Wanted Sabata –1970- Roberto MAURI

[Edocle]

Wanted Sabata – Roberto MAURI

…avec Brad Harris et Vassili Karis … ben pourquoi en parler ?
Parce que c’est un vrai série « B » réalisé par une bande de vrais professionnels, amoureux de leur métier, avec le peu de moyens accordés, mais sans pour cela se moquer du monde !
Et puis sentimentalement, parce que si j’en crois mes notes de l’époque, je l’ai vu à Paris un soir de l’hiver 1973. Ce « Wanted Sabata » a été entièrement tourné en Italie, dans les endroits habituels du nord de Rome, qui ont vu défiler maintes productions.
Il est sorti en Italie le 11/11/1970 sous le numéro de registre 57194 et est seulement sorti à Paris le 12/7/1972. On doit la version française aux laboratoires LTC pour le compte d’ Avia Film Paris.

Ce western est particulièrement bien construit dans sa narration : une mention particulière aux scénaristes Palmambrogio Molteni et Roberto Mauri. On connaît dès les premières secondes qui est le salaud qui commet tous ces meurtres, le suspense résidant dans la manière de procéder et d’amener le shérif et la justice à croire à la culpabilité du gentil. Bien entendu celui-ci va s’enferrer dans une machination sordide, pour s’en sortir lors d’un final remarquablement sobre.

Donc, Sabata ( Brad Harris ) a acheté la ferme de Jim Sparrow ( Vassili Karis ) et compte s’y établir avec sa fiancée Evelyne. Jim qui veut l’argent et malgré tout récupérer sa ferme veut tuer le troupeau de Sabata. Jim est surpris par son frère Willy en train d’empoisonner la rivière. Bagarre. Jim tue Willy. Surgit Sabata. Jim s’enfuit, mais revient de suite avec 4 témoins attirés par les coups de feu. Jim fait porté le chapeau à Sabata. Fin du premier acte !
Sabata est arrêté, jugé et sur le témoignage des 4 cow-boys et de Jim, condamné à être pendu. La nuit dans sa cellule Sabata attend la corde matinale, quand une main lui passe un colt par la lucarne. Sabata maîtrise le garde, s’enfuit. Mais la main tue le garde. Fin du deuxième acte !
Vous l’avez deviné, Jim n’est autre que l’assassin et il va s’évertuer de faire monter la cote de Sabata en liquidant les témoins qui ont pour noms : Perdo Sanchez, Georges Harrisson, Fred Mulligan et Mike Houston ( petit clin d’œil des scénaristes)

N’allons pas trop loin dans la narration de l’histoire, car malgré cette trame connue, l’intérêt du film ne baisse jamais. Les personnages sont plutôt bien construits, si ce n’est le rôle du shérif que je trouve un peu en retrait !

Une photo soignée de Mario Mancini et une musique correcte de Vassili Kolucharov emballe cette bande de 88 minutes en Eastmancolor et format panoramique 1,85.
Du bel ouvrage !

Si vous avez une soudaine envie de le voir, pas de DVD dans le monde, ni de passage à la TV, tout du moins à ma connaissance. Il ne vous reste que la bonne vielle VHS des années 1980, pas si rare que cela. Le film est en VF intégrale et au format, et le master qui a servi pour cette vidéo n’était pas trop abîmé.

Et comme dit le poivrot de service :
« … pourtant dans ces meurtres, y’a du mystère… »
Amicalement E.

[Edocle]

Choses promises choses dues...
Des captures de ce film, copie française, sur VHS !



et puis pour le bonheur de nos physionomistes, des gueules :













Ne rouspétez pas, on le sait que les images des VHS ne sont pas terribles, mais au moins,
nous avons la possibilité de voir le film en VF.... Au fait la VHS se négocie aujourd'hui
autour des 200 €, étonnant non ? ICI

[Rex Lee]

200 euros? Fichtre!

Pour ce qui est des acteurs...


Celui-ci me dit quelque chose...mais je passe mon tour.


Pour les autres:

Spoiler:

[Il Ritardario]

Et l'affiche est très bien...si vous voyez ce que je veux dire

[El Puro]

Captures d'écran d'une version télévision italienne:

[Rex Lee]

Très bonne qualité d'image, El Puro!



