Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
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Daniel
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Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Avec:
Steve McQueen ... Tom Horn
Linda Evans ... Glendolene Kimmel
Richard Farnsworth ... John C. Coble
Billy Green Bush ... U.S. Marshal Joe Belle
Slim Pickens ... Sheriff Sam Creedmore
Peter Canon ... Assistant Prosecutor
Elisha Cook Jr. ... Stablehand (as Elisha Cook)
Roy Jenson ... Lee Mendenhour
James Kline ... Arlo Chance
Geoffrey Lewis ... Walter Stoll
Harry Northup ... Thomas Burke
Steve Oliver ... 'Gentleman' Jim Corbett
Donc, c'est entendu, Tom Horn est une légende de l'ouest, éclaireur il participa à la traque de Géronimo, il ouvra une agence de la Pinkerton dans la région de Denver, participa à la guerre Hispano Américaine, se venta d'avoir tués de nombreux bandits et voleurs de chevaux et c'est dans le Wyoming, à la fin du XIXème siécle que nous le retrouvons.
Une page se tourne, de nouveaux héros apparaissent comme Jim Corbett que rencontre Tom Horn au début du film, Jim Corbett est le fameux boxeur 'Gentleman Jim' incarné par Errol Flynn dans le film du même nom de Raoul Walsh. A nouvelle époque, nouveaux héros. Horn usé par une vie rempli va même jusqu'à provoquer impétueusement Corbett!
C'est donc un homme usé par la vie qu'un éleveur de bétail retrouve Horn pour lui demander de l'aider à chasser les voleurs et autres éleveurs de moutons. Les bêtes à cornes et les moutons n'ont jamais fait bon ménage à l'ouest. Travail dont Horn s'acquitte plus qu'efficacement, puisque les têtes des bandits et des pauvres bougres tombent, je devrais même dire qu'elles explosent!
Redoutant que les actions d'Horn ne rejaillisent sur eux, les éleveurs décident de le lacher...
J'ai adoré et pourtant c'est un film que j'avais peur de découvrir. Il n'y avait pas un grand réalisateur à la barre, qui connait bien William Wiard? McQueen était déjà malade et je dois dire que j'ai toujours un peu confondu Junior Bonner et Horn.
Ca fait en tous cas du bien de découvrir encore des bons films comme ce Tom Horn.
McQueen est énorme comme d'hab, il faut le voir faire une mimique face à Jim Corbett, je l'adore. En plus son visage un peu usé, colle assez bien à l'image que je peux avoir de Tom Horn.
Wiard est en fait un vétéran des séries télés, de Bonanza aux Têtes Brulées il a pratiquement touché à tous les genres. J'ai beaucoup aimé sa réalisation, on va peut-être me dire que finalement le film a été réalisé par untel ou untel, tant pis, je trouve à ce Tom Horn une esthétique, une 'authenticité' qui sera reprise par bon nombre de westerns dit moderne : La Porte du Paradis, Wyatt Earp, ou les récents Open Range et Broken Trail. Le film est très violent également, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Pas mal de ralentis également, Peckinpah était passé par là.
La fin est vraiment très belle, McQueen étant, là encore, très touchant.
A voir absolument donc. cool
DVD techniquement très bon.
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Personne- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
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Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
William Wiard fut le réalisateur officiel du film mais en réalité, ce fut officieusement une mise en scène de Steve McQueen.
Il ne pouvait être le metteur en scène de Tom Horn à cause d'un problème avec la guilde des réalisateurs américains.
Au départ, il avait demandé à Sam Peckinpah mais il déclina l'offre par rancune, n'ayant pas digéré le refus de McQueen à participer à son film Convoy (Le convoi). Il engage par la suite James William Guercio... après quelques jours de tournage, il est congédié par McQueen (le producteur éxécutif du film). C'est alors qu'il se rabat sur ce vieux routier de la télévision qu'est William Wiard. Ce dernier ne fait pas un pas sans l'accord de la vedette principale du long métrage. Si un plan ou une scène ne plait pas à McQueen, il faut la refaire un point c'est tout.
Voici la magnifique bande annonce de ce grand western...
Il ne pouvait être le metteur en scène de Tom Horn à cause d'un problème avec la guilde des réalisateurs américains.
