Le Liquidateur - The Liquidator - Jack Cardiff (1965)
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Le Liquidateur - The Liquidator - Jack Cardiff (1965)
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Jack Cardiff, illustre directeur photo chez Hitchcock et Huston entre-autres, dirigea trois fois Rod Taylor dans trois films aux thèmes forts différents. La plus grande réussite de ce duo fut sans contredit Le Dernier Train du Katanga (1967), dont on a fait l'éloge sur ce forum.
Les deux autres titres furent moins glorieux; soit Le Jeune Cassidy (1964-65) aux relents historiques et, celui dont il est question ici, Le Liquidateur. Ce sont deux oeuvres qui, à mon avis, ne déméritent pas, sans être des aventures aussi percutantes que le fameux Katanga.
Le Liquidateur est une des premières satires de James Bond qui prolifèrent dans les années 60-70. Mais ici nous n'assistons pas au style Eurospy dont nous ont habitué les italiens, les français et même les allemands. Non, l'histoire de cette production britannique joue sur les deux principales forces de l'espion de sa majesté: soit le meurtre et la séduction à la chaîne de la gente féminine.
Rod Taylor (appelé Baby dans le film) arrive donc avec toute sa virilité et son côté gamin charmeur....mais aussi avec sa veulerie et sa maladresse, qui étonnamment lui vaudront le job.
La filiation du Liquidator alias Baby avec James Bond est des plus évidente dès le générique, magnifiquement animé par Richard Williams (Roger Rabbit, Le Voleur et Le Cordonnier). La musique de Lalo Schiffrin et la chanson de Shirley Bassey rappelle irrésistiblement Goldfinger sorti un auparavant.
À noter que Jill St.John sera plus tard une James Bond girl dans Les Diamants Sont Éternels.
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Un souvenir de jeunesse plaisant, mais dont je n'avais sans doute pas saisi toutes les subtilités à l'époque. Merci donc, à l'agent 00Ciné qui m'a retrouvé ce titre en parfait état.
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On peut aussi le trouver maintenant chez Archive Warner.
Jack Cardiff, illustre directeur photo chez Hitchcock et Huston entre-autres, dirigea trois fois Rod Taylor dans trois films aux thèmes forts différents. La plus grande réussite de ce duo fut sans contredit Le Dernier Train du Katanga (1967), dont on a fait l'éloge sur ce forum.
Les deux autres titres furent moins glorieux; soit Le Jeune Cassidy (1964-65) aux relents historiques et, celui dont il est question ici, Le Liquidateur. Ce sont deux oeuvres qui, à mon avis, ne déméritent pas, sans être des aventures aussi percutantes que le fameux Katanga.
Le Liquidateur est une des premières satires de James Bond qui prolifèrent dans les années 60-70. Mais ici nous n'assistons pas au style Eurospy dont nous ont habitué les italiens, les français et même les allemands. Non, l'histoire de cette production britannique joue sur les deux principales forces de l'espion de sa majesté: soit le meurtre et la séduction à la chaîne de la gente féminine.
Rod Taylor (appelé Baby dans le film) arrive donc avec toute sa virilité et son côté gamin charmeur....mais aussi avec sa veulerie et sa maladresse, qui étonnamment lui vaudront le job.
La filiation du Liquidator alias Baby avec James Bond est des plus évidente dès le générique, magnifiquement animé par Richard Williams (Roger Rabbit, Le Voleur et Le Cordonnier). La musique de Lalo Schiffrin et la chanson de Shirley Bassey rappelle irrésistiblement Goldfinger sorti un auparavant.
À noter que Jill St.John sera plus tard une James Bond girl dans Les Diamants Sont Éternels.
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Un souvenir de jeunesse plaisant, mais dont je n'avais sans doute pas saisi toutes les subtilités à l'époque. Merci donc, à l'agent 00Ciné qui m'a retrouvé ce titre en parfait état.
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On peut aussi le trouver maintenant chez Archive Warner.
Dernière édition par Hombre le Mar 28 Fév - 16:28, édité 1 fois
Re: Le Liquidateur - The Liquidator - Jack Cardiff (1965)
Ca donne envie.
