Le goût de la vengeance – La Belva - Mario Costa - 1970
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Le goût de la vengeance – La Belva - Mario Costa - 1970
Le goût de la vengeance – La Belva, de Mario Costa avec Klaus Kinski, Steven Tedd et Gabriella Giorgelli, 1970.
Fini de rire, Sartana a trouvé un vrai western italien...
L’histoire est simple : nous suivons les pérégrinations d’un paria : Johnny Laster, qui vit de vols accompagnés le plus souvent de meutres. Il va faire la rencontre d’un mexicain et de sa compagne, et ensemble, ils vont essayer de toucher l’héritage du vieux Powell, qui était plein aux as. Mais à cause des penchants de Johnny pour les femmes, le plan va tomber à l’eau, et tout va se compliquer…
Mario Costa est connu pour avoir signé L’attaque de Fort Adams, avec Gordon Scott, une bande moyenne. Spécialiste des films d’aventures, La Belva est son dernier film. Après avoir tourné pour un total de cinq films en 1970, Klaus Kinski rempile donc, et se retrouve (pour la dernière fois) en tête d’affiche d’un western où il a le rôle principal. De leur côté, Gabriella Giorgelli est une habituée des westerns, et Steven Tedd, moins, il n’a joué que dans des films mineurs. On peut aussi voir Remo Capitani (un des préférés de Breccio :mrgreen:) en shérif et Guido Lollobrigida (aka Lee Burton).
Disons-le tout net, ce western ne vaut que pour la présence de Kinski qui ici a un magnétisme ahurissant : il faut le voir piquer une crise, même plus de nerfs mais d’hystérie lorsqu’on essaye de le capturer. De plus, il est obnubilé par les femmes, il les désire, entières et sans partage. Seulement, il les désire, mais agit comme une vraie bête (d’où le titre italien, belva), avec violence, comme un sauvage.
Sa tenue accentue ce côté marginal : il est habillé en dandy de la Louisiane avec un chapeau de paille à larges bords, une cravate, un gilet. Cependant, à y faire attention, c’est un beau costume, mais usé. On sent que Johnny était un tombeur mais que sa folie a fait basculer… Cette folie fait de Johnny un paria, un monstre, que les femmes repoussent sans cesse, accentuant sa frustration de ne pas pouvoir les toucher.
La plupart des aficionados n’apprécient pas Kinski pour sa démesure continuelle. Je ne vais pas vous dire qu’ici il joue la sobriété, parfois il en fait trop, mais… il est, contrairement à ses films pour Fidani notamment, non pas en roue libre, mais justement « cadré » dans son rôle. Il sait quand il peut en ajouter ou quand il doit rester sobre, et c’est cela qui est appréciable et qui fait la force de ce film.
Le film est noir, Johnny répand la mort froidement autour de lui, et d’un fort pessimisme, notamment la fin, je vous laisse la joie de la découverte.
Ajoutez à ces éléments que Mario Costa n’est pas un mauvais réalisateur comme on a pu le lire dans beaucoup de bouquins, il ose des plans originaux, sort des sentiers battus avec un scénario peu commun. On peut constater un certain manque de moyen, ou une musique de Stelvio Cipriani repompée sur Un homme un cheval un pistolet de Luigi Vanzi. On se doute aussi que les autres acteurs sont inexistants
Bien sûr, c’est un rôle écrit pour Kinski, qui entretenait la réputation d’être un homme désireux des femmes, oui il joue de ce côté bestial pour sa propre image de marque, mais il en joue avec talent. Et quand il y a talent, il y a respect.
Ce western est donc un film à voir pour tout amateur de Klaus Kinski et de personnage un peu barré sur les bords, mais aussi à celui qui aime le western pas mal ficelé avec peu de moyens.
7,5/10
Où le voir ? Grande question ! Un DVD-R Trash Palace est vendu en anglais sous-titré grec et recadré. Pour les warriors… Quant à moi, après avoir subi ce Trash palace, j’ai juré de trouver autre chose et que je ne critiquerais ce film qu’après avoir trouvé de la qualité à regarder. C’est chose faite : j’ai hérité d’un enregistrement de la télé italienne format quasi d’origine, et durée respectée…
Kinski étant omniprésent, il n'y a que lui dans les captures
Fini de rire, Sartana a trouvé un vrai western italien...
L’histoire est simple : nous suivons les pérégrinations d’un paria : Johnny Laster, qui vit de vols accompagnés le plus souvent de meutres. Il va faire la rencontre d’un mexicain et de sa compagne, et ensemble, ils vont essayer de toucher l’héritage du vieux Powell, qui était plein aux as. Mais à cause des penchants de Johnny pour les femmes, le plan va tomber à l’eau, et tout va se compliquer…
Mario Costa est connu pour avoir signé L’attaque de Fort Adams, avec Gordon Scott, une bande moyenne. Spécialiste des films d’aventures, La Belva est son dernier film. Après avoir tourné pour un total de cinq films en 1970, Klaus Kinski rempile donc, et se retrouve (pour la dernière fois) en tête d’affiche d’un western où il a le rôle principal. De leur côté, Gabriella Giorgelli est une habituée des westerns, et Steven Tedd, moins, il n’a joué que dans des films mineurs. On peut aussi voir Remo Capitani (un des préférés de Breccio :mrgreen:) en shérif et Guido Lollobrigida (aka Lee Burton).
Disons-le tout net, ce western ne vaut que pour la présence de Kinski qui ici a un magnétisme ahurissant : il faut le voir piquer une crise, même plus de nerfs mais d’hystérie lorsqu’on essaye de le capturer. De plus, il est obnubilé par les femmes, il les désire, entières et sans partage. Seulement, il les désire, mais agit comme une vraie bête (d’où le titre italien, belva), avec violence, comme un sauvage.
