Les 7 enragés du Texas - L’ira di Dio - 1968 - Alberto Cardone

[Sartana]

Les 7 enragés du Texas – L’ira di Dio, d’Alberto Cardone, avec Brett Halsey, Fernando Sancho, Wayde Preston, 1968.

Pour les amateurs de… euh… Et ben euh…

Alberto Cardone réalise 3 westerns en 1968. L’ira di Dio se situe entre 20 000 $ sur le 7 (critiqué ici même par Edocle) et Massacre pour un shérif, que je ne désespère pas de trouver un jour. Cardone, souvenez-vous c’est Les colts de la violence, bon film. C’est aussi Gringo joue sur le rouge (que finalement, on aime bien également). Et ici… Le réalisateur de ces films agréables à suivre est méconnaissable !

Pourquoi ? Peut-être parce que son scénario est (soyons franc) bidon. Mike Barnett (Brett Halsey, euh je veux dire Montgomery Ford) va acheter un terrain avec 10 000 dollars pour s’y installer avec sa femme. Son ami Dan va avec lui chercher le juge pour que l’offre soit faite. À son retour, Mike découvre 7 types qui viennent d’assassiner sa femme et de voler ses 10 000 dollars… Il se fait assommer. À son réveil, il va se venger…

Comment va-t-il faire pour les retrouver ? En même temps ce sera facile pour lui : les types l’ont laissés se réveiller devant eux (du coup : Mike a bien calculé qu’ils sont sept). Ensuite, les coïncidences du scénario vont faire que par hasard, de tripots en maréchal-ferrant, et de rencontres fortuites en coups du destin, il va recroiser les types, et du coup les dézinguer. Mike n’a même pas besoin de les faire parler sur leurs complices et obtenir des renseignements, il a bien compris que le scénario joue pour lui…

En sus de cela, les incohérences, preuve que tout cela est bâclé, se multiplient : Mike va acheter des cartouches : « Donne-moi des cartouches pour colt ! » Et l’autre lui sort une boîte sans même lui demander le calibre ni voir son arme. Comment je pinaille ? Mais c’est le minimum de trouver ça dans un western !
Dan, l’ami de Mike, qui réapparaît pour ne pas qu’on oublie son personnage, sauve la vie de son ami puis s’en va, sans que Mike ne lui demande ce qu’il fait là alors que cela fait des jours qu’il est parti de chez lui…

La musique n'est pas trop mal, on a entendu pire, bien qu'un peu répétitive, elle est due à Michele Lacerenza, et orchestrée par Roberto Pregadio. Lacerenza est un habitué des films de Cardone, et fait partie de son "équipe".

Enfin, le réalisateur assure lui-même son montage, or le passage de la prairie italienne aux collines d’Almeria se fait sans transition, même lorsqu’il s’agit dans l’histoire de ne faire que 3 bornes. Chapeau l'artiste ! Les poncifs s’accumulent et l’action se succède sans plaisir tant tout cela est lent. On passe de la bagarre aux poings à la bagarre de saloon, puis à la bagarre au couteau, à la bagarre au pistolet, au fusil : tout y passe ! Au bout d’une heure déjà, même Brett Halsey en fossoyeur-vengeur n’est plus drôle, c’est vous dire !

Bref, sorti tardivement chez nous (le 13 September 1972 d’après Imbd), Les 7 enragés du Texas est une production mineure, qui n’apporte rien au genre. Une production bâclée par son réalisateur, et que l’on aura tôt fait d’oublier…

Où le voir ? Un ami m’a donné un enregistrement italien passé sur la Raï Tre. Au format. Pour une édition en DVD je ne crois qu’un pays y ait déjà eu droit… Mais vous pouvez vous le garder !




Cadeau de ma collec

[El Puro]

Captures d'écran (est un "Fandub", source est le dvd italienne avec sous-titres anglais)


Brett Halsey


Fernando Sancho


Franco Fantasia


Angel del Pozo

[Breccio]

Petite erreur, El Puro : ce n'est pas Howard Ross mais Angel Del Pozo.
B.

[Trinita]

Pour info il existe un dvd italien édité par Eagle Pictures :

[El Puro]

Petite erreur, El Puro : ce n'est pas Howard Ross mais Angel Del Pozo.
B.

Je vous remercie de votre note avec mon erreur.
Je l'ai amélioré.

Pour info il existe un dvd italien édité par Eagle Pictures :

Ma version est basée sur ce DVD. Vous pouvez voir les captures d'écran en tant que référence pour la qualité.

[stéphane]

[Il Ritardario]

Petit film bourré d'invraisemblances mais qui contient pourtant une bonne dose de délire dans un esprit très western all'italiana. Certaines scènes sont pleines de trouvailles comme je les aime: la bagarre dans le désert avec les hommes et les chevaux qui ont beaucoup de mal à se déplacer dans le sable (thème de la nature qui est toujours plus forte que les humains); la rencontre très brève avec le Grand-Père très marrante, même Brett Hasley a du mal à garder son sérieux; le duel dans le bois plein de brume (thème du gothique)...etc.
Le photographie et le cadrage sont d'ailleurs tout simplement superbes.
Le manque de logique du scénario et le manque de moyen manifeste pour assurer la continuité du déroulement de l'histoire sont les gros points faibles de ce petit film. Cependant je sais que je me reverrai très volontier certains passages vraiment très bien filmés.

[Rex Lee]

Une fois de plus, ce StarCiné propose la traduction littérale du titre italien.

[Sitting Bull]

La bande son.

La bande annonce :

[Rex Lee]

Pavé de presse espagnol:




"Jusqu'à la dernière goutte de sang"...

Attention, ne pas confondre avec:

https://western-maniac.forum-pro.fr/t467-jusqu-a-la-derniere-goutte-de-sang-all-ultimo-sangue-1968-paolo-moffa?highlight=jusqu+%C3%A0+la+derni%C3%A8re

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