Le Chemin des écoliers - 1959 - Michel Boisrond -

[Richards]

Paris. Occupation allemande. Pour pouvoir entretenir sa capricieuse maîtresse dont le mari est prisonnier en Allemagne, Antoine (Delon), lycéen de 17 ans, fait du marché noir avec son ami Paul (Brialy) qui, lui aussi, a une maîtresse plus âgée que lui ( Madeleine Lebeau). Ils passent leurs soirées dans la boîte du père de Paul, Tiercelin (Ventura), où le Champagne coule à flots, tandis que les Parisiens vivent avec les tickets de rationnement. C'est le cas de Michaud (Bourvil), le père d'Antoine, un brave homme. Nourrissant quelques soupçons, Michaud rend visite à Tiercelin dans son établissement fréquenté par les Allemands et les collabos. Pour s'en débarrasser, Tiercelin jette dans les bras de Michaud, Olga, pensionnaire d'une maison close (Sandra Milo)...



Voici un très bon film sur l'Occupation comme peut l'être La Traversée de Paris. Aurenche et Bost ont fait un travail d'orfèvre à partir du roman de Marcel Aymé.
Quant à la distribution, cela va sans dire, elle est au poil! (Même si Delon et Brialy sont un peu âgés pour incarner des lycéens et être pour le premier le fils de Bourvil et pour le second celui de Ventura!!! )


On peut le voir facilement en ce moment:











Paul Tiercelin (J-C Brialy) et sa maîtresse Flora (Madeleine Lebeau).





Michaud ( Bourvil) en compagnie d'une prostituée, Olga (Sandra Milo).

[Rex Lee]

Revu avec grand plaisir. La peinture des Français sous  l'Occupation, un brin moins féroce que dans La Traversée de Paris, n'en est pas moins virulente. Cela sent le vécu.
Une sacrée distribution! Je rejoins Richards lorsqu’il écrit que Delon et Brialy ne font pas 17 ans, âge de leurs personnages, mais peu importe. Lino Ventura a toute l'autorité nécessaire pour incarner un patron de restaurant (un peu truand sur les bords) fréquenté par les Allemands, les putes (sa sœur est maquerelle) et les collabos.  Sa rencontre avec Bourvil, naîf et honnête, est un régal. Et lors de sa seconde visite dans son établissement, lorsque Michaud-Bourvil laisse éclater sa colère, sa tirade n'est pas sans rappeler ces mots prononcés par Gabin dans La Traversée...:"Salauds de pauvres!".

[Sitting Bull]

Celui là je l'avais complètement oublié, il faut que je me le repasse.
Merci de l'avoir exhumé.

[old timer]

Oui, merci d'avoir signalé ce film que je ne connaissais pas. J'ai eu grand plaisir à le découvrir - principalement à cause de la distribution qui est sans failles mais d'où se détache surtout l'humanité de Bourvil, à l'aise dans tous les registres, alors que ses partenaires sonnent encore un peu verts et inexpérimentés en comparaison.

Mais question cinéma c'est quand même un petit peu vieillot tout ça, très écrit, très années 50, et réalisé à 95% en studio: c'est la fameuse "qualité France" efficace mais un peu empesée dont la Nouvelle Vague a fait table rase à partir de ces années-là justement - et avec un certain Brialy comme acteur principal !

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