Emilio Messina





Maria Luisa Sala

[El Puro]

Très bonne qualité d'image, El Puro!

Merci beaucoup, Rex Lee

[Sitting Bull]

Il nous manque quelques personnages, dans cette galerie.

Le juge (Piero Fumelli, je crois) :

Les deux beaux-frères ( ) :

La mama (Eleonora Marchianni ) :

Le toubib :

Je vous (Rex Lee ) laisse le soin d'achever les identifications.  

Film que j'ai bien aimé, malgré quelques changements de plans assez abrupts et un doublage un peu plat, surtout au début.
Merci à mon pourvoyeur.

[Rex Lee]

Cet acteur-là est aussi dans:


Les 5 brigands de l'Ouest (R. Mauri, 1972)

Déjà, à l'époque, son identité était une énigme. Aucun nom dans le casting respectif des 2 films ne permet de faire un recoupement. Donc, si quelqu'un a un tuyau...


Sinon, dans ce western, il y a aussi:



Sergio Testori





Giovanni Cianfriglia, alias Ken Wood (qui remporte le challenge Rick Boyd)





Artemio Antonini






Gaetano Scala






Sandro Scarchilli

[Sitting Bull]

Merci Rex Lee.
Je n'avais pas mis les visages des "mexicains", comme je n'étais pas capables de les identifier, alors....

[Rex Lee]

Affiche française





Vassili Karis sur ebay

[Rex Lee]

La Stampa, Turin, 31 mai 1971.

[Blondin67]

Par le biais d'un blog "ami", je viens de découvrir ce film.
À lire le nom du réalisateur, je ne suis pas spécialement emballé.
Et bien, franchement, je rejoins avec un plaisir coupable l'ensemble de vos interventions les amis !
C'est sobre, c'est efficace. Les comédiens n'en font pas des tonnes. Premiers et seconds couteaux sont bien dirigés.
Comme indiqué plus haut, le twist ne réside pas à savoir qui tire les ficelles vers lui. Mais comment ce personnage va t-il se faire pincer.
Par contre, je me permet d'ajouter mon grain de sable (j'en rigole déjà du jeu de mots ! : )
C'est plus fort que moi, dans un scénario quand quelque chose cloche, généralement je le remarque d'emblée.
Dès les toutes premières images, nous voyons notre vilain de service déverser une poudre empoisonnée dans la rivière. Cet acte diabolique (rires !) est fait dans le but de pourrir la vie, et surtout la santé, des éleveurs aux alentours.
D'autres personnages débarquent dans l'image. L'action continue.
Par la suite, jamais plus on entend parler qu'il y a eu du bétail ou des personnes intoxiquées dans la région ?!
Vous me direz, ce n'est qu'un "détail scénaristique" !
Tout à fait d'accord. Cela ne gâche en rien la suite du visionnage.
En tout cas, je dis encore et toujours chapeau à ces italo-espagnols pour cette inventivité à partir de rien ou pas grand chose pour pondre un produit qui tient parfaitement (ou presque : ) la route.
Imaginez aujourd'hui le coût de ce type d'ouvrage ! Impensable !!!
À la place de Vassili Karis vous mettez par exemple... un acteur cap de jouer les bons comme les mauvais avec un air de faux-derche...Disons Russel Crowe.
Et pour remplacer la montagne de muscle qu'est Brad Harris disons... Schwarzy.
Rien que ces 2 là, ils vous ruinent le budget sans même avoir donné un premier tour de manivelle ! Impensable, je vous dis !
Souvent avec ce type de production dite "fauchée" par certaines critiques ayant l'adjectif facile, je suis assez réticent.
Je vais vous dire pourquoi.
Combien de celles-ci ont été, à mes yeux, dévalorisées en ayant été tournées dans cette carrière aux alentours de Rome !
Les exemples sont légions. Je songe par exemple au premier des "Sartana" que j'ai revu dernièrement.
Si seulement le budget avait permis de poser les caméras en Espagne. Combien d'entre-elles n'auraient-elles pas été (re)vues sous un autre regard ?
Ici, heureusement j'ai envie de dire, Roberto Mauri nous a épargné "de faire carrière" ! : )

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