Sam Wallash... on l'appelle "Ainsi Soit-Il" - Era Sam Wallash... lo chiamavano "Cosi Sia" - Demofilo Fidani - 1971

[Breccio]

Commençons par poser une question fondamentale.

Une porte qui grince, est-ce que ça vous irrite, est-ce que ça vous agace, est-ce que ça vous escagasse… ou bien est-ce que ça vous fait carrément péter les plombs ?

Robert Woods, lui, ça lui fait sauter le transfo. Y supporte pas, le pôvre. Et que je te me la joue gros plan sur les yeux exorbités, gros plan sur le loquet qui bouge, zoom sur les gonds qui grincent… et, pour finir, kaléidoscope eisensteinien sur les dentitions déglinguées des meuchants qui lui ont joué cette bonne blague rien que pour lui titiller les nerfs.

Big mistake, passque que le Roberto te me les défouraille vite fait. Ça leur apprendra, non mais.

Minute, tonton Breccio ! Comment qu’on en est arrivés là ?

Bon, je vous fais le topo.

Flanagan, c’est le mec immonde, la raclure tendance mielleux costard trois-pièces et tout ça, qui en plus est joué par Dino Strano. Au début du film, il est pas content parce qu’un tenancier de bistrot l’a dénoncé aux flics. Alors il se paie une virée avec toute sa bande et dézingue le taulier, le tonneau de bière et tous les clients, y compris le brave Sam Wallash (Robert Woods), qui savourait une canette peinard avec son frangin.

Sam-Roberto survit, sinon y aurait pas de film, il est recueilli par un brave fermier qui le soigne et lui file un Colt, et en avant que je vais me venger de cette raclure et le trucider ainsi que toute sa bande (dans la bande, signalons Dennis Colt alias Benedito Pacifico — cascadeur fidanesque par excellence — et Custer Gail alias Amerigo Leoni). Notre pote Robert se débrouille mal, car l’obligatoire scène de passage à tabac survient assez vite et il se retrouve à nouveau sans flingue.

Qu’à cela ne tienne : y a encore un brave péquenot pour lui refiler un Colt qui traîne par là, et que je repars au galop vers la vengeance qui est devenue ma seule raison de vivre (air connu).

Pendant ce temps, l’immonde Flanagan a changé de nom pour devenir Donovan et s’établir dans une autre ville, où il concocte divers plans foireux : truquage de matches de catch, chanteuse de French can-can — d’où crise de jalousie de sa copine, interprétée par la fille du metteur en scène — et tout le toutim. Sans qu’on comprenne pourquoi, il a l’air de méchamment craindre notre z’héros.

Tant et si bien que…

Attention, scène surréaliste !

Flanagan/Donovan recrute : on lui amène trois pistoléros de derrière les fagots, chacun avec sa spécialité et sa tête mise à pris. C’est Dennis/Benito qui nous les présente, et on reconnaît :

— Peter Martell dans le rôle de Peter Martell ;

— Gordon Mitchell dans le rôle de Gordon Mitchell ;

— Lincoln Tate dans le rôle de Lincoln Tate.

Et que ça y va dans les mâchoires serrées et l’œil noir qui te regarde. On est vachement impressionnés. Sauf qu’on les revoit plus de tout le film, nos trois redoutables. Ils ne faisaient que passer.

Bon, j’abrège, passe que ça devient pénible.

Notre Roberto réussit bien évidemment à génocider toute la bande, à la mitrailleuse qui plus est (merci Django !). Au passage, on aura compris pourquoi les portes qui grincent lui mettaient les nerfs en pelote : y a du traumatisme enfantin là-dessous, avec massacre de papa-maman à la clé (dans le rôle de papa, on reconnaît notre brave Roberto avec les tempes grises).

Allez, j’arrête là. C’est du Fidani plan-plan, avec un budget étique (l’avait même pas de pied pour poser sa caméra, et les scènes de bagarre sont déconseillées aux personnes souffrant du mal de mer), des décors déjà vus cent fois (ah ! cette carrière…), une musique à l’orgue « Bon, tant pis », et le reste à l’avenant.

Faudrait vraiment que Robert Woods écrive ses mémoires, ça serait marrant.

Une étoile sur l’échelle de Breccio, à cause de la scène avec les trois horribles qu’avaient besoin de payer leurs impôts.

Pas de DVD répertorié, je me suis visionné un repiquage en anglais sans sous-titres. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour vous…

B.

