New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
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old timer
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New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
http://www.bachfilms.com/product_info.php?cPath=5&products_id=939
1961, USA, version originale sous-titrée, en couleurs d'une durée de 93min
Film de Sam Peckinpah
Avec Brian Keith, Maureen O’Hara, Steve Cochran, Chill Wills
Yellowleg (Brian Keith) un ancien soldat, tue accidentellement le fils de Kit Tilden (Maureen O’Hara), une fille de music hall. Pour expier sa faute, il décide d’escorter la jeune femme à travers le territoire des Apaches pour qu’elle enterre le corps de son fils à côté de son mari.
Turk (Chill Wills) et son associé Billy (Steve Cochran), escrocs notoires accompagnent Yellowleg dans sa quête du pardon. Mais ils n’en n’oublient pas leur but: dévaliser la banque de Gila City.
Donc voici le premier film de Sam Peckinpah. Je ne sais pas si c'est la dvd Bach Film ou quoi, mais j'ai trouvé ce film laid plastiquement. Aussi la musique est la plus horrible que j'ai entendu pour un western. On se croirait dans L'Homme du Picardie à passer les écluses!
Heureusement le visage de Maureen O'Hara illumine ce film, dont on se demande ce qu'elle fait dans cette petite production.
Par contre mis à part tous ces points négatifs, le film est à voir à mon humble avis. Il faut laisser de côté cet esthétisme et on est devant un western d'une grande modernité, très intéréssant même dans sa partie road movie.
A voir et même si Mr Bach Film votre édition est toute pourrie, merci de nous sortir ces petites pépites. Car franchement ça m'étonnerai fort que Criterion nous le sorte celui-là! cool
1961, USA, version originale sous-titrée, en couleurs d'une durée de 93min
Film de Sam Peckinpah
Avec Brian Keith, Maureen O’Hara, Steve Cochran, Chill Wills
Yellowleg (Brian Keith) un ancien soldat, tue accidentellement le fils de Kit Tilden (Maureen O’Hara), une fille de music hall. Pour expier sa faute, il décide d’escorter la jeune femme à travers le territoire des Apaches pour qu’elle enterre le corps de son fils à côté de son mari.
Turk (Chill Wills) et son associé Billy (Steve Cochran), escrocs notoires accompagnent Yellowleg dans sa quête du pardon. Mais ils n’en n’oublient pas leur but: dévaliser la banque de Gila City.
Donc voici le premier film de Sam Peckinpah. Je ne sais pas si c'est la dvd Bach Film ou quoi, mais j'ai trouvé ce film laid plastiquement. Aussi la musique est la plus horrible que j'ai entendu pour un western. On se croirait dans L'Homme du Picardie à passer les écluses!
Heureusement le visage de Maureen O'Hara illumine ce film, dont on se demande ce qu'elle fait dans cette petite production.
Par contre mis à part tous ces points négatifs, le film est à voir à mon humble avis. Il faut laisser de côté cet esthétisme et on est devant un western d'une grande modernité, très intéréssant même dans sa partie road movie.
A voir et même si Mr Bach Film votre édition est toute pourrie, merci de nous sortir ces petites pépites. Car franchement ça m'étonnerai fort que Criterion nous le sorte celui-là! cool
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Personne- Sergio Leone
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Vu pour la première fois ce soir, au format... j'étais prévenu, mais c'est assez inhabituel de parler d'un western US comme d'un spagh de troisième zone fauché et mal foutu: il faut ramer très fort pour pointer ses quelques qualités! Il y a quelques beaux moments entre les 2 personnages principaux, mais on ne sait plus trop ce qui ressort de tout cela: road-movie, film de vengeance ou histoire d'amour: rien n'aboutit vraiment au fond.
Le scénario en effet n'est pas très bon mais c'est surtout la réalisation qui est maladroite, cadrages approximatifs, mauvais raccords, direction d'acteurs médiocre et musique totalement inadéquate (à l'orgue et à l'accordéon!!!)
Quand on pense à la perfection classique de "Coups de feu dans la sierra" un an après, on hallucine !
