La longue chevauchée de la vengeance ( La lunga cavacata della vendetta ) –1973- Tonio BOCCIA

[Edocle]

La longue chevauchée de la vengeance ( La lunga cavacata della vendetta ) – Tonio BOCCIA

Cet année-là l’ acteur producteur et accessoirement scénariste américain Richard Harrison est encore bien présent dans le cinéma italien. Le retrouver au générique d’un film est souvent signe, non pas forcément de qualité, mais au moins l’ assurance de passer un bon moment. Y voir associée le suédoise Anita Ekberg donne envie de s’installer confortablement pour regarder un bon petit western … et pourtant …
Et pourtant, autant le dire tout de suite, ça patine un peu : c’est lent, c’est parfois long et le scénario est étiré, les seconds rôles ne sont pas terribles et pour couronner le tout à certains moments le doublage de la VF est caricatural voir mauvais.
On se dit qu’après avoir payé les cachets des deux vedettes le réalisateur de cette production italienne Tonio Boccia ( sous le pseudonyme de Amerigo Anton ) s’est retrouvé avec un budget plus que faible. Il est aussi l’auteur du sujet et du scénario. Mais ce grand spécialiste des péplums de série B ne se réhabilitera pas dans la réalisation des 4 westerns qu’il a tournés.

L’histoire : La sœur de Jeff Carter (Richard Harrison) est tuée alors qu’elle déposait à la banque l’argent de la vente de la ferme familiale. Son frère de retour de la guerre de sécession recherche les assassins. Les truands sont commandés par Montana (Rick Battaglia). Sa compagne (Anita Ekberg) tenancière de saloon est acoquinée aussi avec un joueur Carlos. Jeff et Carlos s’engage dans une longue chevauchée pour rejoindre New-Montana la ville que terrorise le brigand. Jeff y arrive seul après avoir éliminer Carlos et pourra régler ses comptes…

Le film : Bon j’ ai déjà dit ce que j’en pensais, mais en plus c’est un long flash-back : les scènes pré générique montrent le règlement de compte final et la suite du film n’est que le moyen d’y arriver sans aucune surprise. Ce système narratif a été en vogue dans les années 70, mais je le trouve déplaisant au possible lorsque l’histoire ne réserve aucune surprise. Comme en plus la direction d’acteurs est absente on a tendance à souhaiter arriver rapidement au mot fin. Et je ne vous parlerai pas de la longueur de la longue chevauchée, mais il fallait bien justifier le titre du film.
La photo de Romolo Garroni essaye bien de racheter l’ensemble, mais la pauvreté des décors est incontestable et il ne suffit pas de déplacer les 2 cactus en polystyrène peint en vert pour faire croire au désert…
Dans le camp des mexicains la musique de Carlo Esposito fait plus penser à une bonne soirée gitane autour d’un feu de camp qu’à une bande originale de western.
Je ne retiendrai de ce film que la plastique d’Anita Ekberg et les quelques séquences de bagarre avec Richard Harrison le gaucher au 6 coups …

Ou le voir : seul le collectionneur fanatique recherchera le DVD allemand ou italien, ou encore la VHS française qui au demeurant est d’une très bonne qualité technique : complète, au format et parfaitement nette. Je connais même un passionné qui en a fait un DVD-R de toute beauté …

Dommage pour Anita !!
Amicalement E.

[Rex Lee]

Pas reconnu l'actrice qui se cache derrière Richard Harrison ! ( Mais , comme je ne connais pas ce film...)




A gauche , sous le nom d' Harrison : Rick Battaglia .

[Trinita]

Revu !!! (je sais je suis fou ) Et c'est clair que c'est pas un film terrible. Et comme le dis Edocle heureusement qu'il y a la plastique d'Anita Eckberg pour relever le tout.
Ah et il y a Georges Wang en second couteaux avec la voix de Clint.
Bref à voir pour les fans de Harrison ou pour les fous comme moi.

[stéphane]

[Rex Lee]

Je viens de le voir et c'est très très moyen ...
Je ne reviens pas sur  les défauts signalés par Edocle .
Pour ma part, j'en ai vu d'autres : Richard Harrison a beau faire des kilomètres pour changer de ville ...c'est toujours le même décor que l'ont voit . Il arrive dans une ville sans shérif ? Pas de problème, il a une étoile ( en carton recouvert de papier doré ?) dans sa poche .

Lorsqu'avec Anita Ekberg , il évoque la mort de sa soeur et sa vengeance, il se met à dire, tout à coup, quelque chose comme " Tu sais qu'tu m' plais, toi "[/i]...Et il lui roule une pelle. Pas très judicieux sur le plan scénaristique !

Allez, une dernière maladresse : le retour d'Harrison au pays, traité sur le mode comique, façon Trinita , ou plutôt Joe Mercy. On se dit": Bah, lorsqu'il saura pour sa soeur..." Mais non, en fait il sait déjà car il a reçu une lettre de son régisseur!( Furio Meniconi )





Au fait , la fille dénudée sur l'affiche n'est pas dans le film ...[/i]

[Richards]

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