Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
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Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Attention les aminches ! Tension City !
Clayton (Craig Hill) est fatigué : trois ans passés à convoyer du bétail, à se coltiner les Indiens, les desperados et autres empêcheurs de vaquer en rond… Heureusement, il a fait des économies et réuni les fonds pour acheter le ranch de son ami Mac. C’est pour cela qu’il revient au pays, accompagné de sa sœur Mercedes (Christina Businari—Miss Italie 1967 : plastique irréprochable, mais talent d’actrice limité).
Pas de pot. Journée noire pour Clayton. Non seulement Mac ne veut pas de son argent confédéré (la guerre touche à sa fin et son issue n’est que trop évidente), mais Mercedes, qu’il a laissée dans sa chambre d’hôtel, croise malheureusement le chemin de deux ordures majuscules, Jack Blood (José Manuel Martin) et son pote Harry Gunn (Andrea Scotti), qui viennent tout juste de rencontrer Mallek (Andrea Bosic), leur commanditaire, pour planifier un coup qui s’annonce fumant.
Lorsque Clayton regagne l’hôtel, il trouve le cadavre de sa sœur et un objet appartenant à Jack Blood, ce qui permet au barman d’identifier le coupable. Malheureusement, il y a dans le bar un ivrogne que tout ça fait ricaner (José Terron—le cascadeur espagnol interprétant le rôle ultra-bref de Shorty dans Le Bon, la Brute et le Truand), et Clayton, un peu agacé (on le comprend) l’abat. Pas de pot, la série noire continue : c’était le frère du shérif local. D’où passage à tabac et légère réticence des autorités à œuvrer pour que justice soit faite…
Qu’à cela ne tienne : Clayton va se démerder tout seul…
Tout ça, c’est le premier quart d’heure. Je sais que je me répète, mais l’efficacité narrative de certains spaghetti continue de susciter mon admiration.
Bon, je ne vais pas vous raconter toute l’histoire en détail, mais sachez que Mallek est un fabricant d’armes, que l’armistice prochain ne sert pas ses intérêts, et qu’il a engagé Jack Blood et sa bande (parmi les membres d’icelle, on reconnaît des trognes familières comme Frank Brana et José Canalejas—et, par la suite, le sublimissime Rick Boyd) pour saboter les négociations.
Notre ami Clayton remonte la piste et tombe sur la propriété de Mallek, où les desperados font régner l’ordre à coups de fouet, ce qui est franchement préjudiciable à l’épiderme de certaines servantes, parmi lesquelles Aloma (la bellissima Lea Massari) et Marisol (l’effarouchée Licia Calderon)…
Une histoire de vengeance, donc, le cliché suprême du western all’italiana. Sauf que, cette fois-ci, ça emporte l’adhésion, et avec les honneurs ! Ce Clayton l’implacable est un petit chef-d’œuvre à redécouvrir d’urgence.
D’abord à cause du scénar, extrêmement malin. On assiste à la collision entre diverses parties aux intérêts peu conciliables a priori. Clayton veut se venger et il ne voit que ça ; Mallek veut préserver ses intérêts ; Jack Blood et ses potes veulent réussir un gros coup et gagner le maximum de blé ; Aloma veut échapper à sa condition… Autant de personnages, autant de motivations, et la mécanique du script réserve son content de surprises.
Côté mise en scène, c’est le triomphe de l’efficacité narrative dans le registre « plus épuré que moi, tu meurs ». Les intrigues se croisent et s’entrecroisent sans que le spectateur perde ses repères un seul instant, et Paolo Bianchini tire le maximum d’effets de ses décors brûlés par le soleil et de ses acteurs survoltés.
Tiens, les acteurs, parlons-en.
Craig Hill est impérial dans le registre sec. À côté de lui, Anthony Steffen a l’air mou et grassouillet. Hill évoque un lévrier, un chien de chasse tout entier tendu vers son gibier. En plus de cela, la génétique l’a doté d’yeux blancs—oui, vous avez bien lu. Je ne connais pas de regard plus intense. José Manuel Martin, habitué des seconds rôles, montre ici qu’il peut assurer les premiers. Bravissimo. Par ailleurs, comme pour contrebalancer tous ces mecs qui se déchirent, Lea Massari impose sa présence féminine et donne son âme au film.
