Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
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Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Attention les aminches, celui-là c’est du lourd, du costaud : religion, perdition, rédemption, révolution et tout le toutim.
Commençons par un petit résumé, attention, respirez à fond, on y va.
Guerre de Sécession, faut que ça cesse, et tant pis si elle oppose tuniques bleues et péons, on ne va pas chipoter. Apparemment, les uns comme les autres souhaitent l’armistice – rencontre au sommet dans un village en ruine : les deux parlementaires gringos, un civil blond (Ferrucio Viotti) et un militaire brun (Franco Citti) tendent un traité au jefe des Mexicains, bas les armes, coexistence pacifique et tout ça. Vive la paix, c’est la fiesta !
Mais c’était un piège ! Sur ordre de Ferguson (Mark Damon), le chef des gringos, la mitrailleuse parle et les péons sont massacrés. Apparemment, il n’y a qu’un survivant : un gamin, le fils du jefe, qui est recueilli par un pasteur itinérant. Cut. Le gamin a grandi pour devenir un jeune homme un peu pataud (Lou Castel), que Princy, sa sœur adoptive (Barbara Frey) commence à couver du regard. Mais Princy succombe à la tentation et rejoint une troupe de danseuses.
Qu’à cela ne tienne, notre ange pataud va partir à sa recherche. A peine a-t-il dit adieu à ses parents adoptifs qu’il se retrouve en plein milieu d’un hold-up. Un Colt lui tombe entre les mains et, surprise ! il descend deux des malfrats. Il est né pour flinguer. Mais comme il a reçu une éducation religieuse, il ouvre sa Bible et prie pour les bandits : Requiescant in pace. D’où son surnom. D’où le titre du film.
Puis notre héros – attifé comme un clochard céleste, je précise – fait halte dans une ferme, et c’est là que le retrouvent les complices des malfrats butés un peu plus tôt. Nouvelle confrontation, nouveau massacre, et une bande de mariachis qui passaient par là se voient intimer l’ordre d’enterrer les morts. Parmi les mariachis, on reconnaît Pasolini (Pier Paolo, si, si, c’est lui). Notre héros débarque à San Antonio, où tous les magasins semblent appartenir à un dénommé Ferguson, et retrouve Princy au saloon, prostituée, droguée, esclave d’un blond cauteleux, qui fait marcher les affaires avec son copain brun – on reconnaît les deux horribles du prologue.
Bon, ce que je viens de vous narrer là, ce sont les vingt premières minutes du film, pas plus. Je vous avais dit que c’était du lourd.
Petit à petit, Requiescant va se voir révélé tout le passé qu’il avait occulté, prendre fait et cause pour les opprimés mexicains et mettre son talent inné de tireur au service de la cause révolutionnaire. Ca, c’est le canevas, un peu convenu il est vrai. La richesse du film tient dans le style et les personnages.
Le style : pour ce qui est de la mise en scène (utilisation des décors, composition des plans, rythme de la narration), on a moins l’impression de se trouver dans un western all’italiana que dans un film néo-réaliste. Si l’amateur a droit à quelques plans typiques de western (image encadrée dans les jambes écartées du pistoléro au premier plan, par exemple), ça tient de la concession : l’important, ici, ce sont les visages et les corps en ce qu’ils expriment le tourment des personnages. Le décorum est réduit au minimum.
Les personnages, justement. On a droit à quelques notations typiques de la folie western all’italiana, par exemple le tueur brun qui se trimbale une poupée Barbie avec laquelle il se caresse la joue dans les moments de jouissance, mais ça tient de la notation. Les personnages sont développés dans des directions bien plus surprenantes.
Requiescant est un ange exterminateur. Porteur d’une destinée qui le dépasse, doué d’un talent surnaturel (son habileté au revolver, que rien n’explique de façon rationnelle), il prend peu à peu conscience de son identité et de sa mission, en une succession de scènes choc : le concours de tir et de biture qui l’oppose à Ferguson (une version macabre de la fameuse scène de Mon nom est Personne), son arrivée dans le village en ruine du prologue, où les squelettes à ciel ouvert achèvent de se désagréger. A la fin du film, sa vengeance accomplie, il n’est pas libéré pour autant, puisque son talent fait de lui le leader naturel de l’armée révolutionnaire : il est devenu une arme vivante.
