A bout de souffle - Jean Luc GODARD - 1959
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A bout de souffle - Jean Luc GODARD - 1959
Je viens de revoir ce film en DVD ( Collection Le Cinéma du " MONDE " ) et je me rends compte qu'il n'a jamais fait l'objet d'un forum.
Tout le monde connaît l'histoire : Michel ( J.P. Belmondo ), un petit truand recherché pour le meurtre d'un policier vit ses derniers jours à Paris où il retrouve Pat ( Jean Seberg ), une jeune étudiante américaine.
Tout le monde sait aussi qu'avec ce premier long métrage réalisé avec peu de moyens mais beaucoup d'inventivité, GODARD dynamite les vieilles conventions cinématographiques.
Les dialogues prononcés d'un ton monocorde ne sont souvent qu'un collage de monologues ; les prises de vue font des sauts de puce incessants ; et les amants font l'amour sous des draps blancs, comme des fantômes.
Bien qu'il soit un jalon majeur de l'histoire du cinéma français, ce froid exercice de style ne donne finalement naissance qu'à un film mineur.
En revanche, ce dont je ne me souvenais plus, c'est qu'il rend indirectement hommage à 2 géants du cinéma américain :
- Robert ALDRICH : au début du film, Michel passe devant une affiche de " Ten seconds to Hell " ( Tout près de Satan ) avec Martine Carol, Jeff Chandler et Jack Palance, un thriller sorti à Paris en septembre 1959.
- Budd BOETTICHER : à la fin du film, Michel et Pat assistent à la projection de " Westbound " ( Le courrier de l'or ) avec Randolph Scott, Virginia Mayo et Karen Steele, un western sorti à Paris en septembre 1959 également.
Et GODARD remonte un peu dans mon estime !
Mais ça ne m'empêche pas de préférer définitivement à son film, un autre film sorti la même année, réalisé par un jeune cinéaste également, figure historique de la Nouvelle Vague lui aussi mais moins provocateur : LES QUATRE CENTS COUPS de François TRUFFAUT qui raconte avec une tendresse bouleversante, les révoltes adolescentes d'Antoine Doinel.
Tout le monde connaît l'histoire : Michel ( J.P. Belmondo ), un petit truand recherché pour le meurtre d'un policier vit ses derniers jours à Paris où il retrouve Pat ( Jean Seberg ), une jeune étudiante américaine.
Tout le monde sait aussi qu'avec ce premier long métrage réalisé avec peu de moyens mais beaucoup d'inventivité, GODARD dynamite les vieilles conventions cinématographiques.
Les dialogues prononcés d'un ton monocorde ne sont souvent qu'un collage de monologues ; les prises de vue font des sauts de puce incessants ; et les amants font l'amour sous des draps blancs, comme des fantômes.
Bien qu'il soit un jalon majeur de l'histoire du cinéma français, ce froid exercice de style ne donne finalement naissance qu'à un film mineur.
En revanche, ce dont je ne me souvenais plus, c'est qu'il rend indirectement hommage à 2 géants du cinéma américain :
- Robert ALDRICH : au début du film, Michel passe devant une affiche de " Ten seconds to Hell " ( Tout près de Satan ) avec Martine Carol, Jeff Chandler et Jack Palance, un thriller sorti à Paris en septembre 1959.
- Budd BOETTICHER : à la fin du film, Michel et Pat assistent à la projection de " Westbound " ( Le courrier de l'or ) avec Randolph Scott, Virginia Mayo et Karen Steele, un western sorti à Paris en septembre 1959 également.
Et GODARD remonte un peu dans mon estime !
Mais ça ne m'empêche pas de préférer définitivement à son film, un autre film sorti la même année, réalisé par un jeune cinéaste également, figure historique de la Nouvelle Vague lui aussi mais moins provocateur : LES QUATRE CENTS COUPS de François TRUFFAUT qui raconte avec une tendresse bouleversante, les révoltes adolescentes d'Antoine Doinel.
Faja- Enzo G. Castellari
- Messages : 270
Date d'inscription : 10/10/2021
Age : 74
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: A bout de souffle - Jean Luc GODARD - 1959
Intéressant. Merci pour ces rappels "cinéphiliques"
Pour ma part je me souviens surtout de Belmondo devant un cinéma regardant des photos d'Humphrey Bogart. Est-ce qu'on voit de quel film il s'agit ? Sans doute une reprise car Bogart était mort depuis quelques années déjà.
De toutes façons ce film reste un régal pour voir à quoi ressemblait la France à l'époque, les rues, les gens, les magasins, les costumes, les bagnoles; un vrai reportage sur la vie en 1959 !
Pour ma part je me souviens surtout de Belmondo devant un cinéma regardant des photos d'Humphrey Bogart. Est-ce qu'on voit de quel film il s'agit ? Sans doute une reprise car Bogart était mort depuis quelques années déjà.
De toutes façons ce film reste un régal pour voir à quoi ressemblait la France à l'époque, les rues, les gens, les magasins, les costumes, les bagnoles; un vrai reportage sur la vie en 1959 !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
RE : A bout de souffle - Jean Luc GODARD - 1959
Il s'agit du film PLUS DURE SERA LA CHUTE de Mark Robson avec H. Bogart et Rod Steiger, en 1956.
C'est le dernier film de Bogart qui est mort le 14 janvier 1957.
Le face à face Belmondo/Bogart par photo interposée est assez stupéfiant, une forme d' hommage je pense.
C'est le dernier film de Bogart qui est mort le 14 janvier 1957.
Le face à face Belmondo/Bogart par photo interposée est assez stupéfiant, une forme d' hommage je pense.
Faja- Enzo G. Castellari
- Messages : 270
Date d'inscription : 10/10/2021
Age : 74
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: A bout de souffle - Jean Luc GODARD - 1959
Ce film m'a toujours fait c.... ; la réplique "Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville, allez vous faire foutre" est ridicule, de la provoc' à deux balles; encore aujourd'hui on nous gonfle avec Godard; heureusement qu'il y avait aussi Truffaut, Chabrol voire même Rohmer qui nous prenaient pas la tête...
cyberpunk- Sergio Leone
- Messages : 2979
Date d'inscription : 15/04/2010
Age : 58
RE : A bout de souffle - Jean Luc GODARD - 1959
C'est vrai, cette réplique de Belmondo est assez con..sternante.
Mais on peut en entendre aussi une autre d'un niveau très supérieur et vacharde pour ceux qui rêvent d'entrer à l'Académie française : quand Jean SEBERG demande à un écrivain " quelle est votre grande ambition dans la vie ? ", il répond " devenir immortel et puis mourir ".
En plus, celui qui joue le rôle de l'écrivain c'est l'immense Jean-Pierre MELVILLE lui-même.
Pour l'entendre et le voir, ça vaut quand même le coup d'être obligé de se fader un film de Godard !
Mais on peut en entendre aussi une autre d'un niveau très supérieur et vacharde pour ceux qui rêvent d'entrer à l'Académie française : quand Jean SEBERG demande à un écrivain " quelle est votre grande ambition dans la vie ? ", il répond " devenir immortel et puis mourir ".
En plus, celui qui joue le rôle de l'écrivain c'est l'immense Jean-Pierre MELVILLE lui-même.
Pour l'entendre et le voir, ça vaut quand même le coup d'être obligé de se fader un film de Godard !
Faja- Enzo G. Castellari
- Messages : 270
Date d'inscription : 10/10/2021
Age : 74
Localisation : Nouvelle-Calédonie
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