Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
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Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
Pour les amateurs de débrouillardise, d’arbalète et de Black Killer…
Et oui ! Comment parler de ce film sans parler de Black Killer ? Vous ne voyez pas le rapport ? Un peu de patience…
En 1972, « les films comiques à la trinita vraiment c’est nul ». Et pourtant, une poignée de pionniers sans argent continue à faire des westerns fauchés mais sérieux. Citons à cet égard les pégreleux Roberto Mauri avec sa série sur « Spirito Santo » ou Gianni Crea. De même côté espagnol et dans un registre un peu meilleur citons Juan Bosch. C’est là que j’en arrive à Oscar Santaniello, que j’appellerais désormais Oscar car vraiment, je fais trop de fautes de frappes à son nom, donc terminé.
Oscar est un petit malin, normal, il est producteur. Il n’a produit qu’un western, Black Killer, désormais dans les DVDthèques de tout bon fan qui regarde à chaque fois la pochette ainsi celle de Wanted avec une larme à l’œil signifiant « Mais pourquoi n’en n’ont-ils pas sorti d’autres ? ». Bref, à la vision de ce Black Killer, Oscar s’est dit : « j’ai produit ce film, j’ai vu comment cela se passait, je peux tourner un western aussi. Et puis tant qu’à faire je vais récupérer des scènes de Black Killer, comme ça ça me coûtera encore moins. Et puis tiens, je vais tout faire moi-même, et ça va vraiment rien coûter ».
Voici donc sous vos yeux ébahis Jeff Cameron, qui est aux anges puisque contrairement à ses rôles chez Fidani, il a droit ici à la fois à un beau costume et à un cheval. Sinon nous retrouvons peu de gens notables. Le héros a quelque chose de Sartana, bien habillé, surarmé, invincible, cupide, ce qui m’amène à parler de l’histoire (signée Oscar) si je vous dis : une bande, des chargements d’or attaqués, un bounty killer, vous avez avec ça de quoi refaire « l’intrigue ».
Plus de la moitié du film est une resucée du film de Carlo Croccolo : les scènes avec la prostituée toute nue et son « amant/ patron de saloon », et les scènes entre les deux frangins mexicains (celui habillé en vert et celui habillé en rouge). De même toutes les scènes violentes, les attaques des frangins sur la ville, le meurtre du shérif, les expropriations forcées. Et des scènes de dialogues sont réutilisées et redoublées Et là où Oscar est fortiche, c’est qu’il a repris les acteurs qui jouaient les frangins voire des sosies (j’ai pas pu vérifier formellement mais j’ai un gros penchant pour la seconde solution), les a rhabillés comme dans Black Killer et leur a chacun fait tourner une scène proche de Jeff Cameron, comme ça, on croit pas que y a du repompage de film précédent.
Plus généralement, reconnaître ces détails et voir les astuces de montage et de contre-plan sont les seuls moyens de tenir devant ce film sans idée novatrice autre que d’affubler le héros d’une arbalète. Tiens, ça me fait repense : l’arbalète tire des flèches, pas des carreaux. Pourquoi, me suis-je demandé ? Vous n’allez pas me croire : parce que ça permet à Oscar de réutiliser les scènes de Black Killer dans lesquelles l’indienne tue les hommes de main avec un arc et des flèches !! Ne sont gardés au montage que les hommes qui tombent avec des flèches dans le corps. ÉNAURME !!
La photographie (signée Oscar) n’est pas mal, de même que la musique de Vassili Kojucharov (Django le bâtard). Autre bon point de ce film : n’avoir pas voulu absolument atteindre 1h30. Le tout est bouclé en 1h17 et c’est tant mieux.
On peut signaler des décors habituels des westerns tournés en Italie, notamment la ville classique. Pour les amateurs de détail on peut même voir la cabane utilisée par Fidani dans Nevada Kid.
Où le voir ? Le DVD italien est au format cinéma, durée intégrale et d’une qualité parfaite. C’est la seule source commerce à ma connaissance.
Rumeur : Joe d'Amato, sous le pseudonyme d'Aristide Massaccesi, homme connu pour ces films érotiques, aurait aidé au scénario et à la mise en scène de ce film. Quien sabe ?
Sachant qu'il était "camera operator" (d'après imdb) sur des spaghetti :
- Deux fois traitre
- El Sartana... l'ombre de ta mort (de Fidani !)
