Une vie difficile. Una vita difficile. 1961. Dino Risi.

[Rex Lee]

En 1943, alors qu'un soldat allemand s'apprête à l'abattre, Silvio, rédacteur d'un journal clandestin, est sauvé par Elena avec qui il a une aventure et qu'il abandonne lâchement... A la fin de la guerre, il la retrouve et ils s'installent à Rome. Durant les années 1950, les activités radicales de Silvio lui valent de séjourner en prison. Parce qu'elle le trouve irresponsable (ils ont eu un enfant) Elena le quitte. Silvio tente alors sans succès d'éditer son autobiographie, "Une vie difficile". En 1961, il se rend à Cinecitta espérant que son livre soit porté à l'écran. Mais Vittorio Gassman et Silvana Mangano qu'il rencontre sur le tournage d'un péplum, refusent de l'entendre. Démoralisé, son seul espoir est de reconquérir Elena. Pour ce faire, il va devoir accepter brimades et humiliations...


Avec cette comédie dramatique, Risi fustige la société italienne des années 1943-1961, période de bouleversements politiques et sociaux, ce que fera plus tard Scola avec "Nous nous sommes tant aimés". D’ailleurs, les points de comparaison entre les deux films ne manquent pas: la Résistance, la fidélité et le renoncement à certains idéaux, le cinéma...Quel péplum Gassmann et Mangano pouvaient-ils tourner en 1961? Barrabas, peut-être...
Alberto Sordi est excellent, comme d'habitude, et les scènes qu'il a avec Lea Massari sont parfois drôles, parfois touchantes.










Lea Massari / Alberto Sordi


Outre ces deux-là, on croise quelques habitués du western italien:



Daniele Vargas





Loredana Nusciak (à droite)




Umberto Raho





Ennio Balbo




Les invités:


Silvana Mangano dans son propre rôle.





Vittorio Gassman dans son propre rôle.

[old timer]

Effectivement un film majeur sur l'Italie d'après-guerre qui annonce le film de Scola. Un exemple qui montre que le cinéma italien de la grande époque ne se limite pas à la comédie sociale, mais savait aussi aborder des thèmes plus dramatiques et ambitieux.

Découvert grâce à ce coffret Alberto Sordi dont tous les films sont un régal !

[Hombre]

Appelé "Le Prince de La Comédie", je connais peu d'œuvres de ce cinéaste italien.
Bien sûr il y a eu Parfum de Femmes, et puis Le Fanfaron, diffusé assez souvent sur nos réseaux québécois.
Le plus récent que j'ai en mémoire c'est Au Nom du Peuple Italien avec Gassman et Tognazzi. Je l'ai revu récemment (sur télé-québec) lorsque j'ai retrouvé un enregistrement sur une vieille VHS.
Ce que fait Risi m'a toujours plu...et j'espère trouver d'autres perles de ce formidable réalisateur.

[Contenu sponsorisé]