LE GUEPARD (IL GATTOPARDO), LUCHINO VISCONTI, 1962.
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LE GUEPARD (IL GATTOPARDO), LUCHINO VISCONTI, 1962.
Le Guépard de Luchino Visconti est reprogrammé par Pathé, DVD et BR, dans une nouvelle restauration (encore une autre, dont on ne sait plus si c'est le film ou l'idée des restaurateurs , d'autant que ces restaurations initiées par la fondation Scorcese, pour les Leone, sont loin d'être convaincantes, cf le récent Il était une fois dans l'Ouest tout bleu ) faite cette fois par la Cinémathèque de Bologne (dans la précédente, c'est Giuseppe Rotunno le chef-opérateur, qui en avait supervisé la colorimétrie)...
Livret proposé dans ce nouveau coffret Pathé, écrit par J.B. Thoret, , lequel n'était pas vraiment le mieux placé sur le cinéma italien (des auteurs comme J.A. Gili, L.Schiffano ou les italiens seraient bien mieux placés pour éclaire le public, puisqu'ils ont déjà longuement travaillé Visconti, et qui sont contemporains des films au cinéma.)
Il serait peut-être temps que cesse cette mode des restaurations annuelles, dont on finit par se demander si elle ne servent pas simplement les ventes de nouveaux supports, au vu des différences d'images de l'une à l'autre.
Medusa avait déjà sorti en Italie une excellente version du Guépard en DVD voici quelques années...
Image empruntée à DVDClassik
Livret proposé dans ce nouveau coffret Pathé, écrit par J.B. Thoret, , lequel n'était pas vraiment le mieux placé sur le cinéma italien (des auteurs comme J.A. Gili, L.Schiffano ou les italiens seraient bien mieux placés pour éclaire le public, puisqu'ils ont déjà longuement travaillé Visconti, et qui sont contemporains des films au cinéma.)
Il serait peut-être temps que cesse cette mode des restaurations annuelles, dont on finit par se demander si elle ne servent pas simplement les ventes de nouveaux supports, au vu des différences d'images de l'une à l'autre.
Medusa avait déjà sorti en Italie une excellente version du Guépard en DVD voici quelques années...
Image empruntée à DVDClassik
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: LE GUEPARD (IL GATTOPARDO), LUCHINO VISCONTI, 1962.
Comme je l'ai déjà dit, pour un mec comme moi qui se qualifie de "cinéphile", j'ai pourtant d'énormes lacunes.
En fait, comme je suppose la plupart d'entre-nous, je me suis focalisé sur ce qui m'attire le plus. Du reste, je me suis dit, plus tard il sera encore temps...
Seulement, ce vachard de sablier, quoi qu'il se passe dans nos "petites vies bien rangées", il s'écoule. Lui, l'imperturbable !
Du coup un beau jour tu réalises avoir X âge et être passé à côté de pas mal de choses. Je ne dis pas çà pour saper l'ambiance ! Je pense que c'est un peu de cet ordre là pour tous...
Nous savons tous parfaitement que la vie quelle qu'elle soit est faite de choix.
À quelques 50 balais passés, j'ai donc fait le choix d'enfin découvrir certains films qui font parties indubitablement de la mémoire collective du Cinéma.
Aussi, je me suis attaqué à l'oeuvre de Luchino Visconti en commençant par "Le Guépard/ IL Gattopardo" de 1963.
Dans l'art, qu'il s'agisse de n'importe lequel: peinture, sculpture, littérature, culinaire,musical ... Et bien évidemment le cinéma. Lorsque l'on se retrouve face à quelque chose de grand, d'absolu, d'exceptionnel. Dès les premières secondes de cette rencontre, on le ressent, on le sait !
Et bien vous me croirez ou non, je m'adresse surtout aux personnes qui n'ont pas encore eu le bonheur de le voir, dès les toutes premières images, je me suis vu face à un grand, un très grand film ! Le mot "chef d'oeuvre" dans le cas présent n'est absolument pas usurpé.
Outre le fait qu'il s'agit d'une copie parfaitement restaurée par la Cinémathèque de Bologne (ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas !), chaque image, chaque plan est composé avec la même attention, le même soin, la même passion.
C'est bien simple, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un musée où chaque plan est un tableau en soi. Je dirais même un tableau de maître !
Sans chercher à faire aucune comparaison, comme Leone avec "Il était une fois dans l'Ouest", Visconti a voulu marquer la fin d'une époque de manière tout à fait magistrale.
Rien n'est laissé au hasard. Ni dans la photographie signée Giuseppe Rotunno, ni dans la BO de Nino Rota, ni dans les somptueux décors tous les plus resplendissants les uns des autres. Ni, enfin, dans le jeu absolument parfait des acteurs.