Ferguson – le meilleur rôle de Mark Damon, qui donne ici toute sa démesure – est la quintessence de la crapule aristocratique dévoyée. Conscient de sa supériorité innée, misogyne et fier de l’être – il traite sa femme comme une pondeuse, et l’emprise qu’il a sur son factotum blond relève de l’homosexualité refoulée –, il est déjà mort et n’en a pas conscience : il se trimbale durant tout le film avec une pâleur cadavérique.
Quant aux personnages secondaires, quand ils ne sont pas porteurs d’une complexité qui les rend troublants – Princy, qui est née pour la jouissance mais ne peut que sombrer dans la servitude vu le contexte malsain où elle évolue –, quand ils se réduisent à de simples accessoires conçus pour faire avancer l’intrigue – le pasteur et sa femme, le flûtiste muet qui met le héros sur la piste de son passé, la belle révolutionnaire au regard de flamme –, ils n’en sont pas moins dessinés avec un petit plus qui les rend inoubliables.
Cerise sur le gâteau, pour combler les amateurs de western all’italiana, un duel de pendus. Je vous donne le topo. Les deux adversaires se placent face à face, la corde au cou et sur un tabouret, et, au signal, dégainent et tirent sur le tabouret de l'adversaire pour le faire choir. Le perdant meurt pendu. De quoi faire se signer el señor Tuco.
Toujours pour faire plaisir aux amateurs, on a Pietro Ceccarelli dans un petit rôle.
Carlo Lizzani, réalisateur prolifique, n’a commis que deux westerns, l’autre étant une intéressante œuvre de commande intitulée Du sang dans la montagne (Un fiume de dollari, 1967), avec un Henry Silva déchaîné. Selon certaines sources, Pasolini aurait participé à l’écriture de Requiescant, où l’on retrouve certains acteurs de sa troupe, et il aurait refusé d’être payé pour sa contribution, se contentant pour tout salaire d’une Ferrari. L’histoire n’a pas retenu la cylindrée.
Comment voir ce film : il existe un DVD italien que je n’ai pas vu, et un DVD américain (Wild East, zone 0), version anglaise seulement, image et son passables. Je vous fais signe dès qu’il sort une version plus digne de ce film indispensable.
Breccio a dit : allez-y voir de plus près, et puis allez en paix, mon fils.
Commençons par un petit résumé, attention, respirez à fond, on y va.
Guerre de Sécession, faut que ça cesse, et tant pis si elle oppose tuniques bleues et péons, on ne va pas chipoter. Apparemment, les uns comme les autres souhaitent l’armistice – rencontre au sommet dans un village en ruine : les deux parlementaires gringos, un civil blond (Ferrucio Viotti) et un militaire brun (Franco Citti) tendent un traité au jefe des Mexicains, bas les armes, coexistence pacifique et tout ça. Vive la paix, c’est la fiesta !
Mais c’était un piège ! Sur ordre de Ferguson (Mark Damon), le chef des gringos, la mitrailleuse parle et les péons sont massacrés. Apparemment, il n’y a qu’un survivant : un gamin, le fils du jefe, qui est recueilli par un pasteur itinérant. Cut. Le gamin a grandi pour devenir un jeune homme un peu pataud (Lou Castel), que Princy, sa sœur adoptive (Barbara Frey) commence à couver du regard. Mais Princy succombe à la tentation et rejoint une troupe de danseuses.
Qu’à cela ne tienne, notre ange pataud va partir à sa recherche. A peine a-t-il dit adieu à ses parents adoptifs qu’il se retrouve en plein milieu d’un hold-up. Un Colt lui tombe entre les mains et, surprise ! il descend deux des malfrats. Il est né pour flinguer. Mais comme il a reçu une éducation religieuse, il ouvre sa Bible et prie pour les bandits : Requiescant in pace. D’où son surnom. D’où le titre du film.
