Le Dernier Tueur - L’ultimo Killer - 1967 - Giuseppe Vari

[Sartana]

Le dernier tueur (L’ultimo Killer) de Giuseppe Vari, avec George Eastman et Anthony Ghidra, 1967.

Ramon (George Eastman) se fait dérober son argent, destiné à rembourser une dette. En arrivant chez son créancier (un éleveur nommé Barret), pour expliquer sa mésaventure, il reconnaît un de ses assaillants. Portant des accusations, le jeune Ramon est roué de coups par les hommes de Barret et renvoyé dans son ranch. À son réveil, sa maison a été incendiée et son père assassiné. Il part à la recherche du pistolero Raza (Django, version anglaise) afin que ce dernier lui apprenne à se servir d’un pistolet...

Deux ans après Deguejo, Giuseppe Vari réalise un second western, qui ne manque pas d’attrait. Le scénario n’apporte rien au genre : c’est l’éternelle quête du maître dans le but qu’il apprenne à l’élève à tuer, mais le film est bien fait, donc au moins, on ne s’ennuie pas. Mais chaque chose en son temps.
Vari s’est entouré d’acteurs peu connus : George Eastman, comme toujours très crédible dans son rôle (ici celui de peone mexicain exproprié), Anthony Ghidra, qui joue le rôle de Django/ Raza, plutôt en retenue ce qui n’est pas pour me déplaire. Ajoutons à cela Daniele Vargas, peu présente, et avec un rôle de peu d’intérêt.

Vous l’aurez compris, le casting ne casse pas des briques, mais… Il mise sur la forme de l’ensemble plutôt que sur le reste. Cela n’empêche pas le film de traîner en longueur, notamment au moment de l’apprentissage, ce qui est tout de même préjudiciable. Malgré tout, le reste du film s’écoule dans une agréable atmosphère, on se rend compte - et il en était en besoin dans le western italien, qu’avec un budget limité on peut aussi faire de la qualité !

La musique de Roberto Pregadio (traduisez : Priedieu) est elle aussi un réel apport à cette petite production. Sa lancinance soutient bien la lente évolution du personnage. Plaidoyer contre l’injustice, Le dernier tueur montre que Ramon, de pacifique ou peu s’en faut va devenir un être haineux et jusqu’au boutiste pour défendre son droit, recouvrer son dû et se venger. Il contient de plus des scènes de bravoure et de respect mutuel qui seraient à montrer aux enfants d’aujourd’hui, lorsque l’époque n’est plus qu’à l’individualisme et à l’égoïsme. Enfin, quelques belles scènes tounées en Italie (ineptie, selon les puristes :mrgreen:) viennent colorer cette petite histoire simple et divertissante comme une bonne vieille (?) série B

7/10


Où le voir ? Un DVD Wild East Double comprenant aussi Le salaire de la haine de Ferdinando Baldi est achetable sur internet. Version anglaise only, mais image magnifique.

[Rex Lee]

Je voudrais dire combien ce film m'a plu ...J'ai vu pas mal de westerns de Vari et tous ceux que j'ai visionnés sont très bien faits et avec peu de moyens . Tournage en Italie mais dans de beaux paysages ; musique intéressante mais son compositeur est , pour moi , un inconnu ; bonne interprétation d'Eastman ( dont le personnage n'est pas sans rapport avec Cuchillo) et de Ghidra ...
A noter que Daniele Vargas a un rôle important ,puisque c'est lui le " vilain " de l'histoire ! Notons aussi la présence d' un autre habitué de genre : Mirko Ellis , dans le rôle de Stevens , l'éleveur qui tient tête à Vargas. Dana Ghia complète la distribution : elle incarne une patronne de saloon.

[Rex Lee]

Anthony Ghidra / George Eastman....................................Dana Ghia



George Eastman




Daniele Vargas/ Anthony Ghidra




Que westerns italiens ont été tournés dans cette villa !

[stéphane]

[Rex Lee]

John Mac Douglas


John Hamilton [ Gianni Medici ] / Daniele Vargas

[Personne]

[Il Ritardario]

En fait ce film a été tourné en partie en Sardaigne.
Film vraiment très plaisant qui détaille l'apprentissage dans l'art de savoir tirer. Plusieurs westerns abordent déjà ce thème, mais ici, on a droit à toutes les subtilités et la "nécessité de se transformer en animal"

Le réalisateur prend son temps et c'est tant mieux.
Je me suis régalé, il faut dire que la qualité de l'image du dvd Koch doit sans doute y être pour beaucoup, à ce niveau on frise la perfection. La photographie est simple mais très agréable.

Dans les bonus, l'interview de G Eastman est également enrichissante.

En résumé, un très bon moment pour un film à voir et à revoir.

[Il Ritardario]

J’ai oublié de préciser dans mon post ci-dessus que dans le DVD Koch il manque environ 10 secondes au début du film : lorsque G Eastman se fait attaquer, on le voit descendre de sa mule sur la VHS française alors que sur le DVD, il passe sans transition de la position assis sur sa mule à debout en train de se faire tirer entre les pieds !! Etonnant.

[Trinita]

Qu'est ce qu'il raconte dans son interview George Eastmann ?
Car j'ai ce film en VHS mais je ne possède pas la version Koch pour le moment.

