Les 4 de l'Ave Maria - I Quattro Dell'Ave Maria - 1968 - Giuseppe Colizzi

[Liko]

Le film commence là ou s'arrête "Dieu Pardonne ...Moi Pas". Il s'agit du second opus avec les mêmes protagonistes Bud Spencer et Terence Hill dans les rôles de Hutch et de Cat, les deux aventuriers. Même realisateur qui a eu la genialissime idée de rajouter au casting Eli Wallach dans le rôle du Grec Cacopoulos
Pour un court resumé de l'histoire sans vous raconter le film, on retrouve au tout debut Hutch et Cat dans leur cariole partant toucher la prime pour la mort de Bill San Antonio. Ne restant plus grand chose de sa depouille (voir "Dieu Pardonne...Moi Pas"), le sheriff ne se voit pas donner une prime pour une simple paire de bottes. Les 2 compaires filent direct à la banque pour demeller une histoire de trafic entre le defunt bandit Bill San Antonio et le directeur de la banque acolythe de celui-ci. Se faisant un bon petit magot pour chantage, nos deux héros filent à travers l'Ouest mais chemin faisant ils rencontrent Eli Wallach qui derobe leur petit magot Hutch et Cat vont poursuivre Eli pour reprendre leur dû avant de s'associer tous les 3 avec un equilibriste et former les fameux "4 de l'Ave Maria" pour demeller une affaire de corruption dans un casino et par la même assouvir la vengeance d'Eli Wallach envers ses anciens amis et associés.
Très bon film, les acteurs sont parfaits !!! On retrouve Bud Spencer et Terence Hill dans des rôles semi-serieux (loin de chez Trinita) teintés d'humour. Eli Wallach est TUCO les mêmes mimiques, un vrai regal L'histoire est originale, c'est une fois de plus la course aux Dollars mais de facon differente, tous au Casino et on mise tout sur le 13 . A noter qu'il s'agit là du second film de Giuseppe Colizzi, encore meilleur que le premier (Dieu Pardonne...Moi Pas). Un très bon moment de cinéma teinté d'humour, on ne s'ennuie pas une seule seconde. On garde un bon souvenir de ce film avec des scènes comme Bud Spencer qui danse completement saoul en voyant bouger une affiche d'Eli Wallach, la roulette du casino et ce fameux chiffre 13..., ce qui m'a marqué la tronche du gamin au debut du film qui fait un clin d'oeil à Bud Spencer : Quel Casting!!!
Bref un très bon Western Spaghetti à voir de toute urgence.
Note Personnelle 8.5/10 A voir et revoir sans moderations...

[JO]

Beaucoup d'informations données sur le tournage et les autres films de Giuseppe Colizzi dans le livre que j'ai cité à la rubrique "Réalisateurs", Livres.

Pour aller à une question souvent posée: Les ruches colorées sont un élément naturel du décor qui a plu à Colizzi, décidant de le conserver dans le plan....

Un livre fort intéressant et richement documenté avec plein d' entretiens (très longue interview de Terence Hill) , souvent inattendus: producteurs, Tonino Valerii, Paolo Bianchini.... (Franco Carra, Terence Hill Bud Spencer la vera storia di Giuseppe Colizzi, Falsopiano, 2010.) A conseiller à tous.

Marcello Gatti confirme bien qu'il a éclairé les intérieurs, dont la plus fameuse séquence finale, dans le casino, puis a quitté le film avant le tournage des extérieurs à Almeria, ne supportant plus les horaires trop tardifs de prises de vue, Colizzi ne tournant effectivement qu'après une très longue préparation de chaque plan depuis le matin, soit en fin de journée. C'est Marcello Masciocchi qui le remplace. Wallach semblerait aussi avoir menacé de quitter le set...

[old timer]

Bon film, certes, mais j'ai des réserves (encore ?!!)

Il semble hésiter à trouver le ton juste entre le film de gags et le film de vengeance : trop d'humour pour être vu comme un film sérieux, pas assez pour être une bonne comédie, le film a le cul entre deux chaises, ne trouvant pas le dosage idéal action/humour comme Leone a pu le faire avec "le bon, la brute et le truand".

C'est pourquoi il n'est pas aussi satisfaisant à voir que "dieu pardonne, moi pas" qui reste sur un ton dramatique tout du long .