Ici la pauvreté de la production et l'inexpérience du réalisateur débutant aboutissent à une sorte d'o.v.n.i. cinématographique qui ressemble involontairement, à force d'incompétence, à un western expérimental des années 70 où les images sont bizarres et où la musique plane quelque part dans une dimension différente , du genre "Kéoma" ! Donc faire ça en 61 c'est soit un tour de force soit un vrai naufrage, selon le point de vue !
Je vous laisse juges et quand à moi je retourne visionner "Ride the High Country" qui reste un de mes 3 ou 4 westerns préférés - et dont je sais maintenant quel progrès il représente dans la carrière de Peckinpah.
Le scénario en effet n'est pas très bon mais c'est surtout la réalisation qui est maladroite, cadrages approximatifs, mauvais raccords, direction d'acteurs médiocre et musique totalement inadéquate (à l'orgue et à l'accordéon!!!)
Quand on pense à la perfection classique de "Coups de feu dans la sierra" un an après, on hallucine !
Ici la pauvreté de la production et l'inexpérience du réalisateur débutant aboutissent à une sorte d'o.v.n.i. cinématographique qui ressemble involontairement, à force d'incompétence, à un western expérimental des années 70 où les images sont bizarres et où la musique plane quelque part dans une dimension différente , du genre "Kéoma" ! Donc faire ça en 61 c'est soit un tour de force soit un vrai naufrage, selon le point de vue !
Je vous laisse juges et quand à moi je retourne visionner "Ride the High Country" qui reste un de mes 3 ou 4 westerns préférés - et dont je sais maintenant quel progrès il représente dans la carrière de Peckinpah.
old timer- Sergio Leone
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Je viens de le visionner dans une belle copie de l'éditeur Sidonis.
Le scénario est assez attrayant à mon sens pour suivre cette traversée du désert avec intérêt.
La musique est en effet étrange; comme ajoutée après coup. Cela confère au film un forme de "décalage" qui rend les personnages encore plus hallucinés. Car il faut voir dans cette première réalisation des fantômes menés chacun par leurs désirs. Vengeance et assouvissement côtoient la folie de ces êtres perdus.
On perçoit des éléments que l'on retrouvera plus tard dans le western italien: l'harmonica, un pendu en déséquilibre dont la corde sera coupé par un habile tireur et enfin, la recherche d'une pierre tombale après un long voyage.
C'est Maureen O'hara qui chante dès l'ouverture du film. Son frère étant producteur et scénariste du film, ne s'entendit pas avec Pechinpah; ou l'inverse...comme ce fut la coutume chez ce réalisateur au tempérament bouillant.
Et cela peut expliquer un tant soit peu les problèmes de cohérence du scénario.
Bonus du DVD
Les commentaires de Patrick Brion
Un petit documentaire sur la carrière de Pechinpah
BA et Galerie photos
Le scénario est assez attrayant à mon sens pour suivre cette traversée du désert avec intérêt.
La musique est en effet étrange; comme ajoutée après coup. Cela confère au film un forme de "décalage" qui rend les personnages encore plus hallucinés. Car il faut voir dans cette première réalisation des fantômes menés chacun par leurs désirs. Vengeance et assouvissement côtoient la folie de ces êtres perdus.
On perçoit des éléments que l'on retrouvera plus tard dans le western italien: l'harmonica, un pendu en déséquilibre dont la corde sera coupé par un habile tireur et enfin, la recherche d'une pierre tombale après un long voyage.
C'est Maureen O'hara qui chante dès l'ouverture du film. Son frère étant producteur et scénariste du film, ne s'entendit pas avec Pechinpah; ou l'inverse...comme ce fut la coutume chez ce réalisateur au tempérament bouillant.
Et cela peut expliquer un tant soit peu les problèmes de cohérence du scénario.
Bonus du DVD
Les commentaires de Patrick Brion
Un petit documentaire sur la carrière de Pechinpah
BA et Galerie photos
Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Un peu pauvre en illustrations. Alors....
Maureen O'Hara dans son tour de chant.
Quelques images :
Jaquette DVD.
Maureen O'Hara dans son tour de chant.
Quelques images :
Jaquette DVD.
Sitting Bull- Sergio Leone
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Oui, merci!
