Fortune Carrée - 1955 - Bernard Borderie

[JO]

Adapté du roman homonyme de Joseph Kessel, et mettant en scène Henri de Monfreid (immortalisé pour le petit écran  par Pierre Massimi dans Les secrets de la Mer Rouge), cet excellent film de Borderie sort enfin en DVD, chez Pathé (à la demande), à automne.

Une utilisation remarquable de l'écran Scope et des extérieurs désertiques du Moyen-Orient (?), avec Paul Meurisse et Pedro Armendariz.

Cette sortie est accompagnée d'autres titres avec Paul Meurisse, les "Monocle" de Lautner.

(Fortune Carrée est un des premiers films à avoir bénéficié d'une retransmission 16X9, au temps du D2 Mac, avec France Supervision, il y a presque 20 ans que je l'y avais découvert.)

[Rex Lee]

Vu pour la première fois hier soir.
La fortune carrée est une voile (qui, comme son nom l'indique, est carrée). Je l'ignorais. Dans ce film, elle permet au boutre commandé par le personnage incarné par Paul Meurisse de fuir une tempête.

De quoi s'agit-il?
Cela se passe en Arabie, au Yémen peut-être (il y la Mer rouge) entre les 2 guerres mondiales probablement.
Un dignitaire arabe accusé à tort de trahison est obligé de fuir dans le désert avec son serviteur-esclave et une jeune fille de 15 ans qu'il a acheté à son père pour en faire sa femme. Pourchassés, il font équipe avec un trafiquant d'armes qui possède un petit voilier...

Voilà très sommairement résumée cette histoire pleine de péripéties et de rebondissements.
On peut dire que Borderie a fait bon usage du CinémaScope et de l'EastmanColor. Tout est tourné en décors naturels et cela donne au film une ampleur qu'il n'aurait pas eue autrement. Le désert est très photogénique et les scènes de combats, aux centaines de figurants, sont très bien réalisées.


Bon, sinon, j'ai trouvé que, dans cette histoire assez intéressante, les personnages sont assez superficiels. Côté interprétation, Paul Meurisse est impeccable en trafiquant d'armes  au grand cœur.
En revanche, Pedro Armendáriz en fait des tonnes pour un résultat qui ne casse rien. Il a tendance à forcer le trait, notamment pour nous faire comprendre que son personnage n'aime que son cheval.