Mélodie en sous-sol - 1963 - Henri Verneuil

[Faja]

Après avoir passé 5 ans en prison, Charles (Jean GABIN) retrouve sa femme (Viviane ROMANCE) à Sarcelles, dans leur pavillon maintenant cerné par des tours et des barres d'immeubles.

Alors qu'elle souhaiterait s'installer dans le midi, il veut faire un dernier coup.

Il contacte Francis (Alain DELON) un jeune délinquant qu'il a connu en détention pour préparer avec lui et son beau-frère (Maurice BIRAUD) le braquage du Palm Beach à Cannes.


Une histoire palpitante.
Des dialogues imagés et percutants signés AUDIARD.
Un casting parfait.
Une réalisation sobre et efficace avec notamment un casse filmé en temps réel qui est un modèle du genre, même si MELVILLE fera mieux encore dans Le Cercle Rouge quelques années plus tard.

Au début, VERNEUIL prend le temps de faire les présentations en respectant la hiérarchie de l'âge et de l'ancienneté dans le métier d'acteur.
Une vingtaine de minutes pour GABIN alias Charles, dans le train de banlieue, chez lui avec son épouse puis chez un ami.
Une dizaine de minutes pour DELON alias Francis, chez sa mère, chez son beau-frère puis dans un bar où Charles lui téléphone.

Ensuite, le duo entre en scène : le vieux conçoit minutieusement le casse et le jeune l'exécute à la perfection.

Le final "c'est du brutal" comme dit Raoul dans Les Tontons Flingueurs sorti la même année.
Alors, même si c'est dur à avaler, restez zen, ce n'est que du ciné.
Et détendez-vous en regardant flotter le grisbi...

[Rex Lee]

Verneuil réunit (au début du film uniquement) le couple mythique que Gabin formait avec Viviane Romance dans La Belle équipe...près de 30 ans plus tôt.

Le générique en dit long sur une France en pleine mutation:



Un classique du genre à consommer sans modération!