Le Deuxième Souffle. 1966. Jean-Pierre Melville.
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Le Deuxième Souffle. 1966. Jean-Pierre Melville.
Ce film est sorti à Paris le 4 novembre 1966:
Gustave Minda, dit « Gu » (Lino Ventura), s'est échappé de prison. Connu du milieu pour sa fiabilité et son courage, il retrouve à Paris deux de ses proches, Manouche et Alban. Ceux-ci ont maille à partir avec deux hommes de main envoyés par Jo Ricci, malfrat amoral. Gu les sauve de justesse.
Manouche et Alban cachent Gu à Montrouge puis à Marseille, en prévision de son départ pour l'Italie. Mais soucieux d'indépendance, Gu souhaite financer seul sa fuite. Une vieille relation, Orloff, le met alors sur un coup aux côtés de Paul Ricci, frère de Jo et ami de Gu : le hold-up d'un fourgon bourré de lingots de platine. Le braquage nécessite d'assassiner les deux motards de l'escorte. Gu accepte le marché et abat un motard.
Entre temps, le commissaire parisien Blot (Paul Meurisse) traque Gu. Il parvient à le faire arrêter par son collègue marseillais Fardiano. Mais enregistré à son insu sur un magnétophone, Gu avoue involontairement la complicité de son ami Paul Ricci dans le hold-up. Souhaitant venger son frère incarcéré mais aussi - et surtout - s'approprier sa part du butin, Jo Ricci file à Marseille. Il manipule les deux autres complices du hold-up, qui craignent que Gu les dénonce à la police. Fidèle à sa morale de truand, Gu s'évade pour rétablir la vérité. Caché dans la voiture du commissaire Fardiano, il l'oblige à écrire, dans un calepin, une déclaration signée où il avoue les méthodes illégales employées pour l’arrêter et lui extorquer des aveux, puis il l'abat. Ensuite, Gu règle ses comptes avec Jo Ricci et sa bande, dans un massacre général dont aucun ne réchappe. Blot arrive auprès de Gu agonisant (qui prononce, dans un dernier souffle, le nom de Manouche), trouve sur son corps le carnet aux aveux et s'en empare. Malgré lui, Blot admire le code d'honneur auquel Gu a obéi jusqu'à la mort. En outre, il est conscient que ce succès de la police dans sa lutte contre le crime n'a été obtenu que par des moyens douteux. Face à la presse qui le questionne, il laisse tomber, comme par inadvertance, le calepin compromettant dans un caniveau, sur lequel il attire aussitôt l'attention d'un journaliste qui le ramasse... ( wikipédia)
Un must! Le film noir français à son apogée!
Et quelle distribution! Ventura, Meurisse, Pellegrin, Frankeur, Bozzufi, Constantin...
Le polar melvillien ne compte que des réussites: Le Doulos et Le Cercle rouge...entre autres.
Arte l"a diffusé hier soir...
Sans commentaire!
Gustave Minda, dit « Gu » (Lino Ventura), s'est échappé de prison. Connu du milieu pour sa fiabilité et son courage, il retrouve à Paris deux de ses proches, Manouche et Alban. Ceux-ci ont maille à partir avec deux hommes de main envoyés par Jo Ricci, malfrat amoral. Gu les sauve de justesse.
Manouche et Alban cachent Gu à Montrouge puis à Marseille, en prévision de son départ pour l'Italie. Mais soucieux d'indépendance, Gu souhaite financer seul sa fuite. Une vieille relation, Orloff, le met alors sur un coup aux côtés de Paul Ricci, frère de Jo et ami de Gu : le hold-up d'un fourgon bourré de lingots de platine. Le braquage nécessite d'assassiner les deux motards de l'escorte. Gu accepte le marché et abat un motard.
