Jonathan des Ours ( Jonathan degli Orsi ) –1993- Enzo G. CASTELLARI
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Jonathan des Ours ( Jonathan degli Orsi ) –1993- Enzo G. CASTELLARI
Jonathan des Ours ( Jonathan degli Orsi ) – Enzo G. CASTELLARI
Le dernier grand western spaghetti !
Difficile de parler de ce film après l’excellente analyse que J.F Giré en a fait dans son livre, mais comme tout le monde ne possède pas ce bouquin, je vais essayer de vous faire partager notre enthousiasme pour ce western.
Franco Nero, qui depuis le fameux « Django » est resté fidèle au style de cinéma qui l’a rendu célèbre, portait ce projet depuis de nombreuses années. Il en a écrit l’histoire, mais ne trouvait pas de financier pour le suivre dans cette histoire d’indiens, d’ours, et d’écologie avant l’heure. Suite au succès des films américains « Danse avec les loups » et « le Dernier des Mohicans » les fonds se sont débloqués et le complice Enzo G. Castellari ( de son vrai nom Enzo Girolami ) fût appelé pour la réalisation. Il assurera l’écriture de scénario en collaboration avec Lorenzo de Luca.
Le budget est complété avec l’aide des Russes et le tournage aura lieu à Alabino se trouvant à une centaine de kilomètres au nord de Moscou.
Et c’est parti pour 105 minutes de bonheur : Un lourd chariot déboule dans la vallée. A son bord une famille de mineur. Papa, maman et le fiston ( Jonathan jeune : Igor Alimov ) partent pour la ville après avoir fait fortune en exploitant une mine d’or. Ils sont rattrapés par 3 outlaws qui vont tuer père et mère pour récupérer l’or. Le fiston assiste au massacre mais parvient à s’échapper.
Caché dans une grotte, il se lie avec une jeune ourson. Quelques temps après il est recueilli par une tribu d’indiens. Il va passer sa jeunesse entre les Ours, la Nature et l’éducation que lui prodigue le chef Tawanka ( Floyd ‘Red Crow’ Westerman ). Adulte, Jonathan va accomplir sa vengeance et rechercher les meurtriers de ses parents. Il élimine les deux premiers, mais la sagesse venant il abandonne sa quête « oubliant » le troisième meurtrier.
De retour dans la tribu, il assiste à la mort de vieillesse de son père adoptif Tawanka, renoue avec son frère de sang Chatow ( Knifewing Segura ) et assiste impuissant à l’arrivée d’une bande de blancs chercheurs de pétrole…
Bien sûr, la bande est conduite par le troisième meurtrier Fred Goodwin ( John Saxon ) recyclé prospecteur en chef, et le meilleur de la nappe pétrolifère se trouve sous les terres de la réserve indienne. Jonanthan ( Franco Nero ) va prendre la situation en main pour aider les indiens et la Mère nature…
Imaginez la suite : ça va « décoiffer un max. » comme on dit aujourd’hui !
Et c’est un film bien fait : moderne, violent et chaleureux, tendre et agressif, ménageant des poses de sérénité et de calme entre des moments de grande violence ou les chairs éclatent sous les balles des colts et des winchesters et ou le sang jaillit sous les pointes de flèches.
Enzo G. Castellari a mis tout son savoir dans la réalisation et sa direction d’acteurs est irrèprochable. Hormis Franco Nero et John Saxon magnifiques tous les deux, on repèrera les tronches de David Hess en Maddock et Rodrigo Obregon en Kaspar, deux truands locaux particulièrement vicieux.
Un bon point aux mercenaires de Goodwin : Ennio Girolami, Viktor Gajnov, Boris Khmelnitsky et Bobby Rhodes.
La jeune indienne Shaya ( Melody Robertson ) amoureuse de Jonathan est superbe et sa plastique ne laisse pas de marbre la vipère lubrique qui sommeille en nous !
L’autre clin d’œil allant au rôle du musicien tenu par Clive Riche et qui est un hommage au grand Bob Dylan.
Pour voir ce petit bijou ,qui n’a fait l’objet d’aucune exploitation en salle ni de diffusion TV en France, vous avez le choix entre un DVD en version italienne ou un DVD en version anglaise. Sauf si comme moi, vous avez la chance de mettre la main sur une version française…Tout arrive en ce bas monde !
« La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre » Jonathan
Amicalement E.
Le dernier grand western spaghetti !
Difficile de parler de ce film après l’excellente analyse que J.F Giré en a fait dans son livre, mais comme tout le monde ne possède pas ce bouquin, je vais essayer de vous faire partager notre enthousiasme pour ce western.
Franco Nero, qui depuis le fameux « Django » est resté fidèle au style de cinéma qui l’a rendu célèbre, portait ce projet depuis de nombreuses années. Il en a écrit l’histoire, mais ne trouvait pas de financier pour le suivre dans cette histoire d’indiens, d’ours, et d’écologie avant l’heure. Suite au succès des films américains « Danse avec les loups » et « le Dernier des Mohicans » les fonds se sont débloqués et le complice Enzo G. Castellari ( de son vrai nom Enzo Girolami ) fût appelé pour la réalisation. Il assurera l’écriture de scénario en collaboration avec Lorenzo de Luca.