Sa tenue accentue ce côté marginal : il est habillé en dandy de la Louisiane avec un chapeau de paille à larges bords, une cravate, un gilet. Cependant, à y faire attention, c’est un beau costume, mais usé. On sent que Johnny était un tombeur mais que sa folie a fait basculer… Cette folie fait de Johnny un paria, un monstre, que les femmes repoussent sans cesse, accentuant sa frustration de ne pas pouvoir les toucher.
La plupart des aficionados n’apprécient pas Kinski pour sa démesure continuelle. Je ne vais pas vous dire qu’ici il joue la sobriété, parfois il en fait trop, mais… il est, contrairement à ses films pour Fidani notamment, non pas en roue libre, mais justement « cadré » dans son rôle. Il sait quand il peut en ajouter ou quand il doit rester sobre, et c’est cela qui est appréciable et qui fait la force de ce film.
Le film est noir, Johnny répand la mort froidement autour de lui, et d’un fort pessimisme, notamment la fin, je vous laisse la joie de la découverte.
Ajoutez à ces éléments que Mario Costa n’est pas un mauvais réalisateur comme on a pu le lire dans beaucoup de bouquins, il ose des plans originaux, sort des sentiers battus avec un scénario peu commun. On peut constater un certain manque de moyen, ou une musique de Stelvio Cipriani repompée sur Un homme un cheval un pistolet de Luigi Vanzi. On se doute aussi que les autres acteurs sont inexistants
Bien sûr, c’est un rôle écrit pour Kinski, qui entretenait la réputation d’être un homme désireux des femmes, oui il joue de ce côté bestial pour sa propre image de marque, mais il en joue avec talent. Et quand il y a talent, il y a respect.
Ce western est donc un film à voir pour tout amateur de Klaus Kinski et de personnage un peu barré sur les bords, mais aussi à celui qui aime le western pas mal ficelé avec peu de moyens.
7,5/10
Où le voir ? Grande question ! Un DVD-R Trash Palace est vendu en anglais sous-titré grec et recadré. Pour les warriors… Quant à moi, après avoir subi ce Trash palace, j’ai juré de trouver autre chose et que je ne critiquerais ce film qu’après avoir trouvé de la qualité à regarder. C’est chose faite : j’ai hérité d’un enregistrement de la télé italienne format quasi d’origine, et durée respectée…
Kinski étant omniprésent, il n'y a que lui dans les captures
Sartana- Enzo G. Castellari
- Messages : 239
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Le goût de la vengeance – La Belva - Mario Costa - 1970
Affiche française, donc il doit y avoir quelque part une VF !
Hey, vous les éditeurs en voilà un vrai introuvable ,
et avec Kinski, c'est vendeur .... non ??
Amicalement E.
Hey, vous les éditeurs en voilà un vrai introuvable ,
et avec Kinski, c'est vendeur .... non ??
Amicalement E.
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Le goût de la vengeance – La Belva - Mario Costa - 1970
Mes impressions " à chaud " : tout d' abord , j'ai trouvé le scénario bien fichu . Les péripéties sont nombreuses : pas le temps de s'ennuyer . Ensuite , pour un film à budget serré , uniquement tourné en Italie , les extérieurs sont acceptables. ( Bien sûr , pour évoquer le Mexique , Almeria eût été préférable mais on fait avec les moyens du bord .)Puis la musique , déjà entendue dans un autre western et donc connue , convient parfaitement à ce type de production . Enfin , l'interprétation , outre Kinski dont il a été déjà question ,n'est pas si fade que cela .Regardez Gabriela Giorgelli et vous m'en direz des nouvelles ! On aurait aimé un Steven Tedd plus incisif , mais peut-être est-ce son personnage qui est un peu terne . Et les autres s'en tirent plutôt bien : Paul Sullivan , Lee Burton , Remo Capitani ( pour une fois du bon côté de la loi ) , et la blonde Luisa Rivelli ...
On dit souvent qu'il n'y a pas de bon western sans rôle de véritable salopard ...Donc , LA BELVA est un bon western.
Lee Burton / Klaus Kinski
Luigi Ciavarro
Gabriella Giorgelli
Luisa Rivelli
Paul Sullivan ( Paolo Casella)
Julian Rafferty (Giuliano Raffaelli)
Gordon York (Giovanni Pallavicino)
On dit souvent qu'il n'y a pas de bon western sans rôle de véritable salopard ...Donc , LA BELVA est un bon western.
Lee Burton / Klaus Kinski
Luigi Ciavarro
Gabriella Giorgelli
Luisa Rivelli
Paul Sullivan ( Paolo Casella)
Julian Rafferty (Giuliano Raffaelli)
Gordon York (Giovanni Pallavicino)
Rex Lee- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Le goût de la vengeance – La Belva - Mario Costa - 1970
Interview ( en espagnol) de Gabriella Giorgelli:
http://esbilla.wordpress.com/2010/08/18/
Elle parle de ses westerns...
http://esbilla.wordpress.com/2010/08/18/
Elle parle de ses westerns...
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Le goût de la vengeance – La Belva - Mario Costa - 1970
"Trasportation", hop, ni vue ni connue la lettre manquante!
Ca me rappelle dans un film de Dany Boon "Y a un U dans Amblance?"
Sancho Perez- Sergio Sollima
- Messages : 630
Date d'inscription : 01/04/2012
Il Ritardario- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Le goût de la vengeance – La Belva - Mario Costa - 1970
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
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Localisation : 19
Re: Le goût de la vengeance – La Belva - Mario Costa - 1970
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Rex Lee- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
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