Sinbad et l'oeil du tigre - Sinbad and the Eye of the Tiger - 1977 - Sam Wanamaker

[old timer]

Pour sauver le prince Kassim victime d'un sortilège visant à l'empêcher d'accéder au trône, Sinbad entreprend un voyage jusqu'au royaume de Borée, ancienne civilisation très avancée en magie... Mais la sorcière qui a transformé le prince en babouin le suit pour contrecarrer ses plans!

Troisième aventure de Sinbad qui reprend les éléments habituels, mais en les renouvelant suffisamment pour éviter toute impression de redite. Et le film a un allant, un rythme soutenu qui faisait défaut au précédent; ça démarre sur les chapeaux de roue (la cérémonie du sacre interrompue par l'agression sur le prince) puis l'arrivée de Sinbad, ami du prince et fiancé à sa soeur, qui affronte les sbires de la sorcière dès la première nuit... Et la course-poursuite vers le pôle nord est passionnante jusqu'au bout. En pleine banquise on y trouve une vallée au climat tempéré, un temple antique en forme de pyramide et des créatures étranges, forcément.

On y croise entre autres  des soldats-zombies, un minotaure en bronze, un homme des cavernes, un lion préhistorique et plein d'autres trucages fort réussis de Ray Harryhausen qui ne recule devant aucune difficulté: ainsi le  singe en lequel le prince a été métamorphosé n'est pas un vrai singe ni un nain en costume mais lui aussi une figurine animée image par image.

Le Sinbad de Patrick Wayne (fils de John) est plus charismatique que ses deux prédécesseurs dans le rôle. Jane Seymour et Taryn Power (fille de Tyrone) sont très jolies et ont de vrais rôles à défendre, au contraire de leurs collègues précédentes. Idem pour la sorcière (Margaret Withing, actrice anglaise inconnue mais qui a eu un prix pour ce film)

Mais si ce film est nettement meilleur que le précédent c'est peut-être aussi grâce à la réalisation de Sam Wanamaker (Catlow) ancien acteur (l'espion qui venait du froid) reconverti à la mise en scène, mais surtout grâce à un scénario bien meilleur, signé Berverly Cross, qui écrira ensuite "le choc des titans", autre référence!



Un film à voir donc grâce au DVD Sidonis de bonne facture mais hélas sans autre bonus que la bande-annonce d'époque.

[cyberpunk]

Un excellent film d'aventures où Sinbad quitte les mers chaudes et le désert pour s'aventurer dans les glaces des pôles , bon moment avec le morse géant; dans la vf, Patrick Wayne est doublé par Francis Huster, étonnant non ?

[Hombre]

Celui des trois (sous l'œil de Ray Harryhausen) qui a eu le moins de succès.
La formule ne change pas trop. Sauf que l'adversaire principal de Sinbad sera une femme; une magicienne (ou plutôt sorcière) Zenobia versée dans les arts occultes.
Le scénario manque parfois de cohérence comme dans la scène du vieux savant Melanthius affrontant une guêpe de bonne taille (sans jeu de mots).
Certes le spectacle est honorable avec les nombreux lieux exotiques, et les créatures rencontrées.
Néanmoins, les spectateurs n'avaient plus de yeux que pour Mark Hamill dans son spatio-jet qui combat Darth Vader, et qui tente lui aussi de porter secours à une princesse. Le space-opéra à grands déploiements écrasait dorénavant la concurrence du cinéma fantastique.
Une critique de DvdclassiK que je trouve un tantinet rude:
https://www.dvdclassik.com/critique/sinbad-et-l-oeil-du-tigre-wanamaker

[old timer]

Ah oui effectivement ils sont un peu durs à DVDClassik. Ou je suis trop bon public!

Mais sortir le même été que "la guerre des étoiles"  en effet, sacré handicap! Ils ne pouvaient pas le savoir, évidemment, mais à ce moment là le public et l'histoire du cinéma ont tranché: Starwars c'était l'avenir du cinéma de divertissement et Sinbad son passé !

Heureusement il y a encore eu ensuite "le choc des titans", une parfaite conclusion pour la carrière de Ray Harryhausen.

[Hombre]

Heureusement il y a encore eu ensuite "le choc des titans", une parfaite conclusion pour la carrière de Ray Harryhausen.

Son dernier sursaut médiatique, si je puis dire, en tant qu'animateur en volume fut sa coréalisation du Lièvre et de La Tortue avec l'aide de deux jeunes passionnés de son œuvre. Ce petit film commencé en 1952 fut enfin terminé en 2002. Harryhausen complétait ainsi une série de 5 cours métrages sur des contes classiques comme Hansel & Gretel ou Le petit chaperon rouge.
L'avènement de la VHS et du laserdisk, mais surtout du DVD puis du blu-ray lui ont permis de rester présent dans l'esprit des admirateurs, et de ceux qui le découvrait, pour être invité à de nombreux évènements et conventions ou d'apparaître en caméo sur d'autres productions filmés; et même comme sujet principal dans de nombreux documentaires...comme si sa carrière se poursuivait devant les caméras.

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