La Fureur de Vivre - Rebel without a cause - 1955 - Nicholas Ray
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La Fureur de Vivre - Rebel without a cause - 1955 - Nicholas Ray
Jim Stark (James DEAN) âgé de 17 ans arrive dans une nouvelle école à Los Angeles où il vient d'emménager avec ses parents ; il fait la connaissance de Plato (Sal MINEO) et se heurte à Buzz, un lycéen chef de bande qui a pour petite amie Judy (Nathalie WOOD) et qui le défie dans un combat au couteau.
Vu et revu ce film en CinémaScope et en couleur devenu mythique en raison surtout de la disparition prématurée de l'acteur principal.
De visionnages en visionnages et le temps passant, mon enthousiasme s'est émoussé.
Je trouve que le scénario comporte trop d'incohérences et que certains dialogues frisent la mièvrerie.
Je trouve aussi que le jeu de James DEAN est parfois excessif et j'en viens à préférer le jeu sobre et bouleversant de Sal MINEO.
Je trouve enfin que la belle Nathalie WOOD manque de charme.
Quant à la réalisation de Nicholas RAY, elle s'avère de qualité inégale.
Son savoir-faire et son inventivité éclatent dans la première séquence, au commissariat de police où les trois principaux personnages du film se trouvent réunis : comme dans un ballet minutieusement réglé, la caméra passe de l'un à l'autre à travers les portes et les cloisons vitrées jusqu'à les saisir tous les trois dans un même plan.
C'est du grand art qui se confirme dans deux des moments forts du film : le duel au couteau et la course de voitures sur la falaise (chickie-run).
Mais les scènes dans la villa abandonnée et dans l'Observatoire, à la fin du film, sont décevantes.
Cette histoire de jeunes gens aisés qui en raison de la défaillance de leurs parents, manquent d'affection, de considération ou de stabilité, cette histoire de jeunes rebelles qui pour se sentir vivants se lancent des défis mortels, est surtout une tragédie.
Une tragédie en deux nuits.
Pourtant, au final, l'émotion n'est pas vraiment au rendez-vous ; c'est comme si tout cela n'avait été qu'un jeu d'enfant et que ceux qui étaient tombés allaient se relever.
Les dernières séquences du film sont, en effet, ahurissantes : à l'endroit même où un drame terrible vient de se produire, Jim présente officiellement sa petite amie à ses parents et ceux-ci, peu après, font leur propre happy-end en se souriant béatement, satisfaits du retour au bercail du fils prodigue.
Certainement une volonté des producteurs d'affirmer la suprématie des valeurs familiales traditionnelles.
Mais Nicholas RAY ajoute un ultime plan, apparemment anodin, qui montre le Docteur Minton, directeur de l'Observatoire, arrivant au petit matin sur le lieu de son travail alors que la dernière voiture quitte les lieux du drame.
Peut-être une façon pour RAY de montrer qu'il n'est pas dupe et de dire que la vie continue.
La vraie vie, la tête dans les étoiles.
Nicholas RAY (1911-1979)
Faja- Enzo G. Castellari
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