Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
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Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
« Être ou ne pas être Django, telle est la question. » Eh bien, alors, la réponse est toute simple : ne pas être.
Oubliez le stupide titre français : le héros ne s’appelle pas Django. Oubliez même le titre italien tout aussi stupide (quoique… Quelque chose de pourri au royaume de l’Ouest, ça l’aurait fait) et imposé par les distributeurs, à en croire Castellari. Le titre voulu par toutes les personnes concernées – scénaristes, réalisateur, etc. –, pour une fois, c’est le titre américain : Johnny Hamlet. Merci les Yankees.
À l’origine, une idée de Sergio Corbucci, qui n’en était pas avare à cette époque : le classique de Shakespeare transformé en western. Mais Corbucci, trop occupé, se contente de refiler le bébé à Castellari, un enfant de la balle qui a commencé par se faire les dents sur Quelques dollars pour Django (Pochi dollari per Django, 1966, signé Leon Klimovsky mais que notre Enzo affirme avoir mis en scène), pour signer ensuite deux comédies western assez réjouissantes, Je vais, je tire et je reviens (Vado… l’ammazzo e torno, 1967) et Aujourd’hui ma peau, demain la tienne (Vado, vero e sparo, 1968).
Enfant de la balle, notre Enzo, de son vrai nom Girolami (d’où le G dans son pseudo) : son papa, Mario Girolami, a commis, dans le genre qui nous intéresse, Les Terreurs de l’Ouest (I magnifici brutos del West, 1964), avec entre autres Aldo Maccione et Darry Cowl (on tremble déjà) ; son oncle, Romolo Guerrieri, est l’auteur de Johnny Yuma (1967) et du Temps des vautours (10 000 dollari per un massacro, 1967), sur lequel je reviendrai ; et quant à son frère, Enio Girolami, il se contente d’être acteur et, d’ailleurs, joue un rôle dans ce Johnny Hamlet.
Tout commence sur une plage où Johnny Hamilton (Andrea Giordana) se repose sur le chemin du retour ; il a fait la guerre de Sécession et rentre au Texas. À peine a-t-il émergé de son cauchemar, où son père lui apparaît pour lui annoncer de sinistres nouvelles, qu’il doit descendre deux pistoleros, à la grande stupéfaction de la troupe d’acteurs qui l’a accueilli pour la nuit et qui s’affaire à répéter… Hamlet.
Il revient à Danark, sa bonne ville, et plus précisément au ranch Elsenor, pour découvrir que les choses ont bien changé : son père a été tué par le brigand Santana (Manuel Serrano), sa mère (Françoise Prévost) a épousé son oncle Claude (Horst Frank), sa fiancée Emily (Gabriella Grimaldi) semble dépositaire d’un lourd secret, et il y a ces deux frappes, Guild (Pedro Sanchez, glabre, teint en roux, méconnaissable) et Ross (Enio Girolami, je vous l’avais bien dit), qui lui cherchent des noises. Heureusement que son vieil ami Horace (Gilbert Roland) est là pour remettre les pendules à l’heure…
Je ne vous raconte pas la suite, c’est le Hamlet de Shakespeare, avec quelques fioritures en plus, dont une crucifixion – d’où le titre français, je présume –, et à un détail près : notre Johnny Hamilton est beaucoup moins indécis que le prince du Danemark, et là où celui-là perdait son temps en monologues et en hésitations, celui-ci joue et du poing et du Colt pour en avoir le cœur net : qui a vraiment buté son papa, où est passé l’or qu’il devait convoyer, quel est le rôle exact joué par le vil Claude ?
Bref, le canevas classique de western all’italiana, histoire de vengeance, linge sale en famille et petites notations freudiennes – le coup du revolver de papa est assez carabiné, si j’ose m’exprimer ainsi. Sauf qu’ici on a affaire à un véritable bijou. D’autres que moi ont souligné le talent de Castellari, ciseleur d’images. Ce film est d’une beauté à couper le souffle, et le directeur de la photo, Angelo Filippini, y est sans doute pour beaucoup : les images sont purement et simplement somptueuses. Les cadrages sont eux aussi époustouflants et quant aux mouvements de caméra, ce film est connu pour en receler un qui fait encore les beaux jours des écoles de cinéma : alors qu’il vient d’arriver à Danark, Johnny va se recueillir sur la tombe de son père, dans un cimetière troglodytique, et nous avons droit à un mouvement de 360° autour de son visage qui laisse pantois – non seulement parce qu’il est beau, mais en outre parce qu’il exprime parfaitement son état d’esprit du moment. Cerise sur le gâteau, une utilisation intelligente de splendides décors naturels, déjà vus dans Il Mercenario de Corbucci – ces splendides rochers en forme de champignon des environs d’Almeria.
