Viva Maria (Louis Malle) 1965
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Viva Maria (Louis Malle) 1965
Pendant sa carrière cinématographique, Louis Malle a régulièrement suscité la controverse. Cinéaste aussi fascinant que dérangeant, adulé par les uns et détesté par les autres, Louis Malle fait partie de ces grands cinéastes français que l’Histoire du cinéma retiendra. Personnellement, je l’apprécie beaucoup.
Viva Maria a été réalisé en 1965, entre « Le feu Follet » et « Le voleur », dans sa première période française donc. Il écrit le scénario avec Jean-Claude Carrière, choisit Volker Schlöndorff comme assistant-réalisateur, fait composer la musique à George Delerue et donne les rôles principaux aux deux plus belles filles du moment : Brigitte Bardot et Jeanne Moreau. Que du beau monde, n’est-ce pas? Le film sera tourné au Mexique.
L’HISTOIRE.
Jeune et jolie Irlandaise, Maria 1(Brigitte Bardot) a aidé toute sa jeunesse son père à exécuter des attentats terroristes contre les Anglais. En Amérique centrale, dans une troupe itinérante de music-hall, elle devient la partenaire de Maria 2 (Jeanne Moreau).
La tournée de " Maria y Maria, las senoritas de Paris " connaît un véritable triomphe.
Mais à San Miguel la dictature militaire écrase les peones et un jour Maria 1, l'ancienne pétroleuse, est amenée à tirer sur le chef d'un groupe de militaires qui massacrent les habitants d'un village. Maria et Maria se retrouvent bientôt, avec toute la troupe, à la tête de la révolution. Maria 2 tombe amoureuse du chef de la révolution (George Hamilton).
Mon avis.
Précisons d’abord que « Viva Maria » est une production franco-italienne, à l’instar des « Pétroleuses » de Christian Jacque. C’est probablement l’unique raison pour laquelle ce western se retrouve dans la liste des westerns européens. Car au niveau formel en tout cas, cela ne me semble pas être un western spaghetti ou « All italiana ». Disons que Louis Malle n’a utilisé aucun des codes habituels du genre, à l’inverse de Robert Hossein qui les met superbement en valeur dans « Une corde, un colt ».
Viva Maria est plutôt un film d’aventures sur fond de révolution et où l’humour sarcastique est souvent mis en avant (on sent la griffe de Jean-Claude Carrière sur ce coup-là, cette critique acerbe où tout le monde en prend pour son grade, et notamment l’Eglise. Il aura l’occasion de s’en donner à cœur joie avec Bunuel un peu plus tard). Le film bascule parfois dans l’absurde. BB et Jeanne Moreau sont mignonnes mais pas toujours convaincantes dans leur rôle de révolutionnaire. Au niveau du fond, bien que l’engagement politique de Louis Malle soit évident, quoique en filigrane, on n’en est pas encore au traitement que fera plus tard Damiani avec « El Chuncho », le western Zapata par excellence.
Conclusion : un western non-conformiste intéressant, sans plus.
2/5 sur l’échelle ouverte de Breccio
Fredge
Viva Maria a été réalisé en 1965, entre « Le feu Follet » et « Le voleur », dans sa première période française donc. Il écrit le scénario avec Jean-Claude Carrière, choisit Volker Schlöndorff comme assistant-réalisateur, fait composer la musique à George Delerue et donne les rôles principaux aux deux plus belles filles du moment : Brigitte Bardot et Jeanne Moreau. Que du beau monde, n’est-ce pas? Le film sera tourné au Mexique.
L’HISTOIRE.
Jeune et jolie Irlandaise, Maria 1(Brigitte Bardot) a aidé toute sa jeunesse son père à exécuter des attentats terroristes contre les Anglais. En Amérique centrale, dans une troupe itinérante de music-hall, elle devient la partenaire de Maria 2 (Jeanne Moreau).
La tournée de " Maria y Maria, las senoritas de Paris " connaît un véritable triomphe.
Mais à San Miguel la dictature militaire écrase les peones et un jour Maria 1, l'ancienne pétroleuse, est amenée à tirer sur le chef d'un groupe de militaires qui massacrent les habitants d'un village. Maria et Maria se retrouvent bientôt, avec toute la troupe, à la tête de la révolution. Maria 2 tombe amoureuse du chef de la révolution (George Hamilton).
Mon avis.
