Le cave se rebiffe. 1961. Gilles Grangier.

[Rex Lee]

Tout le monde connaît ce film...Aussi ne vous en donnerai-je pas un résumé.

Toutefois, pour ceux qui ne l'auraient pas vu, séance de rattrapage avec ceci:




Je viens de le revoir et je ne m'en lasse pas.
Toute une époque: Gabin, Blier, Biraud, Rosay, Leclerc sont plus vrais que nature. Moins connu, Frank Villard assure dans le genre "con". Même Martine Carol s'en sort bien!
Tous parlent l'Audiard comme si c'était leur langue maternelle.



Audiard et Grangier ont ont donc pris le parti d'adapter le roman de Simonin, avec le concours de l'auteur, en comédie policière, après le sérieux Touchez pas au grisbi, réalisé par Jacques Becker, sans Audiard aux dialogues. Lautner fera de même deux ans plus tard avec ses Tontons flingueurs, adaptation du roman Grisbi or not grisbi du même Simonin ...

Dommage qu'aujourd'hui, on ne produise plus de tels films!    Et dommage aussi que l'on n'ait pas de nos jours de tels monstres sacrés!



Allez, un extrait:

[cyberpunk]

Maintenant en comédie on a LES TUCHES 1,2,3,4...... .......

[Faja]

Un dimanche très, très pluvieux.
Nada à la télé et le cinéma est fermé.
Pour éviter la déprime, je décide de m'automédicamenter naturellement avec le DVD du Cave se rebiffe.
Le résultat est bluffant et sans effets indésirables : après 1h30 de plaisir intense, il fait à nouveau beau dans ma tête.

Il faut dire que tout concourt à faire de ce film une totale réussite, la qualité de la mise en scène, l'inventivité du scénario, l'exubérance des dialogues (AUDIARD au sommet de son art) et la performance des interprètes (tous les interprètes).

Le film se termine par un avertissement visant à sauvegarder l'ordre et la morale ; il est suivi d'une citation : "Bien mal acquis ne profite jamais" faussement attribuée à Jean de la Fontaine ; celle-ci est en fait extraite d'un proverbe biblique.
Si les auteurs n'avaient pas été contraints d'insérer cet avertissement, ils auraient pu conclure leur œuvre par la citation suivante : " Tel est pris qui croyait prendre" ; ces mots ont bien été écrits par Jean de la Fontaine dans la fable Le rat et l'huître.

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