Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
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Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Bandidos ( Crepa tu… che vivo io ) – Max DILLMAN
Max Dillman de son vrai nom Massimo Dallamano, ça vous dit quelque chose ?
Il a aussi utilisé comme pseudo Jack Delmas … toujours rien ?
Ben oui vous avez raison, c’est bien lui le directeur de la photo de Sergio Leone. Il a notamment photographié « Pour une poignée de dollars » et « Et pour quelques dollars de plus ». Son œuvre ne se résume pas qu’à cela. Sur un C.V ce ne serait déjà pas si mal, mais il a tourné beaucoup d’autres films comme metteur en scène, directeur de la photo, réalisateur seconde équipe … dans des domaines aussi variés que le western, le giallo, le péplum, le film d’aventure, etc. Cet Italien de Rome ( 1917 – 1976 mort dans un accident de voiture ) n’a réalisé qu’un seul western : Bandidos.
Les acteurs : pour ce film Massimo Dallamono engage pour le rôle principal Enrico Maria Solemo , acteur touche à tout du cinéma italien à la filmographie impressionnante. Ils se sont connus sur « Pour une poignée de dollars » car Enrico Maria Solemo est la voix de Clint Eastwood dans la version italienne ! Il aura le rôle de Richard Martin.
A ses côtés on retrouve la fine fleur des seconds couteaux : Terry Jenkins (Ricky Shot), Cris Huerta (Vigonza), Marco Guglielmi (Kramer), Maria Martin (Beely Starr), Venantino Venantini (Billy), Luigi Pistilli, Giancarlo Bastionini …
L’histoire : Richard Martin gagne sa vie en donnant des spectacles de tir jusqu’au jour ou lors d’une attaque de train un groupe de bandits conduits par Billy et Vigonza lui fracasse les mains à coups de revolver. Incapable de poursuivre seul son activité, il va enseigner son art du tir à Ricky. Le but poursuivit est-il la vengeance de ses mains par Ricky interposé ? Rien n’est aussi simple …
Le Film : et la étonnement : pourquoi ce film est-il méconnu ? c’est du GRAND ! du BON !
Rien ne cloche : le scénario bien que classique est en béton ( R. Migliorini, J.Cobos, B.Mussetto), la photo est parfaite ( E. Foriscot ), les acteurs sont dirigés de main de maître et leurs personnages ont une véritable épaisseur. L’histoire ne faiblit jamais et l’on se prend de passion pour cette aventure pleine de rebondissements !
Essayons de vous donner envie de le découvrir : après l’ attaque du train violente à souhait, parfaitement filmée et les blessures aux mains de Richard Martin, nous avons droit à un long travelling sur le convoi stoppé sur la voie et la vision apocalyptique de tous les passagers assassinés dans des postures toutes plus étranges les unes que les autres. Gros plans lents et chanson triste du film ( composition de Evangelisti et Macchi, interprète Nico Fidenco) : une séquence qui laisse béat d’admiration !
Après la violence quelques traits d’humour pour respirer : la ville est située à cheval sur la frontière USA / Mexique qui coupe le comptoir du saloon d’ une belle ligne blanche en son milieu …
Des inventions : lors d’ un duel les protagonistes cachés tirent sur les pièces d’un échiquier, jusqu’à la mort … échec et mat …
Un seule conclusion : à voir d’urgence !
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer l’affiche française tirée d’un des plus beaux plans du film.
Ou le voir : ce film est peu recherché, on trouve sans difficulté sur le net la VHS de 1979 pour une dizaine d’euros. Editée par Universal Vidéo la copie est parfaite et même si le master est légèrement gonflé, le film se suit sans soucis. Elle a été recopiée sur un DVD-R de très bonne facture ! On trouve un DVD allemand chez Starmédia pour moins de 5 euros, mais pas de VF. En Espagne et en Italie les droits d’exploitation appartiennent à la Warner Bros. A quand donc un DVD zone 2 avec la VF ???
Et si comme à son habitude le maître avait suivi cette réalisation ?
