Le Corbeau. 1943. Henri-Georges Clouzot.
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Le Corbeau. 1943. Henri-Georges Clouzot.
Pour mémoire:
Les habitants d'une petite ville de province reçoivent des lettres anonymes signées « Le corbeau », dont le contenu est calomnieux. Ces missives concernent le docteur Rémi Germain, accusé de pratiquer des avortements et d'être l'amant de l'épouse d'un psychiatre. Tant de personnes pourraient avoir écrit ces lettres qu'il ne va pas être aisé de démasquer le mystérieux « corbeau » et, lorsque ce sera chose faite, plus rien ne sera comme avant.
Je ne m'en lasse pas.
C'est l'un des meilleurs, sinon le meilleur film produit par la firme Continental durant l'Occupation.
L'image de la France que Clouzot présente ici est si négative que le réalisateur et certains comédiens du film (Fresnay, Ginette Leclerc) auront des ennuis à la Libération.
Il n'en demeure pas moins vrai que c'est un véritable chef-d’œuvre de mise en scène et de direction d'acteurs.
Ginette Leclerc / Pierre Fresnay: la nymphomane et le puritain.
Héléna Manson: l'infirmière que tout accuse.
Pierre Larquey: le psychiatre tente de faire la lumière, au propre comme au figuré.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6431
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Le Corbeau. 1943. Henri-Georges Clouzot.
Alors là, le top du top !
Avec les monstres sacrés Pierre Fresnay, Pierre Larquey, Ginette Leclerc et sa gouaille...
Avec les monstres sacrés Pierre Fresnay, Pierre Larquey, Ginette Leclerc et sa gouaille...
Sitting Bull- Sergio Leone
- Messages : 1145
Date d'inscription : 05/10/2010
Age : 87
Localisation : La forêt landaise
Le Corbeau. 1943. Henri-Georges Clouzot.
Je viens de le revoir sur internet.
Ce chef-d'œuvre du cinéma français peut paraître ringard à certains parce qu'il parle d'un temps que les moins de 85 ans n'ont pas connu.
Pourtant la délation qui fait imploser la petite ville de Saint-Robin est de toutes les époques.
C'est le thème principal de ce film qui par ailleurs - et on le dit beaucoup moins - baigne dans une atmosphère hypersexuelle créée par quelques habitantes de cette cité de plus en plus fiévreuse : Laura la jeune épouse frustrée du vieux docteur Vorzet qui éprouve une forte attirance pour le docteur Germain, Marie l'infirmière sœur de Laura ex-fiancée du docteur Vorzet auquel elle reste toujours très attachée, Rolande la postière fille du directeur de l'école qui à 14 ans et demi sait déjà si bien parler aux hommes, Jeannette la fille de l'économe de l'hôpital qui passe des heures entières dans le bureau du médecin chef, Denise la sœur du directeur d'école qui malgré son handicap collectionne les conquêtes et offre une nuit d'amour au très rigide docteur Germain.
Eros est aux manettes.
Mais Thanatos n'est pas loin parce que la délation est une arme létale.
L'une des premières images du film montre le cimetière de la ville dont la grille s'ouvre toute seule dans un grincement sinistre : c'est la Mort qui la pousse et qui se glisse parmi les vivants.
Et dans la dernière scène, Elle prend l'apparence d'une vieille femme voilée qui s'éloigne lentement dans une ruelle, une fois sa vengeance assouvie.
Ce cinéma cruel et inquiétant trouvera sa seconde plus belle expression en 1954 dans Les Diaboliques, un autre chef-d'œuvre.
Ce chef-d'œuvre du cinéma français peut paraître ringard à certains parce qu'il parle d'un temps que les moins de 85 ans n'ont pas connu.
Pourtant la délation qui fait imploser la petite ville de Saint-Robin est de toutes les époques.
C'est le thème principal de ce film qui par ailleurs - et on le dit beaucoup moins - baigne dans une atmosphère hypersexuelle créée par quelques habitantes de cette cité de plus en plus fiévreuse : Laura la jeune épouse frustrée du vieux docteur Vorzet qui éprouve une forte attirance pour le docteur Germain, Marie l'infirmière sœur de Laura ex-fiancée du docteur Vorzet auquel elle reste toujours très attachée, Rolande la postière fille du directeur de l'école qui à 14 ans et demi sait déjà si bien parler aux hommes, Jeannette la fille de l'économe de l'hôpital qui passe des heures entières dans le bureau du médecin chef, Denise la sœur du directeur d'école qui malgré son handicap collectionne les conquêtes et offre une nuit d'amour au très rigide docteur Germain.
Eros est aux manettes.
Mais Thanatos n'est pas loin parce que la délation est une arme létale.
L'une des premières images du film montre le cimetière de la ville dont la grille s'ouvre toute seule dans un grincement sinistre : c'est la Mort qui la pousse et qui se glisse parmi les vivants.
Et dans la dernière scène, Elle prend l'apparence d'une vieille femme voilée qui s'éloigne lentement dans une ruelle, une fois sa vengeance assouvie.
Ce cinéma cruel et inquiétant trouvera sa seconde plus belle expression en 1954 dans Les Diaboliques, un autre chef-d'œuvre.
Faja- Enzo G. Castellari
- Messages : 270
Date d'inscription : 10/10/2021
Age : 74
Localisation : Nouvelle-Calédonie
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