Mais tous les plans ou presque seraient à citer dans ce film. Plutôt que de me répandre en de pâles descriptions – regardez-le plutôt que de me lire, bon sang ! –, je préfère souligner le travail des acteurs.
Andrea Giordana, autre enfant de la balle, n’a tourné que peu de westerns italiens. Un rôle secondaire dans Massacre au Grand Canyon (1965) de Sergio Corbucci, un rôle plus étoffé dans El Desperado (1967) de Franco Rossetti, sur lequel je reviendrai sans doute, et dans Les Colts brillent au soleil (Quanto questa morire, 1968) de Sergio Merolle, dont Gian Lhassa dit le plus grand bien. Un jeune premier tendance voyou, avec une présence magnétique, parfait pour le rôle de Johnny Hamlet.
Horst Frank, lui, on ne le présente plus. Les Tontons flingueurs, ça ne vous dit rien ? Ici, il nous compose un de ces méchants cauteleux dont il a le secret, et vu que Castellari n’est pas avare de gros plans, on a droit à plusieurs reprises à ses yeux bleu glacial en plein écran. Quant à sa scène finale, qui rappellera Tire encore si tu peux, elle est extraordinaire.
Gilbert Roland est un cas. Né en 1905 et décédé en 1994, de son vrai nom Luis Antonio Dámaso de Alonso, il a tourné dans une bonne centaine de films, dont Les Cheyennes (Cheyenne Autumn) de John Ford, avant de finir sa carrière en Italie. Il campe comme à son habitude un personnage de dandy dont les maniérismes donnent au film une dimension quasi surréaliste.
Signalons pour finir les joyeux duettistes, Guildenstern et Rosencrantz, Pedro Sanchez et Enio Girolami, qui injectent un peu de fantaisie dans ce drame. Seule ombre au tableau, le personnage d’Emily, l’Ophélie de notre Hamlet, qui est quasiment inexistant – et dont la mort nous vaut un effet spécial totalement raté.
Quelques remarques plus générales pour finir : il ne faut pas s’offusquer de voir Hamlet accommodé à la sauce all’italiana : Shakespeare lui-même n’a fait qu’adapter un récit déjà mis en forme par Saxo Grammaticus dans sa Gesta Danorum, et le coup du théâtre dans le théâtre est tout aussi shakespearien. Le contexte du western, un univers connu et codé, se prête à merveille à un travail sur les autres genres, et si la tragédie grecque peut être transposée dans l’Ouest version transalpine – voir Le Dernier des salauds de Ferdinando Baldi (Il Pistolero dell’Ave Maria, 1969) –, pourquoi pas le drame shakespearien ? L’essentiel, c’est que ça soit réussi, et ici, ça l’est – il paraît qu’on ne peut pas en dire autant de Dans la poussière du soleil (1973), une hamleterie de Richard Balducci, l’immortel créateur du… Gendarme de Saint-Tropez.
Bon, pour ceux d’entre vous qui salivent déjà en se demandant « Mais comment je fais pour le voir, ce Django porte sa croix ? », les détails pratiques. Koch Media a sorti en 2005 un DVD nickel, sous le titre allemand Django - Die Totengräber warten schon. On passe sur le boîtier jaune citron pour insister sur la qualité de l’image, qui est fantastique, et sur les bonus qui valent le détour (Castellari y parle longuement de ce film, mais aussi de Keoma). Plus récemment, il est sorti en Italie une version que l'on dit un chouia plus longue.
Bon, qu’est-ce que vous attendez pour découvrir ce petit chef-d’œuvre ?
Ah ! oui, j’oubliais…
Breccio a dit : allez-y voir de plus près.
Oubliez le stupide titre français : le héros ne s’appelle pas Django. Oubliez même le titre italien tout aussi stupide (quoique… Quelque chose de pourri au royaume de l’Ouest, ça l’aurait fait) et imposé par les distributeurs, à en croire Castellari. Le titre voulu par toutes les personnes concernées – scénaristes, réalisateur, etc. –, pour une fois, c’est le titre américain : Johnny Hamlet. Merci les Yankees.