Avec quelle distribution en plus :
Un Burt Lancaster en vieux Prince aristocrate lequel, sans jamais chercher à en faire de trop, règne de son imposante stature sur tout un pan de l'histoire qui appartient à la Sicile du 1900 Siècle. Et qui voit avec lucidité et impossibilité "son" monde se dégrader petit à petit.
Alain Delon qui après "Rocco et ses frères" du même Visconti et "Plein soleil" de René Clément tournés la même année (en 1960) confirme qu'il est le grand acteur à en devenir.
Autre bonne surprise du film, l' Impériale Claudia Cardinale. Laquelle à l'aube de 1963 avec déjà une belle filmographie pour avoir tourné notamment avec des Zurlini, Bolognini, Fellini et autre Visconti, rayonne sur chaque plan où elle apparaît.
Même les seconds, voir troisièmes rôles sont soignés. Je songe par exemple à Serge Reggiani ou encore à Romolo Valli.
À noter pour les aficionados du western, dans un plan unique, on trouve Delon, Terence Hill (qui se fait encore appeler Mario Girotti) et Giuliano Gemma. Cela me fait songer à "Colt" ce vague projet parmi beaucoup d'autres de Sergio Leone de réunir les 3 grandes pointures du western italien.
Décidément une autre époque !
En fait, comme je suppose la plupart d'entre-nous, je me suis focalisé sur ce qui m'attire le plus. Du reste, je me suis dit, plus tard il sera encore temps...
Seulement, ce vachard de sablier, quoi qu'il se passe dans nos "petites vies bien rangées", il s'écoule. Lui, l'imperturbable !
Du coup un beau jour tu réalises avoir X âge et être passé à côté de pas mal de choses. Je ne dis pas çà pour saper l'ambiance ! Je pense que c'est un peu de cet ordre là pour tous...
Nous savons tous parfaitement que la vie quelle qu'elle soit est faite de choix.
À quelques 50 balais passés, j'ai donc fait le choix d'enfin découvrir certains films qui font parties indubitablement de la mémoire collective du Cinéma.
Aussi, je me suis attaqué à l'oeuvre de Luchino Visconti en commençant par "Le Guépard/ IL Gattopardo" de 1963.
Dans l'art, qu'il s'agisse de n'importe lequel: peinture, sculpture, littérature, culinaire,musical ... Et bien évidemment le cinéma. Lorsque l'on se retrouve face à quelque chose de grand, d'absolu, d'exceptionnel. Dès les premières secondes de cette rencontre, on le ressent, on le sait !
Et bien vous me croirez ou non, je m'adresse surtout aux personnes qui n'ont pas encore eu le bonheur de le voir, dès les toutes premières images, je me suis vu face à un grand, un très grand film ! Le mot "chef d'oeuvre" dans le cas présent n'est absolument pas usurpé.
Outre le fait qu'il s'agit d'une copie parfaitement restaurée par la Cinémathèque de Bologne (ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas !), chaque image, chaque plan est composé avec la même attention, le même soin, la même passion.
C'est bien simple, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un musée où chaque plan est un tableau en soi. Je dirais même un tableau de maître !
Sans chercher à faire aucune comparaison, comme Leone avec "Il était une fois dans l'Ouest", Visconti a voulu marquer la fin d'une époque de manière tout à fait magistrale.
Rien n'est laissé au hasard. Ni dans la photographie signée Giuseppe Rotunno, ni dans la BO de Nino Rota, ni dans les somptueux décors tous les plus resplendissants les uns des autres. Ni, enfin, dans le jeu absolument parfait des acteurs.
Avec quelle distribution en plus :
Un Burt Lancaster en vieux Prince aristocrate lequel, sans jamais chercher à en faire de trop, règne de son imposante stature sur tout un pan de l'histoire qui appartient à la Sicile du 1900 Siècle. Et qui voit avec lucidité et impossibilité "son" monde se dégrader petit à petit.
Alain Delon qui après "Rocco et ses frères" du même Visconti et "Plein soleil" de René Clément tournés la même année (en 1960) confirme qu'il est le grand acteur à en devenir.
Autre bonne surprise du film, l' Impériale Claudia Cardinale. Laquelle à l'aube de 1963 avec déjà une belle filmographie pour avoir tourné notamment avec des Zurlini, Bolognini, Fellini et autre Visconti, rayonne sur chaque plan où elle apparaît.
Même les seconds, voir troisièmes rôles sont soignés. Je songe par exemple à Serge Reggiani ou encore à Romolo Valli.