Entre temps, le commissaire parisien Blot (Paul Meurisse) traque Gu. Il parvient à le faire arrêter par son collègue marseillais Fardiano. Mais enregistré à son insu sur un magnétophone, Gu avoue involontairement la complicité de son ami Paul Ricci dans le hold-up. Souhaitant venger son frère incarcéré mais aussi - et surtout - s'approprier sa part du butin, Jo Ricci file à Marseille. Il manipule les deux autres complices du hold-up, qui craignent que Gu les dénonce à la police. Fidèle à sa morale de truand, Gu s'évade pour rétablir la vérité. Caché dans la voiture du commissaire Fardiano, il l'oblige à écrire, dans un calepin, une déclaration signée où il avoue les méthodes illégales employées pour l’arrêter et lui extorquer des aveux, puis il l'abat. Ensuite, Gu règle ses comptes avec Jo Ricci et sa bande, dans un massacre général dont aucun ne réchappe. Blot arrive auprès de Gu agonisant (qui prononce, dans un dernier souffle, le nom de Manouche), trouve sur son corps le carnet aux aveux et s'en empare. Malgré lui, Blot admire le code d'honneur auquel Gu a obéi jusqu'à la mort. En outre, il est conscient que ce succès de la police dans sa lutte contre le crime n'a été obtenu que par des moyens douteux. Face à la presse qui le questionne, il laisse tomber, comme par inadvertance, le calepin compromettant dans un caniveau, sur lequel il attire aussitôt l'attention d'un journaliste qui le ramasse... ( wikipédia)
Un must! Le film noir français à son apogée!
Et quelle distribution! Ventura, Meurisse, Pellegrin, Frankeur, Bozzufi, Constantin...
Le polar melvillien ne compte que des réussites: Le Doulos et Le Cercle rouge...entre autres.
Arte l"a diffusé hier soir...
Sans commentaire!
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6438
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Le Deuxième Souffle. 1966. Jean-Pierre Melville.
Sur l'affiche, le visage de L.Ventura est remarquablement dessiné.
Sitting Bull- Sergio Leone
- Messages : 1145
Date d'inscription : 05/10/2010
Age : 87
Localisation : La forêt landaise
Re : Le deuxième souffle - Jean Pierre MELVILLE - 1966
Pour moi " Le Deuxième Souffle " c'est le jeu mortel du chat et de la souris entre Blot le commissaire de police et Gu le truand.
C'est aussi le geste inattendu d'un commissaire de police qui lave l'honneur d'un truand.
C'est encore un face à face unique entre deux acteurs exceptionnels :
- Paul MEURISSE, 54 ans, avec sa diction et sa gestuelle de comédien de théâtre donne au commissaire Blot un style inimitable : son long monologue ( près de 6 minutes ) dans le restaurant de Jacques le Notaire où a eu lieu une fusillade et où il interroge les témoins en faisant à la fois les questions et les réponses, mérite de figurer dans toutes les anthologies du cinéma.
- Lino VENTURA, 47 ans, avec son physique imposant donne au personnage de GU une épaisseur rare.
En 1981, quelques années avant sa disparition, il atteindra une forme de perfection dans son jeu en se confrontant à Michel SERRAULT cette fois, dans " Garde à Vue " le chef-d'œuvre de Claude MILLER.
Sur la même trame que " Le Deuxième Souffle " ( un truand évadé participe à un gros coup qui réussit, mais la police piège les malfrats ) et avec là aussi des acteurs exceptionnels ( Alain Delon, André Bourvil, Yves Montand, Gian Maria Volonté ), Jean Pierre MELVILLE réalisera " Le Cercle Rouge " en 1970, en poussant toujours plus loin sa recherche de l'abstraction absolue.
C'est un film superbe mais froid comme la mort et ses personnages formatés ont perdu cette humanité qui fait le charme du " Deuxième Souffle ".
C'est aussi le geste inattendu d'un commissaire de police qui lave l'honneur d'un truand.
C'est encore un face à face unique entre deux acteurs exceptionnels :
- Paul MEURISSE, 54 ans, avec sa diction et sa gestuelle de comédien de théâtre donne au commissaire Blot un style inimitable : son long monologue ( près de 6 minutes ) dans le restaurant de Jacques le Notaire où a eu lieu une fusillade et où il interroge les témoins en faisant à la fois les questions et les réponses, mérite de figurer dans toutes les anthologies du cinéma.
- Lino VENTURA, 47 ans, avec son physique imposant donne au personnage de GU une épaisseur rare.
En 1981, quelques années avant sa disparition, il atteindra une forme de perfection dans son jeu en se confrontant à Michel SERRAULT cette fois, dans " Garde à Vue " le chef-d'œuvre de Claude MILLER.