Amicalement E.
Max Dillman de son vrai nom Massimo Dallamano, ça vous dit quelque chose ?
Il a aussi utilisé comme pseudo Jack Delmas … toujours rien ?
Ben oui vous avez raison, c’est bien lui le directeur de la photo de Sergio Leone. Il a notamment photographié « Pour une poignée de dollars » et « Et pour quelques dollars de plus ». Son œuvre ne se résume pas qu’à cela. Sur un C.V ce ne serait déjà pas si mal, mais il a tourné beaucoup d’autres films comme metteur en scène, directeur de la photo, réalisateur seconde équipe … dans des domaines aussi variés que le western, le giallo, le péplum, le film d’aventure, etc. Cet Italien de Rome ( 1917 – 1976 mort dans un accident de voiture ) n’a réalisé qu’un seul western : Bandidos.
Les acteurs : pour ce film Massimo Dallamono engage pour le rôle principal Enrico Maria Solemo , acteur touche à tout du cinéma italien à la filmographie impressionnante. Ils se sont connus sur « Pour une poignée de dollars » car Enrico Maria Solemo est la voix de Clint Eastwood dans la version italienne ! Il aura le rôle de Richard Martin.
A ses côtés on retrouve la fine fleur des seconds couteaux : Terry Jenkins (Ricky Shot), Cris Huerta (Vigonza), Marco Guglielmi (Kramer), Maria Martin (Beely Starr), Venantino Venantini (Billy), Luigi Pistilli, Giancarlo Bastionini …
L’histoire : Richard Martin gagne sa vie en donnant des spectacles de tir jusqu’au jour ou lors d’une attaque de train un groupe de bandits conduits par Billy et Vigonza lui fracasse les mains à coups de revolver. Incapable de poursuivre seul son activité, il va enseigner son art du tir à Ricky. Le but poursuivit est-il la vengeance de ses mains par Ricky interposé ? Rien n’est aussi simple …
Le Film : et la étonnement : pourquoi ce film est-il méconnu ? c’est du GRAND ! du BON !
Rien ne cloche : le scénario bien que classique est en béton ( R. Migliorini, J.Cobos, B.Mussetto), la photo est parfaite ( E. Foriscot ), les acteurs sont dirigés de main de maître et leurs personnages ont une véritable épaisseur. L’histoire ne faiblit jamais et l’on se prend de passion pour cette aventure pleine de rebondissements !
Essayons de vous donner envie de le découvrir : après l’ attaque du train violente à souhait, parfaitement filmée et les blessures aux mains de Richard Martin, nous avons droit à un long travelling sur le convoi stoppé sur la voie et la vision apocalyptique de tous les passagers assassinés dans des postures toutes plus étranges les unes que les autres. Gros plans lents et chanson triste du film ( composition de Evangelisti et Macchi, interprète Nico Fidenco) : une séquence qui laisse béat d’admiration !
Après la violence quelques traits d’humour pour respirer : la ville est située à cheval sur la frontière USA / Mexique qui coupe le comptoir du saloon d’ une belle ligne blanche en son milieu …
Des inventions : lors d’ un duel les protagonistes cachés tirent sur les pièces d’un échiquier, jusqu’à la mort … échec et mat …
Un seule conclusion : à voir d’urgence !
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer l’affiche française tirée d’un des plus beaux plans du film.
Ou le voir : ce film est peu recherché, on trouve sans difficulté sur le net la VHS de 1979 pour une dizaine d’euros. Editée par Universal Vidéo la copie est parfaite et même si le master est légèrement gonflé, le film se suit sans soucis. Elle a été recopiée sur un DVD-R de très bonne facture ! On trouve un DVD allemand chez Starmédia pour moins de 5 euros, mais pas de VF. En Espagne et en Italie les droits d’exploitation appartiennent à la Warner Bros. A quand donc un DVD zone 2 avec la VF ???
Et si comme à son habitude le maître avait suivi cette réalisation ?
Amicalement E.