À noter pour les aficionados du western, dans un plan unique, on trouve Delon, Terence Hill (qui se fait encore appeler Mario Girotti) et Giuliano Gemma. Cela me fait songer à "Colt" ce vague projet parmi beaucoup d'autres de Sergio Leone de réunir les 3 grandes pointures du western italien.
Décidément une autre époque !
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
Re: LE GUEPARD (IL GATTOPARDO), LUCHINO VISCONTI, 1962.
Blondin a écrit:
À noter pour les aficionados du western, dans un plan unique, on trouve Delon, Terence Hill (qui se fait encore appeler Mario Girotti) et Giuliano Gemma.
Voici le plan:
Je dois avouer que je l'ai vu il y a longtemps et que je m'étais ennuyé à cause de la très longue séquence du bal que l'on aurait pu amputer de 40 minutes. Il y avait peut-être une autre façon de procéder pour montrer les bouleversements de la société. Mais cet ennui n'est en rien comparable à celui que m'a procuré Mort à Venise!
En fait, les films de Visconti ne sont pas pour moi.
(Vois-tu Blondin, comme te l'as dit Hombre, il ne faut pas hésiter à dire ce que l'on pense d'un film... )
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: LE GUEPARD (IL GATTOPARDO), LUCHINO VISCONTI, 1962.
Cool !
Rex tu es décidément très fort !
C'est ce qui s'appelle de l'action réaction
Comment diable as-tu fait pour mettre la main aussi rapidement sur cette image ?
Peut-être les uns et les autres, vous vous imaginez que j'ai de la retenue quant à mes critiques de film. Détrompez-vous !
S'il y en a un qui m'a pas plu, je suis parfaitement capable de le démolir aussi !
La scène du bal est effectivement très longue. Je pense qu'elle dure quelques 40 minutes.
À mon avis, si justement elle est aussi longue, c'est parce que elle est indispensable dans sa longueur. Le prince traverse cette séquence tel un fantôme du passé. C'est durant toute cette déambulation si je puis dire qui réalise à quel point son monde est en train de changer. C'est selon moi un des rôles les plus touchants de Lancaster. Car il fait parfaitement ressentir par son personnage combien tout cela le bouleverse.
En tout cas, merci pour ton indication de "Mort à Venise". Contrairement à "Rocco et ses frères", celui-là je vais peut-être l'éviter !
Rex tu es décidément très fort !
C'est ce qui s'appelle de l'action réaction
Comment diable as-tu fait pour mettre la main aussi rapidement sur cette image ?
Peut-être les uns et les autres, vous vous imaginez que j'ai de la retenue quant à mes critiques de film. Détrompez-vous !
S'il y en a un qui m'a pas plu, je suis parfaitement capable de le démolir aussi !
La scène du bal est effectivement très longue. Je pense qu'elle dure quelques 40 minutes.
À mon avis, si justement elle est aussi longue, c'est parce que elle est indispensable dans sa longueur. Le prince traverse cette séquence tel un fantôme du passé. C'est durant toute cette déambulation si je puis dire qui réalise à quel point son monde est en train de changer. C'est selon moi un des rôles les plus touchants de Lancaster. Car il fait parfaitement ressentir par son personnage combien tout cela le bouleverse.
En tout cas, merci pour ton indication de "Mort à Venise". Contrairement à "Rocco et ses frères", celui-là je vais peut-être l'éviter !
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
Re: LE GUEPARD (IL GATTOPARDO), LUCHINO VISCONTI, 1962.
Blondin67 a écrit:Cool !
Rex tu es décidément très fort !
C'est ce qui s'appelle de l'action réaction
Comment diable as-tu fait pour mettre la main aussi rapidement sur cette image ?
C'est simple, je conserve dans un dossier de mon disque dur toutes les captures (ou presque) que je poste (j'en ai d'autres sous le coude). Elles sont classées et il n'y a plus qu'à se servir.
Ainsi, dans Le Guépard, il y a une autre habituée du western européen: Ida Galli, alias Evelyn Stewart.
Elle est à droite sur cette image.
Mais celle-ci, je l'avais déjà postée:
https://western-maniac.forum-pro.fr/t908-actriceevelyn-stewart-ou-ida-galli
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: LE GUEPARD (IL GATTOPARDO), LUCHINO VISCONTI, 1962.
Chapeau bas pour ton organisation !
Pour en revenir à Visconti, j'ai un ami qui m'a recommandé et refilé "Les Amants diaboliques" (Ossessione).
Curieux de voir ce que cela va donner...
J'essayerai d'en faire un retour sur ce blog.
Pour en revenir à Visconti, j'ai un ami qui m'a recommandé et refilé "Les Amants diaboliques" (Ossessione).
Curieux de voir ce que cela va donner...
J'essayerai d'en faire un retour sur ce blog.
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
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