[JO]

L'intérêt du livre cité ci-dessus sur Colizzi est de monter que l'on peut parler d'un cinéma très personnel, ce qui a toujours été mon avis. 3 films westerns, puis un quatrième, Piu forte Ragazzi , énorme succès , un cinquième avec Tom Skeritt et Keith Carradine, tourné en 70 mm (et un sixième Switch, sur la TV commerciale, jamais montré probablement à cause du décès de Colizzi, advenu tout en fin de post production, -il devait tourner Cul et Chemise).

Avec Leone, le seul (et peut-être un peu Sollima) à avoir su se renouveller dans 3 westerns en restant fidèle à un style (Corbucci et tous les autres sont très éclectiques) et une manière très particulière de raconter.

Un livre assez remarquable pour un cinéaste injustement oublié.

[old timer]

Si je puis me permettre une opinion personnelle, je trouve qu'il y a (heureusement) d'autres réalisateurs dont on peut identifier le style assez facilement, je pense notamment à Giulio Petroni et à Antonio Margheriti.

C'est aussi le cas de Corbucci je trouve, mais je comprends ce que tu veux dire par son "éclectisme" car à l'évidence il y a une façon de filmer plus sobre dans le très dramatique "grand silence" par rapport à d'autres films plus ludiques et décontractés (Il mercenario, Companeros).

Quand à Collizi j'aime beaucoup "dieu pardonne moi pas" . Il me reste à me procurer "la colline des bottes" que je n'ai pas encore vu...

[JO]

Si je puis me permettre une opinion personnelle, je trouve qu'il y a (heureusement) d'autres réalisateurs dont on peut identifier le style assez facilement, je pense notamment à Giulio Petroni et à Antonio Margheriti.

C'est aussi le cas de Corbucci je trouve, mais je comprends ce que tu veux dire par son "éclectisme" car à l'évidence il y a une façon de filmer plus sobre dans le très dramatique "grand silence" par rapport à d'autres films plus ludiques et décontractés (Il mercenario, Companeros).

Quand à Collizi j'aime beaucoup "dieu pardonne moi pas" . Il me reste à me procurer "la colline des bottes" que je n'ai pas encore vu...

Pas vraiment avec autant d'évidence, je pense, ni pour Petroni ni pour Dawson (si ce n' est dans ses effets spéciaux et une certaine tendance à aller très-trop vite marquant un effet de bâclage qui se reconnaît.)

Comme Leone, Colizzi réemploie d'un film à l'autre les mêmes acteurs, les mêmes lieux, les mêmes figures, les mêmes ressorts dramatiques (chassé-croisé) mais en y mixant à chaque fois un élément neuf, une ambiance autre qu'il développe (la récurrence du cirque et de la parade, par exemple). Les films de Petroni doivent beaucoup à leur chef -opérateur visuellement Tepepa est très loin de La mort était au Rendez vous, par exemple. Les ambiances ne sont pas les mêmes non plus (le dernier, Providence, n'a rien à voir avec les autres).

Comme Leone, Colizzi sait utiliser un budget particulièrement faible (Dieu pardonne moi pas), et récolte un succès immense. Si Il était une fois dans l'Ouest et Les Quatre de l'Ave Maria sont tournés ensemble, produits et distribués par les mêmes, ce n'est pas un hasard du calendrier.

La cohérence de la ressemblance entre les trois Cat Stevens et Hutch Bessy, capable d'intégrer des dimensions différentes, s'apparente beaucoup à celle qui lie la "Trilogie" des Dollars. Comme une croyance presque naïve aux fables qu'ils racontent , et qui fait beaucoup de leur force, lie Colizzi à Leone. Un film comme Les Quatre de l'Ave Maria est très impressionnant dans ce degré de croyance dans le cinéma qu'il manifeste , presque sans distance si ce n'est l'ironie sous-jacente ou le goût très marqué de la chicane technique, du cadre sophistiqué.

Après, qu' on aime plus ou moins, c'est une autre affaire.

[JO]

Les acteurs sont en fait tout au bord de la Carretera 3326 menant à Gergal (vers juin-juillet 1968). Pour que Bud Spencer puisse enfouir sans danger sa tête dans le sable, le sol a été soigneusement ratissé des petits scorpions, nombreux dans les Badlands de Tabernas (Almeria).

[JO]

A l'intérieur du Cortijo Del Fraile, (Campos de Nijar, Almeria), vers juin-juillet 1968.

[Personne]

Déjà disponible au Virgi* des champs.(Sortie le 17/08/10 normalement)
117 minutes. Me semble avoir vu Version anglaise, VF et sous-titres Français.