Sans vouloir gâcher, je peux quand même vous dire que la fin assure un maximum dans le registre « bien mal acquis ne profite jamais ».
Où voir ce petit chef-d’œuvre ? Il a existé un DVD Koch Media, pistes italienne et allemande, sans sous-titres semble-t-il, mais il semble épuisé. Le superfan américain Franco Cleef en a tiré un DVD-R avec pistes anglaise et italienne. C’est celui que j’ai visionné pour vous : image impeccable, mais son (version anglaise) parfois un peu étouffé. Et il semble qu'il soit lui aussi introuvable...
Breccio a dit : allez-y voir de plus près !
Clayton (Craig Hill) est fatigué : trois ans passés à convoyer du bétail, à se coltiner les Indiens, les desperados et autres empêcheurs de vaquer en rond… Heureusement, il a fait des économies et réuni les fonds pour acheter le ranch de son ami Mac. C’est pour cela qu’il revient au pays, accompagné de sa sœur Mercedes (Christina Businari—Miss Italie 1967 : plastique irréprochable, mais talent d’actrice limité).
Pas de pot. Journée noire pour Clayton. Non seulement Mac ne veut pas de son argent confédéré (la guerre touche à sa fin et son issue n’est que trop évidente), mais Mercedes, qu’il a laissée dans sa chambre d’hôtel, croise malheureusement le chemin de deux ordures majuscules, Jack Blood (José Manuel Martin) et son pote Harry Gunn (Andrea Scotti), qui viennent tout juste de rencontrer Mallek (Andrea Bosic), leur commanditaire, pour planifier un coup qui s’annonce fumant.
Lorsque Clayton regagne l’hôtel, il trouve le cadavre de sa sœur et un objet appartenant à Jack Blood, ce qui permet au barman d’identifier le coupable. Malheureusement, il y a dans le bar un ivrogne que tout ça fait ricaner (José Terron—le cascadeur espagnol interprétant le rôle ultra-bref de Shorty dans Le Bon, la Brute et le Truand), et Clayton, un peu agacé (on le comprend) l’abat. Pas de pot, la série noire continue : c’était le frère du shérif local. D’où passage à tabac et légère réticence des autorités à œuvrer pour que justice soit faite…
Qu’à cela ne tienne : Clayton va se démerder tout seul…
Tout ça, c’est le premier quart d’heure. Je sais que je me répète, mais l’efficacité narrative de certains spaghetti continue de susciter mon admiration.
Bon, je ne vais pas vous raconter toute l’histoire en détail, mais sachez que Mallek est un fabricant d’armes, que l’armistice prochain ne sert pas ses intérêts, et qu’il a engagé Jack Blood et sa bande (parmi les membres d’icelle, on reconnaît des trognes familières comme Frank Brana et José Canalejas—et, par la suite, le sublimissime Rick Boyd) pour saboter les négociations.
Notre ami Clayton remonte la piste et tombe sur la propriété de Mallek, où les desperados font régner l’ordre à coups de fouet, ce qui est franchement préjudiciable à l’épiderme de certaines servantes, parmi lesquelles Aloma (la bellissima Lea Massari) et Marisol (l’effarouchée Licia Calderon)…
Une histoire de vengeance, donc, le cliché suprême du western all’italiana. Sauf que, cette fois-ci, ça emporte l’adhésion, et avec les honneurs ! Ce Clayton l’implacable est un petit chef-d’œuvre à redécouvrir d’urgence.
D’abord à cause du scénar, extrêmement malin. On assiste à la collision entre diverses parties aux intérêts peu conciliables a priori. Clayton veut se venger et il ne voit que ça ; Mallek veut préserver ses intérêts ; Jack Blood et ses potes veulent réussir un gros coup et gagner le maximum de blé ; Aloma veut échapper à sa condition… Autant de personnages, autant de motivations, et la mécanique du script réserve son content de surprises.
