Navajo Joe - Un Dollaro a Testa - 1966 - Sergio Corbucci

[Rex Lee]

De la récup' , encore de la récup' ...Je pense toujours ce que j'ai écrit à l'époque :

Très bon western que je n"avais pas revu depuis fort longtemps et qui n' a pas pris une ride ! Il y a chez Corbucci des films que je n'aime pas beaucoup , comme " Le specialiste " mais là , rien à dire , rien à jeter ! Au contraire , le film m' a paru très court et 1/2 h. de plus ne lui aurait pas fait de mal !
Quel plaisir de voir Aldo Sambrell dans un rôle à sa mesure et la belle Nicoletta Machiavelli . ( Au fait , dans la version que j'ai vue , elle n' a pas de winchester et n'est pas bardée de cartouchières , comme sur certaines photos qui doivent être promotionnelles ...)
Très difficile, en revanche , s'avère l'identification seconds couteaux chez Corbucci .( pour qui s'adonne à ce petit jeu ).J'ai eu moins de mal que sur "El mercenario" , tout de même . Alors là , Alvaro de Luna a un rôle plus important que d'habitude , et on reconnait , à condition d'avoir les yeux toujours rivés sur son écran : Rafael Albaicin , Angel Ortiz , ( un gros plan d ' une seconde chacun ) , Lorenzo Robledo , Chris Huerta , Simon Arriaga ( un peu plus qu'un seul gros plan...)
Côté action , ça ne mollit jamais ; Morricone assure bien , ( au fait , il a pris un pseudo ! ) ; les lieux de tournage sont bien choisis ...(on retrouve la banque que l 'lndien attaque dans " Et pour quelques dollars de plus " )

Et , suite à la sortie de DVD Wild Side :


Le DVD Wild Side vaut vraiment le coup ! Je me suis régalé en revoyant ce film au format , aux images superbes , complet , semle-t-il , ( 1h28 à mon compteur ) et en V.F ( quelques scènes en anglais S.T ) Encore un excellent Corbucci ! On a mutlilé la plupart de ses films : donc , forcément , on sentait que c'était du bon mais sans plus . Mais là , chapeau !

[Sartana]

Réalisé la même année que Django et Les cruels, Navajo Joe est original à plus d'un titre. Le titre français est ici encore éloigné du titre original (un dollar par tête) qui fait évidemment référence au fait qu'à l'époque on payait un dollar par scalp d'indien.

Certes ce film est une histoire de vengeance, mais les personnages sont bien campés par des acteurs convaincants (Burt Reynolds dans son 1er grand rôle; Aldo Sambrell en métis haineux de son sang indien), la réalisation de Corbucci est à la hauteur du thème peu évident du film, qui fait mine de rien une petite réflexion sur le statut des métis, chose peu courante dans le western italien.

La musique de Navajo Joe pourrait faire l'objet d'un débat à elle seule à l'instar de celle de Keoma (excellente d'ailleurs ) : Ennio Morricone est fidèle au sujet du film en incorporant à la BO des chants indiens et en plus fait hurler une chanteuse jusqu'à la limite de la saturation, bref du Morricone pur jus !

Le final dans le cimetière indien est esthétiquement bien réalisé et dramatisé : encore un bon Corbucci...
À découvrir d'urgence !

[Personne]

Un indien qui sauve le capitalisme, ce n'est pas commun comme sujet dans le western européen et dans le western tout court!

Western très violent, la version longue l'étant encore plus. On constate au petit jeu des sous-titres de la VF une scéne ou Duncan/Sambrell tue une jeune maman de sang froid dans le train, la scéne de passage à tabac de Joe un peu plus longue et encore une scéne de tuerie gratuite de Duncan sur des citoyens pour essayer de leur soutirer des renseignements.

Le reste vous l'avez déjà dit. Etant du côté de ceux qui ont bien apprécié ce western, je vous invite à le découvrir sur le beau DVD Wild Side.



Il est à noter que Burt Reynolds est né de père Cherokee et de mère Italienne.

[Munny]

Un film que j'ai découvert récemment par l'édition Wild Side. Un grand film (pour moi) à plus d'un point bien qu'il ne soit pas aussi abouti que "Le Grand Silence". Le traitement des minorités est un thème important dans cette oeuvre voir central mais on sent que Corbucci n'a pas été aussi loin qu'il aurait voulu. Un peu bridé peut-être? Il n'en reste pas moins que malgré le traitement maladroit de la condition indienne, cela reste une oeuvre magistrale que j'ai eu beaucoup de plaisir à regarder. Le traitement du héros est encore une fois bluffant dans cet univers chaud et malsain.