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Edocle- Sergio Leone
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Mon pauvre Edocle, personne n'a répondu à ta bonne critique !
Et bien je prends mon clavier en main et je m'y colle car j'adore ce film, petite perle de finesse dans l'univers du western italien.
Les rapports entre Ricky Shot et Martin sont dignes d'un western US, avec plusieurs façons d'interpréter les regards, les gestes des personnages.
Le film devient tragique à la mort de l'un des protagonistes principaux, émouvante par l'incapacité de ce personnage à la moindre réaction devant son agresseur.
Pour les fans, on voit dans ce film Marco Guglielmi, l'acteur qui joue un des agents secrets dans Saludos Hombre ou encore Cris Huerta en... bandidos mexicain ! Ben quoi ?
Un bon petit western qui vaut mieux que l'oubli dans lequel il est tombé...
Et bien je prends mon clavier en main et je m'y colle car j'adore ce film, petite perle de finesse dans l'univers du western italien.
Les rapports entre Ricky Shot et Martin sont dignes d'un western US, avec plusieurs façons d'interpréter les regards, les gestes des personnages.
Le film devient tragique à la mort de l'un des protagonistes principaux, émouvante par l'incapacité de ce personnage à la moindre réaction devant son agresseur.
Pour les fans, on voit dans ce film Marco Guglielmi, l'acteur qui joue un des agents secrets dans Saludos Hombre ou encore Cris Huerta en... bandidos mexicain ! Ben quoi ?
Un bon petit western qui vaut mieux que l'oubli dans lequel il est tombé...
Sartana- Enzo G. Castellari
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Il y a aussi un petit parallèle à faire avec Mad Monkey Kung Fu de Liu Chia-liang (1979).
Dans ce film, Liu Chia-liang, victime d'un complot d'un notable, se fait broyer les mains pour qu'il ne puisse plus se venger à l'avenir. Et effectivement, avec ses mains en compote, il ne peut plus se battre correctement. Il devient saltimbanque itinérant faisant des spectacles avec un petit singe. Dans une ville sous le joug d'une bande de gouapes, Liu Chia-liang va former progressivement Monkey, un pickpocket un peu neuneu, à son art martial, le kung fu du singe. De fil en aiguille, on découvre que les bandits sont sous les ordres du notable comploteur et, comme vous vous en doutez, cela finira en vengeance par disciple interposé.
Dans les deux films, il y a un héros dont les mains sont mutilées, ce qui l'empêche d'utiliser son art du combat (le pistolet pour l'un, le kung fu pour l'autre), les deux deviennent des forains et, dans les deux films, il y a un disciple qui sera formé à cet art, donc une relation maître-élève naît. La comparaison s'arrête là car contrairement à Bandidos, Mad Monkey Kung Fu est une comédie pure avec certes quelques moments tragiques. Ce qui est intéressant, c'est de comparer cette relation maître/disciple. Même si Ricky Shot change d'avis à la fin, il reste à l'origine guidé par son intérêt personnel et c'est d'ailleurs cela qui causera indirectement la perte de son maître. Dans un film asiatique, l'élève est toujours prêt à mourir pour son maître.
Dans ce film, Liu Chia-liang, victime d'un complot d'un notable, se fait broyer les mains pour qu'il ne puisse plus se venger à l'avenir. Et effectivement, avec ses mains en compote, il ne peut plus se battre correctement. Il devient saltimbanque itinérant faisant des spectacles avec un petit singe. Dans une ville sous le joug d'une bande de gouapes, Liu Chia-liang va former progressivement Monkey, un pickpocket un peu neuneu, à son art martial, le kung fu du singe. De fil en aiguille, on découvre que les bandits sont sous les ordres du notable comploteur et, comme vous vous en doutez, cela finira en vengeance par disciple interposé.