Le budget est complété avec l’aide des Russes et le tournage aura lieu à Alabino se trouvant à une centaine de kilomètres au nord de Moscou.
Et c’est parti pour 105 minutes de bonheur : Un lourd chariot déboule dans la vallée. A son bord une famille de mineur. Papa, maman et le fiston ( Jonathan jeune : Igor Alimov ) partent pour la ville après avoir fait fortune en exploitant une mine d’or. Ils sont rattrapés par 3 outlaws qui vont tuer père et mère pour récupérer l’or. Le fiston assiste au massacre mais parvient à s’échapper.
Caché dans une grotte, il se lie avec une jeune ourson. Quelques temps après il est recueilli par une tribu d’indiens. Il va passer sa jeunesse entre les Ours, la Nature et l’éducation que lui prodigue le chef Tawanka ( Floyd ‘Red Crow’ Westerman ). Adulte, Jonathan va accomplir sa vengeance et rechercher les meurtriers de ses parents. Il élimine les deux premiers, mais la sagesse venant il abandonne sa quête « oubliant » le troisième meurtrier.
De retour dans la tribu, il assiste à la mort de vieillesse de son père adoptif Tawanka, renoue avec son frère de sang Chatow ( Knifewing Segura ) et assiste impuissant à l’arrivée d’une bande de blancs chercheurs de pétrole…
Bien sûr, la bande est conduite par le troisième meurtrier Fred Goodwin ( John Saxon ) recyclé prospecteur en chef, et le meilleur de la nappe pétrolifère se trouve sous les terres de la réserve indienne. Jonanthan ( Franco Nero ) va prendre la situation en main pour aider les indiens et la Mère nature…
Imaginez la suite : ça va « décoiffer un max. » comme on dit aujourd’hui !
Et c’est un film bien fait : moderne, violent et chaleureux, tendre et agressif, ménageant des poses de sérénité et de calme entre des moments de grande violence ou les chairs éclatent sous les balles des colts et des winchesters et ou le sang jaillit sous les pointes de flèches.
Enzo G. Castellari a mis tout son savoir dans la réalisation et sa direction d’acteurs est irrèprochable. Hormis Franco Nero et John Saxon magnifiques tous les deux, on repèrera les tronches de David Hess en Maddock et Rodrigo Obregon en Kaspar, deux truands locaux particulièrement vicieux.
Un bon point aux mercenaires de Goodwin : Ennio Girolami, Viktor Gajnov, Boris Khmelnitsky et Bobby Rhodes.
La jeune indienne Shaya ( Melody Robertson ) amoureuse de Jonathan est superbe et sa plastique ne laisse pas de marbre la vipère lubrique qui sommeille en nous !
L’autre clin d’œil allant au rôle du musicien tenu par Clive Riche et qui est un hommage au grand Bob Dylan.
Pour voir ce petit bijou ,qui n’a fait l’objet d’aucune exploitation en salle ni de diffusion TV en France, vous avez le choix entre un DVD en version italienne ou un DVD en version anglaise. Sauf si comme moi, vous avez la chance de mettre la main sur une version française…Tout arrive en ce bas monde !
« La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre » Jonathan
Amicalement E.
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Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Jonathan des Ours ( Jonathan degli Orsi ) –1993- Enzo G. CASTELLARI
Une très bonne surprise que ce film qui se suit sans baisse d'attention avec des paysages superbes,une première partie (50 mns environ) très loin du spaghetti traditionnel,des indiens très crédibles et une distribution irréprochable.Un seul bémol à mon avis,la bande de loubards façon Mad Max qui fait un peu tâche dans ce western et n'apporte pas grand chose à l'histoire.Pour le reste,c'est du tout bon!
Et merci à Gator!
Et merci à Gator!
MARCHAND- Sergio Leone
- Messages : 5457
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Jonathan des Ours ( Jonathan degli Orsi ) –1993- Enzo G. CASTELLARI
Quelques captures pour vous faire saliver :
JONATHAN ET CHIEF TAWANKA
COUPS DE FEU
Amicalement E.
JONATHAN ET CHIEF TAWANKA
COUPS DE FEU
Amicalement E.
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Edocle- Sergio Leone
- Messages : 3743
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 78
Localisation : 92 Spaghetti Ville
Re: Jonathan des Ours ( Jonathan degli Orsi ) –1993- Enzo G. CASTELLARI
Edocle a écrit : "La jeune indienne Shaya ( Melody Robertson ) amoureuse de Jonathan est superbe et sa plastique ne laisse pas de marbre la vipère lubrique qui sommeille en nous !"
Puisque les images ont disparu, (peut-être y était-elle ?) je remets sa photo.
Puisque les images ont disparu, (peut-être y était-elle ?) je remets sa photo.
Sitting Bull- Sergio Leone
- Messages : 1145
Date d'inscription : 05/10/2010
Age : 87
Localisation : La forêt landaise
Re: Jonathan des Ours ( Jonathan degli Orsi ) –1993- Enzo G. CASTELLARI
Je tenais à voir ce film dont Franco Nero dit en interview qu'il s'agit de son meilleur western!
