La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
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stéphane
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Sartana
Edocle
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La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Ben oui c'est un EVIDIS, mais :
le film est au format scope 2.35 et le master est d'excellente qualité !
alors techniquement bon ...
Ne flinguons pas tout azimut, rangeons les colts! et peut-être pas besoin
d'acheter la ré-édition !
Amicalement E.
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Edocle- Sergio Leone
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Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Django il bastardo ou La horde des salopards (1969), Avec Anthony Steffen, Paolo Gozlino et Luciano Rossi.
Pour les amateurs d’ambiance fantastique, de vengeance et de robotique.
Après la guerre de sécession, Django, un ancien officier confédéré, veut se venger de Murdock, son supérieur de l’époque qui l’a abandonné lui et son régiment à une mort certaine (en même temps, établir son camp dans une crevasse, c’était pas très malin, non plus).
Bref, Django a réchappé au massacre contrairement au reste du régiment, et vient régler ses comptes.
Jusque-là, cela semble un film bien banal. Et bien détrompez-vous ! Ce film est une agréable surprise ! Mais commençons par le commencement : Django est joué par Anthony Steffen, qui jouera ce personnage à trois reprises d’abord dans Quelques dollars pour Django (de Castellari attribué à Leon Klimovski, 1966), le film qui nous intéresse (Sergio Garrone, 1969) et enfin W Django ! (d’Eduardo Mulargia, 1971). Il y a ensuite Paolo Gozlino, parfait dans le rôle d’un riche propriétaire effrayé par la présence de Django qu’il croyait mort. Luciano Rossi a quant à lui un rôle qu’aurait pu tenir Klaus Kinski tant il est proche du style de personnage joués par l’acteur autrichien. On a pu le voir dans Trois salopards… une poignée d’or, Django ou encore Django arrive… préparez vos cercueils ! d’Anthony Ascott dans lequel il joue… un psychopathe aux côtés de Rick Boyd.
Sergio Garrone est un honnête artisan du western italien. On lui doit Une longue file de croix (1969), mais aussi 3 croix pour ne pas mourir (1968) ou encore Tire si tu veux vivre (1967). Peu de grands westerns, mais des productions qui se laissent a priori regarder.
Django il bastardo est une énième reprise du thème de la vengeance, mais ici l’accent est mis sur le côté symbolique de l’acte. Django est plus proche de l’ange exterminateur que du vengeur simplement dit. Il est comme descendu du ciel afin d’accomplir un acte de justice. D’ailleurs il apparaît et disparaît dès que son interlocuteur a une seconde d’inattention. Ses adversaires pensent que c’est un fantôme, car il se déplace toujours vêtu d’un poncho qui flotte au vent et d’un large chapeau qui cache très souvent ses yeux. Le caractère humain du personnage d’Anthony Steffen est révélé lorsqu’il se fait blesser et que Luciano Rossi a de son sang sur la main. Pourtant, à la fin du film, Django disparaîtra à la manière de Lucky Luke. En effet, pendant que le personnage féminin de l’histoire ramasse de l’or à s’en faire exploser le soutien-gorge, Django disparaît et elle reste seule à dire désespérément « Django ? Django ? » en le cherchant du regard de tout côtés..
La musique de Vasili Kojucharov et Elsio Mancuso, distillée avec parcimonie et justesse souligne bien la tension et le fantastique inhérent à la réalisation et aux choix originaux du réalisateur. Tout au long du film, Django avant chaque meurtre dissème des croix avec la date et le nom de celui qu’il va abattre, ce qui donne souvent lieu à de jolis et savants plans et à de très beaux cadrages.
D’autre part, signalons qu’Anthony Steffen s’est beaucoup investi dans ce film puisqu’il en a co-écrit le scénario avec le réalisateur Sergio Garrone, mais bizarrement, il n’a pas le beau rôle dans cette affaire. Enfin il a le rôle principal mais on ne peut que regretter son monolithisme parfois vraiment trop appuyé. Il marche comme s’il était sur un tapis roulant. Il ne tourne jamais la tête mais pivote tout son corps accentuant ainsi le côté « robot » de son personnage. De plus, si vous le trouviez déjà un poil hiératique dans Une longue file de croix, ici, c’est limite une statue. En bonus, je vous ai mis 2 captures : les deux scènes où on le voit sourire… Comme dirait Gotlib, « à conserver soigneusement pour la collection »
Dans sa structure et dans l’atmosphère qu’il dégage (et uniquement de ce point de vue), on peut rapprocher ce film d’Et le vent apporta la violence d’Antonio Margheriti tant par le traitement fantastique des décors et des apparitions/ disparitions du héros vengeur que de leurs similitudes scénaristiques. Ainsi nous avons un riche homme d’affaires à la conscience peu tranquille, une scène de pendaison dans une église, et des éclairages mystérieux qui font qu’on ne voit pas toujours ce qu’on s’attendrait à voir. De plus, les hommes de main se font descendre au compte-goutte tout au long du film, au flux des apparitions de Django. Coïncidence d’ailleurs, les deux films sont de la même année.
