Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
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Trinita
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Rex Lee
Breccio
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Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Bon, visionner ce film, ça n’a pas été sans mal : c’est la première fois de ma vie que je visionne un western italien en allemand avec sous-titres anglais, mais ça valait la peine.
Question synopsis, je vais pas tenter de vous convaincre qu’on fait dans l’originalité. Peu de temps après le siège de Fort Alamo, des soldats mexicains indélicats ont volé le trésor de Santa Ana (cent mille pesos en or, quand même), ça s’est su et, quand tout le monde a eu fini de se canarder, le magot avait disparu et il ne restait que trois acolytes ignorant où il était planqué mais possédant chacun une carte à jouer contenant un tiers d’un message codé.
Depuis, nos trois larrons, le « général » Munguya (Robert Hundar, homérique), Garrincha (Luigi Marturano, gargouillesque) et Murienda (Bruno Cattaneo, tué au bout de cinq secondes) jouent à cache-cache. Survient un pistoléro américain, Billy Blunt (Anthony Ghidra, christique – j’y reviendrai), qui a flairé la bonne affaire et tente sa chance.
Le reste du scénario évoque un numéro de patinage artistique, genre figures imposées : le repaire de truands mexicains dépenaillés, la grande scène gratuite de la mitrailleuse, l’obligatoire scène de passage à tabac, etc. Sauf que c’est fait avec style, que le film a du rythme (à noter que Vari a aussi assuré le montage) et qu’on a droit à toutes ces petites cerises sur le gâteau qui font les bons spaghetti (ça, c’est ce qu’on appelle se prendre les pieds dans ses métaphores, et je m’y connais !).
Par exemple, le coup du couvent. Tout le début se déroule dans un couvent où Billy et Murienda se sont donné rendez-vous, ce qui nous vaut pas mal de tension, de scènes silencieuses, de regards entendus et tout ça. Ambiance City.
Et ce couvent, on y retourne à la dernière bobine, pour un final dans un tout autre registre : hécatombe devant l’autel, course poursuite dans les catacombes, tuerie au cimetière et duel final dans le saint des saints. Impressionnant.
Ghidra est christique, écrivais-je plus haut, et ce n’était pas par hasard. Capturé par Munguya & Co qui le croient en possession de deux des fameuses trois cartes, il est déshabillé avant d’être tabassé, et son allure dans les scènes suivantes – les truands l’ont enfermé dans un réduit le temps qu’il réfléchisse aux tortures qui l’attendent – évoque tout à fait le crucifié typique : il a le physique qui va bien, maigre et émacié, et les plaies itou. Surprenant.
Côté jeu des acteurs, ça fonctionne bien dans le contraste, entre un Ghidra froid et professionnel et un Hundar excessif, genre Fernando Sancho en plus méchant. Mention spéciale à un acteur identifié comme « Jhon Bryan », qui joue l’adjoint de Munguya et évoque un George Eastman en moins massif.
Visuellement, c’est du beau boulot, même si le soleil et le désert sont aux abonnés absents (apparemment, le film a été tourné en Italie et non en Espagne – cela dit, le gris du ciel nuageux répond bien au gris pâle des murs du couvent). Côté couleur, texture et composition des plans, c’est du western all’italiana typique, c’est-à-dire que moi, je trouve ça beau.
A signaler la musique poignante de Roberto Pregadia – le genre d’air qui vous reste dans la tête pendant des mois. Le même avait déjà composé la musique du Dernier des salauds, alias Les Pistoléros de l’Ave Maria – une référence.
Breccio a dit : allez-y voir de plus près. Comment ? Ben, pour l’instant, il n’y a que ce DVD allemand (Ein Loch in der Stirn), sorti chez New Entertainment. Image de très bonne qualité, version allemande avec ST allemands et anglais en option, le générique italien en supplément, plus la version super 8 (pas terrible, d’après ce que j’ai pu voir), et quelques bandes-annonces en bonus.
B
Question synopsis, je vais pas tenter de vous convaincre qu’on fait dans l’originalité. Peu de temps après le siège de Fort Alamo, des soldats mexicains indélicats ont volé le trésor de Santa Ana (cent mille pesos en or, quand même), ça s’est su et, quand tout le monde a eu fini de se canarder, le magot avait disparu et il ne restait que trois acolytes ignorant où il était planqué mais possédant chacun une carte à jouer contenant un tiers d’un message codé.
Depuis, nos trois larrons, le « général » Munguya (Robert Hundar, homérique), Garrincha (Luigi Marturano, gargouillesque) et Murienda (Bruno Cattaneo, tué au bout de cinq secondes) jouent à cache-cache. Survient un pistoléro américain, Billy Blunt (Anthony Ghidra, christique – j’y reviendrai), qui a flairé la bonne affaire et tente sa chance.