...ça me donne envie de le revoir. Chacun a bien le droit à une deuxième chance !
(et comme le prix du DVD Sidonis a bien baissé, je vais me le prendre)
...ça me donne envie de le revoir. Chacun a bien le droit à une deuxième chance !
(et comme le prix du DVD Sidonis a bien baissé, je vais me le prendre)
old timer- Sergio Leone
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Si le prix du DVD a beaucoup baissé, je crois en effet que l'achat vaut le coup!
Si le film a de nombreux défauts, les bonus nous donnent un son de cloche intéressant sur la genèse de cet oeuvre.
Et je pense aussi à ce cercueil que l'on transporte à bout de bras dans une région désertique...à croire que Django n'est pas loin!
Si le film a de nombreux défauts, les bonus nous donnent un son de cloche intéressant sur la genèse de cet oeuvre.
Hombre a écrit:On perçoit des éléments que l'on retrouvera plus tard dans le western italien: l'harmonica, un pendu en déséquilibre dont la corde sera coupé par un habile tireur et enfin, la recherche d'une pierre tombale après un long voyage.
Et je pense aussi à ce cercueil que l'on transporte à bout de bras dans une région désertique...à croire que Django n'est pas loin!
Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Voilà: ça y est c'est commandé !Hombre a écrit:Si le prix du DVD a beaucoup baissé, je crois en effet que l'achat vaut le coup!
Car en ce moment le film fait partie de l'offre "5 DVD pour 30 euros" sur Amazon.fr.
...des DVD Sidonis (celui-là et quelques autres) à 6 euros, qui dit mieux ?
old timer- Sergio Leone
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Revu; bon ben c'est toujours aussi zarb': un voyage morbide et halluciné, on croirait presque voir un spagh fauché et réalisé très maladroitement...
On nous explique dans les bonus que tout s'explique par le très petit budget, la brièveté du tournage (3 semaines) et le fait que le producteur a remonté le film dans le dos du réalisateur.
Mais ça n'explique pas la musique, scrupuleusement à côté de la plaque tout du long... si le film avait été fait au sein d'un grand studio ils auraient repris des musiques d'autres films (Columbia fait ça sans arrêt) mais là ils ont du bricoler, sans orchestre symphonique, et ça sonne très européen ou avant-garde mais pas du tout western US!
Et puis le scénario n'est pas au point: Keith obsédé par sa vengeance trouve son homme dès le début du film mais il ne fait rien avant la fin du film alors qu'il n'y a aucune raison... La banque qu'ils veulent attaquer l'est subitement pas d'autres bandits mais on ne nous explique rien! Les seules scènes soignées sont celles qui montrent le duo de stars, tout le reste est mal fagoté, Aucun réalisateur ne pouvait rattraper cela !
Ce film laisse un goût d'inachevé et restera à jamais une curiosité, tout à fait regardable mais sacrément frustrante.
On nous explique dans les bonus que tout s'explique par le très petit budget, la brièveté du tournage (3 semaines) et le fait que le producteur a remonté le film dans le dos du réalisateur.
Mais ça n'explique pas la musique, scrupuleusement à côté de la plaque tout du long... si le film avait été fait au sein d'un grand studio ils auraient repris des musiques d'autres films (Columbia fait ça sans arrêt) mais là ils ont du bricoler, sans orchestre symphonique, et ça sonne très européen ou avant-garde mais pas du tout western US!
Et puis le scénario n'est pas au point: Keith obsédé par sa vengeance trouve son homme dès le début du film mais il ne fait rien avant la fin du film alors qu'il n'y a aucune raison... La banque qu'ils veulent attaquer l'est subitement pas d'autres bandits mais on ne nous explique rien! Les seules scènes soignées sont celles qui montrent le duo de stars, tout le reste est mal fagoté, Aucun réalisateur ne pouvait rattraper cela !
Ce film laisse un goût d'inachevé et restera à jamais une curiosité, tout à fait regardable mais sacrément frustrante.
old timer- Sergio Leone
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Date d'inscription : 20/05/2010
RE: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Après avoir lu notamment l'avis de Old Timer et afin de me faire ma propre opinion sur ce film que je ne connaissais pas ( alors que j'ai déjà 4 westerns de Peckinpah dans ma Dvdthèque ), j'ai décidé de commander le DVD Sidonis.