J'ai trouvé une vieille bande annonce sur le net
J'ai trouvé une vieille bande annonce sur le net
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Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
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Re: Le Liquidateur - The Liquidator - Jack Cardiff (1965)
La bande annonce est trompeuse (comme bien des bandes annonces)..
Mais c'est tout à fait correct comme divertissement sans trop se prendre la tête...à l'envers.
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Mais c'est tout à fait correct comme divertissement sans trop se prendre la tête...à l'envers.
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Re: Le Liquidateur - The Liquidator - Jack Cardiff (1965)
C'est un bon divertissement que, pour ma part, j'aurais classé dans la section "Espionnage"*. Je m'explique: ce film est empreint d'humour comme le sont les 007 avec Roger Moore. Certes, notre liquidateur emploie un tueur à gages pour tuer à sa place car il se sent incapable de faire le sale boulot. Mais cela n'en fait pas une comédie. Vous l'aurez compris, on n'est pas dans la parodie pure et dure comme le sont les "Johnny English". Ici, pas de gags, pas de gaffes. Et nombreux sont les agents secrets qui se font descendre. Pour finir, j'ajoute que ce film est beaucoup plus sérieux que ceux mettant en scène Dean Martin (Matt Helm) ou James Coburn (Flint).
* Quelqu'un voit-il un inconvénient à ce que l'on déplace ce sujet?
David Tomlinson / Jill St. John / Rod Taylor: agents anglais, mais l'habit ne fait pas le moine...
Akim Tamiroff / John Le Mesurier: agents russes.
Gabriella Licudi: travaille pour les Russes; abattue par eux.
Suzy Kendall: remplaçante de Jill St. John (secrétaire) à la fin du film.
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Le Liquidateur - The Liquidator - Jack Cardiff (1965)
Hé bien Rex Lee, si le modérateur veut faire le changement, j'en f'rai pas une maladie!Rex Lee a écrit:C'est un bon divertissement que, pour ma part, j'aurais classé dans la section "Espionnage"*. Je m'explique: ce film est empreint d'humour comme le sont les 007 avec Roger Moore. Certes, notre liquidateur emploie un tueur à gages pour tuer à sa place car il se sent incapable de faire le sale boulot. Mais cela n'en fait pas une comédie. Vous l'aurez compris, on n'est pas dans la parodie pure et dure comme le sont les "Johnny English". Ici, pas de gags, pas de gaffes. Et nombreux sont les agents secrets qui se font descendre. Pour finir, j'ajoute que ce film est beaucoup plus sérieux que ceux mettant en scène Dean Martin (Matt Helm) ou James Coburn (Flint).
* Quelqu'un voit-il un inconvénient à ce que l'on déplace ce sujet?
Mais permets-moi de contre argumenter.
Déjà l'affiche (pas mal en passant) que tu montres induit le spectateur en erreur en montrant ce qui semble être un tireur d'élite, car l'image tirée (si j'ose dire) de ce cliché est au début du film...où le personnage de Taylor ne sait pas faire un carton avec précision...il va même abattre ses (supposés) "adversaires" par accident...en plus de s'être égaré, puisqu'il ne sait pas lire une carte.
Et son patron n'a pas assez de jugeote pour comprendre cela; il le prend vraiment pour un tueur sanguinaire, sans état d'âme. S'il accepte le fait qu'il utilise une arme de façon remarquable...pourquoi l'entraînement? Son protégé est déjà un gradé dans l'armée américaine ce qui suppose un formation au combat...si on voulait vraiment croire à la véracité de l'histoire.
Et puis ce liquidateur se place en difficulté dès qu'il voit une jolie femme; ce que vont comprendre assez vite les agents ennemis.
Le nombre de morts dans un film n'indique pas que c'est un drame. Le meilleure exemple de cela c'est Assassinats en Tous Genres, qui lui est casé ici dans la section comédie.
Enfin, le trait évident d'une approche satirique est le générique avec dessins animés au style proche de la Panthère Rose.
Bon Matt Helm et Flint sont disons, plus portés par la surenchère des exploits...et saupoudrés de science-fiction. Comme le rôle de James Bond, façon Roger Moore qui interpréta l'agent britannique avec des scénarios pas toujours très sérieux, ça je te l'accorde.