Le reste du scénario évoque un numéro de patinage artistique, genre figures imposées : le repaire de truands mexicains dépenaillés, la grande scène gratuite de la mitrailleuse, l’obligatoire scène de passage à tabac, etc. Sauf que c’est fait avec style, que le film a du rythme (à noter que Vari a aussi assuré le montage) et qu’on a droit à toutes ces petites cerises sur le gâteau qui font les bons spaghetti (ça, c’est ce qu’on appelle se prendre les pieds dans ses métaphores, et je m’y connais !).
Par exemple, le coup du couvent. Tout le début se déroule dans un couvent où Billy et Murienda se sont donné rendez-vous, ce qui nous vaut pas mal de tension, de scènes silencieuses, de regards entendus et tout ça. Ambiance City.
Et ce couvent, on y retourne à la dernière bobine, pour un final dans un tout autre registre : hécatombe devant l’autel, course poursuite dans les catacombes, tuerie au cimetière et duel final dans le saint des saints. Impressionnant.
Ghidra est christique, écrivais-je plus haut, et ce n’était pas par hasard. Capturé par Munguya & Co qui le croient en possession de deux des fameuses trois cartes, il est déshabillé avant d’être tabassé, et son allure dans les scènes suivantes – les truands l’ont enfermé dans un réduit le temps qu’il réfléchisse aux tortures qui l’attendent – évoque tout à fait le crucifié typique : il a le physique qui va bien, maigre et émacié, et les plaies itou. Surprenant.
Côté jeu des acteurs, ça fonctionne bien dans le contraste, entre un Ghidra froid et professionnel et un Hundar excessif, genre Fernando Sancho en plus méchant. Mention spéciale à un acteur identifié comme « Jhon Bryan », qui joue l’adjoint de Munguya et évoque un George Eastman en moins massif.
Visuellement, c’est du beau boulot, même si le soleil et le désert sont aux abonnés absents (apparemment, le film a été tourné en Italie et non en Espagne – cela dit, le gris du ciel nuageux répond bien au gris pâle des murs du couvent). Côté couleur, texture et composition des plans, c’est du western all’italiana typique, c’est-à-dire que moi, je trouve ça beau.
A signaler la musique poignante de Roberto Pregadia – le genre d’air qui vous reste dans la tête pendant des mois. Le même avait déjà composé la musique du Dernier des salauds, alias Les Pistoléros de l’Ave Maria – une référence.
Breccio a dit : allez-y voir de plus près. Comment ? Ben, pour l’instant, il n’y a que ce DVD allemand (Ein Loch in der Stirn), sorti chez New Entertainment. Image de très bonne qualité, version allemande avec ST allemands et anglais en option, le générique italien en supplément, plus la version super 8 (pas terrible, d’après ce que j’ai pu voir), et quelques bandes-annonces en bonus.
B
Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Très bon western , et je pense qu'il y a de fortes chances pour que l'interprète de Miguel , le lieutenant du formidable Robert Hundar , soit George Eastman himself .Ce " Jhon Bryan " paraît douteux .......Tout concorde pour que ce soit Eastman : visage , taille , conivance avec Vari . Et puis , souvenez-vous de "La colline des bottes " , où son nom ne figurait pas au générique ...A confirmer , bien sur , de façon à ce que l'intime conviction devienne certitude .
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Bon alors voilà , j'ai une capture du personnage de Miguel ...
Alors , ce John ( Jhon ? ) Bryan , est-ce George Eastman ? Quel est votre avis ?
Pour les autres acteurs , aucun problème...Ci-dessous : Anthony Ghidra .
Mirella Pamphili / Robert Hundar / X
Gino Marturano
Rosy Zichel
Corinne Fontaine
Elsa Janet Waterston
Alors , ce John ( Jhon ? ) Bryan , est-ce George Eastman ? Quel est votre avis ?
Pour les autres acteurs , aucun problème...Ci-dessous : Anthony Ghidra .
Mirella Pamphili / Robert Hundar / X
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Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
En faisant quelques aller-retour avec ton sujet sur Eastman et celui-ci, je dois avouer qu'il y a de très fortes probabilités pour que ça soit bien Eastman. Le regard avec l'œil un peu plus ouvert que l'autre par exemple..
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Personne- Sergio Leone
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Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Personne a écrit:En faisant quelques aller-retour avec ton sujet sur Eastman et celui-ci, je dois avouer qu'il y a de très fortes probabilités pour que ça soit bien Eastman. Le regard avec l'œil un peu plus ouvert que l'autre par exemple..
En attendant d'être fixé ...voici une affiche française plutôt rare:
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Vraiment chouette cette affiche. En plus ce film le vaut bien car il est vraiment excellent et le dvd allemand est de très bonne qualité.
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Trinita- Sergio Leone
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Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Rex Lee a écrit:Bon alors voilà , j'ai une capture du personnage de Miguel ...
Alors , ce John ( Jhon ? ) Bryan , est-ce George Eastman ? Quel est votre avis ?
Je pense qu'il s'agit de Gianni Brezza -- voir ici sa nécro par Tom Betts, illustrée par une photo extraite de Django, prépare ton cercueil, où Brezza interprète le rôle d'Alvarez, le second de Lucas (George Eastman).