[Il Ritardario]

En résumé, il raconte qu'il se trouvait trop grand pour jouer le rôle d'un pauvre petit paysan et que par conséquent il avait tendance à se vouter. Il se rappelle s'être beaucoup investit dans ce rôle qui lui plaisait finalement bien.
Sa relation avec Anthony Ghidra était très professionnelle, et ce dernier essayait à l'image du personnage qu'il incarnait, de lui donner quelques conseils sur sa façon de jouer. Anthony Ghidra était quelqu'un de très posé, discret et de bonne humeur sans être extravagant.

G Eastman garde un très bon souvenir de leurs échanges. Il demande au journaliste qui l'interview ce qu'est devenu cet acteur. Son regard devient alors très triste lorsque ce dernier lui apprend que Anthony Ghidra est décédé il y a quelques années.

[Trinita]

Merci Il Retardario pour ton "rapport" C'est gentil.

[JO]

J’ai oublié de préciser dans mon post ci-dessus que dans le DVD Koch il manque environ 10 secondes au début du film : lorsque G Eastman se fait attaquer, on le voit descendre de sa mule sur la VHS française alors que sur le DVD, il passe sans transition de la position assis sur sa mule à debout en train de se faire tirer entre les pieds !! Etonnant.

Même chose sur le DVD Koch de Django porte sa croix , de Castellari , pourtant tiré du négatif original. Il manque un ou deux plans , à la fin, présents sur le DVD SPO (Japon), fait d'après un BETAMAX.

Il semblerait que les éditions anciennes soient plus fiables, question temps, parfois (VHS, Betamax).

[nazarin]

Un très beau film.

Un très bon scénario d'apprentissage, qui surprend le spectateur jusqu'à la fin.

C'est construit comme une tragédie antique: même si on devine très tôt ce qui va se passer à la fin, on ne sait pas comment cela va se mettre en œuvre.

Je reste volontairement mystérieux pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui ne l'ont pas encore vu.

Dommage que le plan final soit pollué par l'irruption d'une voix off d'outre tombe venue nous en expliquer la signification profonde (la caméra s'élève autour de Ramon, comme pour symboliser le mur que la société élève autour du tueur après son premier meurtre).

Dans le dvd Kochmedia, cette voix off est en anglais et vient curieusement s'incruster dans la piste italienne. Signe que cette bidouille explicative a sans doute été rajoutée après coup, pour les spectateurs anglo-saxons.

[Rex Lee]

Un très beau film.

Un très bon scénario d'apprentissage, qui surprend le spectateur jusqu'à la fin.

C'est construit comme une tragédie antique: même si on devine très tôt ce qui va se passer à la fin, on ne sait pas comment cela va se mettre en œuvre.

Je reste volontairement mystérieux pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui ne l'ont pas encore vu.

Dommage que le plan final soit pollué par l'irruption d'une voix off d'outre tombe venue nous en expliquer la signification profonde (la caméra s'élève autour de Ramon, comme pour symboliser le mur que la société élève autour du tueur après son premier meurtre).

Dans le dvd Kochmedia, cette voix off est en anglais et vient curieusement s'incruster dans la piste italienne. Signe que cette bidouille explicative a sans doute été rajoutée après coup, pour les spectateurs anglo-saxons.

Entièrement d'accord.
Ce DVD est de toute beauté et ce western est une vraie réussite. Jetez-vous dessus!




Dana Ghia: on peut regretter que son personnage ne soit pas plus développé.





John MacDouglas. Le ranch, derrière a souvent servi de décor.





John Hamilton / Fred Coplan: de vrais méchants qui ne plaisantent pas.






Pas trouvé l'affiche française mais il me semble qu'elle ressemblait à celle-ci.

[Edocle]

Y'a ka d'mander...

[Rex Lee]

Ce western, produit en 1967, n'est sorti sur les écrans français que le 8 février 1973.




















benito movie

[Trinita]

Jaquette d'un dvd anglo saxon

[Rex Lee]

[Hombre]

Hé bien, j'ai bien aimé cette histoire d'apprentissage dans un but, disons pas très noble.
Faut dire que j'ai toujours apprécié ces récits initiatiques qui finissent inévitablement dans un crescendo dramatique.
On peut penser par exemple à Le Dernier Jour de la Colère avec le regretté Gemma; bien que pour ce dernier (oui jeu de mot facile) ce soit différent dans l'approche et le traitement, et avec évidemment un budget nettement plus confortable.
Pour Le Dernier Tueur, j'ai trouvé sur internet en VF, mais dans une copie exécrable; ça tue ( ) un peu le plaisir au visionnement. Mais le doublage est de bon niveau, et où l'on repère quelques pros. Étonnant parfois de constater cette qualité de doublage sur une production fauchée et par très connue du public français...
mais je me répète!
Enfin, bon...un autre titre que je verrais bien dans la collection Artus.

[Trinita]

Retrouvé ma vieille copie de VHS et revu dans la foulée. Excellent western initiatique avec un Ghidra très bon dans son rôle de mentor, un Eastman impeccable en péone et j'ai aussi adoré Vargas en méchant. Il est très crédible et toujours très bon dans ce rôle.
Et puis il y a des dialogues vraiment sympa entre Raza et Ramon. J'aime bien aussi l'effet gimmick avec les billes chinoises.
Bref un western fauché mais très bien fait avec de bons acteurs.
A revoir de temps à autre.

Eastman/Ghidra

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