À l’origine, une idée de Sergio Corbucci, qui n’en était pas avare à cette époque : le classique de Shakespeare transformé en western. Mais Corbucci, trop occupé, se contente de refiler le bébé à Castellari, un enfant de la balle qui a commencé par se faire les dents sur Quelques dollars pour Django (Pochi dollari per Django, 1966, signé Leon Klimovsky mais que notre Enzo affirme avoir mis en scène), pour signer ensuite deux comédies western assez réjouissantes, Je vais, je tire et je reviens (Vado… l’ammazzo e torno, 1967) et Aujourd’hui ma peau, demain la tienne (Vado, vero e sparo, 1968).
Enfant de la balle, notre Enzo, de son vrai nom Girolami (d’où le G dans son pseudo) : son papa, Mario Girolami, a commis, dans le genre qui nous intéresse, Les Terreurs de l’Ouest (I magnifici brutos del West, 1964), avec entre autres Aldo Maccione et Darry Cowl (on tremble déjà) ; son oncle, Romolo Guerrieri, est l’auteur de Johnny Yuma (1967) et du Temps des vautours (10 000 dollari per un massacro, 1967), sur lequel je reviendrai ; et quant à son frère, Enio Girolami, il se contente d’être acteur et, d’ailleurs, joue un rôle dans ce Johnny Hamlet.
Tout commence sur une plage où Johnny Hamilton (Andrea Giordana) se repose sur le chemin du retour ; il a fait la guerre de Sécession et rentre au Texas. À peine a-t-il émergé de son cauchemar, où son père lui apparaît pour lui annoncer de sinistres nouvelles, qu’il doit descendre deux pistoleros, à la grande stupéfaction de la troupe d’acteurs qui l’a accueilli pour la nuit et qui s’affaire à répéter… Hamlet.
Il revient à Danark, sa bonne ville, et plus précisément au ranch Elsenor, pour découvrir que les choses ont bien changé : son père a été tué par le brigand Santana (Manuel Serrano), sa mère (Françoise Prévost) a épousé son oncle Claude (Horst Frank), sa fiancée Emily (Gabriella Grimaldi) semble dépositaire d’un lourd secret, et il y a ces deux frappes, Guild (Pedro Sanchez, glabre, teint en roux, méconnaissable) et Ross (Enio Girolami, je vous l’avais bien dit), qui lui cherchent des noises. Heureusement que son vieil ami Horace (Gilbert Roland) est là pour remettre les pendules à l’heure…
Je ne vous raconte pas la suite, c’est le Hamlet de Shakespeare, avec quelques fioritures en plus, dont une crucifixion – d’où le titre français, je présume –, et à un détail près : notre Johnny Hamilton est beaucoup moins indécis que le prince du Danemark, et là où celui-là perdait son temps en monologues et en hésitations, celui-ci joue et du poing et du Colt pour en avoir le cœur net : qui a vraiment buté son papa, où est passé l’or qu’il devait convoyer, quel est le rôle exact joué par le vil Claude ?
Bref, le canevas classique de western all’italiana, histoire de vengeance, linge sale en famille et petites notations freudiennes – le coup du revolver de papa est assez carabiné, si j’ose m’exprimer ainsi. Sauf qu’ici on a affaire à un véritable bijou. D’autres que moi ont souligné le talent de Castellari, ciseleur d’images. Ce film est d’une beauté à couper le souffle, et le directeur de la photo, Angelo Filippini, y est sans doute pour beaucoup : les images sont purement et simplement somptueuses. Les cadrages sont eux aussi époustouflants et quant aux mouvements de caméra, ce film est connu pour en receler un qui fait encore les beaux jours des écoles de cinéma : alors qu’il vient d’arriver à Danark, Johnny va se recueillir sur la tombe de son père, dans un cimetière troglodytique, et nous avons droit à un mouvement de 360° autour de son visage qui laisse pantois – non seulement parce qu’il est beau, mais en outre parce qu’il exprime parfaitement son état d’esprit du moment. Cerise sur le gâteau, une utilisation intelligente de splendides décors naturels, déjà vus dans Il Mercenario de Corbucci – ces splendides rochers en forme de champignon des environs d’Almeria.
