Les Affameurs. Bend of the River. 1952. Anthony Mann.
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Les Affameurs. Bend of the River. 1952. Anthony Mann.
Un ancien pillard (Stewart) escorte la longue marche d'un convoi de pionniers vers l'Oregon. En cours de route, il sauve la vie d'un type (Kennedy) sur le point d'être lynché. Arrivés à Portland, les fermiers achètent des vivres et du bétail qu'un négociant de la ville promet d'envoyer avant l'automne au village qu'ils projettent de construire loin dans les montagnes. Les mois passent et la livraison se fait attendre. L'hiver est proche. Plus rien à se mettre sous la dent! L'ex-hors-la-loi retourne alors à Portland avec le chef du convoi. Ils découvrent une ville en proie à la fièvre de l'or. Le négociant, qui prospère en spéculant sur ce qu'il vend aux prospecteurs, refuse de livrer la marchandise. Ils s'en emparent de force et fuient en bateau avec le gars qui a échappé à la pendaison. Mais, sur le chemin du retour, les vivres, qui valent de l'or, suscitent la convoitise de tous...
Encore un bon western à mettre au crédit d'Anthony Mann!
Le scénario est original, de nombreux plans sont très bien composés et, exceptées quelques scènes nocturnes tournées en studio, l'ensemble du film est réalisé dans de majestueux décors naturels.
Qui plus est, il n'y a aucun temps mort dans ce récit: on n'a pas le temps de s'ennuyer!
Mais tout cela, vous le saviez déjà et je n'en dirai pas plus car il ne s'agit là que d'un simple rappel...
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: Les Affameurs. Bend of the River. 1952. Anthony Mann.
Evidemment un classique, là encore ! On n'en finirait pas de détailler les qualités de ces westerns du duo Mann-Stewart !
Tiens je m'auto-cite, en rapatriant ici ce texte écrit par mes soins en 2009:
Tiens je m'auto-cite, en rapatriant ici ce texte écrit par mes soins en 2009:
- Spoiler:
- Revu ce matin, pour la 4e ou 5e fois depuis que j'ai le DVD, et toujours aussi magnifique.
Pourquoi reste-il un des mes préférés ? je trouve cette histoire particulièrement émouvante, pas tant à cause de l’histoire de rédemption du bandit, mais parce que ce n’est pas une histoire de vengeance ou de recherche de justice (en éliminant un méchant), c’est encore plus basique que ça, il s’agit de lutte pour la survie. Celle des héros et leur victoire conditionne celle des colons installés dans la montagne. Quand le convoi arrive à la fin, la joie des colons est donc la récompense des héros et fait plaisir à voir.
En plus de tout cela (qui n’est pas rien) je me suis demandé si je ne préfère pas aussi « les affameurs » à l’excellent « Je suis un aventurier » pour de mauvaises raisons, par exemple parce que la copie DVD des «Affameurs » est bien plus belle, les couleurs plus vives que pour l’autre film. En tous cas c’est un enchantement visuel. En plus il se trouve que je préfère un film en 4/3 ou en cinémascope que dans le format intermédiaire 16/9 (Vistavision ?). Evidemment là c’est 100% subjectif, ça n’engage que moi !
Des longueurs ?
Peut-être, quoique relatives, il se passe tant de choses en 1h25. Mais je ne les place pas dans les 2 séquences à Portland qui me semblent courtes (10mn à peine chacune) et passionnantes. La première c’est la phase de repos après un long voyage, on fait soigner la fille blessée, on boit un coup, on va au bal , on achète des vivres, loue un bateau et en route… Au passage on apprend que Cole (A. Kennedy) a la gâchette un peu trop facile, et on découvre un nouveau personnage le gambler Rock Hudson (à quoi sert-il ? le débat reste ouvert! )
La deuxième séquence à Portland est trépidante, la ville à changé, McLyntock retrouve Cole et les autres, ils se rangent à ses côtés, très vite ça défouraille dans tous les coins.. . aucun temps mort là-dedans.
Là où c’est un peu long c’est dans le voyage en chariot pour emmener les vivres à la colonie, entre le débarquement du bateau jusqu’à la trahison de Cole qui prend le commandement et abandonne McLyntock seul , la progression est plutôt lente , on sait vite que les dockers veulent se mutiner mais ça traine, une première fois Cole les en empêche, le convoi repart, ensuite les poursuivants sont repoussés… S’il y a des longueurs c’est par ici, à mon avis.
Après tout redevient trépidant, la façon dont on apprend par les autres personnages que Stewart suit le convoi et élimine tous les hommes lancés contre lui, tout ça sans jamais le voir, c’est magistral. Et la fin sur la rivière est quasi-parfaite.
Des faiblesses ?
Le personnage de Rock Hudson, trop sacrifié. On ne le voit pas réagir quand Cole prend la tête du convoi Ou est-il ? Il se rebellera mais bien plus tard. Quelle est sa motivation exacte ? Est-il vraiment du coté des colons ? Veut-il vraiment revoir la blonde ou est-ce seulement pour lui une option parmi d’autres ?
Les personnages des noirs (l’assistant du captaine et sa femme, qui aide à soigner Julie Adams) sont caricaturaux de niaiserie et sentent l’oncle Tom a plein nez, c’est quand même assez pénible à voir de nos jours.
Des maladresses :
La bagarre finale dans l’eau entre Stewart et Kennedy, visiblement dans une piscine entourée de projecteurs, pas trop raccord avec les images de la rivière. Mais bon:pas grave, à l’époque ça se fait comme ça..
Le plan de coupe de la chute d’eau , ridicule !
Car c’est censé être un contre-champ de ce que voient les personnages, ce qui est impossible (ils tournent le dos à la chute et sont assez loin, on la voit de face et plein cadre!) sans parler du grain de l’image qui n’est pas le même... Les stock-shots c'est le mal absolu !
La musique : correcte sans plus. Ce n’est pas le genre de western où vous sortez de la projection en sifflotant le thème principal, hélas !
Auant dire que ces très maigres réserves ne pèsent rien au regard des qualités du film: la force de l’histoire, de la mise en espace de celle-ci par Anthony Mann, et l’interprétation parfaite de tous les acteurs. Ce n’est pas pour rien quand même que ces 5 films sont réputés pour être des classiques absolus du western . Après chacun peut préférer tel ou tel (moi je n’aime pas Winchester 73 et j’ai dit pourquoi) mais globalement on est sur les sommets avec ce cycle !
old timer- Sergio Leone
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Date d'inscription : 20/05/2010
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