Côté mise en scène, c’est le triomphe de l’efficacité narrative dans le registre « plus épuré que moi, tu meurs ». Les intrigues se croisent et s’entrecroisent sans que le spectateur perde ses repères un seul instant, et Paolo Bianchini tire le maximum d’effets de ses décors brûlés par le soleil et de ses acteurs survoltés.
Tiens, les acteurs, parlons-en.
Craig Hill est impérial dans le registre sec. À côté de lui, Anthony Steffen a l’air mou et grassouillet. Hill évoque un lévrier, un chien de chasse tout entier tendu vers son gibier. En plus de cela, la génétique l’a doté d’yeux blancs—oui, vous avez bien lu. Je ne connais pas de regard plus intense. José Manuel Martin, habitué des seconds rôles, montre ici qu’il peut assurer les premiers. Bravissimo. Par ailleurs, comme pour contrebalancer tous ces mecs qui se déchirent, Lea Massari impose sa présence féminine et donne son âme au film.
Sans vouloir gâcher, je peux quand même vous dire que la fin assure un maximum dans le registre « bien mal acquis ne profite jamais ».
Où voir ce petit chef-d’œuvre ? Il a existé un DVD Koch Media, pistes italienne et allemande, sans sous-titres semble-t-il, mais il semble épuisé. Le superfan américain Franco Cleef en a tiré un DVD-R avec pistes anglaise et italienne. C’est celui que j’ai visionné pour vous : image impeccable, mais son (version anglaise) parfois un peu étouffé. Et il semble qu'il soit lui aussi introuvable...
Breccio a dit : allez-y voir de plus près !
Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Ce film est un petit chef-d'oeuvre...ce qui est original , finalement ,c'est que Clayton ( c. Hill , parfait ) se contente d'éliminer Jack Blood (J.M.Martin)et laisse à Francisco Nieto ,le barbu de la bande , le soin de se débarasser des autres ( Andrea Scotti ,Jose Canalejas et Frank Brana )
Francisco Nieto est un acteur que j'ai eu du mal à identifier n peut le voir en compagnon de T. musante dans "El Mercenario" , en homme de main de R .Camardiel , aux côtés de J. Canalejas dans "Un train pour Durango" ; il a aussi un rôle très important dans "Trois dollars de plomb" que je n'ai jamais vu...
Francisco Nieto est un acteur que j'ai eu du mal à identifier n peut le voir en compagnon de T. musante dans "El Mercenario" , en homme de main de R .Camardiel , aux côtés de J. Canalejas dans "Un train pour Durango" ; il a aussi un rôle très important dans "Trois dollars de plomb" que je n'ai jamais vu...
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Je ne m'en lasse pas !
X / Licia Calderon / Rick Boyd / Andrea Bosic
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Dernière édition par Rex Lee le Mar 30 Nov - 17:03, édité 1 fois
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Séance de rattrapage...
C'est tourné ici...
...et là ...
Les interprètes : pour illustrer la critique de Breccio...
Craig Hill
Lea Massari
Licia Calderon
Christina Businari
Jose Manuel Martin / Andrew Scott [ Andrea Scotti ]
Francisco Nieto
Frank Brana
Francisco Nieto / Rick Boyd / Jose Canalejas
Andrea Bosic
Jose Riesgo
Rafael Albaicin
Jose Terron
Remo de Angelis
C'est tourné ici...
...et là ...
Les interprètes : pour illustrer la critique de Breccio...
Craig Hill
Lea Massari
Licia Calderon
Christina Businari
Jose Manuel Martin / Andrew Scott [ Andrea Scotti ]
Francisco Nieto
Frank Brana
Francisco Nieto / Rick Boyd / Jose Canalejas
Andrea Bosic
Jose Riesgo
Rafael Albaicin
Jose Terron
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Set d'El Paso, N 340, Tabernas (Almeria).