Puis notre héros – attifé comme un clochard céleste, je précise – fait halte dans une ferme, et c’est là que le retrouvent les complices des malfrats butés un peu plus tôt. Nouvelle confrontation, nouveau massacre, et une bande de mariachis qui passaient par là se voient intimer l’ordre d’enterrer les morts. Parmi les mariachis, on reconnaît Pasolini (Pier Paolo, si, si, c’est lui). Notre héros débarque à San Antonio, où tous les magasins semblent appartenir à un dénommé Ferguson, et retrouve Princy au saloon, prostituée, droguée, esclave d’un blond cauteleux, qui fait marcher les affaires avec son copain brun – on reconnaît les deux horribles du prologue.
Bon, ce que je viens de vous narrer là, ce sont les vingt premières minutes du film, pas plus. Je vous avais dit que c’était du lourd.
Petit à petit, Requiescant va se voir révélé tout le passé qu’il avait occulté, prendre fait et cause pour les opprimés mexicains et mettre son talent inné de tireur au service de la cause révolutionnaire. Ca, c’est le canevas, un peu convenu il est vrai. La richesse du film tient dans le style et les personnages.
Le style : pour ce qui est de la mise en scène (utilisation des décors, composition des plans, rythme de la narration), on a moins l’impression de se trouver dans un western all’italiana que dans un film néo-réaliste. Si l’amateur a droit à quelques plans typiques de western (image encadrée dans les jambes écartées du pistoléro au premier plan, par exemple), ça tient de la concession : l’important, ici, ce sont les visages et les corps en ce qu’ils expriment le tourment des personnages. Le décorum est réduit au minimum.
Les personnages, justement. On a droit à quelques notations typiques de la folie western all’italiana, par exemple le tueur brun qui se trimbale une poupée Barbie avec laquelle il se caresse la joue dans les moments de jouissance, mais ça tient de la notation. Les personnages sont développés dans des directions bien plus surprenantes.
Requiescant est un ange exterminateur. Porteur d’une destinée qui le dépasse, doué d’un talent surnaturel (son habileté au revolver, que rien n’explique de façon rationnelle), il prend peu à peu conscience de son identité et de sa mission, en une succession de scènes choc : le concours de tir et de biture qui l’oppose à Ferguson (une version macabre de la fameuse scène de Mon nom est Personne), son arrivée dans le village en ruine du prologue, où les squelettes à ciel ouvert achèvent de se désagréger. A la fin du film, sa vengeance accomplie, il n’est pas libéré pour autant, puisque son talent fait de lui le leader naturel de l’armée révolutionnaire : il est devenu une arme vivante.
Ferguson – le meilleur rôle de Mark Damon, qui donne ici toute sa démesure – est la quintessence de la crapule aristocratique dévoyée. Conscient de sa supériorité innée, misogyne et fier de l’être – il traite sa femme comme une pondeuse, et l’emprise qu’il a sur son factotum blond relève de l’homosexualité refoulée –, il est déjà mort et n’en a pas conscience : il se trimbale durant tout le film avec une pâleur cadavérique.
Quant aux personnages secondaires, quand ils ne sont pas porteurs d’une complexité qui les rend troublants – Princy, qui est née pour la jouissance mais ne peut que sombrer dans la servitude vu le contexte malsain où elle évolue –, quand ils se réduisent à de simples accessoires conçus pour faire avancer l’intrigue – le pasteur et sa femme, le flûtiste muet qui met le héros sur la piste de son passé, la belle révolutionnaire au regard de flamme –, ils n’en sont pas moins dessinés avec un petit plus qui les rend inoubliables.
Cerise sur le gâteau, pour combler les amateurs de western all’italiana, un duel de pendus. Je vous donne le topo. Les deux adversaires se placent face à face, la corde au cou et sur un tabouret, et, au signal, dégainent et tirent sur le tabouret de l'adversaire pour le faire choir. Le perdant meurt pendu. De quoi faire se signer el señor Tuco.
Toujours pour faire plaisir aux amateurs, on a Pietro Ceccarelli dans un petit rôle.
Carlo Lizzani, réalisateur prolifique, n’a commis que deux westerns, l’autre étant une intéressante œuvre de commande intitulée Du sang dans la montagne (Un fiume de dollari, 1967), avec un Henry Silva déchaîné. Selon certaines sources, Pasolini aurait participé à l’écriture de Requiescant, où l’on retrouve certains acteurs de sa troupe, et il aurait refusé d’être payé pour sa contribution, se contentant pour tout salaire d’une Ferrari. L’histoire n’a pas retenu la cylindrée.