En bref, Django il bastardo est à voir non pas pour son scénario mais pour le traitement technique qui en est fait, et le symbolisme qui parsème tout le film, le faisant ainsi baigner dans une atmosphère fantastique des plus plaisantes.
Pour les amateurs d’ambiance fantastique, de vengeance et de robotique.
Après la guerre de sécession, Django, un ancien officier confédéré, veut se venger de Murdock, son supérieur de l’époque qui l’a abandonné lui et son régiment à une mort certaine (en même temps, établir son camp dans une crevasse, c’était pas très malin, non plus).
Bref, Django a réchappé au massacre contrairement au reste du régiment, et vient régler ses comptes.
Jusque-là, cela semble un film bien banal. Et bien détrompez-vous ! Ce film est une agréable surprise ! Mais commençons par le commencement : Django est joué par Anthony Steffen, qui jouera ce personnage à trois reprises d’abord dans Quelques dollars pour Django (de Castellari attribué à Leon Klimovski, 1966), le film qui nous intéresse (Sergio Garrone, 1969) et enfin W Django ! (d’Eduardo Mulargia, 1971). Il y a ensuite Paolo Gozlino, parfait dans le rôle d’un riche propriétaire effrayé par la présence de Django qu’il croyait mort. Luciano Rossi a quant à lui un rôle qu’aurait pu tenir Klaus Kinski tant il est proche du style de personnage joués par l’acteur autrichien. On a pu le voir dans Trois salopards… une poignée d’or, Django ou encore Django arrive… préparez vos cercueils ! d’Anthony Ascott dans lequel il joue… un psychopathe aux côtés de Rick Boyd.
Sergio Garrone est un honnête artisan du western italien. On lui doit Une longue file de croix (1969), mais aussi 3 croix pour ne pas mourir (1968) ou encore Tire si tu veux vivre (1967). Peu de grands westerns, mais des productions qui se laissent a priori regarder.
Django il bastardo est une énième reprise du thème de la vengeance, mais ici l’accent est mis sur le côté symbolique de l’acte. Django est plus proche de l’ange exterminateur que du vengeur simplement dit. Il est comme descendu du ciel afin d’accomplir un acte de justice. D’ailleurs il apparaît et disparaît dès que son interlocuteur a une seconde d’inattention. Ses adversaires pensent que c’est un fantôme, car il se déplace toujours vêtu d’un poncho qui flotte au vent et d’un large chapeau qui cache très souvent ses yeux. Le caractère humain du personnage d’Anthony Steffen est révélé lorsqu’il se fait blesser et que Luciano Rossi a de son sang sur la main. Pourtant, à la fin du film, Django disparaîtra à la manière de Lucky Luke. En effet, pendant que le personnage féminin de l’histoire ramasse de l’or à s’en faire exploser le soutien-gorge, Django disparaît et elle reste seule à dire désespérément « Django ? Django ? » en le cherchant du regard de tout côtés..
La musique de Vasili Kojucharov et Elsio Mancuso, distillée avec parcimonie et justesse souligne bien la tension et le fantastique inhérent à la réalisation et aux choix originaux du réalisateur. Tout au long du film, Django avant chaque meurtre dissème des croix avec la date et le nom de celui qu’il va abattre, ce qui donne souvent lieu à de jolis et savants plans et à de très beaux cadrages.
D’autre part, signalons qu’Anthony Steffen s’est beaucoup investi dans ce film puisqu’il en a co-écrit le scénario avec le réalisateur Sergio Garrone, mais bizarrement, il n’a pas le beau rôle dans cette affaire. Enfin il a le rôle principal mais on ne peut que regretter son monolithisme parfois vraiment trop appuyé. Il marche comme s’il était sur un tapis roulant. Il ne tourne jamais la tête mais pivote tout son corps accentuant ainsi le côté « robot » de son personnage. De plus, si vous le trouviez déjà un poil hiératique dans Une longue file de croix, ici, c’est limite une statue. En bonus, je vous ai mis 2 captures : les deux scènes où on le voit sourire… Comme dirait Gotlib, « à conserver soigneusement pour la collection »
Dans sa structure et dans l’atmosphère qu’il dégage (et uniquement de ce point de vue), on peut rapprocher ce film d’Et le vent apporta la violence d’Antonio Margheriti tant par le traitement fantastique des décors et des apparitions/ disparitions du héros vengeur que de leurs similitudes scénaristiques. Ainsi nous avons un riche homme d’affaires à la conscience peu tranquille, une scène de pendaison dans une église, et des éclairages mystérieux qui font qu’on ne voit pas toujours ce qu’on s’attendrait à voir. De plus, les hommes de main se font descendre au compte-goutte tout au long du film, au flux des apparitions de Django. Coïncidence d’ailleurs, les deux films sont de la même année.