Au départ, il avait demandé à Sam Peckinpah mais il déclina l'offre par rancune, n'ayant pas digéré le refus de McQueen à participer à son film Convoy (Le convoi). Il engage par la suite James William Guercio... après quelques jours de tournage, il est congédié par McQueen (le producteur éxécutif du film). C'est alors qu'il se rabat sur ce vieux routier de la télévision qu'est William Wiard. Ce dernier ne fait pas un pas sans l'accord de la vedette principale du long métrage. Si un plan ou une scène ne plait pas à McQueen, il faut la refaire un point c'est tout.
Voici la magnifique bande annonce de ce grand western...
Daniel- Francesco Degli Espinosa
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Localisation : McMasterville, Québec, Canada
Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Merci pour ces précisions Daniel. James William Guercio est je crois le réalisateur d'Electra Glide in Blue.
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Personne- Sergio Leone
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Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Vu au cinéma en son temps, et effectivement le DVD Z1, quoiqu'un peu sombre parfois , est très bon.
JO- Sergio Leone
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Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Personne a écrit:Merci pour ces précisions Daniel. James William Guercio est je crois le réalisateur d'Electra Glide in Blue.
Tu crois bien.
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Trinita- Sergio Leone
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Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Trinita a écrit:Personne a écrit:Merci pour ces précisions Daniel. James William Guercio est je crois le réalisateur d'Electra Glide in Blue.
Tu crois bien.
Effectivement. J'ai trouvé un site où il parle de ce réalisateur : http://www.citizenpoulpe.com/electra-glide-in-blue-james-william-guercio/
Il est dit :
c'est le seul grand film de ce réalisateur. Unique film de James William Guercio, Electra Glide in Blue est très révélateur d’une Amérique des années 70 dénuée de repères et en pleine désillusion. Parfois considéré comme culte surtout parce qu’il fut mal reçu à l’époque et est resté largement méconnu depuis, le film, de par l’originalité de son scénario et ses qualités esthétiques, s’il n’est pas forcément le chef d’œuvre décrit par certains, est une indéniable réussite du cinéma américain des seventies.
Producteur de musique, musicien et compositeur, James William Guercio était surtout connu pour avoir produit le groupe de rock Chicago quand le président de la United Artist lui donna les moyens de tourner un film en lui accordant une liberté totale, dans les limites du budget alloué. C’est ainsi que Electra Glide in Blue vit le jour.
Guercio renonça à la quasi totalité de son cachet pour engager Conrad Hall, illustre chef opérateur qui signa la photographie d’excellents films tels que De Sang-Froid, Butch Cassidy et le Kid, Fat City et plus récemment American Beauty. Le metteur en scène lui demanda d’élaborer une photographie proche de celle des films de John Ford, un choix cohérent pour plusieurs raisons. D’abord, l’action de Electra Glide in Blue se déroule en Arizona, avec des paysages typiques des westerns ; ensuite et surtout, le réalisateur, en filmant une Amérique vide de repères et de valeurs, a voulu évoquer (et questionner) son passé, son histoire et ses fondations – or les westerns, et entre autres ceux de John Ford, traitent d’une période charnière de l’histoire des États-Unis. Ce parti pris esthétique s’explique également du fait que dans certaines séquences, on distingue un parallèle entre le personnage principal de Electra Glide in Blue et le héros typique des westerns classiques.
Conrad Hall souhaitait, lui, s’éloigner de ce type de photographie et proposer quelque chose de différent. Un compromis entre les deux hommes consista donc à utiliser parallèlement deux approches visuelles distinctes : les extérieurs furent photographiés selon les souhaits du metteur en scène, tandis que Conrad Hall avait toute liberté pour éclairer les séquences tournées en intérieurs.
Tour à tour comique, amer et mélancolique, ce polar crépusculaire et très atypique a pour sujet principal, comme de nombreux films de cette époque (voir Night Moves), l’Amérique des années 70, c’est à dire une Amérique en mal de repères. Guercio décrit ainsi une société divisée entre un conformisme sectaire (représenté, dans le film, par les policiers) et un mouvement hippie alors en pleine désillusion, aucune de ces deux parties ne semblant porteuse d’un espoir quelconque. Le personnage principal, John Wintergreen, est condamné, de par son idéalisme, à une solitude totale ; bloqué entre deux univers aussi fermés l’un que l’autre, il ne trouve dans aucun d’eux les valeurs auxquelles il aspire.