Comment voir ce film : il existe un DVD italien que je n’ai pas vu, et un DVD américain (Wild East, zone 0), version anglaise seulement, image et son passables. Je vous fais signe dès qu’il sort une version plus digne de ce film indispensable.
Breccio a dit : allez-y voir de plus près, et puis allez en paix, mon fils.
Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Alors la première chose qui me vient c’est chapeau. Chapeau bas à Mark Damon. S’il est un piètre pistolero dans Ringo au pistolet d’or de Corbucci (1966), et un aventurier très fade dans On m’appelle Vérité de (1972), ici, il est étonnant de crédibilité. Les rôles qu’on lui connaît dans le western italien sont davantage proches de ceux d’un Terence Hill que de celui du méchant de service, et pourtant il a dans ce film un look à la Dracula, donne tout ce qu’il a dans les tripes et ça se voit.
D’autre part, Lou Castel s’en sort lui aussi avec les palmes dans son rôle de flingueur malgré lui qui de quelqu’un qui subit son destin va finir par en être le maître.
Un bon film, vraiment, j’ai passé un excellent moment à suivre l’évolution du héros qui passe du statut d’enfant trouvé à celui de meneur de la révolution mexicaine. La violence est crue, le scénario tient la route, on est vraiment dans l’âge d’or du western all’italiana. Si vous trouvez ce film, foncez !
D’autre part, Lou Castel s’en sort lui aussi avec les palmes dans son rôle de flingueur malgré lui qui de quelqu’un qui subit son destin va finir par en être le maître.
Un bon film, vraiment, j’ai passé un excellent moment à suivre l’évolution du héros qui passe du statut d’enfant trouvé à celui de meneur de la révolution mexicaine. La violence est crue, le scénario tient la route, on est vraiment dans l’âge d’or du western all’italiana. Si vous trouvez ce film, foncez !
Sartana- Enzo G. Castellari
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Lou Castel / Barbara Frey
Mark Damon
Pasolini
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Lou Castel
Lou Castel Mark Damon
x Pasolini
stéphane- Michele Lupo
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
entre une critique monumental de l'amie BRECCIO..et une autre plutot simpliste de l'amie SARTANA..mais bon en fin de compte..se REQUEISCANTE..c'est juste un trés bon western ou c'est un chef-doeuvre j'aimerais bien le savoir...
AMICALEMET
AMICALEMET
keomatouko- Enzo G. Castellari
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Breccio a écrit:
Comment voir ce film : il existe un DVD italien que je n’ai pas vu, et un DVD américain (Wild East, zone 0), version anglaise seulement, image et son passables. Je vous fais signe dès qu’il sort une version plus digne de ce film indispensable.
Les rumeurs de l'Allemagne:
Koch Media est la planification d'une sortie en DVD de ce film. Avec des extras et dans une qualité parfaite. Rien n'est définitif. Mais il ya intérêt.
El Puro- Michele Lupo
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Captures d'écran du DVD italien (Medusa). Très bonne qualité d'image.
Massimo Sarchielli ( au centre )
A droite : Franco Citti.
Lorenza Guerrieri / Pasolini
Renato Terra
Massimo Sarchielli ( au centre )
A droite : Franco Citti.
Lorenza Guerrieri / Pasolini
Renato Terra
El Puro- Michele Lupo
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Localisation : Allemagne
Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
El Puro a écrit:
Renato Terra
Il s'agit d'une erreur. Le personnage de Dean Light est tenu par Ferruccio Viotti (souce: le Dizionario de Marco Giusti).
Des photos de cet acteur méconnu sur ce site http://www.flixster.com/actor/ferruccio-viotti
Il Ritardario- Sergio Sollima
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Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Peut-être avez-vous raison...mais en la matière, il faut faire montre de prudence .
Le fait qu'un auteur , si errudit soit-il, allègue ceci ou cela , ou bien qu'un site avance un nom, ne constitue pas une preuve irréfutable.