En bref, Django il bastardo est à voir non pas pour son scénario mais pour le traitement technique qui en est fait, et le symbolisme qui parsème tout le film, le faisant ainsi baigner dans une atmosphère fantastique des plus plaisantes.
Sartana- Enzo G. Castellari
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Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Luciano Rossi [ Lu Kamante ] / Rada Rassimov
Jean Louis / Paolo Gozlino
Lucia Bomez
Carlo Gaddi / Teodoro Corra
Giancarlo Sisti
Dernière édition par Rex Lee le Sam 7 Avr - 7:14, édité 1 fois
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Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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stéphane- Michele Lupo
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Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Revu grâce au très bon dvd Seven7.
Un peu molasson par moment, mais le personnage de Django est vraiment intéressant par son coté mystérieux et quasi surnaturel.
Les scènes de la pendaison, l'évacuation de la ville ainsi que les croix plantées par Django pour annoncer la mort à ses victimes, sont tout de même assez originales.
Par contre, j'aurais aimé des méchants un peu plus sadiques, notamment Luciano Rossi, son personnage aurait pu etre un peu plus poussé (genre Nino Castelnuovo dans le Temps du massacre).
Dernier regret: l'absence de mitrailleuse...(un comble quand on s'appelle django... )
Sinon c'est un bon film, agréable à suivre.
Un peu molasson par moment, mais le personnage de Django est vraiment intéressant par son coté mystérieux et quasi surnaturel.
Les scènes de la pendaison, l'évacuation de la ville ainsi que les croix plantées par Django pour annoncer la mort à ses victimes, sont tout de même assez originales.
Par contre, j'aurais aimé des méchants un peu plus sadiques, notamment Luciano Rossi, son personnage aurait pu etre un peu plus poussé (genre Nino Castelnuovo dans le Temps du massacre).
Dernier regret: l'absence de mitrailleuse...(un comble quand on s'appelle django... )
Sinon c'est un bon film, agréable à suivre.
Ronald- Michele Lupo
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Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Très bon spaghetti en ce qui me concerne.
Anthony Steffen joue son personnage de vengeur implacable de façon très convaincante.
Luciano Rossi incarne un névrosé plus vrai que nature. J'ai lu quelque part que cet acteur, mort dans l'oubli et la déchéance la plus absolue avait beaucoup souffert de ne pas avoir eu une carrière à la mesure de son talent. Après des débuts prometteurs et des rôles comme celui-ci, il a dû se contenter de prestations proches de la figuration.
Anthony Steffen joue son personnage de vengeur implacable de façon très convaincante.
Luciano Rossi incarne un névrosé plus vrai que nature. J'ai lu quelque part que cet acteur, mort dans l'oubli et la déchéance la plus absolue avait beaucoup souffert de ne pas avoir eu une carrière à la mesure de son talent. Après des débuts prometteurs et des rôles comme celui-ci, il a dû se contenter de prestations proches de la figuration.
Richards- Sergio Corbucci
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Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Du matériel d'exploitation français:
(En vente sur Ebay)
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Rex Lee- Sergio Leone
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Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Photo provenant d'un blog japonais:
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Rex Lee- Sergio Leone
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Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
La Stampa, Turin, le 13 novembre 1969.
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Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6431
Date d'inscription : 06/04/2010
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Localisation : 19
Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Revu sur le dvd Evidis et j'adore toujours autant ce film. L'ambiance fantastique, Steffen monolithique à souhait qui signe également le scénario avec Garrone. Le travail de mise en scène, la musique, Rada Rassimov qui est magnifique et la violence implacable. Pour finir le générique est splendide.
Bref un des mes spagh' préféré que je ne me lasse pas de voir et revoir !!!
Bref un des mes spagh' préféré que je ne me lasse pas de voir et revoir !!!
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Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
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Localisation : Angers
roy colt aime ce message
Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Je l'adore particulièrement celui ci;
Anthony Steffen et l'atmosphère particulièrement,sans oublier la très belle Rada Rassimov.
Anthony Steffen et l'atmosphère particulièrement,sans oublier la très belle Rada Rassimov.
roy colt- Francesco Degli Espinosa
- Messages : 23
Date d'inscription : 28/09/2021
Age : 39
Localisation : gard
Trinita aime ce message
Re: La horde des salopards - Django Il Bastardo - 1969 - Sergio Garrone avec Anthony Steffen
Encore une présentation intéressante...
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Rex Lee- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
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