L'Aigle des frontières. Frontier Marshal. 1939. Allan Dwan .
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L'Aigle des frontières. Frontier Marshal. 1939. Allan Dwan .
A l'époque de la ruée vers l'or, Wyatt Earp accepte le poste de shérif de la ville de Tombstone pour y remettre de l'ordre. Sa route va croiser celle de Doc Holiday. A eux deux, ils vont nettoyer la ville jusqu'à l'ultime réglement de comptes dans un célèbre corral.
J'ai d'abord regardé le film et ensuite, j'ai lu quelques avis éclairés, comme celui que l'on trouve sur DVD Classik et dont je copie-colle certains extraits ci-dessous:
L'éclosion de la turbulente Tombstone suite à la découverte de l'or dans les montagnes alentour, l'arrivée d'un certain Wyatt Earp qui devient le Marshal de la ville, son amitié avec Doc Holiday que deux femmes se disputent et un règlement de comptes à OK Corral. Une vision totalement fantaisiste de tous ces faits et des personnages historiques bien connus, Hollywood les ayant en outre mis en scène depuis à de multiples autres reprises. Mais tout cela ne serait pas bien grave si le film nous avait tenus en haleine, ce qui n'est pas franchement le cas tellement le scénariste, voulant faire le plus mouvementé possible en un minimum de temps (70 minutes), est parti dans tous les sens en oubliant de s’arrêter quelques secondes sur la description de l’atmosphère enfiévrée de la ville, mais surtout en omettant de nous rendre attachant les personnages qui composent son histoire - y compris les nombreux seconds rôles (John Carrradine, Ward Bond, Lon Chaney Jr. tout de même), eux aussi sacrifiés à l'action. Dommage car Randolph Scott et surtout Cesar Romero s’en sortaient plutôt bien malgré des rôles écrits à la hache. Celle qui tire le mieux son épingle du jeu est la charmante et touchante Nancy Kelly (l’épouse du Jesse James de Henry King au début de cette même année ; ici la fiancée de Doc Holiday) mais on la voit malheureusement trop peu ; quant à l’autre personnage féminin à fort potentiel de départ, Jerry, l’entraîneuse amoureuse de Doc qui reste en même temps attachée à son patron, il est massacré par le jeu médiocre de Binnie Barnes.[...]
Scénario médiocre, personnages bâclés, situations parfois proches du ridicule et par-dessus le marché une musique insupportable et envahissante ; il est logique donc que ce film pourtant produit par Zanuck avec des moyens considérables soit passé inaperçu au milieu de tous les chefs-d'oeuvre du genre sortis cette même année 1939 faste pour le western. Certainement le film le moins intéressant mettant en scène Wyatt Earp pourtant parti de la même source ("Wyatt Earp, Frontier Marshal" de Stuart N. Lake) dont John Ford se servira pour accoucher de l'un de ses nombreux chefs-d’œuvre, La Poursuite infernale (My Darling Clementine) qui est en fait un remake du film de Dwan, lui-même remake d’un western de Lewis Seiler réalisé en 1934.
Pour ma part, j'ai vu un western très divertissant, même si la vérité historique est trahie, bien réalisé et bien interprété, même si l'actrice qui joue la fille du saloon (B.Barnes) a un jeu un peu trop appuyé.
Inédit en salles à Paris, il a un peu tourné en province vers 1947-48. Il a donc dû exister une affiche française, mais je ne l'ai pas trouvée.
L'affiche U.S:
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re: L'Aigle des frontières. Frontier Marshal. 1939. Allan Dwan .
Effectivement c'est un film assez décevant, regardable mais encore plein de ces digressions et seconds rôles à foison sans intérêt et qui ralentissent l'action, tout à fait caractéristiques du cinéma des années 30, encore très théâtral. Randolph Scott y est encore jeune mais déjà très à l'aise dans l'univers westernien.
Là où le film devient fascinant c'est quand on le compare avec "la poursuite infernale" (qui suit la même trame scénaristique que l'on reconnait parfaitement) mais où tout semble paradoxalement à la fois plus magique et plus évident, plus maitrisé en tous cas, et l'on admire d'autant plus la capacité qu'a eu Ford de transformer du plomb en or par la force de son génie de la composition visuelle !
Nouveau remake en couleurs en 1953: "Powder River" (la rivière de la poudre) de Louis King (voir le topic sur ce film)
Là où le film devient fascinant c'est quand on le compare avec "la poursuite infernale" (qui suit la même trame scénaristique que l'on reconnait parfaitement) mais où tout semble paradoxalement à la fois plus magique et plus évident, plus maitrisé en tous cas, et l'on admire d'autant plus la capacité qu'a eu Ford de transformer du plomb en or par la force de son génie de la composition visuelle !
Nouveau remake en couleurs en 1953: "Powder River" (la rivière de la poudre) de Louis King (voir le topic sur ce film)
old timer- Sergio Leone
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