Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
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Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
Et voilà ! On m’appelle Providence cartonne au box-office italien en 1972, deux ans après, c’est le retour de Providence. Tomas Milian et Gregg Palmer (les 2 guignolos du 1er film) reviennent et veulent toujours toucher un pactole, de quelque manière que ce soit. Sauf que là, Providence a besoin de l’argent pour pouvoir épouser la belle Pamela (Carole André, déjà vue dans le dernier face à face de Sollima).
Apparaissent également dans ce film des habitués tels Rick Boyd, Nello Pazzafini ou Angel Ortiz.
Alberto de Martino a réalisé quelques westerns dont les agréables 100 000 dollars pour Ringo (1965), et Django tire le premier (1966). Il préférera s’illustrer dans les drames et ne réalisera que 4 westerns.
Providence avait déjà une carriole personnalisée dans le 1er opus, mais ici c’est carrément un chariot à vapeur digne de James Bond au niveau du confort et de la capacité d’auto-défense. Il a aussi des costumes de plus en plus excentriques et n’hésite pas à pousser la chansonnette pour séduire une jeune femme. Le personnage de Hurricane Kid est quant à lui resté inchangé.
Comme dans le 1er film, la musique est composée (d’après ce qu’indique le générique) par Ennio Morricone, aidé, et cela n’était pas le cas en 1972, de son complice Bruno Nicolai. Elle est assez quelconque, à la hauteur des bruitages stupides disséminés dans le film et que personnellement je supporte de moins en moins.
Le scénario est abracadabrant et rocambolesque, souvent à la limite du crédible. Voici des exemples du type de scènes que l’on peut voir dans ce film en spoilers :
S’ajoutent aux délires visuels et scénaristiques des effets volontaires de distanciations voire d’anachronismes comme Providence qui, dans une mongolfière, fait le speech traditionnel du commandant de bord. Viens ensuite une scène nécessitant un trucage vidéo. Providence s’arrête pendant le film, se met face à la caméra et dit : « Notre commentateur sportif va analyser cette scène truquée pour vous ». Et hop ! Un type de nos jours en costard cravate nous explique comment a été réalisée la scène. Du making-on de film, quoi !
Enfin, et malheureusement, le retour de Providence est aussi une succession de clichés du western comique à la saveur fade c’est-à-dire que le film fait dans la surenchère pour surprendre les spectateurs italiens qui en 1974, boudent les westerns. L’argent objet de toutes les convoitises ne profitera à personne, une scène de bal costumé se déroulant sur une patinoire, Gregg Palmer faisant du Bud Spencer dans Amigo mon colt à deux mots à te dire, et Tomas Milian bondissant, riant à nous donner envie de le frapper, et parlant en permanence avec un accent venu de nulle part (la compréhension de ses dires en italien a été pour moi un calvaire tant il n’articule absolument pas). De plus le méchant, qui s’appelle Cian-ku-lo (prononcez « se enculo ») est un asiatique ce qui nous donne droit, et on s’en serait passé, à une longue scène de combat kung-fu, heureusement terminée grâce à Providence qui mange des épinards et filmé en accéléré met au tapis tous ses adversaires.
En bref, et pour conclure, le retour de Providence malgré ses attentions louables et délirantes fait dans le too-much et essaye encore de faire courir le 3000 mètres à un genre qui avait déjà un sérieux point de côté. Un film indispensable à un fan de burlesque, dispensable à un amateur de film comique et à éviter à un fan de western. À vous de voir dans quelle catégorie vous vous trouvez.
Et voilà ! On m’appelle Providence cartonne au box-office italien en 1972, deux ans après, c’est le retour de Providence. Tomas Milian et Gregg Palmer (les 2 guignolos du 1er film) reviennent et veulent toujours toucher un pactole, de quelque manière que ce soit. Sauf que là, Providence a besoin de l’argent pour pouvoir épouser la belle Pamela (Carole André, déjà vue dans le dernier face à face de Sollima).
Apparaissent également dans ce film des habitués tels Rick Boyd, Nello Pazzafini ou Angel Ortiz.
Alberto de Martino a réalisé quelques westerns dont les agréables 100 000 dollars pour Ringo (1965), et Django tire le premier (1966). Il préférera s’illustrer dans les drames et ne réalisera que 4 westerns.
Providence avait déjà une carriole personnalisée dans le 1er opus, mais ici c’est carrément un chariot à vapeur digne de James Bond au niveau du confort et de la capacité d’auto-défense. Il a aussi des costumes de plus en plus excentriques et n’hésite pas à pousser la chansonnette pour séduire une jeune femme. Le personnage de Hurricane Kid est quant à lui resté inchangé.
Comme dans le 1er film, la musique est composée (d’après ce qu’indique le générique) par Ennio Morricone, aidé, et cela n’était pas le cas en 1972, de son complice Bruno Nicolai. Elle est assez quelconque, à la hauteur des bruitages stupides disséminés dans le film et que personnellement je supporte de moins en moins.
