La traversée du temps (Toki wo kakeru shôjo) - 2007 - Mamoru Hosoda

[old timer]

Makoto est une jeune lycéenne comme les autres, un peu garçon manqué, pas trop intéressée par l'école et absolument pas concernée par le temps qui passe ! Jusqu'au jour où elle reçoit un don particulier : celui de pouvoir traverser le temps.

Améliorer ses notes, aider des idylles naissantes, manger à répétition ses plats préférés, tout devient alors possible pour Makoto. Mais influer sur le cours des choses est un don parfois bien dangereux, surtout lorsqu'il faut apprendre à vivre sans !


Revu entièrement presque malgré moi hier soir sur KZTV (genre : je mets juste le début et je zappe après.. . impossible !) Un film que j’ai pourtant vu et revu maintes fois en DVD depuis sa sortie en 2007 ! Mais j’ai été à nouveau happé complètement par cette histoire, la beauté des images, des ambiances, la mise en scène soignée, la construction savante (les imbrications temporelles dues aux nombreux petits sauts dans le temps de l’héroine) et l'émotion de la fin.

Il y a en effet des personnages attachants et une histoire d’amour très forte : l’héroine, un peu garçon manquée traine toujours avec 2 autres lycéens Juste des amis, bien sûr ! jusqu’à ce que, évidemment, les sentiments se révèlent…

Les images sont superbes, certaines inoubliables (celles de la ville figée par le temps arrêté, notamment). La musique est sublime, notamment les airs au piano (des extraits des variation Goldberg de Bach, mais aussi des morceaux originaux) .

Bref voir et à revoir, seul ou en famille : un des sommet du cinéma d’animation récent, à mon très humble avis. Surtout que contrairement aux films US il ne vise pas spécifiquement les 5-10 ans mais plutôt au-dessus. Et ça fait plaisir de voir un dessin animé tous publics ni simpliste ni puéril, pour une fois !

Depuis le réalisateur, Mamoru Hosoda, a signé « Summer Wars » (égalemement chez Kaze) que j’ai hâte de revoir afin de vous en parler plus longuement.

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Vu avec mes filles 9 et 12 ans, elles ont beaucoup aimés et le papa a été charmé par cette jolie histoire d'amour. Magnifique partition musicale, animation simple et belle, rythme lent et envoutant. A voir assurément.

[Hombre]

Les images sont superbes, certaines inoubliables (celles de la ville figée par le temps arrêté, notamment). La musique est sublime, notamment les airs au piano (des extraits des variation Goldberg de Bach, mais aussi des morceaux originaux) ...
Depuis le réalisateur, Mamoru Hosoda, a signé « Summer Wars » (égalemement chez Kaze) que j’ai hâte de revoir afin de vous en parler plus longuement.

Pour ce qui est des plans fixes, Hosoda s'en explique avec humour dans les bonus...puisqu'on on lui fait remarquer dans l'entrevue que cela a du lui sauvé du temps. L'animation japonaise a souvent été dénigrée pour le manque de ce qu'on appelle la  "full animation"; c'est à dire à la "Disney" qui a influencé toute la production mondiale.
Un topo instructif et amusant sur l'animation japonaise:


Dans cette traversée du temps, le réalisateur utilise des plans fixes des personnages pour se concentrer sur l'expression en particulier de l’héroïne lorsqu'elle se meut pour effectuer ses "sauts" dans le passé. L'animation par ordinateur est aussi mise à contribution, mais en moindre quantité que dans "Summer Wars" où, là, le monde virtuel est omniprésent.

Le coup de génie du scénario de La Traversée du Temps est qu'il permet l'utilisation des cycles d'animation à répétition (ce qui sauve aussi un travail considérable) illustrant les tentatives ratées de l'adolescente Makoto et les conséquences qui en découlent. Les explications sur la cause de ce pouvoir et de la méthode pour l'utiliser restent floues; le réalisateur ayant choisi d'illustrer les états d'âme de Makoto plutôt que d'aller vers le film de S.F. proprement dit...même s'il s'agit de l'adaptation d'un récit de Yasutaka Tsutsui, un spécialiste du roman de science-fiction des années 60. On doit à ce dernier Paprika, qui fut aussi adapté en animation par Satoshi Kon*, et dont je conseille vivement le visionnement.

Je reviens à Hosoda pour préciser que mon titre préféré reste Summer Wars, même si j'ai bien aimé La Traversée du Temps. Les goûts et les couleurs, encore une fois.  Mais il est clair que je reverrai les deux avec plaisir...histoire de faire un retour agréable dans le temps.

*Satoshi Kon est malheureusement décédé à l'âge de 46 ans d'un cancer.

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