Précisons d’abord que « Viva Maria » est une production franco-italienne, à l’instar des « Pétroleuses » de Christian Jacque. C’est probablement l’unique raison pour laquelle ce western se retrouve dans la liste des westerns européens. Car au niveau formel en tout cas, cela ne me semble pas être un western spaghetti ou « All italiana ». Disons que Louis Malle n’a utilisé aucun des codes habituels du genre, à l’inverse de Robert Hossein qui les met superbement en valeur dans « Une corde, un colt ».
Viva Maria est plutôt un film d’aventures sur fond de révolution et où l’humour sarcastique est souvent mis en avant (on sent la griffe de Jean-Claude Carrière sur ce coup-là, cette critique acerbe où tout le monde en prend pour son grade, et notamment l’Eglise. Il aura l’occasion de s’en donner à cœur joie avec Bunuel un peu plus tard). Le film bascule parfois dans l’absurde. BB et Jeanne Moreau sont mignonnes mais pas toujours convaincantes dans leur rôle de révolutionnaire. Au niveau du fond, bien que l’engagement politique de Louis Malle soit évident, quoique en filigrane, on n’en est pas encore au traitement que fera plus tard Damiani avec « El Chuncho », le western Zapata par excellence.
Conclusion : un western non-conformiste intéressant, sans plus.
2/5 sur l’échelle ouverte de Breccio
Fredge
Fredge- Michele Lupo
- Messages : 424
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 57
Localisation : Belgium
Re: Viva Maria (Louis Malle) 1965
Critique Paris-Match, décembre 1965
Il y avait aussi dans un autre Paris-Match de l'année 1965, un long article sur le tournage du film, ou plutôt sur les deux stars du film pendant le tournage ou pendant la promo, je ne sais même plus. Je n'ai même pas réussi à la lire. Si les Paris-match de ces années là étaient un peu moins people que ceux d'aujourd'hui, le ton rédactionnel était exactement le même, des espèces de publi-reportages sans intérêt, sans aspérité, sans aucune information pertinente sur le film, uniquement à la gloire des stars en représentation.
Il y avait aussi dans un autre Paris-Match de l'année 1965, un long article sur le tournage du film, ou plutôt sur les deux stars du film pendant le tournage ou pendant la promo, je ne sais même plus. Je n'ai même pas réussi à la lire. Si les Paris-match de ces années là étaient un peu moins people que ceux d'aujourd'hui, le ton rédactionnel était exactement le même, des espèces de publi-reportages sans intérêt, sans aspérité, sans aucune information pertinente sur le film, uniquement à la gloire des stars en représentation.
tepepa- Léon Klimosky
- Messages : 166
Date d'inscription : 13/05/2010
Re: Viva Maria (Louis Malle) 1965
Gros succès international et iconographie abondante pour ce film très divertissant:
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6431
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Viva Maria (Louis Malle) 1965
tepepa a écrit:Critique Paris-Match, décembre 1965
Il y avait aussi dans un autre Paris-Match de l'année 1965, un long article sur le tournage du film, ou plutôt sur les deux stars du film pendant le tournage ou pendant la promo, je ne sais même plus. Je n'ai même pas réussi à la lire. Si les Paris-match de ces années là étaient un peu moins people que ceux d'aujourd'hui, le ton rédactionnel était exactement le même, des espèces de publi-reportages sans intérêt, sans aspérité, sans aucune information pertinente sur le film, uniquement à la gloire des stars en représentation.
Ce type de document est intéressant à exploiter justement à cause des "stars en représentation" parce que le (ce) cinéma est (avant tout ?) une question d'image Mais il faut bien sûr savoir le regarder, l'exploiter en regard d'autres sources.
Sur le tournage du film, on dispose de ceci , un témoignage remarquable, que j'avais déjà signalé ailleurs :
JO- Sergio Leone
- Messages : 4203
Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Viva Maria (Louis Malle) 1965
D'après Wikipédia :
"Louis Malle racontait le tournage du film lors d'une émission télévisée. Pour la bataille vers la fin du film, on avait fait appel à de nombreux figurants; parmi eux il y avait des membres de bandes rivales qui en ont profité pour régler leurs comptes avec des balles réelles. En conséquence il y a eu des blessés (et des morts?)."
"Louis Malle racontait le tournage du film lors d'une émission télévisée. Pour la bataille vers la fin du film, on avait fait appel à de nombreux figurants; parmi eux il y avait des membres de bandes rivales qui en ont profité pour régler leurs comptes avec des balles réelles. En conséquence il y a eu des blessés (et des morts?)."
Darksatin- Francesco Degli Espinosa
- Messages : 43
Date d'inscription : 07/10/2010
Localisation : Chalon sur Saône
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