Après l'avoir vu et revu ces derniers jours, je serai beaucoup moins sévère que Old Timer.
Malgré ses imperfections, malgré une musique disons...surprenante et un montage parfois un peu rock and roll, ce western m'a procuré beaucoup de plaisir.
Je ne dis pas ça uniquement parce qu'on y voit pendant quelques secondes la superbe Maureen O'Hara à moitié nue, mais parce qu'on y trouve déjà ce qui fait le génie si particulier de Peckinpah et qui éclatera dans ses westerns suivants.
Par exemple et en vrac, outre sa grande sensibilité artistique ( cadrages inventifs, couchers de soleil aussi roux que les cheveux de Maureen ) :
- l'obsédante présence des enfants ( cf coups de feu dans la Sierra, la horde sauvage )
- la dénonciation de l'hypocrisie religieuse ( il savait à quoi s'en tenir avec un grand père maternel pasteur adventiste )
- le goût pour les situations cocasses ( le hors la loi qui pour s'admirer tirer, tire sur un miroir - un selfie au Far West en quelque sorte ) et les dialogues parfois surréalistes ( des personnages au début du film qui se demandent à plusieurs reprises quel jour on est ou Maureen O'Hara qui face au spectacle d'indiens saouls pataugeant dans une mare dit " j'aimerais bien prendre un bain " ).
Je reconnais que cette œuvre que j'ai finalement bien appréciée, est clivante : sur le site internet Dvdclassik, Erick Maurel lui donne une note de 2 sur 10 alors que son collègue Julien Léonard lui attribue 9 !
J'aimerais donc bien connaître l'avis d'autres pratiquants du forum sur ce western.
Après l'avoir vu et revu ces derniers jours, je serai beaucoup moins sévère que Old Timer.
Malgré ses imperfections, malgré une musique disons...surprenante et un montage parfois un peu rock and roll, ce western m'a procuré beaucoup de plaisir.
Je ne dis pas ça uniquement parce qu'on y voit pendant quelques secondes la superbe Maureen O'Hara à moitié nue, mais parce qu'on y trouve déjà ce qui fait le génie si particulier de Peckinpah et qui éclatera dans ses westerns suivants.
Par exemple et en vrac, outre sa grande sensibilité artistique ( cadrages inventifs, couchers de soleil aussi roux que les cheveux de Maureen ) :
- l'obsédante présence des enfants ( cf coups de feu dans la Sierra, la horde sauvage )
- la dénonciation de l'hypocrisie religieuse ( il savait à quoi s'en tenir avec un grand père maternel pasteur adventiste )
- le goût pour les situations cocasses ( le hors la loi qui pour s'admirer tirer, tire sur un miroir - un selfie au Far West en quelque sorte ) et les dialogues parfois surréalistes ( des personnages au début du film qui se demandent à plusieurs reprises quel jour on est ou Maureen O'Hara qui face au spectacle d'indiens saouls pataugeant dans une mare dit " j'aimerais bien prendre un bain " ).
Je reconnais que cette œuvre que j'ai finalement bien appréciée, est clivante : sur le site internet Dvdclassik, Erick Maurel lui donne une note de 2 sur 10 alors que son collègue Julien Léonard lui attribue 9 !
J'aimerais donc bien connaître l'avis d'autres pratiquants du forum sur ce western.
Faja- Enzo G. Castellari
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Pour ma part, je trouve à ce western un charme certain. Cela est sans doute dû à son côté "road movie" dans un milieu hostile que j'apprécie toujours dans le genre, qu'il s'agisse de "Convoi de femmes" ou encore de"La Dernière caravane", pour ne citer que les classiques américains ou bien du Triomphe des 7 desperadas pour ce qui est du western européen.
Les imperfections signalées par mes camarades ne m'ont pas spécialement gêné...hormis la musique. Remplacez-la par du Morricone et ce Pekinpah aura de la gueule!