Hacienda El Romeral, Los Genoveses, San José (Almeria).
Hacienda El Romeral, Los Genoveses, San José (Almeria).
Ce serait vraisemblablement le propriétaire de cette hacienda, résidence d'été de la famille à qui appartenait une bonne partie des terres autour de San José, qui aurait aidé en les prenant à charge , Leone et son équipe pour tourner la partie almeriense de Pour une poignée de Dollars, en mai 1964.
JO- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Vu également.
Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un chef d’œuvre, mais il se laisse bien regarder et le scénario tient effectivement bien la route.
Mario Giusti dans son livre « Dizionario del WAI » indique que rarement les hommes avaient été montrés sous leurs aspect aussi horriblement macho et c’est vrai.
Cela me fait toujours marrer de voir ces excellentes gueules de « seconds couteaux » rire grassement à gorge déployée, manger comme des porcelets et boire en en renversant plus sur la barbe et la chemise que dans le gosier.
Cet aspect primaire et ignoble de l’homme rustre et brutal est poussé à son paroxysme, si bien qu’on sent le réalisateur tendre volontairement dans le second degré, et finalement ça en devient sympathique. Ah là là, ils savaient rigoler en ce temps là !!
Ce type de scène est très codé, puisqu’elle incite le spectateur à haïr profondément ces personnages ignobles et à espérer un revirement soudain de situation qui arrive quasi-systématiquement avec l’apparition du bon. Et là en général, ça ne rigole plus du tout, ce qui provoque une satisfaction chez le spectateur, même aguerri à cette issue, comme moi.
Dans le même esprit, le passage où Clayton boit l’eau d’une marre (pas très claire d’ailleurs) en plein désert avant d’être rossé puis fouetté, est un petit bijoux. Le vilain qui regarde son collègue infliger une correction à Clayton n’arrête pas de se marrer, plier en deux sur son cheval, si bien qu’à mon tour j’ai été pris d’un fou rire dans un film au ton pourtant très sombre.
En revanche, j'ai trouvé Graig Hill bien mais sans plus !! Et puis Breccio, je suis d'accord avec toi concernant A. Steffen, mais finalement on s'y habitue et c'est un peu comme un vieux parent qu'on connait bien et qu'on revoit avec plaisir...
Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un chef d’œuvre, mais il se laisse bien regarder et le scénario tient effectivement bien la route.
Mario Giusti dans son livre « Dizionario del WAI » indique que rarement les hommes avaient été montrés sous leurs aspect aussi horriblement macho et c’est vrai.
Cela me fait toujours marrer de voir ces excellentes gueules de « seconds couteaux » rire grassement à gorge déployée, manger comme des porcelets et boire en en renversant plus sur la barbe et la chemise que dans le gosier.
Cet aspect primaire et ignoble de l’homme rustre et brutal est poussé à son paroxysme, si bien qu’on sent le réalisateur tendre volontairement dans le second degré, et finalement ça en devient sympathique. Ah là là, ils savaient rigoler en ce temps là !!
Ce type de scène est très codé, puisqu’elle incite le spectateur à haïr profondément ces personnages ignobles et à espérer un revirement soudain de situation qui arrive quasi-systématiquement avec l’apparition du bon. Et là en général, ça ne rigole plus du tout, ce qui provoque une satisfaction chez le spectateur, même aguerri à cette issue, comme moi.
Dans le même esprit, le passage où Clayton boit l’eau d’une marre (pas très claire d’ailleurs) en plein désert avant d’être rossé puis fouetté, est un petit bijoux. Le vilain qui regarde son collègue infliger une correction à Clayton n’arrête pas de se marrer, plier en deux sur son cheval, si bien qu’à mon tour j’ai été pris d’un fou rire dans un film au ton pourtant très sombre.
En revanche, j'ai trouvé Graig Hill bien mais sans plus !! Et puis Breccio, je suis d'accord avec toi concernant A. Steffen, mais finalement on s'y habitue et c'est un peu comme un vieux parent qu'on connait bien et qu'on revoit avec plaisir...
