Panique. 1946. Julien Duvivier.
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Panique. 1946. Julien Duvivier.
M. Hire est un misanthrope, détesté par les gens de son quartier. L'arrivée d'Alice va bouleverser sa vie: il en tombe éperdument amoureux. Alice vient de passer quelques mois en prison. A son retour, son homme assassine une vieille fille pour lui dérober ses économies. Les amants diaboliques décident de faire porter le chapeau à M. Hire.
Simenon+ Duvivier+ Michel Simon+ Viviane Romance: du grand art!
Le film est très noir, ne véhicule aucun espoir et, comme Gabin dans La Traversée de Paris, on a envie de s'écrier: "salauds de pauvres!", tant la bêtise et la méchanceté mesquine font bon ménage, attisée par le personnage sournois interprété par Paul Bernard.
Ce long métrage a été tourné aux studios de la Victorine, ce qui fait que ce faux quartier parisien d'une grande noirceur morale baigne dans la lumière. Le contraste est assez saisissant.
Il me semble avoir lu quelque part que ce film était le préféré de Duvivier....
Viviane Romance et Paul Bernard
_________________
Dis-donc, toi, tu sais que tu as la tête de quelqu’un qui vaut 2000 dollars?
Rex Lee- Sergio Leone
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Re : Panique. 1946. Julien Duvivier
Je viens de le revoir sur internet faute de mieux.
Cinéaste prolifique et hélas oublié, Julien DUVIVIER réalise avec PANIQUE un authentique chef-d'œuvre.
Un film qui, en référence au film tout aussi noir de Fritz LANG de 1933, aurait pu s'intituler Le testament du Docteur Varga (ceux qui ont déjà vu Panique comprendront).
Par ses cadrages, ses mouvements de caméra, sa mise en scène soucieuse du détail, DUVIVIER prouve qu'il est incontestablement l'un des très grands réalisateurs français du XXème siècle : entre autres, les premières scènes du film qui plantent magistralement le décor et la séquence hallucinante des autos-tamponneuses où M. Hire seul dans son auto est violemment heurté par toutes les autres autos qui se liguent contre lui, préfiguration du lynchage final, devraient figurer dans toutes les anthologies du cinéma mondial.
Julien DUVIVIER - et son scénariste Charles SPAAK - décrit crûment les mécanismes de la mise à mort d'un bouc-émissaire et - idée géniale - il introduit un élément qui ne figure pas dans Les fiançailles de M. Hire le roman de SIMENON dont il s'inspire et qui est omniprésent du début à la fin du film : la FETE FORAINE et sa musique tonitruante, avec toute la foule qu'elle draine.
Une foule terrifiante qui amplifie les rumeurs, agglutine les haines et favorise tous les débordements.
Dans un désespérant jeu de massacre, les scènes de la veulerie quotidienne se succèdent comme autant de coups de poings dans l'estomac, jusqu'au K.O. final en trois uppercuts :
- Trahi par sa "fiancée" et acculé par la meute, M. Hire finit par lâcher prise.
- A la fête foraine, Alice et Alfred s'étourdissent dans un dernier tour de bobsleigh.
- Un chanteur des rues affirme de sa voix de ténor que l'amour c'est la beauté du monde.
Sublime.
Férocement sublime.
Cinéaste prolifique et hélas oublié, Julien DUVIVIER réalise avec PANIQUE un authentique chef-d'œuvre.
Un film qui, en référence au film tout aussi noir de Fritz LANG de 1933, aurait pu s'intituler Le testament du Docteur Varga (ceux qui ont déjà vu Panique comprendront).
Par ses cadrages, ses mouvements de caméra, sa mise en scène soucieuse du détail, DUVIVIER prouve qu'il est incontestablement l'un des très grands réalisateurs français du XXème siècle : entre autres, les premières scènes du film qui plantent magistralement le décor et la séquence hallucinante des autos-tamponneuses où M. Hire seul dans son auto est violemment heurté par toutes les autres autos qui se liguent contre lui, préfiguration du lynchage final, devraient figurer dans toutes les anthologies du cinéma mondial.
Julien DUVIVIER - et son scénariste Charles SPAAK - décrit crûment les mécanismes de la mise à mort d'un bouc-émissaire et - idée géniale - il introduit un élément qui ne figure pas dans Les fiançailles de M. Hire le roman de SIMENON dont il s'inspire et qui est omniprésent du début à la fin du film : la FETE FORAINE et sa musique tonitruante, avec toute la foule qu'elle draine.
Une foule terrifiante qui amplifie les rumeurs, agglutine les haines et favorise tous les débordements.
Dans un désespérant jeu de massacre, les scènes de la veulerie quotidienne se succèdent comme autant de coups de poings dans l'estomac, jusqu'au K.O. final en trois uppercuts :
- Trahi par sa "fiancée" et acculé par la meute, M. Hire finit par lâcher prise.
- A la fête foraine, Alice et Alfred s'étourdissent dans un dernier tour de bobsleigh.
- Un chanteur des rues affirme de sa voix de ténor que l'amour c'est la beauté du monde.
Sublime.
Férocement sublime.
Faja- Enzo G. Castellari
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Localisation : Nouvelle-Calédonie
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