Mais tous les plans ou presque seraient à citer dans ce film. Plutôt que de me répandre en de pâles descriptions – regardez-le plutôt que de me lire, bon sang ! –, je préfère souligner le travail des acteurs.
Andrea Giordana, autre enfant de la balle, n’a tourné que peu de westerns italiens. Un rôle secondaire dans Massacre au Grand Canyon (1965) de Sergio Corbucci, un rôle plus étoffé dans El Desperado (1967) de Franco Rossetti, sur lequel je reviendrai sans doute, et dans Les Colts brillent au soleil (Quanto questa morire, 1968) de Sergio Merolle, dont Gian Lhassa dit le plus grand bien. Un jeune premier tendance voyou, avec une présence magnétique, parfait pour le rôle de Johnny Hamlet.
Horst Frank, lui, on ne le présente plus. Les Tontons flingueurs, ça ne vous dit rien ? Ici, il nous compose un de ces méchants cauteleux dont il a le secret, et vu que Castellari n’est pas avare de gros plans, on a droit à plusieurs reprises à ses yeux bleu glacial en plein écran. Quant à sa scène finale, qui rappellera Tire encore si tu peux, elle est extraordinaire.
Gilbert Roland est un cas. Né en 1905 et décédé en 1994, de son vrai nom Luis Antonio Dámaso de Alonso, il a tourné dans une bonne centaine de films, dont Les Cheyennes (Cheyenne Autumn) de John Ford, avant de finir sa carrière en Italie. Il campe comme à son habitude un personnage de dandy dont les maniérismes donnent au film une dimension quasi surréaliste.
Signalons pour finir les joyeux duettistes, Guildenstern et Rosencrantz, Pedro Sanchez et Enio Girolami, qui injectent un peu de fantaisie dans ce drame. Seule ombre au tableau, le personnage d’Emily, l’Ophélie de notre Hamlet, qui est quasiment inexistant – et dont la mort nous vaut un effet spécial totalement raté.
Quelques remarques plus générales pour finir : il ne faut pas s’offusquer de voir Hamlet accommodé à la sauce all’italiana : Shakespeare lui-même n’a fait qu’adapter un récit déjà mis en forme par Saxo Grammaticus dans sa Gesta Danorum, et le coup du théâtre dans le théâtre est tout aussi shakespearien. Le contexte du western, un univers connu et codé, se prête à merveille à un travail sur les autres genres, et si la tragédie grecque peut être transposée dans l’Ouest version transalpine – voir Le Dernier des salauds de Ferdinando Baldi (Il Pistolero dell’Ave Maria, 1969) –, pourquoi pas le drame shakespearien ? L’essentiel, c’est que ça soit réussi, et ici, ça l’est – il paraît qu’on ne peut pas en dire autant de Dans la poussière du soleil (1973), une hamleterie de Richard Balducci, l’immortel créateur du… Gendarme de Saint-Tropez.
Bon, pour ceux d’entre vous qui salivent déjà en se demandant « Mais comment je fais pour le voir, ce Django porte sa croix ? », les détails pratiques. Koch Media a sorti en 2005 un DVD nickel, sous le titre allemand Django - Die Totengräber warten schon. On passe sur le boîtier jaune citron pour insister sur la qualité de l’image, qui est fantastique, et sur les bonus qui valent le détour (Castellari y parle longuement de ce film, mais aussi de Keoma). Plus récemment, il est sorti en Italie une version que l'on dit un chouia plus longue.
Bon, qu’est-ce que vous attendez pour découvrir ce petit chef-d’œuvre ?
Ah ! oui, j’oubliais…
Breccio a dit : allez-y voir de plus près.
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
Excellent film ! Assurément dans mon Top 10, si je devais le faire un jour. En fait, je trouve que ce film est, au niveau formel (la réalisation), un des rares euro-westerns hors Leone qui confine au génie.
Je n’ai pas souvenir qu’elle ait été postée sur l’autre forum, aussi voici la bande annonce française :
ça laisse songeur autant que ça donne envie...
Je n’ai pas souvenir qu’elle ait été postée sur l’autre forum, aussi voici la bande annonce française :
ça laisse songeur autant que ça donne envie...
Cartman- Joachim Romero Marchent
- Messages : 99
Date d'inscription : 09/04/2010
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
Quel éditeur ou collectionneur chanceux va nous retrouver une VF de ce chef d'œuvre ?
Sartana- Enzo G. Castellari
- Messages : 239
Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
La séquence du cimetière . Baroque !