La satire n'est pas nécessairement bâtie sur des gags hilarants où des actions surjouées...comme c'est le cas par exemple dans Casino Royale avec Peter Sellers.
Un film au récit similaire est sorti un an après la version avec Rod Taylor: D pour Danger (A man could get killed) avec James Garner classé aussi dans la comédie, et thriller en même temps sur IMDB. J'aimerais bien le retrouver en VF celui-là.
Re: Le Liquidateur - The Liquidator - Jack Cardiff (1965)
Le débat est sans fin...Tes contre-arguments sont recevables, Hombre: je vois très bien ce que tu veux dire.
Quand un film relève de deux genres différents, il n'est pas aisé de trancher.
Alors, Mon nom est Personne: western ou comédie? Providence: western ou film burlesque? De quel côté la balance penche-telle? Pour ces films-là, selon moi, du côté de la comédie. Pour ce Liquidateur, non. Mais tout cela est très subjectif...
Déplacer ce sujet était juste une simple suggestion.
Moi non plus, je n'en ferai pas une maladie si on le laisse dans les comédies.
Quand un film relève de deux genres différents, il n'est pas aisé de trancher.
Alors, Mon nom est Personne: western ou comédie? Providence: western ou film burlesque? De quel côté la balance penche-telle? Pour ces films-là, selon moi, du côté de la comédie. Pour ce Liquidateur, non. Mais tout cela est très subjectif...
Déplacer ce sujet était juste une simple suggestion.
Moi non plus, je n'en ferai pas une maladie si on le laisse dans les comédies.
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Le Liquidateur - The Liquidator - Jack Cardiff (1965)
Vu hier soir et assez comblé par ce film qu'on a effectivement du mal à situer, mais c'est ce qui fait sa force!
C'est une comédie car les situations sont absurdes, le personnage de Rod Taylor complètement bouffon, et en même temps il y a des morts, des moments dramatiques pour bien montrer le côté impitoyable du monde de l'espionnage. Alors on peut trouver le dosage maladroit mais ça devient une singularité alors que beaucoup de films à l'époque choisissent soit la parodie pure soit l'espionnage réaliste.
Ici on a l'impression que les auteurs nous baladent un peu, le prologue en noir et blanc qui pose le malentendu entre Taylor et son futur patron est suivi d'un générique animé à la "James Bond" (référence voulue et soulignée par la chanson de Shirley Bassey qui évoque celle de "Goldfinger") on s'attend donc à une parodie de James Bond mais assez vite le projet dévie vers autre chose, les "missions" du héros n'ayant rien à voir avec Bond!
Henri Cogan, Rod Taylor, Daniel Emilfork, Akim Tamiroff
PS: Cocorico! Dans la séquence "côte d'Azur" deux français jouent les hommes de main du Russe joué par Akim Tamiroff, il s'agit de Daniel Emilfork et Henri Cogan, cascadeur et ami de Georges Lautner, que l'on peut voir dans les Tontons flingueurs!)
C'est une comédie car les situations sont absurdes, le personnage de Rod Taylor complètement bouffon, et en même temps il y a des morts, des moments dramatiques pour bien montrer le côté impitoyable du monde de l'espionnage. Alors on peut trouver le dosage maladroit mais ça devient une singularité alors que beaucoup de films à l'époque choisissent soit la parodie pure soit l'espionnage réaliste.
Ici on a l'impression que les auteurs nous baladent un peu, le prologue en noir et blanc qui pose le malentendu entre Taylor et son futur patron est suivi d'un générique animé à la "James Bond" (référence voulue et soulignée par la chanson de Shirley Bassey qui évoque celle de "Goldfinger") on s'attend donc à une parodie de James Bond mais assez vite le projet dévie vers autre chose, les "missions" du héros n'ayant rien à voir avec Bond!
Henri Cogan, Rod Taylor, Daniel Emilfork, Akim Tamiroff
PS: Cocorico! Dans la séquence "côte d'Azur" deux français jouent les hommes de main du Russe joué par Akim Tamiroff, il s'agit de Daniel Emilfork et Henri Cogan, cascadeur et ami de Georges Lautner, que l'on peut voir dans les Tontons flingueurs!)
old timer- Sergio Leone
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