Esther et le Roi. Esther and the King. 1960. Raoul Walsh et Mario Bava.

[Rex Lee]

Assuérus, roi des Perses, est un homme respecté de tous, depuis qu'il a remporté maintes victoires. Mais il lui faut encore conquérir la Grèce d'Alexandre le Grand. Lorsqu'il part se battre, il laisse son ministre, le fourbe et cruel Haman gérer les affaires courantes. Celui-ci, abusant de son autorité, mène une politique impitoyable à l'égard des Juifs qu'il aimerait exterminer. Au retour d'une campagne militaire victorieuse, Assuérus récompense Simon, un guerrier juif qui lui a sauvé la vie. Simon regagne son village où il doit épouser Esther. Le jour des noces, Esther est enlevée, en même temps qu'une douzaine de jeunes filles, afin que le Roi choisisse sa nouvelle épouse, l'ancienne ayant été assassinée par un homme de Haman. C'est Esther qui est l'élue et elle va user de sa douceur et de sa gentillesse pour que la politique du Roi envers les Juifs change. Mais Simon, qui se cachait par peur de représailles, se rend au palais pour libérer Esther...


Ce péplum, coproduit par la Century Fox et la Titanus, allie savoir-faire italien (de petites doses de violence et d'érotisme) et confort hollywoodien ( certains moyens déployés sont impressionnants).
Mais, comme pour Sodome et Gomorrhe, la question se pose: qui a vraiment dirigé le film? Walsh, probablement. Surtout lors des batailles spectaculaires. Le générique indique que Bava est directeur de la photo. Cela se voit dans les scènes tournées à l'intérieur du palais avec leur éclairage particulier et leurs couleurs chatoyantes:




La distribution:



Richard Egan est Assuérus.




Rik Battaglia est Simon. Joan Collins est Esther. (On est très loin de ses rôles de garce.)




Sergio Fantoni est Haman. Renato Baldini est son bras droit.




Daniela Rocca est la Reine.




Rosalba Neri est la maîtresse d'Haman.




Et, dans des rôles très courts:



Gabriele Tinti est un ami de Simon.





Folco Lulli est un forgeron.



Existe en DVD:

[old timer]

Tiens, il faudrait que je me penche sur celui-là.
Et ça me vengera d'avoir dû étudier dans ma jeunesse "Esther", la pièce de Racine qui raconte la même histoire ! Avis aux lycéens d'aujourd'hui et de demain !