Il Ritardario- Sergio Sollima
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Personne- Sergio Leone
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stéphane- Michele Lupo
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Reçu ce matin l'exemplaire 459 sur 999 de Lo Voglio Morto sorti chez Mosaico Media
Piste italienne seulement (sans sous-titres).
Piste italienne seulement (sans sous-titres).
JO- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Bel objet de collection !
Revu dernièrement ce western sur une magnifique copie VF !
Ce film est sorti en France en son temps, et on se demande pourquoi
il n'est pas commercialisé en DVD dans l'hexagone alors que....!
Revu dernièrement ce western sur une magnifique copie VF !
Ce film est sorti en France en son temps, et on se demande pourquoi
il n'est pas commercialisé en DVD dans l'hexagone alors que....!
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Edocle- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Edocle a écrit:Bel objet de collection !
Revu dernièrement ce western sur une magnifique copie VF !
Ce film est sorti en France en son temps, et on se demande pourquoi
il n'est pas commercialisé en DVD dans l'hexagone alors que....!
Il a même tourné encore dans les années 1990 dans des salles parisiennes, sur une copie délavée . Le master doit être le même que le DVD Koch , incroyablement parfait (2004). Petit message sitôt une vérification faite.
JO- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Bon, c'est plutôt fauché, mais pourtant visuellement somptueux - bien qu'encore moins plausible que le spagh moyen: c'est censé se passer en Virginie en pleine guerre de Sécession, on voit 10 soldats maximum, et des maisons blanchies à la chaux avec des agaves de deux mètres de haut !!! (je crois avoir reconnu l'Hacienda de la fin de "Colorado") D'habitude ce genre de décalage peut me flinguer un film, mais là ça va tellement loin dans l'absurde que ça confine à la poésie !
L'important n'est pas là, car comme l'a dit Breccio le film est très bien mené. C'est au départ une histoire de vengeance qui pourrait être déjà vue mille fois, mais il y a plein de rebondissements bien venus, ça se complexifie vite (le complot) et on a toujours envie de savoir ce qui va se passer ensuite. (je ne peux pas en dire autant de tous les spaghs que j'ai commentés ici !) Et effectivement la fin est remarquable, surprenante, et à la fois bien noire (les soldats rendus fous par l'argent) et optimiste ( en ce qui concerne le héros, qui va enfin pouvoir souffler un peu !)
Dernier point qui m'a frappé: Léa Massari est magnifique, comme femme ET comme actrice. Capable de passer du rire au larmes en un instant, très expressive, ne serait-ce que de son regard intense, elle tranche avec tant et tant d'héroines de westerns monolithiques car incarnées par des actrices de second plan, choisies pour leur beauté avant tout. Cette fois il y a des chevaux sous le capot, et on a un personnage qui prend du relief - il suffit de comparer avec les autres filles du film, qui font pâle figure à côté. Comme Craig Hill est très intense lui aussi (plus que dans "Adios Hombre" j'ai trouvé) son regard bleu perçant évoque Eastwood et pour une fois c'est un vrai compliment!
Bref c'est un excellent cru, un film à voir et à conseiller, mais je prêche des convaincus ici bien sûr !
L'important n'est pas là, car comme l'a dit Breccio le film est très bien mené. C'est au départ une histoire de vengeance qui pourrait être déjà vue mille fois, mais il y a plein de rebondissements bien venus, ça se complexifie vite (le complot) et on a toujours envie de savoir ce qui va se passer ensuite. (je ne peux pas en dire autant de tous les spaghs que j'ai commentés ici !) Et effectivement la fin est remarquable, surprenante, et à la fois bien noire (les soldats rendus fous par l'argent) et optimiste ( en ce qui concerne le héros, qui va enfin pouvoir souffler un peu !)