Les imperfections signalées par mes camarades ne m'ont pas spécialement gêné...hormis la musique. Remplacez-la par du Morricone et ce Pekinpah aura de la gueule!
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Je viens de le revoir et je peux fournir une explication à Old Timer...
Si le Yankee ne fait rien, c'est parce que ( il le dit à Kate en substance) se venger de cet homme est SA SEULE RAISON DE VIVRE. Et c'est parce qu'il en a trouvé une autre, Kate, qu'il décide de passer à l'acte.
old timer a écrit: Keith obsédé par sa vengeance trouve son homme dès le début du film mais il ne fait rien avant la fin du film alors qu'il n'y a aucune raison...
Si le Yankee ne fait rien, c'est parce que ( il le dit à Kate en substance) se venger de cet homme est SA SEULE RAISON DE VIVRE. Et c'est parce qu'il en a trouvé une autre, Kate, qu'il décide de passer à l'acte.
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Rex Lee- Sergio Leone
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Ça me parait sensé, vu comme ça!Rex Lee a écrit:Si le Yankee ne fait rien, c'est parce que ( il le dit à Kate en substance) se venger de cet homme est SA SEULE RAISON DE VIVRE. Et c'est parce qu'il en a trouvé une autre, Kate, qu'il décide de passer à l'acte.
Mais allez savoir ce que pense une personne qui veut se venger, et surtout quand elle sent que c'est le bon moment. Y a plein de films sur le thème de la vengeance, ou que ce thème est sous-jacent dans le scénario. Nevada Smith avec Steve McQueen est une histoire de vengeance à répétition, et il se garde le meilleur pour la fin. Platoon d'Oliver Stone, où le jeune Charlie Sheen connaît le traître, mais les évènements lui seront profitables seulement à la fin du récit pour se venger. Sinon, évidemment, l'histoire se serait terminée dès le début. Ou dans Noblesse Oblige dans lequel l'assassin qui va être pendu, raconte par écrit son entreprise de vengeance, qui l'a mené à la peine capitale.
C'est une autre façon de voir la construction (et les motivations) d'une vengeance dans une histoire. Mais, là c'est le scénariste de formation qui parle.
Alors, pardonnez-moi si je me lance un peu trop dans un cours d'écriture. Surtout en cette fin d'année 2023!
Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Intéressant, Hombre, et merci pour cet éclairage.
Mais New Mexico est sans doute un western plus complexe qu'on ne le pense et peut-être ne faut-il pas voir dans le désir de vengeance du Yankee l'élément moteur de ce film. Il se combine à d'autres éléments comme la rédemption, la survie, l'amour...Ce Peckinpah, qui a mauvaise presse, mérite d'être réhabilité.
Mais New Mexico est sans doute un western plus complexe qu'on ne le pense et peut-être ne faut-il pas voir dans le désir de vengeance du Yankee l'élément moteur de ce film. Il se combine à d'autres éléments comme la rédemption, la survie, l'amour...Ce Peckinpah, qui a mauvaise presse, mérite d'être réhabilité.
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Rex Lee- Sergio Leone
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Je le pense aussi.Rex Lee a écrit:...New Mexico est sans doute un western plus complexe qu'on ne le pense et peut-être ne faut-il pas voir dans le désir de vengeance du Yankee l'élément moteur de ce film. Il se combine à d'autres éléments comme la rédemption, la survie, l'amour...Ce Peckinpah, qui a mauvaise presse, mérite d'être réhabilité.
À la prochaine pour 2024!
Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Ce déconcertant road-movie avec cercueil est un Objet Visuel Non Identifiable.
Et dès le départ, les personnages semblent déphasés :"certains disent qu'on est lundi, eux disent qu'on est dimanche" constate le barman".
Comment aurait-il pu en être autrement avec un réalisateur s'estimant étranger à son œuvre (Sam PECKINPAH a déclaré :"je n'ai rien pu mettre de personnel dans ce premier film") et étrange aux yeux de sa principale interprète (Maureen O'Hara a écrit dans son autobiographie parue en 2004 :"Sam Peckinpah n'avait aucune idée de comment diriger un film...C'est l'une des plus étranges personnes avec lesquelles j'ai travaillé")
Et pourtant, plus je regarde cet OVNI et plus je me régale.
