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La Bête Humaine - 1938 - Jean Renoir

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La Bête Humaine - 1938 - Jean Renoir Empty La Bête Humaine - 1938 - Jean Renoir

Message  Faja Dim 12 Fév - 1:41

La Bête Humaine - 1938 - Jean Renoir 20230222


Avec son collègue Pecqueux (Julien CARETTE), Lantier (Jean GABIN) conduit une locomotive sur la ligne Paris/Le Havre.

Souffrant d'un mal héréditaire qui se traduit par des montées soudaines et incontrôlables de violence, il a des rapports très compliqués avec les femmes.

Sa rencontre avec Séverine (Simone SIMON) épouse de Roubaud le chef de gare du Havre (Fernand LEDOUX), charmante mais aussi perturbée que lui, ne peut dès lors que virer au drame.



Tout semble réuni pour faire de La Bête Humaine un très grand film : une histoire inspirée d'un célèbre roman de ZOLA, un metteur en scène réputé pour son style, des interprètes de premier plan.
Et pourtant, après l'avoir vu et revu, je reste insatisfait.
Manque de rigueur du scénario ?
Erreur de casting ?
Maladresses dans la mise en scène ?
Un peu tout ça à la fois, ce qui produit une œuvre inégale où en permanence le moins bon côtoie l'excellent.

Le film débute spectaculairement avec Lantier et Pecqueux aux commandes de leur puissante locomotive tirant un train "dans son ouragan de bruit, de fumée et de flamme" (Emile Zola) : plusieurs minutes fabuleuses sans parole ni musique.
Hélas, dans la séquence finale, RENOIR s'écarte du texte de ZOLA et au lieu de nous montrer le même train lancé à vive allure mais sans conducteurs cette fois, comme "une bête aveugle" (Lantier et Pecqueux se sont battus et sont tombés de la loco), il conclut avec un train à l'arrêt.

Par ailleurs, dans une scène déterminante, quand la pluie ayant cessé, Lantier et Séverine quittent la cabane où ils ont fait l'amour pour la première fois, RENOIR compose deux gros plans très suggestifs ; malheureusement ils sont suivis d'un autre gros plan plutôt déplacé montrant les amoureux serrés l'un contre l'autre et regardant ensemble dans la même direction comme s'ils posaient pour un photographe chargé d'immortaliser leur extase !

S'agissant de l'interprétation, autant Jean GABIN est convainquant en homme tantôt tendre, tantôt bestial, autant la mignonne Simone SIMON dont l'écrivaine COLETTE disait qu'elle avait "les yeux écartés l'un de l'autre comme les pékinois de race pure" est peu crédible en jeune femme brisée et perverse.

Jean RENOIR a fait beaucoup mieux avant, en 1937 avec La Grande Illusion -scénario et dialogues de Charles Spaak- son chef d'œuvre humaniste et en 1936 avec Le Crime de Monsieur Lange -scénario et dialogues de Jacques Prévert- un film subversif dont je reparlerai bientôt.

Faja
Enzo G. Castellari

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