[Rex Lee]

Robert Woods






Dino Strano, alias Dean Stratford







Simone Blondel






Benito Pacifico, alias Dennis Colt






Custer Gail
























Lincoln Tate






Gordon Mitchell






Peter Martell

[Edocle]

On va encore me dire Fidani, pfff, c'est du Fidani...
C'est du fauché, c'est du mauvais, c'est tout ce qu'on veut...
Mais avant tout c'est du western spaghetti !
Y'a mieux ? C'est sûr, mais pourtant dans ces Fidani on trouve
toujours quelques choses...
Et puis c'est toujours pareil, en salle, sur grand écran, dans l'ambiance
ça avait autrement de la gueule qu'en VHS ( pas de DVD pour l'instant )
ou que ces mises en lignes sur le Tube...
Mais hein, on fait aujourd'hui avec ce qu'on a...
A l'époque les Fidani ont fait suffisamment de pognon, pour que leur auteur
en produise un autre ! Et puis ils sont pratiquement tous sorties en
France dans des VF respectables...
Alors qui un jour se payera le culot de tout racheter et de nous sortir
des DVD pour sauver ce films de l'oubli...
Fidani, Mauri, même combat !!!
Alors pour celui-là on va y passer quelques heures, pour que ceux qui
en ont envie le redécouvre dans une version compréhensible...
Rex Lee nous a mis en ligne les acteurs principaux, je vous ferais
le générique en image... Et Breccio en a narré la trame avec son brio
habituel !

pour commencer :
Histoire et scénario : Mila Valenza et Demodilo Fidani
Photo : Franco Villa ( Telecolor et Widescreen )
Music : Lallo Gori
Durée : 85 minutes

Et puis pour les impatients, il est là en anglais !



Pour ceux qui veulent le voir en version originale Italienne
dans une forme compréhensible, rendez vous dans une quizaine...
Et en attendant, celui par qui tout arrive, c'est lui :


Merci Alain
Même Rex Lee ne le connait pas... Alors vous parlez, moi....

Et aux captures vous voyez que la copie italienne est meilleure...
Merci Doc

à suivre...

[Edocle]

Alors , voilà le héros :



Dès le début, il tape dans l'oeil d'une mignonne :


Et lui, quel rôle joue-t-il ?
Celui-là ?


Où celui-ci ?


Pour le savoir... ben à suivre !

[Edocle]

Malin comme je vous connais, vous avez lu la critique de tonton Breccio
donc vous avez tout compris pour Flannigan / Donavan...
Donc en attendant, sa maitresse :



et son bras droit :



Pour la suite, faudra attendre ! Je quitte les environs de ce pays
des westerns - Alignan-le-Vent - pour sauter dans le TGV et
vous retrouver de Spaghetti Ville....

[Edocle]

La fameuse séquence où le réalisateur présente avec beaucoup d'humour
ses trois acteurs fétiches... Dans cette histoire, ça n'a rien a voir, même
si l'on suppose que le chef de bande recrute des hommes de mains...
On ne les reverra plus de tout le film, mais ce passage est jubilatoire...







à suivre...

[Breccio]

Edocle, tu as interverti Lincoln Tate et Peter Martell.  
B.

[Edocle]

Edocle, tu as interverti Lincoln Tate et Peter Martell.  
B.

L'abus de Minervois m'a été fatal...
Correction effectuée...

[Edocle]

Et pour me faire pardonner cette erreur, je vous mets en ligne cette séquence
et en version sous-titrée français pour que tout le monde l'apprécie...

Purée... Le Minervois est trop fort pour ma p'tite nature...

[MARCHAND]

Damned ! On est démasqués    D'accord pour aller boire un coup mais pas de Minervois 

[Sitting Bull]

Damned ! On est démasqués    D'accord pour aller boire un coup mais pas de Minervois 

Essayez le Corbières, juste de l'autre côté du canal ! 

[DURANGO]

Alors , voilà le héros :



Dès le début, il tape dans l'oeil d'une mignonne :


Marina Malfatti ???  Elle n'est pas dans ce western et de toute façon ce n'est pas elle sur la photo !

[nazarin]

Et pour me faire pardonner cette erreur, je vous mets en ligne cette séquence
et en version sous-titrée français pour que tout le monde l'apprécie...

Purée... Le Minervois est trop fort pour ma p'tite nature...

Très très drôle !!!

[Horace Pinker]

Et pour me faire pardonner cette erreur, je vous mets en ligne cette séquence
et en version sous-titrée français pour que tout le monde l'apprécie...

Purée... Le Minervois est trop fort pour ma p'tite nature...

Très très drôle !!!

Hahahahah! c'est du grand art

[Edocle]

Marina Malfatti ???  Elle n'est pas dans ce western et de toute façon ce n'est pas elle sur la photo !

Peut-être... Peut-être pas ...
Les archives italiennes de sa filmographie lui attribue bien une participation à ce film ( non créditée ) dans le rôle de Margie

[Rex Lee]

Marina Malfatti ???  Elle n'est pas dans ce western et de toute façon ce n'est pas elle sur la photo !

