Les cordes de la potence - Cahill U.S. Marshal - 1973 - Andrew V. McLaglen

Faja Sam 15 Juin - 5:46

Veuf, le marshal Cahill (John WAYNE) élève seul ses fils Billy Joe (Clay O'BRIEN) et Danny (Gary GRIMES) âgés de 11 et 17 ans.
En l'absence de leur père qui, comme à l'accoutumée, traque des hors-la-loi, les deux adolescents dévalisent une banque avec la bande à Fraser (George KENNEDY).
A son retour, Cahill accompagné de Danny et du pisteur Light Foot (Neville BRAND) se lance à la recherche des coupables.

Il est de bon ton de ravaler A.V. McLAGLEN au rang de tâcheron ; certes et bien qu'il ait été assistant réalisateur de FORD, de BOETTICHER ou de WELLMAN, il n'a pas laissé une œuvre impérissable, le génie n'étant pas contagieux.
Pourtant ce Cahill U.S.Marshal ne démérite pas et pour ma part, comme un gamin, je me suis laissé prendre par cette histoire originale mais totalement invraisemblable, tantôt violente, tantôt intimiste et qui aborde un thème inhabituel dans un western mais très moderne : celui de la monoparentalité.

Vieilli, un peu empâté et affublé d'une perruque, John WAYNE a perdu de sa superbe mais il s'avère particulièrement touchant en père de deux adolescents brillamment joués par Clay O'BRIEN -cf. Les Cowboys de Mark Rydell en 1972, déjà avec John Wayne- et Gary GRIMES -cf. Un été 42 de Robert Mulligan en 1971- (leurs voix françaises étant insupportables, je vous conseille de ne pas regarder le film en VF).
Son duo avec Neville BRAND dans un rôle de métis comanche, est intéressant mais il aurait mérité d'être traité moins sommairement.
On se consolera en apercevant de-ci de-là et plus ou moins brièvement, des interprètes familiers comme Harry CAREY Jr, Royal DANO, Hank WORDEN, Marie WINDSOR et même Jackie COOGAN, "le Kid" de Charlie CHAPLIN, méconnaissable en vieil ivrogne.

La réalisation de McLAGLEN est banale mais efficace même si elle se montre parfois brouillonne.
A l'instar de FORD, il n'hésite pas à mêler parfois le burlesque au drame, ce que certains déploreront. Quant à moi, ça me délasse.
" La vie est une farce à mener par tous" écrivait Arthur RIMBAUD qui était contemporain de Billy THE KID.