- Jusqu'à la dernière goutte de sang
- Une longue file de croix
- Mon nom est Pecos
- Je vends chère ma peau
Cela ne métonnerait pas trop
Pour les amateurs de débrouillardise, d’arbalète et de Black Killer…
Et oui ! Comment parler de ce film sans parler de Black Killer ? Vous ne voyez pas le rapport ? Un peu de patience…
En 1972, « les films comiques à la trinita vraiment c’est nul ». Et pourtant, une poignée de pionniers sans argent continue à faire des westerns fauchés mais sérieux. Citons à cet égard les pégreleux Roberto Mauri avec sa série sur « Spirito Santo » ou Gianni Crea. De même côté espagnol et dans un registre un peu meilleur citons Juan Bosch. C’est là que j’en arrive à Oscar Santaniello, que j’appellerais désormais Oscar car vraiment, je fais trop de fautes de frappes à son nom, donc terminé.
Oscar est un petit malin, normal, il est producteur. Il n’a produit qu’un western, Black Killer, désormais dans les DVDthèques de tout bon fan qui regarde à chaque fois la pochette ainsi celle de Wanted avec une larme à l’œil signifiant « Mais pourquoi n’en n’ont-ils pas sorti d’autres ? ». Bref, à la vision de ce Black Killer, Oscar s’est dit : « j’ai produit ce film, j’ai vu comment cela se passait, je peux tourner un western aussi. Et puis tant qu’à faire je vais récupérer des scènes de Black Killer, comme ça ça me coûtera encore moins. Et puis tiens, je vais tout faire moi-même, et ça va vraiment rien coûter ».
Voici donc sous vos yeux ébahis Jeff Cameron, qui est aux anges puisque contrairement à ses rôles chez Fidani, il a droit ici à la fois à un beau costume et à un cheval. Sinon nous retrouvons peu de gens notables. Le héros a quelque chose de Sartana, bien habillé, surarmé, invincible, cupide, ce qui m’amène à parler de l’histoire (signée Oscar) si je vous dis : une bande, des chargements d’or attaqués, un bounty killer, vous avez avec ça de quoi refaire « l’intrigue ».
Plus de la moitié du film est une resucée du film de Carlo Croccolo : les scènes avec la prostituée toute nue et son « amant/ patron de saloon », et les scènes entre les deux frangins mexicains (celui habillé en vert et celui habillé en rouge). De même toutes les scènes violentes, les attaques des frangins sur la ville, le meurtre du shérif, les expropriations forcées. Et des scènes de dialogues sont réutilisées et redoublées Et là où Oscar est fortiche, c’est qu’il a repris les acteurs qui jouaient les frangins voire des sosies (j’ai pas pu vérifier formellement mais j’ai un gros penchant pour la seconde solution), les a rhabillés comme dans Black Killer et leur a chacun fait tourner une scène proche de Jeff Cameron, comme ça, on croit pas que y a du repompage de film précédent.
Plus généralement, reconnaître ces détails et voir les astuces de montage et de contre-plan sont les seuls moyens de tenir devant ce film sans idée novatrice autre que d’affubler le héros d’une arbalète. Tiens, ça me fait repense : l’arbalète tire des flèches, pas des carreaux. Pourquoi, me suis-je demandé ? Vous n’allez pas me croire : parce que ça permet à Oscar de réutiliser les scènes de Black Killer dans lesquelles l’indienne tue les hommes de main avec un arc et des flèches !! Ne sont gardés au montage que les hommes qui tombent avec des flèches dans le corps. ÉNAURME !!
La photographie (signée Oscar) n’est pas mal, de même que la musique de Vassili Kojucharov (Django le bâtard). Autre bon point de ce film : n’avoir pas voulu absolument atteindre 1h30. Le tout est bouclé en 1h17 et c’est tant mieux.
On peut signaler des décors habituels des westerns tournés en Italie, notamment la ville classique. Pour les amateurs de détail on peut même voir la cabane utilisée par Fidani dans Nevada Kid.
Où le voir ? Le DVD italien est au format cinéma, durée intégrale et d’une qualité parfaite. C’est la seule source commerce à ma connaissance.
Rumeur : Joe d'Amato, sous le pseudonyme d'Aristide Massaccesi, homme connu pour ces films érotiques, aurait aidé au scénario et à la mise en scène de ce film. Quien sabe ?
Sachant qu'il était "camera operator" (d'après imdb) sur des spaghetti :
- Deux fois traitre
- El Sartana... l'ombre de ta mort (de Fidani !)