Dans les deux films, il y a un héros dont les mains sont mutilées, ce qui l'empêche d'utiliser son art du combat (le pistolet pour l'un, le kung fu pour l'autre), les deux deviennent des forains et, dans les deux films, il y a un disciple qui sera formé à cet art, donc une relation maître-élève naît. La comparaison s'arrête là car contrairement à Bandidos, Mad Monkey Kung Fu est une comédie pure avec certes quelques moments tragiques. Ce qui est intéressant, c'est de comparer cette relation maître/disciple. Même si Ricky Shot change d'avis à la fin, il reste à l'origine guidé par son intérêt personnel et c'est d'ailleurs cela qui causera indirectement la perte de son maître. Dans un film asiatique, l'élève est toujours prêt à mourir pour son maître.
Cartman- Joachim Romero Marchent
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Sinon j'ai énormément apprécié ce western, en particulier pour la prestation d'Enrico Maria Salerno, qui aurait mérité plus de premiers rôles d'envergure. Dans ce film, il écrase tout le monde.
Le seul gros défaut de Bandidos est, je trouve, la laideur des décors naturels. C'est tourné où exactement ?
Le seul gros défaut de Bandidos est, je trouve, la laideur des décors naturels. C'est tourné où exactement ?
Cartman- Joachim Romero Marchent
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Cartman a écrit: C'est tourné où exactement ?
Le chemin de fer, c'est Palancia (nord ouest de l'Espagne), la ville est celle construite par Dino de Laurentis, près de Rome. Le fleuve, ce doit être le Rio Alberche, pour le reste j'ai oublié précisemment les images du film....
JO- Sergio Leone
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
JO a écrit:
Le chemin de fer, c'est Palancia (nord ouest de l'Espagne), ....
Marco Guglielmi / E.M Salerno
Maria Martin / E.M. Salerno
X / Terry Jenkins / Venantino Venantini
Terry Jenkins / Chris Huerta
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Bandidos ( Crepa tu… che vivo io ) –1967- Max DILLMAN
Enrico Maria Salerno
Terry Jenkins Venantino Venantini
stéphane- Michele Lupo
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stéphane- Michele Lupo
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Dès le début du film, le ton est donné : une attaque sanglante pendant laquelle les bandidos montrent clairement que c’est uniquement l’argent qui les intéresse : ils tirent la bague du doigt d’une femme en la tuant dans la foulée. Puis un mystérieux occupant d’un wagon leur donne du fil à retordre, à chaque coup de feu qui part de ce wagon, un bandido est touché mortellement. En suivant, un curieux duel s’engage où le méchant gagne alors qu’il se trouve en face de Martin, annoncé comme un as de la gâchette. Trois superbes scènes en moins de 5 minutes. Le reste du film ne décevra pas, bien au contraire.
Ce film est une véritable perle, un enchantement, un pur moment de régal composé d’une succession de trouvailles et de moments forts. Certes il existe quelques instants de lenteur, mais c’est pour mieux repartir ensuite.
Par ailleurs, il souffle sur ce film un parfum atypique :
- l’acteur Venantino Venantini est très connu pour ces apparitions dans des comédies telles Les Tontons Flingueurs ou encore Le Corniaud avec De Funès. Ici il campe un personnage inquiétant qui sème la terreur, l’apocalypse et la désolation partout où il passe. J’ai trouvé son rôle très convaincant.
- L’acteur Enrico Maria Salerno n’a à ma connaissance jamais tenu un véritable rôle principal dans les westerns et il s’en sort très bien en donnant un côté attachant et très émouvant au personnage.
- Le réalisateur n’a réalisé qu’un seul western et on peut regretter qu’il n’en ait pas fait au moins un deuxième simplement pour pouvoir comparer. Mais on peut se dire que c’est aussi ce qui fait le charme des westerns italiens où certains réalisateurs n’ont amené qu’une œuvre qui peut parfois être très réussie.
Atypique également le fait que le méchant soit annoncé clairement comme imbattable au révolver. Ricky le sait très bien et usera de ruses pour se battre contre lui à la fin du film. La ruse et aussi « un coup de chance » (que lui reprochait en permanence son entraîneur Martin).