[JO]

Le traitement des minorités est un thème important dans cette oeuvre voir central mais on sent que Corbucci n'a pas été aussi loin qu'il aurait voulu.

Honnêtement cela me semble une lecture rétrospective, qui ne correspond pas vraiment au film, qui exploite à de seules fins dramatiques internes la côté indien et métis (Duncan). Le seul western italien à viser explicitement la condition indienne est Un Génie deux Associés une Cloche, dans ce qui reste de l'orientation voulue par Damiano Damiani, cinéaste engagé. On peut voir, dans Il était une fois dans l' Ouest une discrète allusion, les Indiens descendent domestiqués au train, wagon à bétail (cela situe l'époque) et il y a aussi un film de Squitieri, son second western, avec Klaus Kinski (le titre m'échappe), qui se situe dans cette perspective.

[Sartana]

il y a aussi un film de Squitieri, son second western, avec Klaus Kinski (le titre m'échappe), qui se situe dans cette perspective.

Il s'agit de la Vengeance est un plat qui se mange froid.

La condition indienne est aussi légèrement évoquée dans Au-delà de la haine, mais sans profondeur politique aucune.

[Munny]

Honnêtement cela me semble une lecture rétrospective, qui ne correspond pas vraiment au film, qui exploite à de seules fins dramatiques internes la côté indien et métis (Duncan).

Ce n'était qu'un avis personnel ressenti après avoir vu le film. Je parlais des minorités en général et pas du "problème" indien. Je pense qu'il touche quand même à la révolte des opprimés dans son film et c'est aussi ce qui le rend très intéressant.
Je touchais juste un mot sur la condition indienne parce que je trouvais qu'il aurait pu avoir une base intéressante pour aller plus loin mais ce n'était effectivement pas la volonté du réalisateur (et il avait très certainement raison).

[Cimetière]

Navajo Joe : 8/10 = Très Bon

Scénario : 6.5/10
Réalisation : 8.5/10
Acteurs : 7.5/10
Musique : 8/10
Décors et paysages : 8.5/10

Sixième western de Sergio Corbucci, de 1966.

Poins forts :

- Une très bonne réalisation.
- Des décors superbes et bien exploités, comme le cimetière Navajo.
- Une très bonne musique originale.
- De bons acteurs, Aldo Sambrell en tête.
- Un tas de situations savoureuses.
- Un scénario classique mais efficace.

Points faibles :

- Burt Reynolds aurait été bien plus convaincant s'il avait été plus mystérieux, peu loquace. Le caractère de Silence lui aurait mieux convenu.
- L'histoire traîne en longueur.
- Quelques scènes assez lourdes et inutiles.

Conclusion :

Navajo Joe m'a véritablement bluffé. Je n'en avais pas entendu que du bien et je pense qu'il s'agit là d'un de mes westerns préférés. Corbucci frappe un grand coup avec ce film original, pas parfait mais super divertissant. Comme Django, ce film regorge de petits détails artistiques. Un excellent western, l'un des meilleurs du réalisateur et un des meilleurs du genre.

[Rex Lee]

Burt Reynolds / Nicoletta Machiavelli


N. Machiavelli / Aldo Sambrell


Au premier plan : Rafael Albaicin / Lucio Rosato ( à cheval ) / Simon Arriaga / A. Sambrell


Chris Huerta / Angel Ortiz


L. Rosato /A.Sambrell /S.Arriaga / Alvaro de Luna ///Tanya Lopert / Franca Polesello /Nino Imparato / N. Machiavelli

[keomatouko]

quelle superbe affiche!!mieux que la jaquette de celle sortie chez WILD SID..et puis j'ai envie de dire que la plupart des westerns de CORBUCCI sortie en france sont sortie tous chez les editions WILD SIDE.en sachant que c'est un editeur de reférence.donc on à forcement avoir à des films solide est à voir, quelques soit dailleur le style de film.vu se film, il ya a un moment. pour ma part sa reste du corbucci donc un film à voir.par contre pour la musique ya vraiment un bemol.ce chant qui revient justement sans cesse.NAVAJO JOE!NAVAJO JOE! tout au long du film à vraiment vachement viellie pour ma part..si si j'insiste..