C'est par soi -même qu'il faut vérifier, et de manière empirique.
Voici quelle a été ma démarche:
https://western-maniac.forum-pro.fr/t1714-second-role-renato-terra
Vous voyez que rien n'est formellement établi...
Cela étant, je ne prends pas non plus comme argent comptant ceci:
http://www.spaghetti-western.net/index.php/Requiescant
...Dean Light serait interprété par Terra.
En revanche, peut-être faudrait-il vérifier si cet acteur blond n'est pas dans les films dans lesquels Viotti est supposé avoir tenu un rôle, selon sa fiche IMDb :
http://www.imdb.com/name/nm0899260/
J'avoue, pour l'instant, ne pas en avoir le temps. Ce qui est troublant, et je viens de m'en apercevoir à l'instant, c'est qu'IMDb attribue à Viotti le rôle du docteur David Logan dans Ringo contre Jerry Colt, alors que Terra déclare avoir incarné ce médecin...
Peut-être serait-il intéressant de creer un fil, une rubrique pour ces acteurs que l'on arrive pas à identifier de façon formelle...( Je pense à Nazzareno Natale, à Mireilla Pamphili...)
Amicalement.
Le fait qu'un auteur , si errudit soit-il, allègue ceci ou cela , ou bien qu'un site avance un nom, ne constitue pas une preuve irréfutable.
C'est par soi -même qu'il faut vérifier, et de manière empirique.
Voici quelle a été ma démarche:
https://western-maniac.forum-pro.fr/t1714-second-role-renato-terra
Vous voyez que rien n'est formellement établi...
Cela étant, je ne prends pas non plus comme argent comptant ceci:
http://www.spaghetti-western.net/index.php/Requiescant
...Dean Light serait interprété par Terra.
En revanche, peut-être faudrait-il vérifier si cet acteur blond n'est pas dans les films dans lesquels Viotti est supposé avoir tenu un rôle, selon sa fiche IMDb :
http://www.imdb.com/name/nm0899260/
J'avoue, pour l'instant, ne pas en avoir le temps. Ce qui est troublant, et je viens de m'en apercevoir à l'instant, c'est qu'IMDb attribue à Viotti le rôle du docteur David Logan dans Ringo contre Jerry Colt, alors que Terra déclare avoir incarné ce médecin...
Peut-être serait-il intéressant de creer un fil, une rubrique pour ces acteurs que l'on arrive pas à identifier de façon formelle...( Je pense à Nazzareno Natale, à Mireilla Pamphili...)
Amicalement.
Dernière édition par Rex Lee le Sam 12 Fév 2011 - 7:44, édité 1 fois
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Je me réfère souvent au Giusti, mais il faut savoir aussi qu'il est truffé d'erreurs de toutes parts
Quand il y a doute, il faut repartir de la photo et croiser effectivement avec d'autres photos dans d'autres films.
Mais comme dit Rex Lee, cela est très très long...
Quand il y a doute, il faut repartir de la photo et croiser effectivement avec d'autres photos dans d'autres films.
Mais comme dit Rex Lee, cela est très très long...
JO- Sergio Leone
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
JO a écrit:Je me réfère souvent au Giusti, mais il faut savoir aussi qu'il est truffé d'erreurs de toutes parts
Cette phrase m’interpelle : je pensais pouvoir me référer en confiance à cet ouvrage…
Je pense tout de même que le terme « truffé » est un peu fort, j’ai souvent testé en les recoupant les infos que j’ai pu y glaner et je n’ai jusqu’à présent pas été déçu, mais bon je resterai vigilant.
D’un autre côté, ce livre renferme une telle quantité de renseignements, qu’il contient forcément plus d’erreurs qu’un livre peu volumineux.
Pour en revenir à cet acteur, vous avez raison, la démarche pour l’identifier n’est pas facile. Le pire c’est que le DVD Médusa contient en ses bonus le casting acteurs/personnages et « Dean Light » n’y figure pas. D’autant plus râlant qu’il est en couverture de ce même DVD et que son personnage est omniprésent dans le film, bizarre !
Peut-être aurons-nous un jour la réponse. J’attends 2 exemplaires du Fanzine Eurobis sur les acteurs du western italien…à suivre.
