La chevauchée des outlaws ( Tierra brutal ) . 1961 . Michael Carreras.

[Rex Lee]

Avec Richard Basehart , Don Taylor , Alex Nicol , Paquita Rico , Maria Granada , Fernando Rey , Jose Nieto , Jose Manuel Martin , Rafael Vaquero , Xan das Bolas , Alfonso Rojas , Rafael Albaicin...


Frontière mexicaine . Vers 1870 . Un ex-officier confédéré , Mike Summers (Don Taylor) vit paisiblement dans un ranch avec son épouse ( Paquita Rico ). Mais la région est sous la coupe d'un riche propriétaire terrien qui fait regner la terreur grâce au pistolero Danny Pose (Alex Nicol), et sa bande de hors-la-loi . Adepte de la non-violence, Summers subit leurs brimades jusqu' à ce que l'arrivée de Steve Fallon (Richard Basehart), un as de la gâchette , ne vienne changer la donne...


L'un des premiers westerns à avoir été tourné en Espagne...Peut-être même le tout premier .
On est en 1961 et , forcément , c'est un western de facture très classique , un western hollywoodien ... Rien de ce qui fera la spécificité du western européen n'est encore là .
Il est sorti en France au printemps 1964 et j'ai pu le voir il y a quelques mois en version espagnole...


Richard Basehart


Don Taylor


Maria Granada / Paquita Rico


La chevauchée des outlaws

[Rex Lee]

Illustrations....suite :





Fernando Rey / Paquita Rico


Richard Basehart / Maria Granada / Alex Nicol

[hugues]

Revu il y a peu, je rajoute mon avis:
« La chevauchée des outlaws » est l’incursion dans le western de la Hammer, la maison de production anglaise spécialisée dans le cinéma fantastique. Le film fut un échec commercial et la Hammer n’osa pas renouveler ce type d’expérience.
Le film, parfois étonnant par sa violence, est de qualité. Réalisé par le producteur de la Hammer, Michael Carreras, il bénéficie de moyens très convenables et d’une très belle photographie ( C’est le premier western tourné à Almeria et l’endroit est très bien mis en valeur ).
Au niveau du traitement, on dira que, de même que les autres westerns anglais (« A main armée » et « le cavalier noir »), il y a parfois d’un certain manque de rythme avec des moments bavards ou contemplatifs. Ces pauses ont néanmoins le mérite de mettre en valeur les temps forts.
Enfin, il y a la forme et le fond. Le film développe en effet sa petite réflexion sur l’homme et son rapport avec la violence. Devient-on un homme parce qu’on ose se servir d’une arme ? Qui est le plus faible ? Est-ce le fermier qui évite le combat ? Ou est-ce le tueur qui a besoin d’une arme pour se sentir puissant ?

[JO]

La très belle photographie est due à Alfredo Fraile, futur co-financier du village de El Paso, N.340, Tabernas (Almeria) mis en chantier par Carlo Simi pour Et pour quelques Dollars de plus, Fraile si j'ai bien compris étant resté le seul propriétaire pour la location du studio dans d'autres films d 'où le nom de Poblado Fraile avant d'être appelé Mini-Hollywood, Yucca-City (1981)puis Oasis Park (après 1997, années 2000).

[JO]

Une belle photo d'exploitation noir et blanc coloriée (gouache: pinceau... aérographe) comme il était courant jusque dans les années 1960.

[Edocle]

... et j'ajoute simplement que la version française est remarquable !!!

[Trinita]

Est ce que c'est le Carreras de la Hammer et le seul western produit par la firme ?

[hugues]

Est ce que c'est le Carreras de la Hammer et le seul western produit par la firme ?

Oui, c'est le carreras de la Hammer, le producteur executif. Mais Carreras avait des velléités d'indépendance: pour lancer le projet, il a du créer sa propre boite, Capricorn Film, car la Hammer ne voulait pas s'engager.
Reste que Jimmy Sangster signe le scénario... Donc c'est pas un film de la Hammer mais c'est un film réalisé par des gens de la Hammer. Nuance...

[hugues]

... et j'ajoute simplement que la version française est remarquable !!!

Edocle a retrouvé la pellicule d'origine dans une ferme champenoise !

[Trinita]

Merci pour tes infos Hugues.

[Hombre]

... et j'ajoute simplement que la version française est remarquable !!!

Edocle a retrouvé la pellicule d'origine dans une ferme champenoise !

Et je demande encore comment un p'tit gars du Québec enterré sous la neige peut-il trouver une copie de ce film? En DVD?

[Edocle]

Edocle a retrouvé la pellicule d'origine dans une ferme champenoise !

Pas champenoise cette fois, plutôt sur les bords d'un lac....

[Rex Lee]

Quelques captures de mon enregistrement, esp. sans S/T:



Victor Bayo



Jose Nieto



Alex Nicol



Alfonso Rojas




Don Taylor / Paquita Rico



Richard Basehart




Maria Granada




Paquita Rico



Paquita Rico



Fernando Rey










Jose Manuel Martin



Don Taylor / Rafael Albaicin



Rafael Vaquero



Sergio Mendizabal

[Rex Lee]

[abel haro pulido]

En la escena en que los mejicanos vocean al alcalde y al cura tras el asesinato de fernando rey. Se puede ver por unos segundos a andres pajares con bigote y detras a miguel de la riva con sombrero mejicano y tambien con bigote tal y como aparece entres hombres buenos.

[Hombre]

Il existe un DVD espagnol...mais la qualité m'a l'air douteuse.

Néanmoins, j'ai pu enfin le voir grâce à l'aimable complicité d'une personne qui a bien voulu m'aider, après ma traversée du désert. Merci, j'avais soif de raretés!

Bon, la copie n'est pas top et recadrée en 4:3, mais au moins j'aurai redécouvert ce film vu à la télé y a longtemps.
Scénario valable mais pas nouveau sur le thème. La musique donne d'ailleurs du très classique, et en rajoute une couche lors de scènes romantiques ou tragiques.
Richard Basehart fait le boulot correctement...un peu à la manière de Alan Ladd dans "Shane". On n'a pas besoin d'être imposant physiquement lorsque l'on est très habile avec une arme; ha...d'accord, parfois une bonne petite bagarre au pugilat ça remet les idées en place aussi.
Et contrairement à Alan Ladd, Basehart finira chouchouté par une jolie donzelle interprété par Maria Granada. La même qui chouchoutera aussi Russ Tamblyn dans Le Fils D'Un Hors La Loi.
À noter l'intéressante idée de l'avide propriétaire terrien qui boite, comme dans Il Était une Fois dans L'Ouest. Et aussi le fait que son brutal homme de main (excellent Alex Nicol) finit par prendre goût à la valeur de la terre, comme Henry Fonda dans le film de Leone.
Comme quoi les êtres infâmes ne changent pas vraiment!

[Rex Lee]

La Stampa, Turin, 19 janvier 1963.





José Manuel Martín (Le deuxième en partant de la gauche.) / Alfonso Rojas (au premier plan) / Rafael Albaicín (Le deuxième en partant de la droite.)

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