Si le point de vue de Electra Glide in Blue sur les hippies est donc critique, il serait injuste de taxer le film de réactionnaire, puisque la police décrite par le réalisateur représente un ordre établi injuste, parfois corrompu, et gangréné par les préjugés et le racisme. En fait, le metteur en scène montre simplement que dans les années 70, les hippies ne semblaient plus représenter un idéal de vie durable, et que parmi eux – comme parmi toutes les couches sociales – se trouvaient aussi des êtres violents, très loin des valeurs défendues par le mouvement à ses débuts ; mais jamais le réalisateur ne stigmatise l’ensemble des hippies dans le film.
Dans cette Amérique en pleine crise identitaire, l’honnêteté et l’intégrité sont les meilleurs moyens de rester en bas de l’échelle. Et si plusieurs plans significatifs (zoom sur la photographie d’un indien dans la chambre du héros, plans fordiens sur le désert de l’Arizona) évoquent clairement l’histoire des États-Unis, ses mythes et ses fantômes, c’est bien parce que le réalisateur décrit une société malade, qui ne parvient pas à se positionner par rapport à son passé et qui ne reconnait plus ses propres valeurs.
L’une des forces du scénario est d’éviter la simplification et la stigmatisation. Si certains personnages sont d’abord présentés sous des traits caricaturaux (y compris Wintergreen), leur complexité et leurs nuances sont développés au fur et à mesure de l’histoire. Par exemple, le point de vue du spectateur sur John Wintergreen évolue au fil du film ; carrément risible au cours de nombreuses séquences, il s’avère être le personnage le plus intègre et le plus empathique, évoluant parmi des êtres tantôt fous, corrompus, désespérés (comme cette barmaid qui rêvait d’une carrière à Hollywood), violents ou méprisables. D’une certaine manière, Wintergreen trouve même, à travers certains plans, l’aura du héros typique des westerns classiques (le charisme en moins), en ce sens qu’il en véhicule les valeurs de droiture et d’honnêteté – ainsi, d’ailleurs, que la profonde solitude (figurée notamment dans ce plan où il marche dans une salle de concert vide). Ce parallèle avec le western est conforme au choix du metteur en scène en ce qui concerne la photographie des scènes d’extérieur, et apparaît assez clairement dans le plan montrant Wintergreen debout près de sa moto, seul dans le désert – au crépuscule, évidemment…
Esthétiquement, Electra Glide in Blue est une réussite. Démontrant un réel talent de réalisateur, James William Guercio, épaulé par Conrad Hall, élabore des plans saisissants et chargés de sens, dans lesquels transpirent toute la mélancolie du propos et l’humanité des personnages.
Guercio, sans doute en raison de l’échec critique et commercial du film, n’est jamais retourné derrière la caméra depuis. Après avoir vu Electra Glide in Blue, on peut le regretter. Décalé, drôle, pessimiste, humain et très caractéristique de l’époque à laquelle il fut tourné, ce film rare mérite assurément d’être découvert.
Daniel- Francesco Degli Espinosa
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Localisation : McMasterville, Québec, Canada
Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Le film de Guercio est disponible chez Wild Side depuis l' an passé, avec Bonus sur l'auteur par Thoret, qui n'avait pas inclus Electric Glide in Blue dans la première version de son livre sur le cinéma américain des années 1970 (n'ayant pas lu la réédition, je ne sais si l'omission est rectifiée).
Ressorti cet été au cinéma sur Paris (Action) , Carlotta Films.
Ressorti cet été au cinéma sur Paris (Action) , Carlotta Films.
JO- Sergio Leone
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Date d'inscription : 10/05/2010
Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Bonus du dvd Wild Side très interessant d'ailleurs. Je crois même que le directeur photo du film a travailler avec John Ford.
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Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 41
Localisation : Angers
Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Demain soir sur ARTE!!!!
Voir ICI 5 décembre 2011 à 20h40
Voir ICI 5 décembre 2011 à 20h40
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Personne- Sergio Leone
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Localisation : Lone Pine, CA
Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
Revu sur Arte. Effectivement, Sam Peckinpah aurait pu le faire. Très américain, rien à voir avec un spagh. McQueen parfait pour le rôle,dans son avant-dernier film, qui est une féroce critique de la justice américaine et un plaidoyer contre la peine de mort.
MARCHAND- Sergio Leone
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Re: Tom Horn, le hors la loi - Tom Horn - 1980 - William Wiard
excellent mais faudrait que je le revois, mon canapé m'a fait un gros calin; vraiment très réaliste, on est loin du romantisme de l'Ouest sauvage et des duels chorégraphiés de Sergio Leone, Tom Horn n'hésite pas à tirer sur un homme à terre avec son fusil
cyberpunk- Sergio Leone
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