En tout cas, j’ai bien apprécié cet acteur qui m’a un peu fait penser à Luciano Rossi. Dommage qu’on ne le voit pas aussi souvent dans d’autres films, il y avait matière.
Il Ritardario- Sergio Sollima
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Une info provenant du très sérieux site allemand que voici et dont le principe est de croiser les photos:
http://cinema-italiano-db.de/film.php?film=2158
Le rôle de Dean Light serait tenu par Carlo Palmucci qui joue aussi dans Queimada.
Palmucci dans Requiescant et dans Queimada.
Quant à Ferruccio Viotti, envisagé lui aussi comme interprète de Dean Light, il tiendrait le rôle du Père Jérémy. (ci-dessous)
En revanche, pas de photo de Renato Terra dans ce film.
Toutefois, le même site en propose une ( et une seule en tout et pour tout) :
Renato Terra : Uno strano typo , 1962.
( Je modifie le sujet sur Terra...enfin si j'y arrive)
http://cinema-italiano-db.de/film.php?film=2158
Le rôle de Dean Light serait tenu par Carlo Palmucci qui joue aussi dans Queimada.
Palmucci dans Requiescant et dans Queimada.
Quant à Ferruccio Viotti, envisagé lui aussi comme interprète de Dean Light, il tiendrait le rôle du Père Jérémy. (ci-dessous)
En revanche, pas de photo de Renato Terra dans ce film.
Toutefois, le même site en propose une ( et une seule en tout et pour tout) :
Renato Terra : Uno strano typo , 1962.
( Je modifie le sujet sur Terra...enfin si j'y arrive)
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Merci Rex Lee pour cette info.
Il Ritardario- Sergio Sollima
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Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
De rien...
Revu hier avec grand plaisir. Et je ne vois pas quel rôle est tenu par Renato Terra...
Cette fois-ci, deux personnages féminins ont retenu mon attention:
L'épouse terrorisée de Mark Damon: Mirella Maravidi.
La prostituée au grand coeur qui rejoint la Révolution: Rossana Krisman ( Rossana Martini, en réalité)
Là, elle travaille encore au saloon.
Autres captures:
Liz Barrett
Barbara Frey
Nino Musco
Lorenza Guerrieri / Rossana Martini
Carlo Palmucci / Rossana Martini
Rossana Martini alias Rossana Krisman (1926–1988): c'est là le seul western d'une carrière débutée en 1948 et qui s'est achevée en 1969.
Revu hier avec grand plaisir. Et je ne vois pas quel rôle est tenu par Renato Terra...
Cette fois-ci, deux personnages féminins ont retenu mon attention:
L'épouse terrorisée de Mark Damon: Mirella Maravidi.
La prostituée au grand coeur qui rejoint la Révolution: Rossana Krisman ( Rossana Martini, en réalité)
Là, elle travaille encore au saloon.
Autres captures:
Liz Barrett
Barbara Frey
Nino Musco
Lorenza Guerrieri / Rossana Martini
Carlo Palmucci / Rossana Martini
Rossana Martini alias Rossana Krisman (1926–1988): c'est là le seul western d'une carrière débutée en 1948 et qui s'est achevée en 1969.
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Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Voilà un film relativement connu (notamment comme "le spagh dans lequel a joué Pasolini") mais difficile à trouver, que je découvre seulement ce soir, avec plaisir et surprise à la fois.
Je m'attendais à un western zapata assez classique avec mexicains opprimés qui se révoltent etc... or si c'est bien de cela qu'il s'agit sur le fond, sur la forme c'est assez différent. Déjà le personnage principal est un mélange entre le héros picaresque mexicain à la Tomas Milian et le héros de western à la Eastwood, infaillible au révolver, plus malin que les méchants - mais se faisant quand même capturer par ceux-ci pour la scène de passage à tabac réglementaire depuis Leone...
Le film est d'ailleurs plus dans l'ambiance américaine (ville, saloon, hôtel...) que mexicaine malgré les peones de l'histoire; cela dit c'est sans doute à cause du peu de décors disponibles, le film n'ayant pas été tourné en Espagne mais en Italie et cela se voit: les seuls extérieurs "naturels" se limitent à une carrière de sable filmée sous toutes les coutures!)