Dernier point qui m'a frappé: Léa Massari est magnifique, comme femme ET comme actrice. Capable de passer du rire au larmes en un instant, très expressive, ne serait-ce que de son regard intense, elle tranche avec tant et tant d'héroines de westerns monolithiques car incarnées par des actrices de second plan, choisies pour leur beauté avant tout. Cette fois il y a des chevaux sous le capot, et on a un personnage qui prend du relief - il suffit de comparer avec les autres filles du film, qui font pâle figure à côté. Comme Craig Hill est très intense lui aussi (plus que dans "Adios Hombre" j'ai trouvé) son regard bleu perçant évoque Eastwood et pour une fois c'est un vrai compliment!
Bref c'est un excellent cru, un film à voir et à conseiller, mais je prêche des convaincus ici bien sûr !
old timer- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
J'ai eu l'occasion de voir ce film il y a quelques mois. Je m'attendais à un western italien basique, et bien on peut dire que je me suis pris une belle claque (et Bud Spencer n'y est pour rien!).
Sans vouloir répéter les camarades plus hauts, le scénario est assez original, notre ami Clayton se contrefout de l'infâme Andrea Bosic qui prépare un sale coup pour remplir ses poches, seul José Manuel Martin mort l'intéresse. D'ailleurs, il n'est pas inintéressant de constater que le héros se fourvoie quelque peu car il ignore qu'il y avait un deuxième bougre qui a participé à l'assassinat de sa frangine. Dans un western banal (ou conventionnel si vous préférez), Bosic aurait été le vrai méchant et Clayton aurait dû abattre toute sa petite troupe avant de le tuer le chef. La fin est donc plutôt inattendue et m'a comblée. En outre, quel plaisir de voir tous ces seconds rôles dans la bande de tueurs! (Canalejas, Brana, Santiago...) Enfin, la musique de Fidenco est tout ce qu'il y a d'agréable à entendre.
Le seul bémol, c'est que je me souviens que les voix françaises étaient pas top, se ressemblaient toutes et ne collaient pas vraiment aux personnages.
C'est le seul western de Paolo Bianchini que j'ai vu, les autres sont-ils aussi bons? D'après les avis, ils ont l'air moins intéressants.
Pour y remédier, j'ai commandé la version italienne présentée par JO plus haut. J'ai hâte!
Pour finir, un détail marrant. Le titre allemand du film étant Django -ich will ihm töt, la musique du générique allemand n'est pas la même (car entendre chanter "Clayton" quand on nous dit que le héros s'appelle Django, ça le fait pas trop!)
Sans vouloir répéter les camarades plus hauts, le scénario est assez original, notre ami Clayton se contrefout de l'infâme Andrea Bosic qui prépare un sale coup pour remplir ses poches, seul José Manuel Martin mort l'intéresse. D'ailleurs, il n'est pas inintéressant de constater que le héros se fourvoie quelque peu car il ignore qu'il y avait un deuxième bougre qui a participé à l'assassinat de sa frangine. Dans un western banal (ou conventionnel si vous préférez), Bosic aurait été le vrai méchant et Clayton aurait dû abattre toute sa petite troupe avant de le tuer le chef. La fin est donc plutôt inattendue et m'a comblée. En outre, quel plaisir de voir tous ces seconds rôles dans la bande de tueurs! (Canalejas, Brana, Santiago...) Enfin, la musique de Fidenco est tout ce qu'il y a d'agréable à entendre.
Le seul bémol, c'est que je me souviens que les voix françaises étaient pas top, se ressemblaient toutes et ne collaient pas vraiment aux personnages.
C'est le seul western de Paolo Bianchini que j'ai vu, les autres sont-ils aussi bons? D'après les avis, ils ont l'air moins intéressants.
Pour y remédier, j'ai commandé la version italienne présentée par JO plus haut. J'ai hâte!
Pour finir, un détail marrant. Le titre allemand du film étant Django -ich will ihm töt, la musique du générique allemand n'est pas la même (car entendre chanter "Clayton" quand on nous dit que le héros s'appelle Django, ça le fait pas trop!)