Là encore, l’ambiance est tellement sombre qu’on ne sait pas à l’avance si son issue sera optimiste ou pessimiste.
Il n’y a point d’invraisemblance, tout se tient parfaitement et les scènes si particulières au western italien sont nombreuses : musique triste balayant le résultat du massacre du train comme l’a souligné Edocle ; mais aussi : détail d’une œuvre d’art (peinture) dans un saloon, aspect onirique dans la ville, désolation et ville fantôme balayées par le vent poussiéreux, meurtres de sang froid, grande solitude des personnages …
Chacun des rôles agit avec une démarche très logique. Seul le personnage du mexicain rigolard est assez imprévisible, mais le spaghettophile averti aura vite fait de comprendre que ce type de bonhomme sans scrupule bouffe à tous les râteliers toujours dans son propre intérêt.
Bref ce film représente pour moi tout ce qui me plait et tout ce que je recherche dans le genre.
A voir absolument et même à revoir très certainement pour mieux apprécier les subtilités et les intentions de chacun des personnages.
Ce film est une véritable perle, un enchantement, un pur moment de régal composé d’une succession de trouvailles et de moments forts. Certes il existe quelques instants de lenteur, mais c’est pour mieux repartir ensuite.
Par ailleurs, il souffle sur ce film un parfum atypique :
- l’acteur Venantino Venantini est très connu pour ces apparitions dans des comédies telles Les Tontons Flingueurs ou encore Le Corniaud avec De Funès. Ici il campe un personnage inquiétant qui sème la terreur, l’apocalypse et la désolation partout où il passe. J’ai trouvé son rôle très convaincant.
- L’acteur Enrico Maria Salerno n’a à ma connaissance jamais tenu un véritable rôle principal dans les westerns et il s’en sort très bien en donnant un côté attachant et très émouvant au personnage.
- Le réalisateur n’a réalisé qu’un seul western et on peut regretter qu’il n’en ait pas fait au moins un deuxième simplement pour pouvoir comparer. Mais on peut se dire que c’est aussi ce qui fait le charme des westerns italiens où certains réalisateurs n’ont amené qu’une œuvre qui peut parfois être très réussie.
Atypique également le fait que le méchant soit annoncé clairement comme imbattable au révolver. Ricky le sait très bien et usera de ruses pour se battre contre lui à la fin du film. La ruse et aussi « un coup de chance » (que lui reprochait en permanence son entraîneur Martin).
Là encore, l’ambiance est tellement sombre qu’on ne sait pas à l’avance si son issue sera optimiste ou pessimiste.
Il n’y a point d’invraisemblance, tout se tient parfaitement et les scènes si particulières au western italien sont nombreuses : musique triste balayant le résultat du massacre du train comme l’a souligné Edocle ; mais aussi : détail d’une œuvre d’art (peinture) dans un saloon, aspect onirique dans la ville, désolation et ville fantôme balayées par le vent poussiéreux, meurtres de sang froid, grande solitude des personnages …
Chacun des rôles agit avec une démarche très logique. Seul le personnage du mexicain rigolard est assez imprévisible, mais le spaghettophile averti aura vite fait de comprendre que ce type de bonhomme sans scrupule bouffe à tous les râteliers toujours dans son propre intérêt.
Bref ce film représente pour moi tout ce qui me plait et tout ce que je recherche dans le genre.
A voir absolument et même à revoir très certainement pour mieux apprécier les subtilités et les intentions de chacun des personnages.
Il Ritardario- Sergio Sollima
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Deux petites précisions.
Selon Alex Cox, grand admirateur de ce film, Bandidos est un message de défi envoyé par Dallamano à Sergio Leone, qui l'a écarté de ses films après avoir utilisé ses services. De bien des façons (dit Cox), Bandidos prend systématiquement le contre-pied des westerns léoniens.
Enrico Maria Salerno est également excellent dans Sentence de mort et dans Un train pour Durango.
