Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
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Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
Okay, attachez vos ceintures, c’est parti !
Le colonel Cook (Giuseppe Addobati), de l’armée sudiste vaincue, aurait caché un trésor pour financer une reprise des hostilités. Le bandido Ramon (Dan Vadis) veut s’en emparer et, dans ce but, il a enlevé le colonel ainsi que tous les hommes adultes de Danger City (!), la ville où il réside, et envoyé des hommes à lui traquer les anciens subordonnées du colonel.
Parmi ces derniers figure le père de Norman (Giacomo Rossi Stuart), qui tue les bandits qui viennent de descendre ledit père. Comprenant que le colonel Cook est mêlé à l’histoire, il va trouver Frank (Daniele Vargas) et Logan (José Torres), deux anciens compagnons d’armes de son père, et tous trois foncent sur Danger City.
En chemin, ils rencontrent Foran (Riccardo Garrone), un vendeur itinérant qui vient de se faire détrousser par les bandidos de Ramon. Il se joint à eux et tous quatre arrivent à Danger City.
La situation est la suivante : la ville n’est plus peuplée que de femmes, d’enfants et de vieillards. Parmi les femmes, la tenancière du saloon (Erika Blanc), qui semble attirée par Foran, et Rosy (Rosy Zichel), l’ancienne petite amie de Ramon, révoltée par sa cruauté. Grâce à son aide, Norman réussit à libérer le colonel, qui semble malheureusement avoir perdu la raison. Furieux, Ramon se prépare à donner l’assaut sur la ville, mais il a une idée pour exploiter les otages qu’il détient encore…
Loin des westerns all’italiana baroco-léoniens, on a ici affaire à un western all’americana au scénar foutrement bien construit, à la mise en scène nerveuse, qui manipule à merveille les archétypes. Le « deguello » (ici orthographié « degueyo », mais on va pas chipoter), c’est bien sûr la mélodie mortifère qui servait de leitmotiv au Rio Bravo de Hawks. Et on voit bien que c’est ce film qui a inspiré le scénariste Sergio Garrone : des héros virils, une ville prise en otage, un criminel plus grand que nature et des relations entre les personnages qui ne cessent d’évoluer au fil de l’intrigue.
Pas question que je vous résume les tours et les détours de l’intrigue, on serait encore là demain. Je me bornerai à dire que j’ai trouvé ce petit film tout à fait épatant, d’une très grande rigueur dans la construction et d’un nihilisme proprement étourdissant (la dimension italienne).
Quelques remarques sur les protagonistes : pas de vedettes ici, rien que des seconds couteaux qui, pour une fois, tiennent des rôles de premier plan. A noter toutefois qu’aucun des principaux protagonistes n’est mis en avant au détriment des autres. Giacomo Rossi Stuart, en principe la vedette, est mis sur le même pied que ses trois camarades, Daniele Vargas (davantage habitué aux rôles de propriétaire terrien fourbe), José Torres (ici le poivrot comique de service) et Riccardo Garrone (le frère du scénariste, qui l’emploiera souvent par la suite lorsqu’il deviendra metteur en scène – sa composition de dandy rappelle John Carradine).
Mention spéciale à Dan Vadis, culturiste péplumisé, pote à Gordon Mitchell, souvent employé par Clint Eastwood après sa période italienne, qui trouve sans doute ici son meilleur rôle : il est d’une brutalité impressionnante.
Une très agréable surprise. Breccio a dit : allez-y voir de plus près – enfin, faudrait pour cela une sortie DVD, mais comme ce film n’est jamais sorti en salle en France, on peut attendre longtemps. Pour ma part, je l’ai vu sur un DVD-R de Trash Palace, en version anglaise avec sous-titres grecs (qu’est-ce que je ne ferais pas pour vous !) et une image rognée sur les bords. Si j’apprends qu’il sort en italien avec une image correcte, je me l’offre.
B.
Le colonel Cook (Giuseppe Addobati), de l’armée sudiste vaincue, aurait caché un trésor pour financer une reprise des hostilités. Le bandido Ramon (Dan Vadis) veut s’en emparer et, dans ce but, il a enlevé le colonel ainsi que tous les hommes adultes de Danger City (!), la ville où il réside, et envoyé des hommes à lui traquer les anciens subordonnées du colonel.
Parmi ces derniers figure le père de Norman (Giacomo Rossi Stuart), qui tue les bandits qui viennent de descendre ledit père. Comprenant que le colonel Cook est mêlé à l’histoire, il va trouver Frank (Daniele Vargas) et Logan (José Torres), deux anciens compagnons d’armes de son père, et tous trois foncent sur Danger City.
En chemin, ils rencontrent Foran (Riccardo Garrone), un vendeur itinérant qui vient de se faire détrousser par les bandidos de Ramon. Il se joint à eux et tous quatre arrivent à Danger City.
La situation est la suivante : la ville n’est plus peuplée que de femmes, d’enfants et de vieillards. Parmi les femmes, la tenancière du saloon (Erika Blanc), qui semble attirée par Foran, et Rosy (Rosy Zichel), l’ancienne petite amie de Ramon, révoltée par sa cruauté. Grâce à son aide, Norman réussit à libérer le colonel, qui semble malheureusement avoir perdu la raison. Furieux, Ramon se prépare à donner l’assaut sur la ville, mais il a une idée pour exploiter les otages qu’il détient encore…
Loin des westerns all’italiana baroco-léoniens, on a ici affaire à un western all’americana au scénar foutrement bien construit, à la mise en scène nerveuse, qui manipule à merveille les archétypes. Le « deguello » (ici orthographié « degueyo », mais on va pas chipoter), c’est bien sûr la mélodie mortifère qui servait de leitmotiv au Rio Bravo de Hawks. Et on voit bien que c’est ce film qui a inspiré le scénariste Sergio Garrone : des héros virils, une ville prise en otage, un criminel plus grand que nature et des relations entre les personnages qui ne cessent d’évoluer au fil de l’intrigue.