Le scénario est abracadabrant et rocambolesque, souvent à la limite du crédible. Voici des exemples du type de scènes que l’on peut voir dans ce film en spoilers :
- Spoiler:
- • Un des passages les plus savoureux : la scène se déroulant à la fondation Jesse James, fondation pour les criminels repentis. Voici la traduction de la tirade italienne que fait une des infirmières à différents patients : « Trinita, je t’ai déjà dit de te laver les mains avant de passer à table ; Sprig***, c’est un auspice ici, pas un saloon ! Tresette, tu n’oublieras pas de dire un Te Deum. Te Deum, ne joue pas à Tresette, Django, ne prend pas sa soupe à Sartana : Dieu pardonne, moi pas ! »
(*** Qui est ce Sprig/ Spring ?)
• Autre passage surréaliste : après un duel à l’épée pour conquérir le cœur de Pamela, Providence marque son adversaire d’un « P » sur le front. Apparaît alors Zorro qui lui dit « Foi de Zorro, c’est un très beau coup, Providence ! » et s’en va en rigolant (détail amusant : l’acteur qui ici joue Zorro a la même voix que celui qui double réellement Zorro dans la version italienne de la série).
• Les deux héros veulent bâtir une banque afin que les gens y déposent leur or et comptent se débiner avec le contenu du coffre. Ils la construisent en DUPLO !!!...
• Providence soigne un blessé et lui retire une quarantaine de balles du corps. Le patient boit alors un verre de whisky et tout le liquide ressort par les 40 trous qui lui restent dans le corps.
J’arrête ici les exemples, rien ne sert de trop en dévoiler et de toute manière certains gags sont difficilement évocables tant l’image a une place prépondérante dans le comique, mais particulièrement dans ce film.
S’ajoutent aux délires visuels et scénaristiques des effets volontaires de distanciations voire d’anachronismes comme Providence qui, dans une mongolfière, fait le speech traditionnel du commandant de bord. Viens ensuite une scène nécessitant un trucage vidéo. Providence s’arrête pendant le film, se met face à la caméra et dit : « Notre commentateur sportif va analyser cette scène truquée pour vous ». Et hop ! Un type de nos jours en costard cravate nous explique comment a été réalisée la scène. Du making-on de film, quoi !
Enfin, et malheureusement, le retour de Providence est aussi une succession de clichés du western comique à la saveur fade c’est-à-dire que le film fait dans la surenchère pour surprendre les spectateurs italiens qui en 1974, boudent les westerns. L’argent objet de toutes les convoitises ne profitera à personne, une scène de bal costumé se déroulant sur une patinoire, Gregg Palmer faisant du Bud Spencer dans Amigo mon colt à deux mots à te dire, et Tomas Milian bondissant, riant à nous donner envie de le frapper, et parlant en permanence avec un accent venu de nulle part (la compréhension de ses dires en italien a été pour moi un calvaire tant il n’articule absolument pas). De plus le méchant, qui s’appelle Cian-ku-lo (prononcez « se enculo ») est un asiatique ce qui nous donne droit, et on s’en serait passé, à une longue scène de combat kung-fu, heureusement terminée grâce à Providence qui mange des épinards et filmé en accéléré met au tapis tous ses adversaires.
En bref, et pour conclure, le retour de Providence malgré ses attentions louables et délirantes fait dans le too-much et essaye encore de faire courir le 3000 mètres à un genre qui avait déjà un sérieux point de côté. Un film indispensable à un fan de burlesque, dispensable à un amateur de film comique et à éviter à un fan de western. À vous de voir dans quelle catégorie vous vous trouvez.
Sartana- Enzo G. Castellari
- Messages : 239
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
J'ai trouvé par hasard une critique assez positive du film ici pour ce faire un autre avis :
http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1175-ci-risiamo-vero-provvidenza-
http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/1175-ci-risiamo-vero-provvidenza-
Trinita- Sergio Leone
- Messages : 6641
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 41
Localisation : Angers
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
Bon, tu sais ce que c'est le ménage de printemps ?
Je viens de retrouver une galette italienne de ce film !
Une heure et demi après, il faut bien se rendre compte :
je ne suis pas tout à fait d'accord avec notre Ami Sartana.
Oui, c'est du comique, c'est du lourd, de la vrai parodie !
Mais c'est bien ficelé, il y a des moyens. Moi je me suis régalé !
Plus surprenant ce film est une coproduction Italienne, Espagnole et Française.
C'est COCINOR qui a investi des capitaux dans ce film mais....
Ce film n'est jamais sorti en France !
Pourtant en 1973/74 c'était encore la grande vogue du western spaghetti
en France... Même si la critique s'acharnait à le démolir.
Pour vous donner un aperçu de la qualité de la réalisation, voici
deux séquences du dessin animé du générique de début.
Je viens de retrouver une galette italienne de ce film !
Une heure et demi après, il faut bien se rendre compte :
je ne suis pas tout à fait d'accord avec notre Ami Sartana.
