El Perdido - The last Sunset - 1961 - Robert Aldrich

[Faja]

Dana Stribling (Rock HUDSON) qui s'est lancé à la poursuite de Brendan O'Malley (Kirk DOUGLAS), le retrouve au Mexique chez John Brenckenridge (Joseph COTTEN) un riche éleveur.
Avant de régler leurs comptes, ils acceptent de conduire jusqu'au Texas le troupeau de John qu'accompagnent Belle son épouse (Dorothy MALONE) et sa fille Missy (Carol LYNLEY).
Un convoyage qui va s'avérer riche en péripéties.

C'est le 3ème des 5 westerns d'ALDRICH.
Mais comme il s'apparente davantage à un mélodrame, l'aficionado se sentira un peu perdido...
On raconte que Kirk DOUGLAS à la fois acteur et producteur a pris le pouvoir durant le tournage et qu'il a, en quelque sorte, tiré toute la pellicule à lui !
Cependant une évidence s'impose : autant la mise en scène d'Aldrich est terne, autant l'interprétation de Douglas est brillante.
Il incarne avec beaucoup de sensibilité, un personnage complexe, toujours tiré à quatre épingles et beau parleur, "dandy, un peu maudit, un peu vieilli", violent et romantique.
Les scènes qu'il joue avec la superbe Dorothy MALONE ou avec la très jeune Carol LYNLEY, comptent parmi les plus belles et les plus fortes du film.

Bien sûr, en matière de convoyage de troupeaux, Red River de Hawks en 1946 reste l'œuvre la plus emblématique.
Bien sûr, en matière de duel final au dénouement inattendu, Saddle The Wind de Parrish et Warlock de Dmytryk, en 1959, ont pris les devants et de quelle manière !
Mais comment oublier la dernière séquence d'El Perdido quand O'Malley, prisonnier de son passé amoureux (obsédante image de la jolie jeune fille en robe jaune) comme de ses démons intérieurs ("Tu transportes ta propre tempête" lui dit Belle) et dévasté par une insupportable révélation, décide de se faire la belle lors d'un crépusculaire défi dont il a lui-même choisi l'issue.

El Perdido n'est pas le meilleur western d'Aldrich, mais c'est le plus émouvant.

[Rex Lee]

Revu hier soir, suite au message de Faja.
Belles images, mise en scène impeccable, mais... il n'y en a que pour Kirk Douglas, le chéri de ces dames! Faja nous en a donné la raison. Les autres se partagent les miettes. A côté du brillant cabotin, Hudson est bien terne ( qui a dit: comme d'habitude?), Cotten est inexistant et Malone n'est guère convaincante (qui a dit: comme toujours?). Conclusion: bof...