B
Selon Alex Cox, grand admirateur de ce film, Bandidos est un message de défi envoyé par Dallamano à Sergio Leone, qui l'a écarté de ses films après avoir utilisé ses services. De bien des façons (dit Cox), Bandidos prend systématiquement le contre-pied des westerns léoniens.
Enrico Maria Salerno est également excellent dans Sentence de mort et dans Un train pour Durango.
B
Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Les éditions DVD seraient, selon certains, coupés d'un plan final.
Le film, sorti en France chez Sokai, VHS, je ne l'ai pas vu parceque la video était noire dix minutes après le début du film, ni vu au cinéma.
Concernant Dallamano, il ne fait que les deux premiers Leone, et devient un réalisateur fort et efficace, mais point marquant dans l'histoire du cinéma. On trouve ses films en Italie, dont son visuellement très spectaculaire Médaillon Ensanglanté, avec Richard Johnson.
Dallamano contribue largement à mettre au point le style Leone, bien que selon Leone il ne comprenait pas tout ce qui lui était demandé sur le premier Dollar.
L'assistant de Leone, Santi, explique dans le livre de Roberto Donati sur Sergio Leone, que Leone était de l'école Dallamano pour la lumière, c'est à dire qu'il tournait à lumière saturée, vers midi.
Bandidos est évidemment très proche par certains moments de l'intensité visuelle de Leone (le final).
Reste quand même un mystère : sur les rushes de Pour une poignée de Dollars accessibles sur le DVD RHV et qui couvrent tout le film , ce n'est pas le nom de Dallamano qui figure sur le clap (ciak) mais de Federico G. Larraya, pourtant évincé assez rapidement du tournage...
Leone savait utiliser ses collaborateurs et leur faire donner, par son exigence, le meilleur d'eux-mêmes. Beaucoup d'amertume probablement quand il a changé (ce qui est aussi dans l'ordre des choses artistiques) ses équipes.
Le film, sorti en France chez Sokai, VHS, je ne l'ai pas vu parceque la video était noire dix minutes après le début du film, ni vu au cinéma.
Concernant Dallamano, il ne fait que les deux premiers Leone, et devient un réalisateur fort et efficace, mais point marquant dans l'histoire du cinéma. On trouve ses films en Italie, dont son visuellement très spectaculaire Médaillon Ensanglanté, avec Richard Johnson.
Dallamano contribue largement à mettre au point le style Leone, bien que selon Leone il ne comprenait pas tout ce qui lui était demandé sur le premier Dollar.
L'assistant de Leone, Santi, explique dans le livre de Roberto Donati sur Sergio Leone, que Leone était de l'école Dallamano pour la lumière, c'est à dire qu'il tournait à lumière saturée, vers midi.
Bandidos est évidemment très proche par certains moments de l'intensité visuelle de Leone (le final).
Reste quand même un mystère : sur les rushes de Pour une poignée de Dollars accessibles sur le DVD RHV et qui couvrent tout le film , ce n'est pas le nom de Dallamano qui figure sur le clap (ciak) mais de Federico G. Larraya, pourtant évincé assez rapidement du tournage...
Leone savait utiliser ses collaborateurs et leur faire donner, par son exigence, le meilleur d'eux-mêmes. Beaucoup d'amertume probablement quand il a changé (ce qui est aussi dans l'ordre des choses artistiques) ses équipes.
JO- Sergio Leone
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Absolument ! J'avais oublié qu'il a tenu un rôle aussi important dans "Un train pour Durango".Breccio a écrit:Enrico Maria Salerno est également excellent dans Sentence de mort et dans Un train pour Durango.
B
Il Ritardario- Sergio Sollima
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Personne- Sergio Leone
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Du nouveau pour une édition de "Bandidos" ?
J'aime beaucoup ce remarquable western , une perle méconnue , une des grandes réussites du western transalpin.
Ce film m'a intéressé au point d'acquérir la magnifique affiche française grand format du film , ce que je ne fais pourtant jamais malgré la qualité graphique indiscutable de la majorité des affiches de westerns italiens.