[JO]

Puisque le DVD R2 est coupé (ce qui est logique par rapport aux sorties ciné françaises)

Le film en italien est disponible sur youtube.com

Ci -dessous : le fragment avec la course en sac manquante ailleurs qu'en Italie :



A vous de jouer pour les autres ...

[stéphane]

Bud Spencer Terence Hill


Eli Wallach


Kevin McCarthy

[Ronald]

Revu hier avec plaisir. Je trouve aussi que le ton du film hésite entre comédie vengeance, c'est un peu dommage car avec un tel trio ce film aurait pu être encore "mieux".
Sinon, c'est un bon film où on ne s'ennuie pas une seconde, et certaines scènes sont vraiment mémorables. A voir et à revoir.

[Cimetière]

Je n'ai pas encore vu le premier opus, mais pour le moment je trouve Les 4 de l'Ave Maria meilleur que La colline des bottes.
Beaucoup de bonnes scènes, un bon scénario, c'est du bon western européen, et de plus avec un casting excellent !

[Cimetière]

[JO]

Steffen Zacharias.



Terence Hill, Bud Spencer, Campos de Nijar (Almeria).





Au Cortijo El Fraile, Campos de Nijar (Almeria).


Source: DVD General Video, Italie.

[JO]

Les plans de cette séquence sont formidables, mais j'ai un doute sur les lieux de tournage. Donné comme le Guadalquivir sur le SWWB par un spécialiste, dans une conversation passée... cela ressemble aussi aux lacs du Nord de Madrid dans la Sierra , comme celui de Manzanares el Real (les conformations rocheuses)...





et ici, on peut être bien sûr vers Donana (embouchure du Gualaquivir, Huelva), mais aussi vers Adra (Almeria) ou tout simplement dans les dunes côtières de Cabo de Gata (Almeria)...

[angel caldito castellano]

Titre espagnol: Los cuatro truhanes.

Lieux de tournage du film ont été à Almería et les séquences ne sont pas de la rivière Guadalquivir et Sierra Norte de Madrid, si elle n'est pas Almerimar-El Ejido (Almería).

[JO]

Titre espagnol: Los cuatro truhanes.

Lieux de tournage du film ont été à Almería et les séquences ne sont pas de la rivière Guadalquivir et Sierra Norte de Madrid, si elle n'est pas Almerimar-El Ejido (Almería).

Merci Angel , si Almerimar ou vers Roquetas de Mar (je garde le souvenir de ces étendues sablonneuses ondulées de dunes couvertes d' herbes grandes et sauvages, en bord de mer où je me baignais en 1980).



Reste le plan N° 1, avec les rochers. Le plan d'eau fermé (?), les îlots , les cailloux , même si la logique du tournage fait que tout doit avoir été tourné vers Almeria ...



?

[angel caldito castellano]

Les emplacements de Almerimar-El Ejido et L´albufera de Adra est situé dans la Zone H.

[JO]

Cette image et les autres m'avaient frappé quand j'ai découvert le film sur les écrans en 1974. Mes souvenirs d' Almeria en 80 et 82 sont bien trop flous pour localiser exactement, par rapport à ce que j'avais vu (et hélas pas photographié).

On voit bien encore sur Google Earth une lagune fermée à l'est d'Almerimar , en bord de mer, mais pour le plan ci-dessus, cela ne correspond pas aux reliefs ni aux îlots.

Si les cordons de dunes faisant les champs de coton des Quatre de l'Ave Maria sont (vraisemblablement) ceux-ci, la question de cette lagune ci-dessus va devenir aussi énigmatique que le nom de l'acteur jouant Dirty Joe

[cyberpunk]

vu ce matin, petit western spaghetti sympatoche qui allie bien le sérieux et l'humour (Terence Hill et Bud Spencer ne rotent pas encore leurs fayots ); on a même droit à une scène émotionnante où Elli Wallach est traité comme une merde par son ancien ami

[Edocle]

vu ce matin, petit western spaghetti sympatoche.....

" Petit " ? Vous avez dit " Petit " ?
Ben mince, pas si " Petit " que ça !!!!!

[JO]

C'est le haut du panier, avec un cadre à tomber par terre...

Mais les vieux c... comme moi sont des formalistes !!!!!

[keomatouko]

moi j'adore,evidement se n'est pas un chef-doeuvre,mais il faut croire que quelques fois .mais qu'es que s'ont fou alors!!

un vrai western italien comme on les aime..

[JO]

Les rochers, l'île du milieu, je pense que le plan a été pris des hauteurs, au dessus du lac de Manzanares El Real...

(Sources: DVD italien General Video; Google Earth)

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