Sancho Perez- Sergio Sollima
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Pour moi, celui-ci est sans nul doute le meilleur, mais ce jugement n'enlève rien aux qualités des autres.
Bienvenu, amigo et ravi de te lire.
Une info sur:
Cristina Businari qui joue Mercedes, la soeur de Clayton.
Elle fut Miss Italie 1967.
1967: la Miss en compagnie de Sylva Koscina.
Clayton l'implacable est le seul western et le premier film de sa modeste carrière: 3 films de 1968 à 1976.
Bienvenu, amigo et ravi de te lire.
Une info sur:
Cristina Businari qui joue Mercedes, la soeur de Clayton.
Elle fut Miss Italie 1967.
1967: la Miss en compagnie de Sylva Koscina.
Clayton l'implacable est le seul western et le premier film de sa modeste carrière: 3 films de 1968 à 1976.
Dernière édition par Rex Lee le Mer 25 Avr - 6:06, édité 1 fois
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Je trouve vraiment très bon ce film dont j'ai le DVD espagnol.
C'est un western qui vous prend aux tripes.
Les autres Bianchini, je ne les connais pas.
Mais avec ce seul western, Bianchini joue dans la cour des Grands.
C'est un western qui vous prend aux tripes.
Les autres Bianchini, je ne les connais pas.
Mais avec ce seul western, Bianchini joue dans la cour des Grands.
Richards- Sergio Corbucci
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Retour sur cet excellent western que l'on peut voir en espagnol:
Une aubaine pour ceux qui ne l'on pas encore vu.
Une aubaine pour ceux qui ne l'on pas encore vu.
Dernière édition par Rex Lee le Ven 27 Sep - 19:05, édité 1 fois
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Hé oui, je me répète, mais film sorti en France et VF trouvable !Rex Lee a écrit:
Une aubaine pour ceux qui ne l'on pas encore vu.
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Edocle- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Bien sûr!Edocle a écrit:Hé oui, je me répète, mais film sorti en France et VF trouvable !Rex Lee a écrit:
Une aubaine pour ceux qui ne l'on pas encore vu.
Mais ceux qui ne le connaissent pas peuvent ainsi le découvrir. Ce serait vraiment dommage de passer à côté...
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Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Alors à la demande générale voilà la VF...
Un coup de Downloadhelper pour sauvegarder
et le logiciel qui va bien pour recoller les parties...
Un coup de Downloadhelper pour sauvegarder
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Edocle- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Voilà donc de quoi combler l'amateur à la recherche de cette pépite.
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Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Oh que oui!Rex Lee a écrit:Voilà donc de quoi combler l'amateur à la recherche de cette pépite.
Merci Edocle. S'agit-il d'une VHS, d'un enregistrement Tv?
Richards- Sergio Corbucci
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Trouvé sur le Net DailymationRichards a écrit:
Merci Edocle. S'agit-il d'une VHS, d'un enregistrement Tv?
A mon avis il s'agit du RIP basse définition de la VHS française dont on ne trouve plus trace aujourd'hui...
Mais je n'ai pas bien fouiner !!! Je l'ai eu entre les mains à une époque pour en sortir la bande son française....
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Edocle- Sergio Leone
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
Merci de votre réponse.Edocle a écrit:Trouvé sur le Net DailymationRichards a écrit:
Merci Edocle. S'agit-il d'une VHS, d'un enregistrement Tv?
A mon avis il s'agit du RIP basse définition de la VHS française dont on ne trouve plus trace aujourd'hui...
Mais je n'ai pas bien fouiner !!! Je l'ai eu entre les mains à une époque pour en sortir la bande son française....
Richards- Sergio Corbucci
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Re: Clayton l'implacable - Lo voglio morto - Paolo Bianchini - 1968
J'ai vu moulte DVD Koch Media à 3€ du film en Allemagne! Donc probablement commandables sur Amazon.
En Allemand ou Italien, avec sous titres Allemands.
En Allemand ou Italien, avec sous titres Allemands.
Sancho Perez- Sergio Sollima
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