Oui, c'est du comique, c'est du lourd, de la vrai parodie !
Mais c'est bien ficelé, il y a des moyens. Moi je me suis régalé !
Plus surprenant ce film est une coproduction Italienne, Espagnole et Française.
C'est COCINOR qui a investi des capitaux dans ce film mais....
Ce film n'est jamais sorti en France !
Pourtant en 1973/74 c'était encore la grande vogue du western spaghetti
en France... Même si la critique s'acharnait à le démolir.
Pour vous donner un aperçu de la qualité de la réalisation, voici
deux séquences du dessin animé du générique de début.
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Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
A ce propos j'aurais une question:
Le "Provvidenza" de Petroni étant encore plus introuvable, peut-on voir le second sans avoir vu le premier (y a-t-il des choses à savoir, des personnages à connaitre etc...) ?
Le "Provvidenza" de Petroni étant encore plus introuvable, peut-on voir le second sans avoir vu le premier (y a-t-il des choses à savoir, des personnages à connaitre etc...) ?
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
old timer a écrit:A ce propos j'aurais une question:
Le "Provvidenza" de Petroni étant encore plus introuvable, peut-on voir le second sans avoir vu le premier (y a-t-il des choses à savoir, des personnages à connaitre etc...) ?
Le Pertoni est sorti en France sous le titre "On m'appelle Providence" . Il a été édité en VHS, il est dispo en VOD....
Ce film n'est pas rare...Critique de Fredge
Le second a été édité en DVD en Italie, en Angleterre, et en Allemagne je crois et tout à fait disponible.
Les deux films, s'ils ont les mêmes personnages sont tout à fait indépendant.
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
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Localisation : 92 Spaghetti Ville
Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
DVD à 3€ sur Amazon.it. Je pense qu'il contient des sous-titres italiens (je n'en suis pas sûr si quelqu'un peut confirmer). Par contre j'avais une question: est-ce un film très parlant ?
Il Ritardario- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
Il Ritardario a écrit:est-ce un film très parlant ?
C'est un film "très parlant" pour un italien, donc "hyper bavard" pour un français....
Il faut s'accrocher aux branches pour les jeux de mots italiens pratiquement
intraduisible, et en plus Provvidenzia émaille ses dialogues de phrases anglaises !
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
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Localisation : 92 Spaghetti Ville
Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
C'est bien ce que je redoutais...je vais passer mon chemin (pour l'instant ).
Merci pour les précisions Edocle.
Merci pour les précisions Edocle.
Il Ritardario- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
Je persiste et je signe, ce n'est pas mauvais, mais c'est lassant (un débit incontrôlable des acteurs), et ça part vraiment dans tous les sens (Zorro, le chariot vapeur, la maison en duplo) et... Tomas Milian autant en roue libre que pouvaient l'être les Charlots en leur temps, c'est dire!
"Le retour de Providence" est plein d'idées (justement, ça déborde), et à ce titre, vraiment fatiguant.
"Le retour de Providence" est plein d'idées (justement, ça déborde), et à ce titre, vraiment fatiguant.
Sartana- Enzo G. Castellari
- Messages : 239
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
Vu en vostf, un film où on parle italien, anglais, français, allemand et même me semble-t'il, espagnol. Une comédie délirante avec un Tomas Milian imperturbable en charlot sérieux. C'est vrai que c'est chargé au niveau des gags, mais le film est quand même relativement soigné. Vu sur une copie de très bonne qualité avec des caractères de sous-titrage un poil trop petit et des sous-titres trop longs pour une comédie où ça fuse par moment. Quelques fautes mais elles sont rares...
MARCHAND- Sergio Leone
- Messages : 5457
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
Vu dans les mêmes conditions, et à part quelques bons gags, je l'ai trouvé quand même moins drôle que le premier.
Globalement j'ai passé un bon moment, mais j'ai trouvé certains gags d'une lourdeur impressionnante (alors que le premier Providence me semblait plus léger et m'avait bien fait rire), la diligence de Providence est ignoble et la vision de ce véhicule m'insupporte.
Globalement j'ai passé un bon moment, mais j'ai trouvé certains gags d'une lourdeur impressionnante (alors que le premier Providence me semblait plus léger et m'avait bien fait rire), la diligence de Providence est ignoble et la vision de ce véhicule m'insupporte.
Sancho Perez- Sergio Sollima
- Messages : 630
Date d'inscription : 01/04/2012
Re: Ci risiamo, vero Provvidenza ? d’Alberto de Martino avec Tomas Milian et Gregg Palmer, 1974.
Le tournage ici :
http://archiviostorico.unita.it/cgi-bin/highlightPdf.cgi?t=ebook&file=/archivio/uni_1973_06/19730619_0007.pdf&query=almeria
L' Unita, mardi 19 juin 1973.
http://archiviostorico.unita.it/cgi-bin/highlightPdf.cgi?t=ebook&file=/archivio/uni_1973_06/19730619_0007.pdf&query=almeria
L' Unita, mardi 19 juin 1973.
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
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