Un Homme à genoux - Un uomo in ginocchio - 1979 - Damiano Damiani

[cyberpunk]

"Sorti de prison, Nino, un petit truand sans envergure, a décidé de se ranger. Mais quand il se rend compte que, dans son quartier, rôde un tueur à gages, il est convaincu d’en être la cible. Il va devoir renouer avec son passé criminel pour faire face à ce danger."

"Noir c'est noir !" comme éructait l'autre; avec Damiano Damini je m'attendais certes pas à un film d'action à la Umberto Lenzi mais là on rejoint la tristesse du "Néo réalisme", je pensai au "Voleur de bicyclettes" d'ailleurs avec son Palerme hivernal et gris, ses personnages malheureux et traitres en puissance; Giuliano Gemma est à l'opposé de ses héros bondissants en kiosquier au regard triste qui ne trouve du réconfort qu'auprès de son fils et de sa femme, la jolie Eleonora Giorgi vu dans "Les Féroces" face à un tueur névrosé interprété par le jeune Michele Placido sous la coupe d'un Parrain cynique et impitoyable (Ettore Manni)tous mêlés à l'enlèvement de la femme d'un avocat; le tout finira à coup de pierres ;le film est inédit en France jusqu'à ce jour et n'eut pas de succès en Italie;  après vous pouvez vous passer "Si tu vas à Rio, tu meurs" avec Aldo Maccione qui vient de sortir en Blu Ray pour vous remonter le moral ; il vient de sortir chez Artus avec en bonus l'habituel Curd Ridel qui comme d'habitude se contente de raconter la carrière des acteurs principaux ; avec un tel film on aurait aimé l'analyse savante mais néanmoins passionnante d'un Jean Baptiste Thoret comme dans sa collection "Make my Day"...

[cyberpunk]

[Personne]

Il est à la maison. Je vais essayer de voir ça rapido!

[Personne]

J'ai vraiment adoré. C'est bien huilé, j'ai trouvé que tout fonctionnait parfaitement. Gemma comme Placido et aussi Cimarosa qui m'a fait penser à un Joe Spinell ou un Burt Young sont tous excellents. Belle tension, belle découverte de plus j'ai trouvé la réalisation intelligente... Mais alors? Bah on est devant un grand grand film! A découvrir d'autant plus que la copie proposée par Artus est belle!

[Blondin67]

Qu'ils soient des justiciers, des lâches, ou des individus lambda qui composent avec ce qu'ils ont, comme dans le cas présent, chez Damiani ils ont tous en commun d'être confronté à la mafia. Normal, ce réalisateur est un orfèvre dans le genre qui traite de ce sujet. Sauf, petites parenthèses, à quelques exceptions près tel son excellent western "Quien Sabe".
Tous ces personnages, je disais, doivent faire face à cette "gangrène" qui pourrit leur vie, leur famille, voire toutes les strates de la société. Nino, le toujours excellent Guiliano Gemma, a payé cash ses erreurs du passé. Même si le lien avec le milieu ne s'est jamais vraiment rompu, il survit avec sa petite famille grâce à un kiosque bien localisé par lequel il propose diverses boissons aux passants. Un copain lui annonce paniqué qu'il serait sur une liste noire dont figure des personnes qui sont supprimées les unes après les autres. Malgré les faits, Nino peine à y croire pour lui-même.
Plus qu'un film noir, cette histoire est un rouage à la mécanique inextricable dans laquelle notre bonhomme s'enfonce un peu plus à chaque pas. Le spectateur, forcément impuissant, assiste à cette lente descente vers sa probable chute. C'est le point fort du cinéma de ce réalisateur. Nous interpeller et nous mettre en garde. Attention, la "bête" est là et rôde ! Et en substance, de nous dire, que feriez à la place du personnage principal ?

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