Sur la même trame que " Le Deuxième Souffle " ( un truand évadé participe à un gros coup qui réussit, mais la police piège les malfrats ) et avec là aussi des acteurs exceptionnels ( Alain Delon, André Bourvil, Yves Montand, Gian Maria Volonté ), Jean Pierre MELVILLE réalisera " Le Cercle Rouge " en 1970, en poussant toujours plus loin sa recherche de l'abstraction absolue.
C'est un film superbe mais froid comme la mort et ses personnages formatés ont perdu cette humanité qui fait le charme du " Deuxième Souffle ".
Faja- Enzo G. Castellari
- Messages : 272
Date d'inscription : 10/10/2021
Age : 74
Localisation : Nouvelle-Calédonie
Re: Le Deuxième Souffle. 1966. Jean-Pierre Melville.
Un des rares Melville dont on attend une édition blu-ray digne de l'oeuvre...
Problème de droits ?
Problème de droits ?
Parker- Messages : 6
Date d'inscription : 21/01/2022
Localisation : Paris
Re: Le Deuxième Souffle. 1966. Jean-Pierre Melville.
Découvert cette semaine (il n'est jamais trop tard...) et c'est vraiment une révélation.
La dramaturgie fonctionne, les personnages sont intéressants, humains voire émouvants, c'est une vraie réussite - alors que j'ai des réserves sur le "Samourai" et "le cercle rouge" (qui raconte d'ailleurs la même histoire) trop abstraits et froids pour susciter l'adhésion.
Ici on comprend enfin vraiment pourquoi Melville a cette réputation si flatteuse, jusqu'aux Etats-Unis où Tarentino ne tarit pas d'éloges sur lui !
La dramaturgie fonctionne, les personnages sont intéressants, humains voire émouvants, c'est une vraie réussite - alors que j'ai des réserves sur le "Samourai" et "le cercle rouge" (qui raconte d'ailleurs la même histoire) trop abstraits et froids pour susciter l'adhésion.
Ici on comprend enfin vraiment pourquoi Melville a cette réputation si flatteuse, jusqu'aux Etats-Unis où Tarentino ne tarit pas d'éloges sur lui !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1893
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Le Deuxième Souffle. 1966. Jean-Pierre Melville.
Du Silence de la mer (1949) au Samouraï (1967), l'œuvre de MELVILLE est un lent cheminement vers l'abstraction.
Avec Le Samouraï, il théorise alors sur le cinéma "spectacle poétique", le cinéma "dépaysement" et proclame son horreur de tout décor naturel ; comme Claudel disait "la tolérance, il y a des maisons pour ça", il aurait pu dire "la réalité, il y a des documentaires pour ça".
Mais il s'aperçoit qu'avec ce film il a atteint une limite extrême et en 1970 avec Le cercle rouge dont Le deuxième souffle est un superbe brouillon, il infléchit son style et retrouve une certaine forme d'équilibre : ce chef-d'œuvre est en quelque sorte son film synthèse.
Hélas, en octobre 1972, il commet Un flic, une coquille vide, un énorme ratage.
Quelques mois plus tard, le 2 août 1973, la Mort vient le prendre par surprise.
Comme si elle voulait l'empêcher de faire une nouvelle bêtise.
Avec Le Samouraï, il théorise alors sur le cinéma "spectacle poétique", le cinéma "dépaysement" et proclame son horreur de tout décor naturel ; comme Claudel disait "la tolérance, il y a des maisons pour ça", il aurait pu dire "la réalité, il y a des documentaires pour ça".
Mais il s'aperçoit qu'avec ce film il a atteint une limite extrême et en 1970 avec Le cercle rouge dont Le deuxième souffle est un superbe brouillon, il infléchit son style et retrouve une certaine forme d'équilibre : ce chef-d'œuvre est en quelque sorte son film synthèse.
Hélas, en octobre 1972, il commet Un flic, une coquille vide, un énorme ratage.
Quelques mois plus tard, le 2 août 1973, la Mort vient le prendre par surprise.
Comme si elle voulait l'empêcher de faire une nouvelle bêtise.
Faja- Enzo G. Castellari
- Messages : 272
Date d'inscription : 10/10/2021
Age : 74
Localisation : Nouvelle-Calédonie
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