AMICALEMENT

[JO]

Une recherche intense de l'existence, ou non, de la gare de Navajo Joe, et de sa localisation exacte, menée par les spécialistes de la question, menant à la question de l'architecture des gares espagnoles, début du XX° siècle. A suivre sur le:

Spaghetti Western Web Board, actuellement (les messages ne sont pas comme ici, archivés).

[Cimetière]

Ce film bénéficiait-il d'un important budget ? Car j'ai l'impression que oui, vu la richesse des décors et des costumes.

[JO]

Ce film bénéficiait-il d'un important budget ? Car j'ai l'impression que oui, vu la richesse des décors et des costumes.

La production est assurée par Dino de Laurentiis, mais je ne suis pas sûr que ce soit un budget très ambitieux, en tout cas dans le temps de tournage.

Les fautes de raccords entre les Studios De Laurentiis (près de Rome, ) le village d' El Paso (Tabernas, Almeria) et la gare (localisation inconnue, débats entre experts mentionné ci-dessus) sont assez évidentes pour un même lieu (la ville), cela manque un peu de soin parfois,dans le détail, comme souvent chez Corbucci.

Ceci dénoterait un tournage un peu précipité.

Madame Corbucci aurait probablement beaucoup à dire sur tout ceci, mais ses livres ne parlent pas trop de Navajo Joe. Manque un bon livre récent et fourni de recherches sur cet excellent metteur en scène (comme le très récent Colizzi en Italie).

[Cimetière]

Merci Jo !

Dans ce cas, je trouve que Corbucci a fait un excellent travail, c'est de mes westerns préférés, l'auteur a su nous offrir un superbe spectacle avec ce qu'il a. Du grand Corbucci !

[El Puro]

[JO]

Affichettes d'exploitation.

[keomatouko]

autant le dire tout de suite.j'ai adoréé se film,que j'ai revue hier soir,vraiment!
burt renolds en indien bléssé et revolté,aldo sambrel!!

bon! pas le temps de m'etaler un peux trop,un superb western italien parmis les meilleurs.

à voir!!

[Sancho Perez]

Vu aussi et j'ai beaucoup aimé. Ca fait juste regretter de voir qu'Aldo Sambrell n'ait pas eu plus souvent de grands rôles car je l'adore dans ce film.
La scène d'ouverture est grandiose, et la musique de Morricone y est pour beaucoup (bien qu'elle puisse en faire hurler plus d'un, je comprends).
Le film n'est pas parfait mais nous fait passer un très bon moment. Je ne savais pas que les américains offraient à l'époque 1$ de récompense par scalp d'indien rapporté...

[Rex Lee]

Quelques lieux de tournage:
























Quelques seconds rôles:




Lucia Modugno






Tanya Lopert (Née en 1942. C'est sa seule incursion dans le western.)






Rafael Vaquero / Fernando Rey





Valeria Sabel ( C'est l'unique western de cette actrice italienne qui, depuis 1964, se partage entre cinéma et télévision.)




Franca Polesello






Alvaro de Luna / Rafael Albaicin / Lorenzo Robledo / Pierre Cressoy

[Richards]

L'actrice Tanya Lopert.

[Trinita]

Très bon western à la réalisation soignée et au scénario bien troussé signé Fernando Di Leo. Les acteurs sont impeccables, les dialogues intelligent (voir celui du saloon entre le shérif et Navajo Joe). Etant donné que c'est du Corbucci, c'est violent à souhait avec de belles trouvailles visuelles. Seul bémol le rôle sous employé d'Estrella joué par Nicoletta Machiavelli qui avait beaucoup de potentiel pourtant.
Bref à voir et à revoir !!!!!

[Rex Lee]

Celles-ci n'y sont pas non plus:
http://monnomestpersonne1973.blogspot.fr/search/label/Navajo%20Joe
Bon, je ne vais plus préciser cela dorénavant afin d'éviter certaines redondances et autres lourdeurs...

[Trinita]

J'aime bien l'accroche de l'affiche

[Rex Lee]

J'aime bien l'accroche de l'affiche

En effet, bonne accroche!

Allez, encore 2 affiches:


Celle-ci doit être italienne.



Celle-là est espagnole.

[Rex Lee]

La Stampa, Turin, 26 novembre 1966.

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