En résumé le film est toujours passionnant à suivre même si la vengeance du héros est un peu laborieuse vers la fin (son "jeu du pendu" par exemple est franchement invraisemblable en soi, et surtout dans le contexte (avec 4 ou 5 types de la bande qui le regardent faire sans moufter!) et surtout les acteurs sont tous très bon, à commencer par Lou Castel, très humain, bien différent du gringo hautain de "El chuncho" - et bien sûr Mark Damon remarquable en aristocrate décadent, sadique et méprisant.
Quant à Pasolini il n'a pas grand chose à faire dans son rôle très secondaire, à part sermonner le héros à la fin (mais c'est normal puisqu'il joue un prêtre!) on note quand même qu'il a réussi à imposer dans un petit rôle son petit copain à la ville, Ninetto Davoli, comme dans la plupart de ses films en tant que réalisateur.
Je m'attendais à un western zapata assez classique avec mexicains opprimés qui se révoltent etc... or si c'est bien de cela qu'il s'agit sur le fond, sur la forme c'est assez différent. Déjà le personnage principal est un mélange entre le héros picaresque mexicain à la Tomas Milian et le héros de western à la Eastwood, infaillible au révolver, plus malin que les méchants - mais se faisant quand même capturer par ceux-ci pour la scène de passage à tabac réglementaire depuis Leone...
Le film est d'ailleurs plus dans l'ambiance américaine (ville, saloon, hôtel...) que mexicaine malgré les peones de l'histoire; cela dit c'est sans doute à cause du peu de décors disponibles, le film n'ayant pas été tourné en Espagne mais en Italie et cela se voit: les seuls extérieurs "naturels" se limitent à une carrière de sable filmée sous toutes les coutures!)
En résumé le film est toujours passionnant à suivre même si la vengeance du héros est un peu laborieuse vers la fin (son "jeu du pendu" par exemple est franchement invraisemblable en soi, et surtout dans le contexte (avec 4 ou 5 types de la bande qui le regardent faire sans moufter!) et surtout les acteurs sont tous très bon, à commencer par Lou Castel, très humain, bien différent du gringo hautain de "El chuncho" - et bien sûr Mark Damon remarquable en aristocrate décadent, sadique et méprisant.
Quant à Pasolini il n'a pas grand chose à faire dans son rôle très secondaire, à part sermonner le héros à la fin (mais c'est normal puisqu'il joue un prêtre!) on note quand même qu'il a réussi à imposer dans un petit rôle son petit copain à la ville, Ninetto Davoli, comme dans la plupart de ses films en tant que réalisateur.
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Je viens de le revoir avec grand plaisir. Si ce n'est pas un chef-d'oeuvre, c'est quand même du tout bon.
J'ai bien aimé le jeu des acteurs, surtout Mark Damon, parfait dans rôle de fourbe. Son visage me fait penser à Dracula.
Quant à la scène finale....la cloche pour enterrer tout ça ! J'adore.
J'ai bien aimé le jeu des acteurs, surtout Mark Damon, parfait dans rôle de fourbe. Son visage me fait penser à Dracula.
Quant à la scène finale....la cloche pour enterrer tout ça ! J'adore.
Dernière édition par Sitting Bull le Sam 12 Aoû 2017 - 22:07, édité 1 fois
Sitting Bull- Sergio Leone
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
...dispo ici en VF !
(et moi qui me le suis tapé jadis en anglais sans sous-titres... bref c'est une aubaine!)
... ça durera ce que ça durera, alors profitez !
(et moi qui me le suis tapé jadis en anglais sans sous-titres... bref c'est une aubaine!)
... ça durera ce que ça durera, alors profitez !
Dernière édition par old timer le Sam 30 Déc 2017 - 14:21, édité 1 fois
old timer- Sergio Leone
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Revu et quel bon film. Scénario solide, des plans sublimes, une galerie d'acteur aux poils, une musique réussie de Riz Ortolani et Damon en look de vampire c'est le top.
Un fim à voir et à revoir !!!
Un plan que j'aime bien :
Un fim à voir et à revoir !!!