Horst Frank / Andrea Giordana
Andrea Giordana / Gilbert Roland / Stefania Careddu [Karen O'Hara]
L'actrice française Françoise Prévost (1929-1997). Aucun autre western dans sa filmographie.
Ennio Girolami / Gabriella Grimaldi* (* Elle a tourné 5 films en 68-69 et puis plus rien...)
D'autres captures:
Françoise Prévost
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
Cartman a écrit:
Je n’ai pas souvenir qu’elle ait été postée sur l’autre forum, aussi voici la bande annonce française :
Ou est ce que l'on peut trouver cette bande annonce française svp ?, il me semble pas quel soit dispo sur le dvd publié par Koch Media.
Je cherche également a savoir ou est-ce que je pourrai trouvai cette bande annonce française svp.
https://www.youtube.com/watch?v=w74tr4sD_oU
Rien a voir avec django mais bon sa m' embêtait d'ouvrir un nouveau un topic pour si peu. Vu la qualité elle doit prévenir d'une vhs, mais laquelle ?.
Merci a ceux qui pourront m'aider
joyan- Léon Klimosky
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Date d'inscription : 03/09/2012
Age : 38
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
Sur l'affiche américaine ci-dessus, Andrea Giordana est affublé du pseudonyme de Chip Corman.
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
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Localisation : 19
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
En vo st espagnol...
MARCHAND- Sergio Leone
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Date d'inscription : 06/04/2010
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
Un de mes spaghs préférés, que je revois régulièrement, et je m'aperçois que je n'ai jamais posté dessus ??
Il y a des choses formidables dans ce film, surtout au début le prologue sur la plage, la chanson du générique qui est sublime, la scène de la grotte/cimetiere, d'une invention visuelle formidable... Après ça tourne peu à peu au western de vengeance habituel, mais quel plaisir de retrouver Hamlet version western! Et les acteurs sont tous formidables, les décors originaux (le moulin avec la chute d'eau) et le final réussi (le beau-pere qui meurt le nez dans sa poudre d'or... quelle image!) Bon, pour voir ce film majeur, il y a du choix:
un DVD US zone 1 (pas de sous-titres):
un DVD italien (sous-titres italiens seulement):
Et le DVD allemand (sous-titres anglais) que j'ai:
3 titres différents pour un seul film, mais un film unique !
Il y a des choses formidables dans ce film, surtout au début le prologue sur la plage, la chanson du générique qui est sublime, la scène de la grotte/cimetiere, d'une invention visuelle formidable... Après ça tourne peu à peu au western de vengeance habituel, mais quel plaisir de retrouver Hamlet version western! Et les acteurs sont tous formidables, les décors originaux (le moulin avec la chute d'eau) et le final réussi (le beau-pere qui meurt le nez dans sa poudre d'or... quelle image!) Bon, pour voir ce film majeur, il y a du choix:
un DVD US zone 1 (pas de sous-titres):
un DVD italien (sous-titres italiens seulement):
Et le DVD allemand (sous-titres anglais) que j'ai:
3 titres différents pour un seul film, mais un film unique !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
- Messages : 6429
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 68
Localisation : 19
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
Pour le plaisir de réentendre cette fabuleuse chanson du générique, et cette voix... Maurizio Graf, évidemment !
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
Je rêve de voir ce film, magnifique chanson; j'ai voulu en savoir plus sur Maurizio Graf , il n'a même pas de page Wikipédia ; on pourrait peut être parler de lui dans "Ceux et celles qui ont fait la légende du Western Européen"
cyberpunk- Sergio Leone
- Messages : 2979
Date d'inscription : 15/04/2010
Age : 58
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
cyberpunk a écrit:Je rêve de voir ce film, magnifique chanson; j'ai voulu en savoir plus sur Maurizio Graf , il n'a même pas de page Wikipédia ; on pourrait peut être parler de lui dans "Ceux et celles qui ont fait la légende du Western Européen"
Sa filmo. sur IMDb : https://www.imdb.com/name/nm1380152/
Sitting Bull- Sergio Leone
- Messages : 1145
Date d'inscription : 05/10/2010
Age : 87
Localisation : La forêt landaise
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
C'est juste un excellent film et peut être le meilleur film de Castellari avec Keoma.
