Dynamite Jack - Jean Bastia - 1961

[hugues]

Dynamite Jack / La terreur de l’Arizona

Réalisation: Jean Bastia
Histoire: Jack Ary
Scénario : Jacques Emmanuel, Jean Bastia, Jean Manse
Chef opérateur: Roger Hubert
Musique: Paul Bastia, Jean-Pierre Landreau
Produit par : Les Productions Jean-Paul Bertrand
Tournage: du 3 mars au 30 avril 1961 à Aix-en-Provence

Avec : FERNANDEL (Antoine Espérandieu - Dynamite Jack), Lucien RAIMBOURG (le shérif Scotty), Adrienne CORRI (Pegeen - Daisy), Eléonora VARGAS (Dolorès), Claude D' YD (Mc Gregor), Georges LYCAN (garde de Dynamite), Jo WARFIELD (le patron du drugstore), Josette JORDANI, Marcelle FERY, Todd MARTIN, Alfonso MATHIS, Jack ARY, Viviane MERY, Evelyne DASSAS, Arlette REDON, Arlette BALKIS, Nadine BELLAIGUE, Jess HAHN, Donal O’Brien, etc.

Venu de France, Antoine Esperandieu, véritable clone de Napoléon III avec sa barbiche impériale, débarque en Arizona en 1880 pour rejoindre son ami et associé Jules.
Mais Jules est mort, abattu par Dynamite Jack, et Antoine se retrouve perdu dans le monde brutal du far-west…

Fan de Gary Cooper, Fernandel attaque ici son 3e western francais ( ! ) après « La terreur de la Pampa », datant de 1932, et « Ernest le rebelle », datant de 1938. Le film, une parodie de western, est entièrement calibré pour lui et il en fait bon usage en campant habilement un double role : Antoine Espérandieu, gentilhomme français perdu en plein far-west, et Dynamite Jack, le hors-la-loi.

Bénéficiant d’une excellente photographie* et du soutien continu des grillons de Provence, le film de Jean Bastia est agréable à suivre, parfois savoureux, notamment le début puisque c’est le moment où Espérandieu est le plus décalé par rapport à l’univers du far-west. Malheureusement, l’ensemble manque de rythme et le scénario s’essouffle parfois.

Dans ce western préhistorique, on retrouve aussi quelques visages qui reviendront par la suite au genre : Eléonora Vargas ( Adios hombre, Son nom crie vengeance), Todd Martin (La tombe du pistolero, le jaguar), Jess Hahn (Les 4 mercenaires d’El Paso, Le grand duel) et surtout Donal O’Brien ( Colorado, Keoma…). A noter aussi la solide présence de la comédienne britannique Adrienne Cori ( la femme violée d' « Orange mécanique »).

Voilà, avec tout ça, vous avez un western « français », un vrai de vrai, plutôt marrant si on ne fait pas trop la fine bouche. En plus, le DVD se trouve dans le commerce pour une bouchée de pain. Que demander de plus ?

* Le chef opérateur Roger Hubert était un grand technicien, très habile pour se fondre dans l’univers de ses réalisateurs : Marcel Carne, Abel Gance, Jacques Feyder, etc..

[JO]

Lieu de tournage : Saint Antonin sur Bayon où Fernandel avait fait construite un village western d'une vingtaine de maisons, en dur : Poblado del Oeste Fernandel

Curieux qu'on ne trouve aucune trace du décor sur le Net ou dans les livres, les journalistes ou voisins de 1961 ont dû en faire des clichés ...

[Rex Lee]

Eleonora Vargas




Quelques vues de Saint-Antonin...Je m'y suis promené plusieurs fois , étant originaire du coin ...Il ne reste plus rien de ce décor ...















Adrienne Corri
Actrice anglaise née en 1930. Elle a surtout tourné pour la télévision de son pays. Elle tient un rôle dans Orange mécanique.






Eleonora Vargas que l'on peut voir dans:

Spoiler:

[JO]

Cinemonde (octobre 1961) a documenté le tournage sur 1 page et retranscrit des propos de Fernandel tout à fait intéressants sur le western.

Ici bientôt :

http://monnomestpersonne1973.blogspot.com/



La mairie de Saint Antonin sur Bayon a dû conserver des archives sur le décor construit en dur, le premier village de western européen : Poblado Fernandel ( ou le second, si l'on compte le village démontable fait pour La blonde et le Sheriff à Colmenar Viejo). Il est aussi plus que probable que le décor fut documenté, avec le tournage, dans les quotidiens locaux.

(Pour la petite histoire de la critique sur le western européen, Alain Petit, dans 20 ans de western européen, imaginait que Poblado Fernandel (Provence, 1961) et Golden City (Madrid, 1962) ne faisaient qu'un , à cause des conformations rocheuses qu'il croyait identiques).

[angel caldito castellano]

JO, je trouve très intéressant votre recherche, nous espérons que vos données d'entrée et de photos.

[JO]

Merci Angel, on cherchant bien, on doit pouvoir trouver plus que cette page de Cinémonde de 1961.

Avis à nos amis de Provence : vieux papiers, et sûrement des photographies de famille sur ces décors dans les greniers, comme fait souvent (ces archives familiales restent hélas trop peu exploitées.... )

[Personne]

Trouvé sur le net, partagé via facebook...

[Edocle]

J'ai trouvé lun carte du lieu de tournage sur le net :

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