Pas question que je vous résume les tours et les détours de l’intrigue, on serait encore là demain. Je me bornerai à dire que j’ai trouvé ce petit film tout à fait épatant, d’une très grande rigueur dans la construction et d’un nihilisme proprement étourdissant (la dimension italienne).
Quelques remarques sur les protagonistes : pas de vedettes ici, rien que des seconds couteaux qui, pour une fois, tiennent des rôles de premier plan. A noter toutefois qu’aucun des principaux protagonistes n’est mis en avant au détriment des autres. Giacomo Rossi Stuart, en principe la vedette, est mis sur le même pied que ses trois camarades, Daniele Vargas (davantage habitué aux rôles de propriétaire terrien fourbe), José Torres (ici le poivrot comique de service) et Riccardo Garrone (le frère du scénariste, qui l’emploiera souvent par la suite lorsqu’il deviendra metteur en scène – sa composition de dandy rappelle John Carradine).
Mention spéciale à Dan Vadis, culturiste péplumisé, pote à Gordon Mitchell, souvent employé par Clint Eastwood après sa période italienne, qui trouve sans doute ici son meilleur rôle : il est d’une brutalité impressionnante.
Une très agréable surprise. Breccio a dit : allez-y voir de plus près – enfin, faudrait pour cela une sortie DVD, mais comme ce film n’est jamais sorti en salle en France, on peut attendre longtemps. Pour ma part, je l’ai vu sur un DVD-R de Trash Palace, en version anglaise avec sous-titres grecs (qu’est-ce que je ne ferais pas pour vous !) et une image rognée sur les bords. Si j’apprends qu’il sort en italien avec une image correcte, je me l’offre.
B.
Re: Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
Excellent western que ce DEGUEYO...De l'action , un zeste de violence et de cruauté ...Dan Vadis est tout à fait crédible dans son rôle de Ramon.
Un western où les seconds rôles ont la part belle et dans lequel les femmes sont importantes . A noter que le rôle de Jenny , la propriétaire du saloon , est tenu par Dana Ghia . Erika Blanc , elle ,interprète une villageoise , tout comme Mila Stanic ( dont le mari est un otage de Ramon ) , Aurora Bautista et Mirella Pamphili . Rosy , l 'ex de Ramon , c'est Rosy Zichel qui , me semble-t-il , a tourné dans un autre Vari.
Un western où les seconds rôles ont la part belle et dans lequel les femmes sont importantes . A noter que le rôle de Jenny , la propriétaire du saloon , est tenu par Dana Ghia . Erika Blanc , elle ,interprète une villageoise , tout comme Mila Stanic ( dont le mari est un otage de Ramon ) , Aurora Bautista et Mirella Pamphili . Rosy , l 'ex de Ramon , c'est Rosy Zichel qui , me semble-t-il , a tourné dans un autre Vari.
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
Encore un bon petit western signé Vari avec un bon scénario, des acteurs convaincants notamment José Torres qui a un rôle qui me plait bien et la musique entêtante de la trompette qui donne une ambiance particulière à ce film.
Bref, un bon petit western plaisant à regarder et à re regarder.
Rex Lee, Rosy Zichel à joué dans le très bon Quand je tire c'est pour tuer.
Bref, un bon petit western plaisant à regarder et à re regarder.
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Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
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Re: Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
Trouvé sur le Net...
Giacomo Rossi-Stuart / Rosy Zichel
Dana Ghia / Riccardo Garrone
Daniele Vargas / Jose Torres
John MacDouglas
Dan Vadis
Beaucoup de femmes pour défendre la ville:
Aurora Batista
Mila Stanic
Erika Blanc
Susan Terry
Dernière édition par Rex Lee le Sam 29 Avr - 10:24, édité 2 fois
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
Comme d' habitude chez cet éditeur, une belle copie mais le 1.66 a été décadré 4/3...
On trouve encore ces VHS CHV de films inédits en DVD -le DVD de Deguejo montré ci-dessus n' a pas d'existence commerciale , copie de la VHS CHV ?
JO- Sergio Leone
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Re: Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
Enfin une bonne copie !
Diffusion TV italienne.... miam, miam, on y court....
Elle va nous changer de la copie VHS 4/3....
A très bientôt !
Diffusion TV italienne.... miam, miam, on y court....
Elle va nous changer de la copie VHS 4/3....
A très bientôt !
_________________
Edocle- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
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Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
De bien belles images, en effet!
Bravo pour cette trouvaille!
Bravo pour cette trouvaille!
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Edocle- Sergio Leone
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Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Degueyo - Giuseppe Vari - 1966
Edocle a écrit:Enfin une bonne copie !
Diffusion TV italienne.... miam, miam, on y court....
Elle va nous changer de la copie VHS 4/3....
Et comment! Un régal!
Je dois avouer que ce western m'avait laissé un excellent souvenir. Je confirme: c'est du tout bon.
Tenez, en parcourant le Net, je suis tombé sur ces photos en vente sur Ebay:
Bonus:
La Stampa, Turin, 29 avril 1966.
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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