Whisky à gogo! Whisky Galore! 1949. Alexander Mackendrick.

[Rex Lee]

Pour les habitants d'une petite île des Hébrides, en 1943, le problème n'est pas la guerre à proprement parler, même si l'on redoute une invasion allemande par le nord-ouest de cette région de l’Écosse, mais l'une de ses conséquences: la pénurie de whisky. Dans cette île, comme il est précisé au début du film, pas de cinéma, pas de dancing...juste un pub. Et lorsqu'il ne reste plus une seule goutte du breuvage national, le moral en prend un sacré coup. Aussi, lorsqu’un navire transportant 50 000 caisses de whisky s'échoue sur les récifs de l’île, c’est la mobilisation générale, malgré l'interdiction de l'autorité militaire. En pleine nuit, tous les hommes du village vont récupérer une partie de la cargaison du bateau avant qu'il ne coule. Pour célébrer la réussite de l'entreprise, une fête très arrosée est improvisée. Mais la police intervient et le précieux butin est sauvé de justesse.



Ce film est tiré d'un roman s’inspirant d'un fait-divers: le naufrage d'un navire chargé de whisky. "Sans surprise, les iliens des Hébrides, guère riches, privés de Whisky (en pleine guerre) et ayant une longue tradition de récupération des épaves, se servirent généreusement dans les cales... et firent mauvais accueil aux représentants des administrations, des assureurs, et des compagnies de sauvetage maritime", peut-on lire sur Wikipédia.
Le studio anglais Ealing en a fait une comédie rafraichissante, dans la veine de Passeport pour Pimlico et Noblesse oblige, grands succès de l'époque. L'humour est omniprésent et il est parfois teinté d'une certaine ironie dans ce film tourné en décors naturels, avec des interprètes peu ou pas connus et qui ont un accent à couper au couteau; la VOSTFR est donc vivement conseillée.




Les représentants de la défense nationale.





Servez-vous, c'est gratuit!




Boire un petit coup c'est agréable!




Et les jeunes ne sont pas en reste...



Mais comme bien mal acquis ne profite jamais, la censure américaine a exigé qu'il y ait une fin morale. Heureusement le message final, même s'il respecte la volonté des américains, tourne en dérision cette morale.