Un plan que j'aime bien :
_________________
Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
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Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
J'ai édité mon message précédent; la VF n'avait pas disparu de Youtube mais seulement changé d'adresse.
Du reste sa disparition m'a donné le faux espoir qu'un éditeur avait peut-être acheté les droits en vue de sortit le DVD chez nous, mais pas du tout! Alors profitez encore de cette version de contrebande tant qu'elle est là !
Du reste sa disparition m'a donné le faux espoir qu'un éditeur avait peut-être acheté les droits en vue de sortit le DVD chez nous, mais pas du tout! Alors profitez encore de cette version de contrebande tant qu'elle est là !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Requiescant (Tue et fais ta prière) - Requiescant - Carlo Lizzani - 1967
Quitte à contrarier certains, je ne comprend pas pourquoi certains films suscitent pareil engouement ?
Après tout, une critique peut autant être positive que négative !
Prenons volontairement comme exemple ce « Requiescant ».
L'introduction donne le ton avec ce décor qui pue le stuc. Et ces mexicains qui se font massacrer comme au tir aux pipes presque... « naturellement ».
Même s'il y a franchement un réel effort qui est consenti aussi bien dans le choix des cadrages que dans les décors. Il y a tout de même un goût de bâclé qui est difficile à digérer.
Je songe par exemple à cette scène en ville avec notre personnage principal où, dans un plan très bref, mais qui est tout de même présent (!), on aperçoit une vraie ville contemporaine entre deux bâtiments. C'est pas acceptable. Cette scène aurait dû être retournée ou coupée.
Quant à certains qui trouvent la composition de Mark Damon être la meilleure de sa contribution au western italien, je dis « pas d'accord du tout ». On dirait un vamp tout droit sorti d'un film de la Hammer !
Pour ceux qui ne l'on pas vu, je leur recommande vivement « Johnny Yuma ». Là, tout y est excellent. À commencer par lui.
La meilleure scène de « Requiescant » est de mon point de vue celle dans laquelle, face caméra, Pasolini nous livre un réquisitoire des plus touchants sur la révolution. Ironie du sort, celui-ci est coupé par le distributeur dans la version française !
Pourtant, par cette superbe scène, ce grand artiste justifie la Ferrari qu'il s'est fait offrir pour sa seule contribution au western transalpin. Et par la-même, fait la boucle avec le titre original.
En y réfléchissant bien, j'ai des difficultés avec les films qui sont théâtralisés à outrance.
C'est peut-être là ma conclusion : le refus d'y croire !
Après tout, une critique peut autant être positive que négative !
Prenons volontairement comme exemple ce « Requiescant ».
L'introduction donne le ton avec ce décor qui pue le stuc. Et ces mexicains qui se font massacrer comme au tir aux pipes presque... « naturellement ».
Même s'il y a franchement un réel effort qui est consenti aussi bien dans le choix des cadrages que dans les décors. Il y a tout de même un goût de bâclé qui est difficile à digérer.
Je songe par exemple à cette scène en ville avec notre personnage principal où, dans un plan très bref, mais qui est tout de même présent (!), on aperçoit une vraie ville contemporaine entre deux bâtiments. C'est pas acceptable. Cette scène aurait dû être retournée ou coupée.
Quant à certains qui trouvent la composition de Mark Damon être la meilleure de sa contribution au western italien, je dis « pas d'accord du tout ». On dirait un vamp tout droit sorti d'un film de la Hammer !
Pour ceux qui ne l'on pas vu, je leur recommande vivement « Johnny Yuma ». Là, tout y est excellent. À commencer par lui.
La meilleure scène de « Requiescant » est de mon point de vue celle dans laquelle, face caméra, Pasolini nous livre un réquisitoire des plus touchants sur la révolution. Ironie du sort, celui-ci est coupé par le distributeur dans la version française !
Pourtant, par cette superbe scène, ce grand artiste justifie la Ferrari qu'il s'est fait offrir pour sa seule contribution au western transalpin. Et par la-même, fait la boucle avec le titre original.
En y réfléchissant bien, j'ai des difficultés avec les films qui sont théâtralisés à outrance.
C'est peut-être là ma conclusion : le refus d'y croire !
Blondin67- Enzo G. Castellari
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