Sur la route de Madison - The bridges of Madison county - 1995 - Clint Eastwood

[Faja]

En l'absence de son mari et de ses enfants, Francesca (Meryl STREEP) qui vit dans une ferme isolée de l'Iowa, fait par hasard connaissance de Robert (Clint ESTWOOD) un photographe qui effectue un reportage sur les ponts couverts du comté de Madison.
Pendant quatre jours, sa vie va en être totalement transformée.

Cette histoire d'amour aussi brûlante que brève, vécue en raison des circonstances, dans l'urgence et le secret, est bouleversante. Mais elle ne bouleversera pas la vie familiale de Francesca qu'elle retrouvera par devoir après cette parenthèse dont le souvenir ne la quittera jamais et enchantera le reste de son existence.

La rencontre de Francesca et de Robert, leurs conversations, leur attirance réciproque, leurs corps à corps sensuels sont filmés avec beaucoup de délicatesse et se trouvent sublimés par une interprétation d'une rare intensité.
Meryl STREEP n'a jamais été aussi belle qu'en cette année 1994, à 45 ans, dans les bras du séduisant Clint EASTWOOD et devant sa caméra fascinée ; elle parlera d'une "intense histoire d'amitié entre eux" pendant le tournage et ça se voit...

La scène la plus paradoxale de ce film est celle du départ de Robert :
A un feu rouge, le pick-up de Francesca et de son mari se retrouve par hasard derrière celui de Robert.
Quand le feu passe au vert, le pick-up de Robert reste immobile.
Francesca a compris le message mais elle hésite à ouvrir la portière pour rejoindre Robert.
Le pick-up de Robert démarre et bifurque.
Comme le spectateur sait déjà que Francesca ne quittera jamais sa famille, cette scène est du pur mélo, une outrance dans laquelle le film n'était jamais tombé jusque-là.
Et pourtant cette scène est incontournable tellement l'interprétation de Meryl Streep est émouvante, tellement la réalisation de Clint Eastwood est inventive -la pluie comme filtre naturel sur la caméra...entre autres-, tellement le montage est génial.
Du grand art et un grand film.

[Rex Lee]

Le film est excellent, aucun doute là-dessus.

Quelques captures pour illustrer l'analyse de Faja:

[old timer]

il y a eu effectivement cette courte période ou Clint a "eu la main" en quelque sorte, enchainant trois quasi chef-d'oeuvres coup sur coup et très différents (Impitoyable, Un monde parfait et celui-ci) avant de retomber dans le divertissement ordinaire (les pleins pouvoirs, jugé coupable...). Bon la source n'était pas tarie non plus, car il y a encore eu Minuit dans le jardin du bien et du mal, Mystic River, Million dollar baby, mais trois de suite comme ça c'est exceptionnel !

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