvenir à une certaine unité mais de présenter une diversité de points de vue. On le sait dès le début et on l'accepte. Autre comparaison possible : un super numéro spécial d'une revue de cinéma-bis (ce qui, vu le ton de certaines interventions, est plus approprié).
Bref : si Bazaar & Co avait choisi de l'intituler tout simplement Les Dernières Chevauchées du western européen, en mettant les noms de tous les auteurs sur la couverture (quitte à faire figurer celui de Giré en plus gros et au-dessus des autres, ce qui est légitime sur le plan commercial), et si on avait renoncé à cette coquetterie qu'est la numérotation des pages dans la continuité du "tome 1", peut-être que la pilule aurait été moins dure à avaler.
B.
Dernière édition par Breccio le Lun 16 Juil - 7:45, édité 1 fois
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Je suppose qu'il faut lire" recension" à la 7ème ligne, un joli mot, pas courant. Merci de cette découverte, on en apprend tous les jours, même en français !
MARCHAND- Sergio Leone
- Messages : 5457
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Finalement reçu (merci à mon contact et ami). Évidemment déçu du peu de documents en couleur. En tant qu'illustrateur/auteur de BD, cela me manque!
Mais bon, rien lu pour l'instant sinon toutes les interventions du groupe ici. Alors, ça devient un parcours potentiellement difficile pour l'enthousiaste que je suis! Vais-je pouvoir défendre ce travail ou être en accord avec les autres commentaires? Surtout que je n'ai pas autant de connaissances que JO pour exemple!
À bientôt après lecture!
Mais bon, rien lu pour l'instant sinon toutes les interventions du groupe ici. Alors, ça devient un parcours potentiellement difficile pour l'enthousiaste que je suis! Vais-je pouvoir défendre ce travail ou être en accord avec les autres commentaires? Surtout que je n'ai pas autant de connaissances que JO pour exemple!
À bientôt après lecture!
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
La quasi totalité des images est disponible en couleurs sur le Net.
Et les vendeurs italiens d' E Bay font bien souvent de très bons scans de leurs documents.
Et les vendeurs italiens d' E Bay font bien souvent de très bons scans de leurs documents.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Corrigé, merci !MARCHAND a écrit:Je suppose qu'il faut lire" recension" à la 7ème ligne, un joli mot, pas courant. Merci de cette découverte, on en apprend tous les jours, même en français !
B.
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
J'ai reçu le livre dédicacé par l'auteur:
djvaso- Francesco Degli Espinosa
- Messages : 22
Date d'inscription : 08/11/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
djvaso a écrit:J'ai reçu le livre dédicacé par l'auteur:
Très sympa!
Du coup, je suis jaloux, mon exemplaire ne l'est pas.
Fredge
Fredge- Michele Lupo
- Messages : 424
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 57
Localisation : Belgium
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Quel belle surprise quand je suis rentré de vancances, j'ouvre la boîte aux lettres et j'y trouve mon exemplaire accompagné d'un chèque de trois euros (eh oui) pour me rembourser la différence, car à l'époque j'avais commandé un livre sur la Shaw (plus cher) qui finalement ne sort pas.
Je n'ai pas encore commencé la lecture, mais en tout cas je tenais à tirer mon chapeau pour le sérieux de bazaar and co.
Je n'ai pas encore commencé la lecture, mais en tout cas je tenais à tirer mon chapeau pour le sérieux de bazaar and co.
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
J'ai commencé à lire le mien. J'en parlerai bientôt!
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Je viens seulement de finir de le lire, il faut dire que j’ai pris mon temps…
Personnellement je suis tout à fait satisfait de mon achat.
Certes, les nombreux reproches que les uns et les autres ont pu développer et expliquer sont avérés réels et les westerners déçus ont (sans doute) raison. Il n’en demeure pas moins que j’ai quand même appris des choses et surtout, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire, ce qui est quand même le but premier de la lecture !
Je le consulterai vraisemblablement assez souvent. Et puis un bouquin en français avec couverture cartonnée et papier glacé consacré au western européen, je ne crache pas dessus. Quoi qu’on en dise cet ouvrage, même si il ne doit pas être pris comme un ouvrage de référence, représente une somme de travail qui mérite le respect.
J’ajoute que je suis partant pour un volume n°3 même s’il a des défauts similaires. Maintenant, compte tenu de tout ce qui a été dit, les auteurs vont sans doute se décourager.
Personnellement je suis tout à fait satisfait de mon achat.
Certes, les nombreux reproches que les uns et les autres ont pu développer et expliquer sont avérés réels et les westerners déçus ont (sans doute) raison. Il n’en demeure pas moins que j’ai quand même appris des choses et surtout, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire, ce qui est quand même le but premier de la lecture !
Je le consulterai vraisemblablement assez souvent. Et puis un bouquin en français avec couverture cartonnée et papier glacé consacré au western européen, je ne crache pas dessus. Quoi qu’on en dise cet ouvrage, même si il ne doit pas être pris comme un ouvrage de référence, représente une somme de travail qui mérite le respect.
J’ajoute que je suis partant pour un volume n°3 même s’il a des défauts similaires. Maintenant, compte tenu de tout ce qui a été dit, les auteurs vont sans doute se décourager.
Dernière édition par Il Ritardario le Lun 24 Sep - 20:24, édité 1 fois
Il Ritardario- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Il était une fois... le western européen, vol. 2 -- Jean-François Giré -- Bazaar & Co, octobre 2011
Il Ritardario a écrit:J’ajoute que je suis partant pour un volume n°3 même s’il a des défauts similaires. Maintenant, compte tenu de tout ce qui a été dit, les auteurs vont sans doute se décourager.
Je crois plutôt (et je parle par expérience) que c'est parfois l'instabilité d'un éditeur qui pourrait décourager un auteur, comme les nombreux retards des multiples annonces de sorties ou les erreurs et coquilles qui ne sont pas le fait de l'auteur; et puis la baisse des moyens financiers prévus pour un ouvrage dit luxueux avec Grand format/couvert rigide, et enfin les ratés des envois des pré-commandes (et il y en a)! Perso je préferre de loin un livre à la couverture "souple" avec un papier moins glacé mais des références images plus adéquates que du noir et blanc. Un peu à la façon de "Any Gun Can Play" de Kevin Grant, même si de nombreux documents sont restés en noir et blanc.
Ceci dit, je ne juge pas le contenu texte du livre de Giré, car je n'ai pas fini de traverser les chapîtres!
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