Je possède le DVD japonais du film , d'une qualité remarquable , mais malheureusement sous-titré seulement en anglais ( ce n'est même pas toujours le cas pour ces éditions lointaines).
Enfin , ce DVD vaut quand même le coup ( et le coût) par la désopilante interview de Venantino Venantini (il imite Toshiro Mufine devant les journalistes japonais venus l'interroger).
Une version française ou sous-titrée en français serait bienvenue.Des infos sur le sujet ?
Ah ! Si nous avions un Koch Media français ! Même si il y a des déceptions ("Shango" en est une pour moi), leur collection est irremplaçable !
Ce film m'a intéressé au point d'acquérir la magnifique affiche française grand format du film , ce que je ne fais pourtant jamais malgré la qualité graphique indiscutable de la majorité des affiches de westerns italiens.
Je possède le DVD japonais du film , d'une qualité remarquable , mais malheureusement sous-titré seulement en anglais ( ce n'est même pas toujours le cas pour ces éditions lointaines).
Enfin , ce DVD vaut quand même le coup ( et le coût) par la désopilante interview de Venantino Venantini (il imite Toshiro Mufine devant les journalistes japonais venus l'interroger).
Une version française ou sous-titrée en français serait bienvenue.Des infos sur le sujet ?
Ah ! Si nous avions un Koch Media français ! Même si il y a des déceptions ("Shango" en est une pour moi), leur collection est irremplaçable !
WILLIAM H- Francesco Degli Espinosa
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
avec toutes vos critiques elogieuse pour se film beh! je suis bin content de l'avoir une bonne VHS dailleur trouvable encore sur le net me semble il.
AMICALEMENT
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keomatouko- Enzo G. Castellari
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Il Ritardario- Sergio Sollima
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El Puro- Michele Lupo
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
El Puro a écrit:
ça c'est D'LA jaquette,ça c'est du FILM,ça c'est du WESTERN! ça c'est D'LA PIPITE!! a voir bien sur,enfin!il faut d'abord que ça sorte me direz vous.
keomatouko- Enzo G. Castellari
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
du bon du bon du bon film grandiose merci artus
sabata94- Léon Klimosky
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
SALUDOS Sabata94!!
Artus envisage de le sortir?
Moi je l'ai en vhs trouvé en brocante y a bien longtemps et je l'adore!!
Vivement le dvd...
Artus envisage de le sortir?
Moi je l'ai en vhs trouvé en brocante y a bien longtemps et je l'adore!!
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COWBOY PAT- Léon Klimosky
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Sortie en septembre.
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Trinita- Sergio Leone
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
JE SENS QUE JE COMMENCERAI BIEN MA RENTREE...LOL
GENIAL !!
J'adore ce western avec lequel j'ai découvert Enrico Maria SALERNO...
C'est marrant ausi ce rapide changement physique de son personnage(au début je sais pas vous mais je trouvais qu'il ressemblait à Clark GABLE(l'attaque du train)...Ensuite...Look beaucoup plus "spaghetti")..MERCI ARTUS...
GENIAL !!
J'adore ce western avec lequel j'ai découvert Enrico Maria SALERNO...
C'est marrant ausi ce rapide changement physique de son personnage(au début je sais pas vous mais je trouvais qu'il ressemblait à Clark GABLE(l'attaque du train)...Ensuite...Look beaucoup plus "spaghetti")..MERCI ARTUS...
COWBOY PAT- Léon Klimosky
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Ne serait-ce pas Silvana Bacci à gauche? On ne voit pas le visage mieux que ça hélas mais le profil correspond tout à fait!
Sancho Perez- Sergio Sollima
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Re: Bandidos - Crepa tu… che vivo io - 1967 - Massimo Dallamano (Max Dilman)
Bien vu, Sancho!Sancho Perez a écrit:
Ne serait-ce pas Silvana Bacci à gauche? On ne voit pas le visage mieux que ça hélas mais le profil correspond tout à fait!
C'est bien Silvana Bacci.
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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