Peut-être... Peut-être pas ...
Les archives italiennes de sa filmographie lui attribue bien une participation à ce film ( non créditée ) dans le rôle de Margie

Edocle, si tu pouvais nous mettre une capture de face de cette actrice,
on pourrait comparer avec d'autres photos d'elle:

https://western-maniac.forum-pro.fr/t916-actrice-marina-malfatti#1756

On en aurait ainsi le coeur net. (Mon enregistement n'est pas de bonne qualité. On y verra plus clair avec le tien.  )


Et bravo pour le détournement de Sam Wallash. Très flatté de figurer parmi les trois pistoleros.
On en redemande.
Tu pourrais même créer une rubrique où tu mettrais cette pépite, avec l'extrait de 15 potences pour un salopards..et puis tous ceux qui viendront (peut-être...). Encore bravo!

[Edocle]

Moi je ne suis pas physionomiste...
Mais voilà ce qui a servi à l'identifier... Les yeux, le nez, la bouche,
semblent coïncider... et le fait qu'elle ait bien tourné dans ce film...
La perruque avec nattes change complètement le personnage...
Dixit mes correspondants locaux...

[Rex Lee]

Moi je ne suis pas physionomiste...
Mais voilà ce qui a servi à l'identifier... Les yeux, le nez, la bouche,
semblent coïncider... et le fait qu'elle ait bien tourné dans ce film...
La perruque avec nattes change complètement le personnage...
Dixit mes correspondants locaux...

Le nez, la bouche, ça a l'air d'être ça.
Une perruque et des lentilles de contact...le tour est joué.
J'avoue que c'est troublant. Mais je suis dans l'incapacité de trancher.
D'autres avis seraient les bienvenus.

[Richards]

Il y a de fortes chances pour que ce soit Marina Malfatti.

Il y a vraiment une ressemblance.


Cela dit, je ne suis pas très physionomiste non plus. JO, peut-être?

[Sitting Bull]

Marina Malfatti (Wikipedia) dans "Tutti i colori del buio" (Sergio Martino - 1972)

A vous de juger !

[DURANGO]

Comparer les photos de profil ! Il est vrai que la photo de face avec les nattes blondes peu induire en erreur . Je n'imagine pas trop Marina Malfatti actrice très connue en Italie à l'époque , surtout pour ses interprétations dans le giallo , accepter une petite figuration dans un film de Fidani sans etre créditée au générique et sans que son nom ne figure sur les affiches . Surtout que le nom de Marina Malfatti à cette période aurait été un super bonus pour Fidani , un peu comme le nom de Klaus Kinski pour ses autres westerns ! Mais bon , je peu me tromper .

[DURANGO]

[/url]

[Sitting Bull]

Dans sa filmo. sur "Mymovies.it" (http://www.mymovies.it/filmografia/?page=1&a=6537) on ne parle pas de ce film pour l'année 72. Alors ?

Edit. : Celle-là j'avais pas osé la mettre cet aprèm.  

[Edocle]

....Je n'imagine pas trop Marina Malfatti actrice très connue en Italie à l'époque , surtout pour ses interprétations dans le giallo , accepter une petite figuration dans un film de Fidani sans etre créditée au générique et sans que son nom ne figure sur les affiches ....

Le monde du cinéma italien était concentré sur Rome et le nombre d'acteurs et actrices qui font une apparition par amitié
dans un film sont légion... Y compris sur celui-ci ou Tate, Mitchell et Martell ne figure pas au générique ni sur les affiches...
Alors pourquoi pas elle ???
Surtout qu'à cette même époque elle tournait un autre western (Una pistola per cento croci de Carlo Croccolo ) pour la
même société de production La Virginia Cinematografica que ce Sam Wallash....
... et si ce n'est pas elle, il restera donc une belle inconnue...

Par contre, lui, c'est certain, il est là :

[Rex Lee]

Moi je ne suis pas physionomiste...
Mais voilà ce qui a servi à l'identifier... Les yeux, le nez, la bouche,
semblent coïncider... et le fait qu'elle ait bien tourné dans ce film...
La perruque avec nattes change complètement le personnage...
Dixit mes correspondants locaux...

D'autres captures de la dame à la même époque:


Le tueur à l'orchidée (1972)





L'appel de la chair (1971)





La dame rouge tua sept fois (1972)


Sur les deux premières captures, on a l'impression que ce n'est pas du tout la fille de Sam Wallash.
Sur la 3ème, ce serait presque ça.
Marina Malfatti, grâce à son maquillage, change souvent de tête. Donc, allez vous y retrouver!  

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