- Jusqu'à la dernière goutte de sang
- Une longue file de croix
- Mon nom est Pecos
- Je vends chère ma peau
Cela ne métonnerait pas trop
Sartana- Enzo G. Castellari
- Messages : 239
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
Juste pour le fun, quelques images du DVD Italien !
... et voilà quelques "belles gueules" de ce western....
... et voilà quelques "belles gueules" de ce western....
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
Quoi, leurs gueules?
Qu'est-ce qu'elles ont leurs leurs gueules?
Enzo Pulcrano / Antonio Cantafora / Calogero Caruana...Un bounty killer à Trinita.
Les mêmes, dans Black Killer.
Qu'est-ce qu'elles ont leurs leurs gueules?
Enzo Pulcrano / Antonio Cantafora / Calogero Caruana...Un bounty killer à Trinita.
Les mêmes, dans Black Killer.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
Avec ce film, on se retrouve immergé au cœur du monde très particulier du Cinéma Bis avec un grand « B ».
Très peu de moyen pour un film que je redoutais en tant que navet ultime. Et bien finalement je me suis régalé. A tel point que j’ai cherché le nom de Demofilo Fidani dans le générique et bien non ! On se trouve donc en présence d’un plagiat du style Fidani : des méchants aussi bêtes que cruels, des fusillades dans tous les sens si bien qu’on ne sait plus qui tire sur qui, un gentil tiré à quatre épingles, des accolades viriles …etc…etc… que du douteux et du pathétique mais toujours avec une volonté de bien faire (et vite) voire même avec sensibilité.
Difficile de ne pas sourire devant un certain nombre de scènes.
Bon, peut être que j’aurais moins ri si j’avais acheté le dvd au prix fort, mais là c’était en streaming gratuit avec une bonne qualité d’image (en VO mais l’histoire est tellement simpliste que ça ne pose aucun problème) : désolé, je voulais mettre le lien de youtube mais il a été enlevé très recemment; dommage
Je ne dis pas que je regarderais ce type de spectacle tous les soirs (ni même toutes les semaines), mais une fois de temps en temps, ça fait fichtrement du bien.
Les méchants : des vraies têtes de loosers je vous dis :
Le bon : pas toujours très serein (et quand on voit les méchants on le comprend !) :
Très peu de moyen pour un film que je redoutais en tant que navet ultime. Et bien finalement je me suis régalé. A tel point que j’ai cherché le nom de Demofilo Fidani dans le générique et bien non ! On se trouve donc en présence d’un plagiat du style Fidani : des méchants aussi bêtes que cruels, des fusillades dans tous les sens si bien qu’on ne sait plus qui tire sur qui, un gentil tiré à quatre épingles, des accolades viriles …etc…etc… que du douteux et du pathétique mais toujours avec une volonté de bien faire (et vite) voire même avec sensibilité.
Difficile de ne pas sourire devant un certain nombre de scènes.
Bon, peut être que j’aurais moins ri si j’avais acheté le dvd au prix fort, mais là c’était en streaming gratuit avec une bonne qualité d’image (en VO mais l’histoire est tellement simpliste que ça ne pose aucun problème) : désolé, je voulais mettre le lien de youtube mais il a été enlevé très recemment; dommage
Je ne dis pas que je regarderais ce type de spectacle tous les soirs (ni même toutes les semaines), mais une fois de temps en temps, ça fait fichtrement du bien.
Les méchants : des vraies têtes de loosers je vous dis :
Le bon : pas toujours très serein (et quand on voit les méchants on le comprend !) :
Il Ritardario- Sergio Sollima
- Messages : 716
Date d'inscription : 30/07/2010
Re: Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
A voir ce soir sur OCS Geants à 20h40.
Sitting Bull- Sergio Leone
- Messages : 1145
Date d'inscription : 05/10/2010
Age : 87
Localisation : La forêt landaise
Re: Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
Magnifique VF, qualité du DVD Italien, rien à dire...
Si merci pour cette copie, on en fait un vrai DVD !
Un bootleg de collection !!!
Allez quelques captures pour le fun :
et puis pour réparer un oubli, le DVD italien :
Si merci pour cette copie, on en fait un vrai DVD !
Un bootleg de collection !!!
Allez quelques captures pour le fun :
et puis pour réparer un oubli, le DVD italien :
_________________
Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Un bounty Killer à Trinita (idem) d’Oscar Santaniello avec Jeff Cameron, 1972.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Sitting Bull- Sergio Leone
- Messages : 1145
Date d'inscription : 05/10/2010
Age : 87
Localisation : La forêt landaise
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