Bon, et bien, comme dit l'autre, "ça se discute" !
Son meilleur dans le sens où c'est sans aucun doute le plus ambitieux dans son propos, qui est d'évoquer les rapports entre blancs et indiens (sujet peu traité par le western européen) et d'égaler les grandes réussites du genre comme "Little Big Man", "le soldat bleu" ou "danse avec les loups" ! Dommage que le film soit assez fauché (il y a pas mal de figuration, mais ça se résume quand même à 3 décors: la ville , le camp indien, la forêt)
Cette ambition est très nette dans la première partie du film qui raconte les origines du personnage, la mort de ses parents, son adoption par les indiens, son retour pour voir son père une dernière fois, un vrai message humaniste et même écolo ... Surtout, la mise en scène est superbe, on passe de Jonathan adulte aux flash-backs de son enfance avec une virtuosité réelle qui me fait presque penser à "Il était une fois en Amérique", c'est dire !
Mais ensuite le film se résume au conflit de Jonathan avec Goodwin (John Saxon) et on revient en terrain connu: film de guerre (l'attaque du camp est spectaculaire (les cascadeurs se sont éclatés!) puis film de vengeance urbaine avec des grosses impressions de déjà vu (Nero passé à tabac puis crucifié, comme dans Keoma, c'est quand même trop!) ou de clins d'oeils appuyés (l'explosion du derrick, le héros qui apparait dans un nuage de fumée comme dans "une poignée de dollars"... la petite boussole de la mère qu'a récupéré le méchant, comme les montres de "et pour quelques dollars de plus"... Bref Castellari retombe dans tous les clichés du spagh de série, comme si 20 ans n'avaient pas passé depuis, alors que son film était au contraire inventif et imprévisible dans sa première partie...Dommage !
Bon, et bien, comme dit l'autre, "ça se discute" !
Son meilleur dans le sens où c'est sans aucun doute le plus ambitieux dans son propos, qui est d'évoquer les rapports entre blancs et indiens (sujet peu traité par le western européen) et d'égaler les grandes réussites du genre comme "Little Big Man", "le soldat bleu" ou "danse avec les loups" ! Dommage que le film soit assez fauché (il y a pas mal de figuration, mais ça se résume quand même à 3 décors: la ville , le camp indien, la forêt)
Cette ambition est très nette dans la première partie du film qui raconte les origines du personnage, la mort de ses parents, son adoption par les indiens, son retour pour voir son père une dernière fois, un vrai message humaniste et même écolo ... Surtout, la mise en scène est superbe, on passe de Jonathan adulte aux flash-backs de son enfance avec une virtuosité réelle qui me fait presque penser à "Il était une fois en Amérique", c'est dire !
Mais ensuite le film se résume au conflit de Jonathan avec Goodwin (John Saxon) et on revient en terrain connu: film de guerre (l'attaque du camp est spectaculaire (les cascadeurs se sont éclatés!) puis film de vengeance urbaine avec des grosses impressions de déjà vu (Nero passé à tabac puis crucifié, comme dans Keoma, c'est quand même trop!) ou de clins d'oeils appuyés (l'explosion du derrick, le héros qui apparait dans un nuage de fumée comme dans "une poignée de dollars"... la petite boussole de la mère qu'a récupéré le méchant, comme les montres de "et pour quelques dollars de plus"... Bref Castellari retombe dans tous les clichés du spagh de série, comme si 20 ans n'avaient pas passé depuis, alors que son film était au contraire inventif et imprévisible dans sa première partie...Dommage !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Jonathan des Ours ( Jonathan degli Orsi ) –1993- Enzo G. CASTELLARI
Super film de Castellari avec un très beau scénario et un Franco Nero magnifique et sobre à souhait. Les autres acteurs sont pas mal non plus notamment du côté des méchants avec John Saxon, David Hess et Ennio Girolami qui a bien la classe.
L'ambiance froide et boueuse du film renforce bien le propos du film déjà bien raconté par Edocle et rend ce western assez crépusculaire et christique.
Les ralentis si cher à Enzo Castellari sont bien employés notamment dans les chutes de cheval. Et côté mise en scène il fait encore des plans magnifique et le début en sépia je crois est magnifique.
Il y a aussi l'emploi d'une arme automatique utilisé par un bandit costaud et macho.
Bref un grand film !!!!!!!!!!!!!
La fameuse arme :
L'ambiance froide et boueuse du film renforce bien le propos du film déjà bien raconté par Edocle et rend ce western assez crépusculaire et christique.
Les ralentis si cher à Enzo Castellari sont bien employés notamment dans les chutes de cheval. Et côté mise en scène il fait encore des plans magnifique et le début en sépia je crois est magnifique.
Il y a aussi l'emploi d'une arme automatique utilisé par un bandit costaud et macho.
Bref un grand film !!!!!!!!!!!!!
La fameuse arme :
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Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
- Messages : 6641
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 41
Localisation : Angers
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