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The Silver Star - 1955 - Richard H. Bartlett

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The Silver Star - 1955 - Richard H. Bartlett Empty The Silver Star - 1955 - Richard H. Bartlett

Message  Faja Dim 14 Avr - 7:41

The Silver Star - 1955 - Richard H. Bartlett Screen25

Gregg Leech (Earle LYON) vient d'être élu shérif de Boyce après s'être présenté contraint et forcé par Bill Doway (Edgar BUCHANAN) un ancien shérif.
Alors qu'il a procédé à sa première arrestation, trois hommes arrivent en ville et s'installent dans le saloon.
Leur chef, King Daniels (Richard H. BARTLETT) annonce qu'il a été payé pour tuer le nouveau shérif s'il ne quitte pas la ville par le prochain train de 8h. du soir.
Peu enclin aux confrontations violentes, Gregg Leech hésite à se rendre au saloon et fait sa valise.
Son amie Karen (Marie WINDSOR) lui reproche sa lâcheté et le vieux Bill décide de prendre les choses en mains.


Encore une petite pépite signée BARTLETT que j'ai découverte sur YouTube en V.O.
Avec son shérif seul face à ses responsabilités, sa douce chanson façon ballade et même son train qui siffle, The Silver Star a des airs de High Noon (1952) de Zinnemann.
Pourtant, le propos de ce western - le premier de Bartlett qui en réalisera 4 autres entre 1955 et 1958 - est assez différent.
Traumatisé par la mort brutale de son grand-père et de son père dans l'exercice de leur fonction de shérif, Gregg a peur de perdre la vie et il s'interroge sur le statut que lui confère son étoile : ne devient-il pas lui-même un tueur quand au nom de la loi, il peut être conduit à abattre celui qui la viole ?
A travers le personnage de Gregg, Bartlett "disciple du Christ" - comme il le déclare dans un entretien avec Bertrand Tavernier - et non-violent, se pose la question à lui-même et aux spectateurs.

Le plus remarquable, c'est la façon dont il parvient à créer pendant près d'une heure, avant le règlement de comptes final, une tension de plus en plus forte alors qu'il ne se passe presque rien : le nouveau shérif, groggy par les déclarations du tueur à gages, indécis sur la conduite à tenir, se rend d'un endroit à l'autre, à pied ou à cheval, tandis que les hommes venus l'abattre tuent le temps dans le saloon, en buvant, en chantant, en se curant les ongles ou en jouant au bras de fer.

Budget serré (Bartlett est à la fois, producteur, réalisateur, scénariste et interprète), format court (73 minutes) et décors sommaires sont largement compensés par un excellent scénario, une mise en scène efficace et des dialogues ciselés comme cette réplique de King Daniels alias Bartlett, cri du cœur d'un tueur à gages, "devoir tuer gratuitement, ça me rend fou" ou comme cet échange savoureux entre le même King Daniels et une prostituée (en V.O. ça percute davantage) :
Lui. - You're working here ?
Elle. - In this town ? Hardly !
Lui. - With someone ?
Elle. - Temporarily !


Earl LYON n'a pas le charisme de Jock MAHONEY mais avec son visage peu expressif, il est parfait dans la peau d'un shérif figé par la peur.
Quant à Edgar BUCHANAN, formidable second rôle bien connu des cinéphiles, il campe ici, avec conviction, l'un des principaux personnages. Détail piquant : son gilet a gardé l'empreinte de l'étoile de shérif qu'il a portée pendant 15 ans.

Bartlett est grand malgré ses petits moyens !
J'ai pour lui l'enthousiasme du nouveau converti.
Et je présenterai prochainement un autre de ses westerns, tout aussi remarquable.
Son œuvre ne se réduit pas à Joe Dakota ou à L'héritage de la colère qui ont bénéficié d'une édition en DVD par Sidonis.

Faja
Enzo G. Castellari

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