Quant au génie de PECKINPAH, je dirai - pour répondre à Old Timer - qu'il est déjà bien là, même si en effet il trouvera à s'exprimer pleinement 1 an plus tard avec le splendide Coups de feu dans la Sierra.
"Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte" écrivait Victor Hugo.
Et dès le départ, les personnages semblent déphasés :"certains disent qu'on est lundi, eux disent qu'on est dimanche" constate le barman".
Comment aurait-il pu en être autrement avec un réalisateur s'estimant étranger à son œuvre (Sam PECKINPAH a déclaré :"je n'ai rien pu mettre de personnel dans ce premier film") et étrange aux yeux de sa principale interprète (Maureen O'Hara a écrit dans son autobiographie parue en 2004 :"Sam Peckinpah n'avait aucune idée de comment diriger un film...C'est l'une des plus étranges personnes avec lesquelles j'ai travaillé")
Et pourtant, plus je regarde cet OVNI et plus je me régale.
Quant au génie de PECKINPAH, je dirai - pour répondre à Old Timer - qu'il est déjà bien là, même si en effet il trouvera à s'exprimer pleinement 1 an plus tard avec le splendide Coups de feu dans la Sierra.
"Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte" écrivait Victor Hugo.
Faja- Enzo G. Castellari
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Re: New Mexico - The Deadly Companions - 1961 - Sam Peckinpah
Il y a des films qu'on a envie de revoir régulièrement pour l'originalité de l'histoire, le charme de l'actrice -ou de l'acteur- ou pour les traits de génie du réalisateur.
Tourné vite fait bien fait, New Mexico que je viens encore de visionner, est de ceux-là.
Ce premier long métrage et premier western de Sam PECKINPAH -il en fera 5 autres- n'est certes pas un chef-d'œuvre mais en dehors du thème rebattu de la vengeance et de l'inévitable histoire d'amour, il regorge de détails insolites ou pittoresques qui le sortent de l'ordinaire :
comme cet équipage transportant le corps du fils de Kit (un chariot tiré par un cheval) qui s'amenuise au fil de son cheminement et au gré des péripéties pour ne plus se réduire finalement qu'au seul petit cercueil porté par Yellowleg et Kit, magnifique symbole de l'obstination d'une mère,
comme ce saloon transformé en lieu de culte et cette pseudo-attaque de diligence par des Indiens ivres à laquelle fait allusion cette affiche japonaise faussement Fordienne:
A deux reprises, Billy dit à Yellowleg : "You talkin' to me ?", une réplique que SCORSESE -admirateur de Peckinpah- mettra dans la bouche de Robert de Niro, le héros de Taxi Driver en 1976.
Admiré ou détesté, PECKINPAH, cinéaste rageur, excessif, déglingué par ses démons et souvent génial ne laisse personne indifférent.
Tourné vite fait bien fait, New Mexico que je viens encore de visionner, est de ceux-là.
Ce premier long métrage et premier western de Sam PECKINPAH -il en fera 5 autres- n'est certes pas un chef-d'œuvre mais en dehors du thème rebattu de la vengeance et de l'inévitable histoire d'amour, il regorge de détails insolites ou pittoresques qui le sortent de l'ordinaire :
comme cet équipage transportant le corps du fils de Kit (un chariot tiré par un cheval) qui s'amenuise au fil de son cheminement et au gré des péripéties pour ne plus se réduire finalement qu'au seul petit cercueil porté par Yellowleg et Kit, magnifique symbole de l'obstination d'une mère,
comme ce saloon transformé en lieu de culte et cette pseudo-attaque de diligence par des Indiens ivres à laquelle fait allusion cette affiche japonaise faussement Fordienne:
A deux reprises, Billy dit à Yellowleg : "You talkin' to me ?", une réplique que SCORSESE -admirateur de Peckinpah- mettra dans la bouche de Robert de Niro, le héros de Taxi Driver en 1976.
Admiré ou détesté, PECKINPAH, cinéaste rageur, excessif, déglingué par ses démons et souvent génial ne laisse personne indifférent.
Faja- Enzo G. Castellari
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