En plus, il y a euphonie manifeste entre Jhon Bryan et Gianni Brezza.
B.
Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Breccio a écrit:Rex Lee a écrit:Bon alors voilà , j'ai une capture du personnage de Miguel ...
Alors , ce John ( Jhon ? ) Bryan , est-ce George Eastman ? Quel est votre avis ?
Je pense qu'il s'agit de Gianni Brezza -- voir ici sa nécro par Tom Betts, illustrée par une photo extraite de Django, prépare ton cercueil, où Brezza interprète le rôle d'Alvarez, le second de Lucas (George Eastman).
En plus, il y a euphonie manifeste entre Jhon Bryan et Gianni Brezza.
B.
Possible, Breccio, possible!
Gianni Brezza dans le film de Baldi.
Est-ce notre homme?
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Bon, je me revisionne ce petit film sympa dans l'intérêt de la recherche scientifique, et je vous livre ma conclusion : oui, "Jhon Bryan" est bien Gianni Brezza.
Ce n'est pas George Eastman : la forme du visage n'est pas la même (Eastman a le visage triangulaire, avec un menton en pointe : "Jhon Bryan" a un visage carré, ou à la rigueur rectangulaire), la forme du nez non plus (Eastman a le nez parfaitement droit ; "Jhon Bryan" et Gianni Brezza ont en commun un nez légèrement déformé, incurvé vers leur droite à la pointe).
Je laisse à ceux qui savent capturer des images le soin de trouver des gros plans dans divers films (Django, prépare ton cercueil, mais aussi T'as le bonjour de Trinita).
B.
Ce n'est pas George Eastman : la forme du visage n'est pas la même (Eastman a le visage triangulaire, avec un menton en pointe : "Jhon Bryan" a un visage carré, ou à la rigueur rectangulaire), la forme du nez non plus (Eastman a le nez parfaitement droit ; "Jhon Bryan" et Gianni Brezza ont en commun un nez légèrement déformé, incurvé vers leur droite à la pointe).
Je laisse à ceux qui savent capturer des images le soin de trouver des gros plans dans divers films (Django, prépare ton cercueil, mais aussi T'as le bonjour de Trinita).
B.
Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
A défaut d'apprendre s'il existe en français, le voilà en anglais...
MARCHAND- Sergio Leone
- Messages : 5457
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Pas de bande son française à ma connaissance, mais je sais qu'il y a quelquesMARCHAND a écrit:
A défaut d'apprendre s'il existe en français, le voilà en anglais...
années Onkel Klaus s'est penché dessus !
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Merci pour le lien Marchand.
Y a tout de même un bon décalage entre le son et l'image. On doit donc porter beaucoup plus attention lorsque les dialogues sont nombreux pour savoir qui dit quoi...à moins que ce ne soit la réception chez-moi.
Musique effectivement touchante et toute en mélancolie. Je vais chipoter en disant qu'heureusement il y a quelques variantes bienvenues sinon ça donnerait la mauvaise impression d'une utilisation en boucle qui agacerait à la longue.
En tous cas la copie présente de très belles images...et ça c'est toujours agréable de découvrir avec cette qualité; même si je me répète.
Et, comme le précisait Breccio, les contrées désertique n'y sont pas, il y a tout de même des belles prises de vues d'ensemble montrant le cavalier dans des décors pas très hospitaliers, et c'est là d'ailleurs, je trouve, que la musique ajoute à la solitude du personnage.
Je n'ajouterai rien à ce qui a été dit sur le final, mais c'est un film à découvrir.
Un DVD français serait le bienvenue.
Y a tout de même un bon décalage entre le son et l'image. On doit donc porter beaucoup plus attention lorsque les dialogues sont nombreux pour savoir qui dit quoi...à moins que ce ne soit la réception chez-moi.
Musique effectivement touchante et toute en mélancolie. Je vais chipoter en disant qu'heureusement il y a quelques variantes bienvenues sinon ça donnerait la mauvaise impression d'une utilisation en boucle qui agacerait à la longue.
En tous cas la copie présente de très belles images...et ça c'est toujours agréable de découvrir avec cette qualité; même si je me répète.
Et, comme le précisait Breccio, les contrées désertique n'y sont pas, il y a tout de même des belles prises de vues d'ensemble montrant le cavalier dans des décors pas très hospitaliers, et c'est là d'ailleurs, je trouve, que la musique ajoute à la solitude du personnage.
Je n'ajouterai rien à ce qui a été dit sur le final, mais c'est un film à découvrir.
Un DVD français serait le bienvenue.
Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Sortie française le 14 juin 1972 de:
ebay
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Rex Lee- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Quand je tire, c'est pour tuer - Un buco in fronte - Giuseppe Vari - 1968
Je n'ai pas pu résister à vous remettre la bande son.
J'adore.
J'adore.
Sitting Bull- Sergio Leone
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