Mise en scène très sobre avec de très beaux plans. Des acteurs excellents, un scénario ultra bien construit avec un soupçon de chasse au trésor (il y a Carpi dans l'équipe des scénaristes) et une musique à l'avenant.
Bref un spagh' à voir et à revoir pour tout amateur qui se respecte.
Mise en scène très sobre avec de très beaux plans. Des acteurs excellents, un scénario ultra bien construit avec un soupçon de chasse au trésor (il y a Carpi dans l'équipe des scénaristes) et une musique à l'avenant.
Bref un spagh' à voir et à revoir pour tout amateur qui se respecte.
_________________
Mieux vos être mort et cool que mort et pas cool (Mickey Rourke dans Harley Davidson & l'homme aux santiags)
Trinita- Sergio Leone
- Messages : 6641
Date d'inscription : 06/04/2010
Age : 41
Localisation : Angers
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
Anecdotes de tournage tirées de l'autobiographie de Castellari :
- la plus importante difficulté de ce tournage semble avoir été la scène du cimetière. En effet, pour veiller à tenir éclairées des centaines de bougies, il aura fallu un très grand nombre de personnes. On ne s'en rend évidemment pas compte à l'écran. Autre magie du cinéma, entre l'intérieur de cette grotte et les extérieurs avec les rochers en forme de champignons, il y a plus de 2000 km de distance.
- toujours pour cette même séquence, lorsque Johnny trouve la tombe de son père et communique avec lui, notre réalisateur souhaitait filmer cette scène de la manière la plus originale possible. C'est comme ça qu'il a eu l'idée géniale de faire placer une caméra sur un des rayons de bois d'une grande roue de chariot. Avec Andrea Giordana qui fixe le centre du moyeu pendant la prise de vues, cela nous donne un des plus beaux plans remarquables du western italien.
- pour la réalisation, les producteurs souhaitaient Michele Lupo. Et le distributeur voulait Castellari. Dilemne ! C'est finalement Sergio Corbucci, l'auteur du scénario, qui est parvenu à soumettre ce dernier.
- Enzo détestera le titre "Quella sporca storia nel West" qui lui a été imposé. Comme de logique, il aurait aimé que le film s'appelle "Johnny Hamlet".
- la plus importante difficulté de ce tournage semble avoir été la scène du cimetière. En effet, pour veiller à tenir éclairées des centaines de bougies, il aura fallu un très grand nombre de personnes. On ne s'en rend évidemment pas compte à l'écran. Autre magie du cinéma, entre l'intérieur de cette grotte et les extérieurs avec les rochers en forme de champignons, il y a plus de 2000 km de distance.
- toujours pour cette même séquence, lorsque Johnny trouve la tombe de son père et communique avec lui, notre réalisateur souhaitait filmer cette scène de la manière la plus originale possible. C'est comme ça qu'il a eu l'idée géniale de faire placer une caméra sur un des rayons de bois d'une grande roue de chariot. Avec Andrea Giordana qui fixe le centre du moyeu pendant la prise de vues, cela nous donne un des plus beaux plans remarquables du western italien.
- pour la réalisation, les producteurs souhaitaient Michele Lupo. Et le distributeur voulait Castellari. Dilemne ! C'est finalement Sergio Corbucci, l'auteur du scénario, qui est parvenu à soumettre ce dernier.
- Enzo détestera le titre "Quella sporca storia nel West" qui lui a été imposé. Comme de logique, il aurait aimé que le film s'appelle "Johnny Hamlet".
Blondin67- Enzo G. Castellari
- Messages : 340
Date d'inscription : 07/04/2017
Localisation : Lyon
Re: Django porte sa croix - Quella sporca storia del West - Enzo G. Castellari - 1968
En voulant vérifier si le DVD Koch Media est toujours disponible sur Amazon.de (j'ai pu constater que non) j'ai appris par contre qu'il va être réédité en Blu-Ray fin novembre (sous forme de Mediabook avec 2 jaquettes différentes)
D'après Amazon il y aurait les sous-titres anglais, soyons prudents, ça reste à confirmer.
https://www.spaghetti-western.net/index.php/Quella_sporca_storia_nel_west/BluRay
D'après Amazon il y aurait les sous-titres anglais, soyons prudents, ça reste à confirmer.
https://www.spaghetti-western.net/index.php/Quella_sporca_storia_nel_west/BluRay
old timer- Sergio Leone
- Messages : 1889
Date d'inscription : 20/05/2010
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